Comics du jour, bonjour

Bandette 1 : Eh bien, c’est pas mal du tout, ça. Dommage que cela ne reste qu’au tome 1 en VF, parce que l’histoire n’est pas du tout finie, mais c’est très agréable de suivre les histoires de l’insouciante Bandette. C’est complètement loufoque, mais rigolo. Et puis j’ai l’impression que Tobin et Coover se sont plutôt bien renseigner sur la France (ou Paris) et sa culture (ou alors, la trad’ a sacrément bien fait son taff), sans rentrer dans des clichés classiques.
Et puis le style graphique de Coover est toujours aussi agréable à regarder. Et cette édition nous présente quelques coulisses sur la création d’une planche de A à Z, et ça, c’est très intéressant.

Outland : C’est Francavilla qui m’a donné l’idée et comme je ne l’avais pas encore lu, je trouvais que c’était une bonne idée d’hommage en forme de lecture.
L’exercice de l’adaptation BD de film n’est pas simple et rarement (jamais ?) réussie. Là, comme je n’ai jamais vu le film, je vais forcément être moins critique, même si on sent bien qu’il y a des raccourcis et que Steranko va presque à l’essentiel, par séquences en mode saut de puce. Mais à la rigueur, pourquoi pas. Le rythme est, certes, pas des plus violents (mais j’ai l’impression qu’il en est de même pour le film), mais au moins, les pages ne semblent pas vouloir contenir plus qu’elle ne peuvent. Et donc, Steranko compense par beaucoup de textes (pas comme pour la Marée Rouge, mais je me demande si l’exercice y ressemble pas un peu, sous un autre format en fait), puisqu’il a décidé aussi de faire de majoritairement de grandes cases, voir des doubles pages presque en splash page. Mais, comme je disais, avec tout le texte qu’il y a, ça donne pas l’impression de vouloir faire du remplissage.
Et surtout, le dessin est magnifique. C’est bourré de détails, avec de superbes perspectives, même dans des bureaux ou dans sa piaule (la page des docks est fabuleuse). Je me demandais ce que ça pouvait donner en noir et blanc (y a un sacré encrage quand même - du même genre d’influences qu’a dû avoir Risso), mais il l’utilise déjà pour mettre en perspective les couleurs dans certaines scènes. Il n’a pas perdu sa filiation à Kirby, tout en gardant son côté stylisé. C’est vraiment très propre et par moment, je me demande si Deodato n’a pas puisé dans ces pages par moment.
Graphiquement, je me suis régalé !

(pour l’édition française, y a quelques boulettes quand même)

Empire State Je m'attendais à quelque chose de complètement délirant de la part de Shiga comme Demon. Il n'en est rien. Il y a déjà ce sens unique de la répartie. Mais la BD parle surtout du passage à l'âge adulte, de notre société et un peu d'amour, le tout parsemé de référence pop. Le trait de Shiga est très simple mais véhicule parfaitement ce qu'il a à transmettre. Il faut maintenant que j'arrive à mettre la main sur Bookhunter récemment réédité lui aussi.

Lu Récit Complet Batman n°1 :

Il s'agit là du premier arc de la série Batgirl and the Birds of Prey, datant du début de l'ère Rebirth de DC - donc 2016. Le scénario est de Julie & Shawna Benson, le dessin de Claire Roe et Roge Antonio. C'est ma foi très sympathique à lire. Pas de réelle ambition, mais ça se laisse suivre avec plaisir. Il en est de même des dessins : pas marquants, mais joliment fonctionnels, ils remplissent bien leur boulot. Bref, gentillement sympatoche.

Lu Récit Complet Batman n°2 :

Cette fois-ci, nous avons là la mini-série Poison Ivy: Cycle of Life and Death, écrite par Amy Chu, et illustrée par Clay Mann et plein d'autres. Cela commence plutôt bien, c'est simple mais prenant. Un soap opera aux sujets intéressants, et plutôt bien croqué. Mais au fur et à mesure, ça devient plus classique, avec une valse de dessinateurs. Pas mauvais en soi, mais pas des plus mémorables non plus. En bonus, on a droit à un court récit tiré de Secret Origins par Neil Gaiman & Mark Buckingham. Cela date, mais mis à part le dessin brouillon, la narration maline, réfléchie et intrigante ne manque pas d'intérêt. En bref, un numéro sympa mais pas transcendant dédié à un personnage secondaire de la galerie Batmanienne.

