Comics du jour, bonjour

Giant Days t.12 et 13
Mon petit plaisir annuel. Les tomes défilent et la série ne faiblit pas. Toujours drôle et attachant. On sent que la série approche de sa conclusion, alors je savoure ces derniers instants avec la bande.

Captain America #1-#6
Pas vraiment convaincu par ce premier arc de Ta-Neshi Coates. Ca prend du temps pour pas grand chose et ça manque d’émotion. Le dessin de Yu renforce cette absence de vie. Pas certain de continuer

Star Wars: Darth Vader #1-#5 J’aime bien Pak habituellement, mais là c’est totalement inintéressant et parfois même un peu bébête.

Last Knight on Earth (Urban Limited) :

Je l'ai déjà en version normale, mais puisque j'avais vraiment bien aimé, que j'apprécie ses auteurs et surtout son dessinateur, j'ai craqué. Je me suis fait plaisir en cette fin d'année. Je l'ai commandé à son prix initialement annoncé, quand je me suis rendu compte qu'en fait il serait plus cher. C'est l'objet en soit qui impressionne. Proposé dans un carton protecteur et cellophane, avec feuille de présentation, il présente des mensurations colossales. Hors le signet, ce qui fait surtout classe, c'est le large dos toilé avec texte marqué à chaud ! Pour le reste, on a à peu près exactement la même chose dedans, hormis un changement de maquette. L'impression en soi n'est pas meilleure, et les quelques coquilles de texte sont restées.
Comme je le disais, j'avais vraiment bien apprécié ce titre. Si je n'ai plus le plaisir de la découverte, mon impression reste à peu près la même. C'est vraiment très prenant dès le départ, pour partir dans plusieurs directions différentes, dans des pistes bien délirantes, jusqu'à un final un peu en deça quand même. Même si le voyage est vraiment très plaisant, on aurait aimé que le tout soit plus cohérent, et un peu plus exploité. Les auteurs se calment sévère par rapport aux délires cosmico-mal-de-crâne des sagas Metal, pour un déroulé beaucoup plus lisible et fun. Un divertissement où Snyder y va mollo dans les textes, une fois n'est pas coutume, et où Capullo continue à s'amuser. Pas transcendant en soi, mais franchement sympa.

psychocouac a écrit:

Rawhide Kid a écrit:

X-Men by Jonathan Hickman Vol.2; Hickman/Yu/Asrar: désincarné.

C'est sur que c'est plutôt super sérieux et pas très fun comme série mais je continue à aimer. L'ambition du truc reste impressionante et Hickman s'en sort plutôt pas mal. Plus qu'une nation, c'est toute une culture (assez bizarre par endroits d'ailleurs) que les mutants se créent. Tous les épisodes ne sont pas égaux (loin de là) mais je les lis toujours avec plaisir, même quand ils ne font pas vraiment avancer grand-chose. D'après ce que tu dis, j'imagine que le trade s'arrête à l'épisode 11. Sans vouloir spoiler, le 12 répond justement à une de tes critiques et amène ... autre chose.
A vrai dire, c'était peut-être même un peu trop autre chose pour moi et je ne suis pas sur d'avoir tout compris.

Jean miX.L. a écrit:

Rawhide Kid a écrit:

Y'a que moi qui n'en peux plus de ces pages de texte sur fond blanc ?

Non, t'es pas le seul.

A part dans la série principale, je ne les lis jamais.

Oui, la création de la culture mutante est ce qu'il y a de plus intéressant dans ce titre. Bon, à mon avis ils font n'importe quoi --rien que le projet de Nightcrawler me donne la nausée-- mais c'est une direction qui donne envie de lire la série.

Contrairement à toi, je n'ai pas la force de volonté suffisante pour sauter une page, il me faut tout lire.

En tout cas, pour remettre les choses en perspective:

X-Men: X-Tinction Agenda; Claremont/Simonson/Lee/Liefeld/Bogdanove/Yap: atroce.
Bordel que c'est laid ! A part Jim Lee, c'est irregardable. Mention spéciale à Jon Bogdanove qui arrive à faire pire que Rob Liefeld. D'ailleurs, pour une raison qui lui est certainement propre, Jon dessine la présidente de Genosha comme un Reagan surmaquillé en robe.
L'histoire est une succession de bastons où Wolverine est toujours aussi inefficace et où, avouons-le, tous les X-Men se font exploser par un type dans une machine dont on ne nous dit jamais vraiment comment elle fonctionne, histoire de pouvoir en faire ce que le scénariste a besoin d'en faire.
Les scénaristes sont tellement peu concernés qu'ils ne font pas attention au développement des personnages: Storm est redevenue adulte* ? Claremont écrit qu'elle est toujours adolescente. Rhane parle à Ric ? Ca ne l'empêche pas de dire "Boom-Boom, Ric et toi" dans la même case la bulle suivante. Tout est comme ça, une catastrophe.

*non vraiment, ne vous demandez pas pourquoi

Providence : l'intégrale :

Après les adaptations de quelques textes courts et le très frontal Neonomicon, Alan Moore décide de finir sa carrière en beauté en offrant à Avatar Press un magnum opus colossal en 12 chapitres dédié à son exploration du monde de H.P. Lovecraft : Providence. J'ai déjà les albums américains, dont la densité textuelle m'a mis autant mal à l'aise que l'ambiance poisseuse. On m'a offert cette VF à mon anniversaire, je me suis donc replongé dedans.

Si la langue maternelle fait que la lecture est plus confortable, il n'en demeure pas moins que la complexité multiple de l'oeuvre est toujours bel et bien là. La narration en quatre cases horizontales par page, bourrées de références, est lente et théâtrale. Le fond comme la forme sont éminemment littéraires, consistant en des rencontres, des dialogues statiques, très verbeux. Renforcé à chaque épisode par un addendum en prose nous proposant de lire toutes les observations du personnage principal. Et qui paraphrasent généralement le récit séquentielle que l'on vient de lire. Le texte est continuellement à rallonge, se regardant quelque part écrire. Inscrit dans un cadre réaliste, où les lieux ont une importance capitale, le malaise pointe ici et là son nez, furtivement, à travers des détails. Et sera au fur et à mesure plus palpable, sous diverses formes, toujours subtiles. Une horreur qui se fait donc sentir par touches discrètes mais malines, jusqu'à un final où l'auteur réunit tout un tas d'éléments : des caractéristiques de l'oeuvre et la vie d'HPL, des points passés, des faits réels, dans un résultat méta à l'ambition démesurée. S'il est bien difficile d'y capter toutes les références, bien entendu, et si le chemin littéraire lourd est long et exigeant, ce bouquin forme incontestablement une proposition d'une richesse infinie.

Analyser ce titre, de façon exhaustive ou non, serait un travail aussi riche que ce que l'on a là, et en tout cas ce n'est pas moi qui vais m'y coller. Le tour de force, à maintes niveaux de lecture, est bel et bien là. Le niveau d'exigence soutenu fait aussi que cela peut vite devenir hermétique, si l'on ne fait pas l'effort de se plonger concentré dans la lecture. Complexifiant son propos pour montrer jusqu'où on peut aller, Alan Moore adjoint à son approche très littéraire un malaise également déclenché par cette horreur Lovecraftienne sournoise, nous faisant toucher du doigt une terreur invisible, enfouie. S'il faut attendre la fin pour qu'elle soit vraiment palpable, le voyage nous aura fait rencontrer nombre de personnages et de lieux, décrits avec un réalisme pointilleux. Un travail millimétré qui fait qu'on ne peut qu'applaudir l'artiste Jacen Burrows, collant aux descriptions précises de sont auteur, que cela soit les dispositifs narratifs ou les détails des décors. Son trait clair d'une justesse phénoménale en fait à n'en pas douter le travail le plus complexe et beau de sa carrière. La colorisation également très juste de Juan Rodriguez ne gâche absolument rien. Enfin, il ne faut pas oublier de saluer l'énorme tâche du traducteur. A noter en bonus toutes les couvertures, ainsi qu'un petit texte analytique, succinct mais bienvenu.