Batman Detective Comics: Mythology (#994-999); Tomasi/Mahnke: la déception.
J'aime plutôt ce qu'écrit Tomasi généralement* et j'aime beaucoup le trait de Mahnke, donc je partais avec un énorme a priori positif. Si les deux premiers numéros se tiennent plutôt très bien, la suite est une lecture longue et laborieuse.
Si cette histoire avait été un Annual, ça aurait été peut-être une des ces histoires qui marquent. Mais là, 120 pages c'est 80 de trop.
La résolution

Spoiler:

est une véritable insulte après 6 numéros.
Tomasi a voulu revenir sur ce(ux) qui faisait Batman, l'idée n'était pas inintéressante, mais l'exécution est réellement ratée.
Mahnke assure lorsqu'il est encré par Mendoza mais dès qu'un des autres nombreux encreurs entre en action, c'est franchement pas terrible.

*et il restera à jamais l'éditeur d'Hitman pour moi

oui le retour de Tomasi est pas un succés à mon avis.
Je suis bien moins sympa que toi... y a quelques arcs qui se lisent mais globalement, les idées sont pas bonnes et l execution pas meilleure.

Ah zut, c'est dommage, je voulais reprendre du Batounet en commençant par là...

Lu Suicide Squad Rebirth n°1 :

Il s'agit là du premier numéro du magazine d'Urban Comics, au sommaire assez généreux. Premiers épisodes de la série du même nom datant de 2016, par Rob Williams, Philip Tan, Jim Lee et Jason Fabok : c'est de la série B bourrine saupoudrée d'humour irrévérencieux ; bas du front mais divertissant. Le gros one-shot War Crimes écrit par le vétéran John Ostrander aurait pu être bien sympa, mais il survole ses sujets, pour un résultat pas désagréable mais trop long, illustré sans faute mais sans génie. On passe ensuite aux deux premiers épisodes de la série Harley Quinn période Rebirth. On prend les mêmes auteurs (Conner, Plamiotti & Hardin) et les mêmes personnages que la série précédente version New52, et on continue en resituant les choses et en commençant une nouvelle histoire. Face à des zombies, c'est bien sûr très drôle, en plus des qualités caractéristiques habituelles. Et enfin, on a les deux premiers épisodes de la série Deathstroke. Carlo Pagulayan a un très bon dessin. Et Christopher Priest est très pertinent dans son approche, avec des thèmes aussi complexes que sa narration alambiquée, dont il faut prendre du recul pour mieux la cerner.

Rawhide Kid a écrit:

Ah zut, c'est dommage, je voulais reprendre du Batounet en commençant par là...

Tynion c est pas parfait mais c est mieux.

New mutants #5-8: Bah c'est vraiment pas mal en fait. J'en gardais un sentiment mitigé teinté d'un peu de fun et c'est quand même un peu mieux que ça. Les aventures terrestres sont pas grandissimes mais se laissent lire ; et les aventures du groupe de l'espace (écrites par Hickman) sont vraiment sympa. Le personnage de Solar (qui est assez énorme il faut dire) est pour beaucoup dans ce ressenti mais les dessins de Reis participent à la fête. Hickman, bien loin de ses habitures super sérieuses, nous fait même un bris de 4e mur assez hallucinant. Une bonne série.

Cable #1-2 : Young cable pourrait être un personnage dur à cerner. D'une part, sa timeline est totalement incompréhensible et d'autre part, on pourrait se dire que la version jeune d'un roublard sans réelle nuance serait encore moins intéressante que la version vieille. Et pourtant ces deux premiers épisodes s'en tirent bien en misant sur le fun. Young cable est un chaud lapin légèrement imbus de lui même, qui comme son "ainé", privilégie l'action à quasiment tout le reste. Il a un peu des cotés de Quentin Quire mais sans en être une copie non plus. Deux épisodes qui intéréssent assez pour qu'on en veuille plus.