Lu Justice League : Doom War :

Il est lourd, le pavé de plus de 500 pages ! Urban Comics réunit dans cet imposant album pas moins qu'une vingtaine d'épisodes ! Le sommaire est donc très garni ! Scott Snyder & James Tynion IV sont toujours les auteurs aux manettes de cette ambitieuse menace cosmique, réunissant nombre de personnages. Cela brasse beaucoup de péripéties colorées, donc. On commence par un petit arc efficacement illustré par Javier Fernandez. Et on finit par un long déroulé sur 10 chapitres de la confrontation attendue entre le bien et le mal (oui, parce que même si ça complexifie les enjeux, en fait ce n'est encore que simplement ça). Aux dessins, on retrouve les très agréables Jorge Jimenez, Francis Manapul, Howard Porter... L'album continent également les on-shots tie-in Year of the Villain. Forts sympathiques, on retient surtout les marquants Black Mask par Tom Taylor & Cully Hamner, et surtout le Joker par John Carpenter, Anthony Burch & Philip Tan, mêlant étude psychologique qui fait froid dans le dos et gros délire chaotique.

Rawhide Kid a écrit:

Contrairement à toi, je n'ai pas la force de volonté suffisante pour sauter une page, il me faut tout lire.

C'est quand même vachement plus de la flemme que de la volonté pour ma part...

Lu Infinity Wars : 'Prélude' :

Il n'y a pas grand chose de neuf ici à trouver dans le scénario de Gerry Duggan, mais ça se laisse lire facilement. C'est toujours un peu la même chose, mais les passages humoristiques sont plaisants. Passés Michael Allred et Mike Deodato Jr, le gros est illustré par Mike Hawthorne et surtout le formidable Aaron Kuder. Son style aussi mignon que détaillé, avec une narration originale, est vraiment bien vu, beau et efficace.

Cable by Gerry Duggan Vol.1; Duggan/Noto: pour Phil Noto.
Phil Noto ne déçoit pas. S'il ne fait plus dans la peinture pour le dernier numéro et que c'est donc moins joli, il reste l'intérêt principal de ce titre.
Il faut savoir que lors de la période Bendis,

Spoiler:

Non, l'éditeur ne se donne pas la peine d'expliquer tout ça ce qui rend certains passages un peu abscons. Ni ces foutues pages blanches d'ailleurs. Pour une fois qu'elles auraient pu être utiles...
Deux histoires dans ce TPB: un bébé mutant enlevé et une épée recherchées par des robots de l'espace. Cette dernière est certainement liée à l'Event X of Swords dont je me fiche déjà grandement. Mais ce n'est pas le sujet.
La recherche du bébé permet des interactions avec le monde hors Krakoa et ça fait du bien. Dernièrement, les mutants sont dans l'entre-soi le plus total et ça devient redondant. Lorsque Cable puis Cyclops rendent visite aux policiers chargés de l'affaire, il sont très "bébé mutant" alors que l'inspecteur leur répond que c'est un bébé et que lutant ou non, il va faire son boulot. Là où les mutants ne s'occupent que des mutants, des humains s'occupent encore de tout le monde. C'est une piste de développement qui pourrait être intéressante à suivre.
Mais bon, avec les robots qui débarquent pour récupérer l'épée trouvée par Cable, c'est mis au second plan pour de la baston et une apparition de Deadpool.
Cable en tant que personnage n'a pas vraiment d'épaisseur: il sort avec toutes les Cuckoos parce que c'est trop cool j'imagine, vit chez ses parents et aime les grosses épées et les gros flingues.

Giant Size X-Men by Jonathan Hickman; Hickman/Dauterman/Davis/Perez*/Reis**: ça y est ? Je suis Morrison maintenant ?
Recueil rassemblant des one-shot dont trois liés à une même histoire, il est aussi une preuve supplémentaire de l'adoration du run de Morrison par Hickman.
Jean Grey and Emma Frost est une copie du numéro 'Nuff Said du run sus cité, en moins bien, fatalement. Si Russell Dauterman a un dessin très propre et très clair qui me convient très bien, le script est assez vide. On se balade dans la psyché de Storm où, il faut bien le dire, il ne s'y passe pas grand chose. Le numéro se termine comme dans le Morrison mais avec un impact complètement moindre.
Alan Davis est aux crayons sur Nightcrawler et s'il reste beau à regarder, je le préfère lorsque Mark Farmer l'encre. Le manoir Xavier est à l'abandon depuis que tous les mutants sont sur Krakoa mais une présence mutante continue de le hanter. Une histoire qui se lit sans déplaisir et qui met en avant Doug Ramsay plus que le personnage titre.
Arrive le numéro le moins intéressant avec Magneto. Ce dernier fait l'agent immobilier pour Emma Frost et pour ce faire demande à voir Namor. Le dessin est le plus faible du lot et l'histoire n'apporte rien.
Fantomex (Morrison) vient donner du background à la première et à la dernière histoire du TPB en nous faisant visiter The World (Morrison). Comme ce sont de bons concepts, c'est plutôt bon avec un excellent Rod Reis qui reprend Bachalo lorsqu'il le faut.
Enfin Storm vient conclure le récit avec le retour de Dauterman. Si je comprends et loue la volonté de rendre le numéro lisible sans avoir lu les autres, et donc accepte les quelques redites, je comprends moins pourquoi un même lieu est différent d'un numéro à l'autre. Ce n'est pas très grave mais ça montre un petit désintérêt éditorial. En tout cas, on a la conclusion de l'histoire sur Storm avec des pistes ouvertes pour d'autres personnages.
Une bonne lecture dérivée de Morrison qui aurait pu se passer d'une histoire et aurait pu bénéficier d'une attention un peu plus grande aux détails.

*alors pas ce Perez mais Ramon K. Perez...
**Rod, pas Ivan

Lu Old Man Quill 2 'Chacun sa route' :

Seconde moitié de cette série. C'est ma foi bien sympa. Le scénariste Ethan Sacks mène bien son récit, c'est bien construit, ça se lit bien. L'humour n'est d'ailleurs pas absent. Aux dessins, on retrouve Robert Gill et Ibraim Roberson. Et ils sont eux aussi bien performants et efficaces, c'est vraiment plaisant. Tout comme les couleurs, d'ailleurs. Bref, pour un dérivé qui en soi est secondaire, c'est suffisamment bien fait pour passer un bon moment.

Diane : N’anniv’ de WW oblige, j’en ai profité pour me remettre au goût du jour. Avant de commencer ce petit ouvrage, j’ai lu All Star Comics #8 (dans le DC Anthologie d’Urban), puisque la 3ème de couverture dit que ce Diane est une « évocation du récit inaugural de Wonder-Woman ». Bon, en fait, c’est une approximation puisque c’est une évocation du Wonder Woman #1, que j’ai donc lu avant, dans le Wonder Woman Anthologie (toujours chez Urban).
Donc, c’est assez rigolo à lire. Le style rapide, indé, tout en rondeur, est plutôt sympa à regarder. Il y a quelques astuces pour qu’on puisse reconnaître les différents persos. L’adaptation est presque fidèle au niveau des cases et des dialogues. C’est marrant, parce que dans cette version, c’est WW qui souhaite rencontrer un humain (avec un coeur), et non Mala. Il y a des phases qui sont raccourcies (l’entrée en matière, le tournoi) et quelques cases ajoutées (comme le moment ou Hippolyte découvre qu’un homme est sur l’île).
J’aime bien aussi la volonté de rendre les dialogues modernes. Surtout quand on enchaîne les deux versions. Là aussi, c’est rigolo. Et il y a quelques sens qui changent, par moment, et donc, je me demandais si ça venait de l’un des traducteurs ou de Ron Regé Jr. mais en soit, c’est plus anecdotique qu’autre chose, l’idée générale reste bien respectée.

X-Men : Rescapé du Futur : j’avais prévu de me lire un de ces 4 cet album pour un Grenier de FC. L'anniv' des FF est aussi une bonne occasion.