UXB :

Les éditions Réflexions traduisent cet album de Dark Horse. Il s'agit en fait d'une production anglaise, dont Colin Lorimer est l'auteur complet. Il a réalisé le scénario, le dessin et la couleur, tout cela via des manipulations informatiques. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette histoire est très originale, et ce à tous les niveaux. Un univers de science-fiction post-apocalyptique, aux concepts excitants et aux personnages mystérieux. Voguant entre présent énigmatique et passé riche, le lecteur baigne dans une atmosphère personnelle marquante, bondissant de retournements en révélations. Il n'y a pas à dire, cette proposition change du tout-venant, et ce dans le bon sens du terme. On aurait alors bien aimé que cela soit un peu moins vite lu, un peu plus développé. Mais en l'état, c'est déjà un sacré travail.

psychocouac a écrit:

New mutants #5-8: (écrites par Hickman) Le personnage de Solar (qui est assez énorme il faut dire) est pour beaucoup dans ce ressenti mais les dessins de Reis participent à la fête.

Oui et non.. déjà sur avengers y avait un souci avec ce perso qui devient quand même une caricature.... e alors ceux qui trouvaient que Bruce Wayne a le superpouvoir de l argent.. Là faut le présenter à Emmanuel pour qu il lui montre de l argent magique... entre l ile de l AIM dans avengers et là un immeuble SPOILER .. c est quand même WTF total.
Certes c est sympa mais là ce perso est devenu un perso de série ou film populaire des 80's..

The Dreaming Volume Two: Empty Shells; Spurrier/Evely-Larson: Spurrier s'écoute écrire.
Lorsque c'est Evely qui dessine, ça reste supportable. Mais sinon, c'est un calvaire.
Ce que fait Abigail Larson est très laid. On dirait qu'elle dessine à partir d'un PC de 1995: c'est plat avec une vision bien à elle de la perspective. La mise en page essaie de faire genre elle a des idées de mise en scène mais non en fait. A sa décharge, le script est nul: on nous raconte une histoire et au lieu de nous la faire vivre, on a le droit au personnage qui nous la raconte. Larson illustre ça comme elle peut, et elle peut peu.
Lorsqu'on revient enfin à Evely, on retrouve un dessin riche, consistant et expressif. Dommage que Spurrier se sente obligé de faire de la "poésie" ou d'utiliser des mots compliqués dans une syntaxe circonvolutive. S'il était confiant dans ses idées et propos, il ne les cacherait pas sous ces artifices qui font de ce comics une lecture peu agréable.
Alors oui, il y a de bonnes choses mais ça demande au lecteur trop de travail de tri.

Young Romance : bon, je l’ai fini cette nuit. J’ai vraiment picoré en fonction des envies depuis plusieurs mois, parfois une ou deux histoires et par moment, j’en ai enchaîné plusieurs (comme quelques soirs depuis deux semaines), tout en ne le reprenant pas pendant plusieurs semaines de rang.
Alors, évidemment, le contenu de ces histories a pris de l’age … mais il est le reflet d’une époque et permet aussi pour les générations qui ne regardent plus les très, très, très vieux films (c’est à dire bien avant les années 70 … peut être même 60) de voir comment était la vie et les relations humaines à cette époque. Y a un côté social également très intéressant, qui, sous un vernis différent aujourd’hui, n’a pas totalement changé sur bien des aspects.

Côté dessin, c’est un Kirby qu’on a moins l’habitude de voir, même chez les FF. Le souci du détail n’est pas retranscris de la même façon. Son trait est moins caricatural, plus réaliste. par moment, j’ai même eu du mal à le reconnaître (à cause de l’encreur ?). Mais c’est vraiment du beau travail de dessin.

Et mon premier avis ne change pas : c’est vraiment un bel objet. La couverture, le dos, le papier, … vraiment un très bel ouvrage.

Army of Darkness Vs. Re-Animator :

Troisième tome aux éditions Réflexions, troisième mini-série Dynamite datant d'il y a quinze ans, suite du film Evil Dead 3 ! Là aussi quatre épisodes, par les mêmes auteurs que l'opus précédent. Si le scénariste James Kuhoric réussit la suite directe du précédent, tout en continuant à exploiter les caractéristiques favorites de la franchise, c'est peut-être moins évident pour ce qui est de la confrontation attendue avec le Dr. Herbert West de Re-Animator, cet aspect promis et prometteur devenant alors un peu frustrant. L'unité de lieu de ce récit fait plus statique que ce que l'on a lu précédemment, même si elle est contrebalancée par un chapitre nous donnant à voir une version déformée et délirante de Alice au Pays des Merveilles. Ceux qui font surtout le spectacle, ce sont alors les deux dessinateurs Nick Bradshaw et Sanford Greene, dont le trait ligne claire cartoony à souhait peut décontenancer de prime abord, mais dont la narration à la fois enlevée et détaillée est particulièrement dynamique et impactante. Peut-être pas le meilleur album de la série, mais suffisamment bien fait et délirant pour rester une lecture divertissante ma foi pas désagréable du tout. A la fin, on a comme d'hab' toutes les couvertures régulières et variantes originales. Au rythme où va l'éditeur, il faut hélas prendre son mal en patience, et attendre au moins un an entre chaque nouvelle salve. Mais on ne boudera pas notre plaisir de lire enfin ce titre.

Superman's Pal Jimmy Olsen: Who Killed Jimmy Olsen ?; Fraction/Lieber: tient le rythme.
C'est de l'humour: soit ça nous fait rire, soit pas. J'ai de la chance, ça m'a fait rire. Plein de fois.
Chaque numéros est divisé en chapitres introduits par un narrateur omniscient brisant le quatrième mur et où "Jimmy Olsen" est précédé de qualificatifs divers comme "Superman's problem", "Superman's long-distance BFF" ou encore "Superman's non-biological brother but-like-really-good-friend brother" pour ne citer que les premiers. Déjà, ça me fait rire.
Ensuite, et principalement, les situations ridicules où se retrouvent les personnages. Ridicules mais logiques et cohérentes dans l'univers présenté. Donc Jimmy Olsen a été assassiné et il doit se cacher afin de trouver son meurtrier. Et il va à Gotham. Oui, il y a Batman et oui, c'est vraiment drôle car Batman is hilarious.
Enfin, les considérations sur le journalisme à l'ère du click avant tout, l'utilisation de la continuité Jimmy Olsen et la folie ambiante terminent de construire une histoire à l'apparence foutraque mais qui n'oublie pas d'être intéressante.
Au premier abord le dessin peut paraître aride, mais il arrive toujours à représenter ce que le script lui balance et le champ est vaste. Il fonctionne très bien que se soit pour les séquences humoristiques mais aussi pour l'action ou le côté enquête.
12 numéros (plus 15 pages d'un Special) c'est suffisamment long pour avoir une perte de vitesse, mais je n'en ai pas ressenti. Fraction tient très bien son récit composé, entre autres, d'un chat qui vomi du sang comme s'il sortait d'Evil Dead 2.

DIE 1 'Mortelle Fantasy' :

Je suis totalement étranger aux Jeux de Rôles, mais cela ne m'a pas empêché de beaucoup apprécier cet album. Du coup, la réputation flatteuse de ce titre n'est en aucun cas volée. Certes, je loupe à n'en pas douter plein de références - même en lisant les nombreux bonus -, mais cela ne m'empêche pas d'apprécier les nombreuses qualités posées là par les auteurs. Le scénariste Kieron Gillen a effectué un sacré travail de construction, avec de nombreux concepts et des personnages très bien caractérisés. C'est à la fois complexe et juste dans les diverses émotions, explorées sur plusieurs niveaux, dont une lecture méta riche. Intelligent et complet, ce qui donne une histoire particulièrement prenante, dont il est difficile de ne pas tourner les pages avec un intérêt accru et certain. L'artiste française Stéphanie Hans abat un travail remarquable à la partie graphique, de la peinture numérique de toute beauté, aux choix de couleurs pertinents et éclatants. Du très bon boulot, oui, pour un titre réussi et digne d'intérêt.

fred le mallrat a écrit:

psychocouac a écrit:

New mutants #5-8: (écrites par Hickman)  Le personnage de Solar (qui est assez énorme il faut dire) est pour beaucoup dans ce ressenti mais les dessins de Reis participent à la fête.  