Donc, il est fortement estampillé X-Men, parce qu’il réunit les annual d’Uncanny X-Men, X-Factor, New Mutants (et pour le X aussi, parce que ça fait vendre), mais débute tout de même par celui des FF (et cela n’a rien d’étonnant, mais on va le voir par la suite. Et puis j’en parlerais pas ici sinon). A l’époque, c’est la Simonson Inc. qui règne sur ces titres, sauf sur les Étranges X-Men avec le futur ex-inébranlable Claremont .
C’est donc l’époque où la Chose est incarnée par Sharon Ventura (Ben est sous forme sapiens), où les Nouveaux Mutants sont tout juste dirigés par Cable dans les sous-sols des ruines du Manoir, où Facteur X loge dans le vaisseau d’Apo, avec dans ses rangs Archangel, Iceberg et sa ceinture de frigidaire, ainsi que le petit Christopher, où les X-Men ne sont officiellement plus que deux avec le Hurleur et Forge (mais Claremont va étoffer le casting, ce qui sera un pont pour la suite).

Donc, un Franklin adulte du futur (celui de Days of Future Past) débarque et fout le dawa à New York en remettant en place de Baxter Building de ses souvenirs en lieu et place du Four Freedoms Plaza (avec les FF d’origine, d’où baston), puis va faire un tour au Manoir des X-Men qui est l’endroit où il aurait été le chef d’une équipe de Nouveaux Mutants (qu’il amène avec lui, d’où baston), puis revient à Manhattan pour virer le vaisseau de Facteur X qui était mal garé … et donc les héros se retrouvent un peu comme tout nu en ciel new-new-yorkais. Heureusement que les FF et Nouveaux Mutants (+ 2 les X-Men) suivent la trace de Franky. J’ai oublié de dire qu’Ahab (qui n’est pas traduit) et sa meute ramenait sa fraise à chaque fois (d’où bagarre). Ah, et puis j’oubliais que Rachel fit une approche rapide aussi (bah ouais, parce que le Phénix, pour une saga X-Men, c’est comme le sel dans l’eau des pâtes : c’est parait-il indispensable) auprès de son ex-bien aimé (bah ouais, le fiston FF fricotait avec une X-Girl dans le futur). Et pour le dernier épisode, les deux tourtereaux allaient convoler en ch’ai pas quoi, mais fallait pas rêver, parce que d’abord, Ahab s’est décidé de récupérer ses deux « protégées », et puis le Franky n’est pas celui qu’on croyait (non, pas Castle … et ni Vincent d’ailleurs), mais je ne vous dirai rien, même sous la torture (mais que … non, non … pas la boite de chocolats). Sachez, si vous en doutiez, que tout est bien qui finit presque bien, et tout ce petit monde va continuer ses folles aventures dans ses mensuels respectifs (même si les X tarderont pas à braver le confinement et les réunions à plus de 6).

Alors, on m’en a dit que du mal de ce « Rescapé du futur ». C’est vrai que le scénar est ficelé comme un rôti de dinde à la chaîne, que le héros-vilain rappelle ces héros-vilain qui arrivent du futur pour sauver l’univers, manipuler leur monde et surtout récupérer leur belle (je vous laisse faire les listes des cas précédents), que les dialogues ne sont pas terribles du tout et tombent à plat (est-ce la traduction - je n’ai pas trouvé de nom - ou la VO originel, puisque quand on passe à Claremont, c’est autrement plus dense et moins niais), que les dessins sont inégaux, en partie à cause des dessinateurs (Bogdanove en petite forme, l’annual des Nouveaux Mutants à deux dessinateurs et 4 encreurs et je peux vous dire qu’il y a une doublette qui s’en sort mieux qu’une autre).
Cependant, je m’attendais à bien pire. Peut être aussi parce que j’ai connu du vraiment pas terrible depuis en matière de saga super-héroïque. Déjà, le dessin est inégal, mais mes souvenirs de X-Tinction Agenda (même si cette saga est un vrai plaisir coupable) sont moins positifs. Déjà, on a Guice pour les FF et cela se termine avec Art Adams.
Déjà, on reconnait bien les persos. Je prends l’exemple des Nouveaux Mutants, avec l’attitude de Rhane, le souvenir de Doug, l’attitude de Rictor face à un événement et son lien avec Cable (pour ceux qui ont suivi un peu ce perso, ce sont des attitudes et réactions qui reviendront très souvent). Et puis y a pas mal de choses qui ont une certaine importance, notamment pour Rachel. Renforcement de son passé (qui est le futur des X) avec notamment la création d’Ahab, la mort « définitive » de ce Franklin, si je ne m’abuse (laissez cette boite de chocolats, je vous en conjure) et surtout son coming out en apprenant à Scott et Jean qu’ils sont ses parents génétiques (alors, ça en a rajouté dans la dramaturgie côté Facteur-X, puisque ça allait pas fort au niveau du couple). On voit aussi pour la première fois la fameuse boule à neige holempatique avec les essences des deux porteuses (à l’époque) du Phénix.
Et Claremont en profite aussi pour commencer à rameuter ses troupes juste avant X-Tinction, puisque mini-Torny et Gambit (avec un dialogue un peu tendancieux de sa part) montrent leur trombine.
Et puis les multiples références au passé récent (ou moins) montrent bien qu’on a ici un tout.

Et j’ai sûrement oublié pas mal de choses, mais il y a deux bricoles rigolotes : à un moment donné, Franklin se fait un costard. Un des fameux costards jaunes des X-Men de l’époque, en ajoutant à un 4 sur le torse.
Et une puis le Dr Who et son tardis évoqué dans un dialogue, à une époque où il ne voulait sûrement rien dire pour le lecteur moyen français (moi inclus)

Marauders by Gerry Duggan Vol.2; Duggan/Caselli/Lolli: The Kate & Emma Show.
Même s'il y a d'autres personnages, ce sont vraiment Emma et Kate qui sont le centre de cette série. Devenues BFFs, c'est vraiment sympa de les voir interagir soit entre elles soit avec d'autres. Elles ont les meilleures répliques et les meilleures actions.
Toutefois Storm, Iceman, Calisto, Bishop et Forge ont aussi leurs bons moments même s'ils sont nettement moins développés. Par exemple, Bobby a une relation avec le frère d'Emma mais à part le fait qu'on le sait, on n'a aucune autre précision.
On est toujours sur la base de ce qui se passe en Russie et les groupe Verendi en ce qui concerne l'intrigue principale sur laquelle vient bien évidemment se greffer l'événement final du premier TPB. Un peu déçu de sa résolution qui fait passer (encore une fois) Xavier pour un crétin surtout lorsqu'il a déjà essayé 25 fois...
Les dessins, s'ils ne sont pas spectaculaires sont au moins jolis à regarder ce qui m'est suffisant.

Lu Marvels X : 'Le Dernier Humain' :

Marvels X avec une couverture d'Alex Ross : un dérivé du célèbre Marvels ou une version coquine ? Aucun des deux, mais plutôt une préquelle de Earth-X ! Ross & Jim Krueger sont toujours au scénario, avec Ross qui se charge des légers changements de designs des personnages. Sur un rythme posé, la lecture est ma foi continuellement intéressante. Solide et prenant, même si le final est moins captivant. Une lecture fort sympathique, donc. Le dessin est assuré par le nouveau venu Well-Bee. Il assure tout, son trait numérique n'est pas mauvais, bien que de qualité aléatoire, un peu vieillot.

soyouz a écrit:

X-Men : Rescapé du Futur

J'aime et approuve cette critique !