Oui et non.. déjà sur avengers y avait un souci avec ce perso qui devient quand même une caricature.... e alors ceux qui trouvaient que Bruce Wayne a le superpouvoir de l argent.. Là faut le présenter à Emmanuel pour qu il lui montre de l argent magique... entre l ile de l AIM dans avengers et là un immeuble SPOILER .. c est quand même WTF total.
Certes c est sympa mais là ce perso est devenu un perso de série ou film populaire des 80's..

Oui le perso est caricatural, oui l'étendue de sa richesse est tellement grotesque qu'elle est en est intersidérale mais ce cote over the top fait partie de ce qui rend le personnage marrant (avec son égocentrisme)

Future Foundation 2019 (#1-5); Whitley/Robson-Diaz-Firmansyah: merci d'être passé...
Tout ce qui a été posé, la recherche de Molecule Man, est donc sans objet puisque ces 5 numéros ne font qu'effleurer le sujet. Sans conclusion sur son principe premier, cette histoire se lit comme une péripétie sans conséquence.
Pourtant, j'aime bien l'idée même de la Future Foundation: les jeunes esprits les plus brillants travaillant à trouver les solutions pour le futur. Ici, ils sont à la recherche des bouts de Molecule Man à travers le multivers. Avec ces prémisses, il est très facile de créer des histoires. Si les lecteurs sont au rendez-vous, ce qui n'a pas été le cas. Parce que autant ils râlent parce que ce sont toujours les mêmes personnages et histoires, autant un titre avec des personnages pas connus ne se vend pas.
Il faut dire que l'écriture de Whitley est étrange: elle fonctionne tout en ne fonctionnant pas réellement. Elle se base sur l'humour "MCU" et bien qu'il tire les bonnes ficelles, ça semble artificiel. Les personnages sont assez unidimensionnels, ce qui est pratique pour les caractériser mais devient très rapidement redondant comme le démontre douloureusement Bentley-13 avec sa détestation du chef et ses hormones sensibles aux personnages féminins "bad-ass".
L'histoire en elle-même utilise bien trop de facilités scénaristiques (Dragon Man en téléporteur vers la personnes dont le groupe a besoin par exemple) et se perd dans ses deux derniers numéros avec une escape room finale.
Le tandem Robson/Diaz au dessin est aussi très étrange: ça a l'air joli mais il comporte pas mal de défauts, notamment morphologiques. Mais comparé à un Firmansyah mangaïsant, je préfère.

La fin abrupte est du au fait que la série étaient arrétées (au départ c est une ongoing.. c est pour ca que c est important de pas parler d une mini quand c etait une ongoing.. Druid de Ellis aussi est abrupte car c etait pas censé s arréter là).

Sinon je suis assez d accord même si je trouve qu il y avait le minimum pour que ca se lise bien. Bentlet a toujours été comme ca..
En tout cas j aimerais bien une série avec tous ces personnages mais avec une histoire qui soit bien.. car le souci me parait plus dans cette histoire qui se perd dans des tas de trucs et qui s avere chiante que dans les persos.. et si certains points sont pas bons (teleportation)... y a certains persos qu ej aimerais bien revoir comme Julie et Alex, Nomad, les enfants (sauf bentley)... y avait quand même un truc qui te fait dire que les persos fonctionnent bien entre eux.

Oui, je sais que c'était prévu en ongoing, je ne parle jamais de mini-série. D'où ma phrase sur les lecteurs.
Sinon, je suis plutôt d'accord avec tout ce que tu dis. Whitley réussit des trucs et les rate en même temps. Une question de dosage j'imagine.

Spider-Man: Chapter One (#0-12); Byrne: et au #9, j'arrête de bosser.
Ils voulaient rajeunir les origines de Spider-Man et Byrne s'y colle. Sauf qu'ils oublient que Byrne n'a plus vraiment l'âge pour le faire, ça fait au moins 20 ans depuis l'excellentissime reboot de Superman. Mais bon, Byrne est un bon professionnel donc pourquoi pas.
Les numéros s'enchaînent plutôt bien avec une technique d'écriture intéressante: deux histoires pour un numéro, le cliffhanger du numéro précédent étant résolu au milieu du suivant qui commence avec une autre histoire. Ca fait qu'on a l'impression que les événements ne s'arrêtent absolu jamais et que Parker se retrouve embringué dans un monde où il ne contrôle pas grand chose. La mort d'Oncle Ben, le Caméléon, les 4 Fantastiques (qui feront beaucoup d'apparitions, surtout Johnny), le Vautour, Dr Octopus, Dr Doom, le Lézard, Electro (avec un costume tout naze), Mysterio, le Bouffon Vert et Hulk, les 8 premiers numéros sont bien bookés.
Puis le #9. Byrne a besoin d'un encreur et c'est très très moche. L'histoire devient également mauvaise avec un seul fil narratif (Kraven et le Caméléon contre Spider-Man). La suite et fin du TPB ne vaut guère mieux, avec des fils narratifs qui ne sont pas développés, des mises en situation balancées, des conclusions bâclées et un dessin médiocre. Comme si Byrne avait laissé tomber l'affaire.
C'est bien la première fois que j'ai ce sentiment avec cet auteur. Lorsque X-Men: The Hidden Years a été condamné par l'éditorial, il a continué à bien bosser et le dernier numéro montre à quel point il était triste de cette situation. Mais là, il reprend le coup de l'aspirateur pour défaire Sandman. Pour une série qui était censée remettre Spider-Man au goût du jour, c'est un choix pour le moins étrange.

John Carpenter's Night Terrors: Graveyard Moon :

Sur le papier, ça a de la gueule. Une couverture marquante de Kelley Jones. L'expert es-horreur Steve Niles au scénario, le capable Steve Scott au dessin, le bon Rodney Ramos à l'encrage, et le vétéran Lovern Kindsierski aux couleurs. Le pitch aussi laissait augurer quelque chose d'accrocheur. Mais ce mélange de science-fiction et d'horreur rétro, bien que fonctionnant toujours, rate son effet par un manque flagrant d'ambition. L'auteur ne raconte rien de plus que son pitch, dans une narration décompressée au possible et des dialogues réduits au minimum. Cela fait cher la soixantaine de pages, certes solides mais éthérées et sans aucune originalité. Une histoire courte étendue sans génie, à peine le minimum syndical. Au départ sympa, mais en l'état du foutage de gueule. Même si cela reste joli, c'est du gâchis. En espérant que Storm King corrigera cette fausse note.

Aliens : Apocalyse - Le Culte des Anges :

Wetta/Vestron édite enfin ce titre réputé, une mini-série publiée il y a 30 ans par Dark Horse. Petit format souple d'à peine 100 pages pour presque 18 €uros, ce n'est pas donné, mais vu l'aura, j'ai quand même craqué. Mark Schultz développe toutes les composantes du film originel, en s'attardant sur la nature des créatures, et notamment en extrapolant ses origines compte tenu de l'architecture Gigerienne que l'on connaît. Le déroulé demeure plutôt classique, mais n'est pas inintéressant. La partie graphique est incontestablement de toute beauté, avec un Doug Wheatley qui abat un travail aux petits oignons, détaillé et propre, au crayon sans encrage (couleurs de Chris Chuckry). De l'ambition dans cette belle curiosité.

Lu Nomen Omen tome 1 'Total Eclipse of the Heart' :

Création des Italiens Marco Bucci & Jacopo Camagni, Nomen Omen est un projet d'urban fantasy pour jeunes adultes, qui sort immédiatement du lot grâce à de nombreux parti pris très singuliers. On découvre petit à petit cet univers, en même temps que l'héroïne, à la fois plein de potentiel et plein de questions. La narration joue sur plusieurs fronts, jonglant habilement entre soap opéra, état des lieux social moderne, mystères, rythme saccadé, etc... La narration est vraiment originale pour le coup, résultant en un dessin au trait assuré et juste, à la fois fluide et dynamique. Des planches de toute beauté, sans fautes quelle que soit le type de scène. La forme épouse le fond, avec cet ensemble en noir et blanc et gris qui prend ici et là des couleurs, ainsi que quelques scènes qui changent même de technique. Oui, c'est vraiment du très bon travail, un titre à découvrir.