X-Men: X-Cutioner's Song; Lobdell/David/Nicieza/Peterson/Lee/Kubert/Capullo: mais qu'est-ce qu'il voulait en fait ?
Quel bordel !
Dans leur volonté de ne pas répondre franchement aux questions soulevées histoire de pouvoir écrire des histoires pour l'éternité et au-delà, on ne sait pas pourquoi Strife (le grand méchant de l'histoire) fait ce qu'il fait. Alors je sais parce que j'ai lu des trucs autour, mais rien n'est jamais explicite dans ce cross-over. Il ressemble à Cable et capture Jean et Scott pour se plaindre de n'avoir pas été bercé mais jamais il ne sera dit qu'il est une version alternative du fils de ce dernier (enfin, je crois). Tout est laissé en suspens comme la fin où Strife hurle qu'il laisse un "héritage" dont on ne connait ni la nature ni la portée. Tout ça fait qu'on n'a pas l'impression de lire une histoire qui se suffit à elle-même, qu'il n'y a ni début ni fin.
Naturellement, les auteurs cumulent les personnages et les péripéties et on a un cheesecake banane/chocolat/thon/tomate qui a parfois bon goût lorsqu'on évite certains ingrédients. Mais dès qu'on prend un peu de recul pour avoir une vue d'ensemble, il ne reste que l'impression de superposition d'événements.
Côté dessin, on a la venue d'Andy Kubert sur X-Men, Jae Lee sur X-Factor, Capullo pour X-Force et Peterson pour Uncanny X-Men dans l'ordre de mes préférences. Jae Lee est beaucoup trop sombre (surtout encré par Milgrom) pour le titre le plus humoristique (Peter David oblige) mais il est saisissant.

New Mutants by Ed Brisson Vol.1; Brisson/Flaviano/Failla: sombre.
Ed Brisson a décidé de suivre une tradition pour les nouveaux mutants: écrire des histoires sombres.
La première story-arc qui promettait des retrouvailles avec des personnages crées par, surprise !, Grant Morrison plonge dans les méandres de la distribution des médicaments mutants avec une mafia qui préférerait en avoir la distribution exclusive. Des considérations géopolitiques viennent s'ajouter à une situation déjà explosive. De tels éléments dans une série que je considérais plutôt orientée jeunesse m'ont assez surpris avant de comprendre que ce n'était absolument pas orienté jeunesse.
La deuxième story-arc voit le retour des New Mutants partis dans l'espace dans New Mutants by Jonathan Hickman Vol.1 pour aller récupérer une mutante dont la mutation menace, à terme, le monde dans un pays de l'Est européen hostile aux mutants, sinon c'est pas drôle. Là encore, le côté géopolitique est très présent, la mutante étant plus un prétexte qu'autre chose.
Si on ajoute à ces éléments principaux de grosses bêbêtes qui mangent des mutants et un site web qui indique les noms et adresses des mutants qui ne vivent pas sur Krakoa, on obtient une série dense aux propos pertinents.
Le cœur de l'équipe est composé d'Armor, Glob, Boom-Boom, Maxime et Manon (de jeunes ados mutants français capables d'influer sur les pensées) auxquels s'ajouteront les New Mutants. Ca fait qu'il y a beaucoup de personnages et que certains disparaissent lors de certains arcs.
Si en feuilletant la bédé je n'étais pas emballé par les deux dessinateurs, j'ai été plutôt séduit par Flaviano qui a une patte plus marquée que Failla qui est assez lisse. Toutefois, à la lecture, tous les deux passent très très bien.

Hellions by Zeb Wells Vol.1; Wells/Segovia: Suicide Squad Therapy.
Que fait-on lorsqu'on a des mutants "problématiques", c'est-à-dire complétement sociopathes, voire psychopathes ? Bah une équipe dirigée par Mr Sinistre évidemment !
Sur la base de l'argument "le carnage est l'expression de leur mutanditude", les voilà en vadrouille pour détruire l'ancien laboratoire de Mr Sinistre histoire d'exercer leur thérapie par la violence. Mais voilà, le laboratoire est squatté par un personnage oublié.
C'est amusant à lire mais ça ne vole vraiment pas très haut. Le premier numéro est le plus intéressant puisqu'il tourne sur le contrôle par le gouvernement krakoan des éléments incontrôlables. L'équipe contient des personnages bien secondaires comme il faut, histoire d'avoir plus de latitude dans ce qui peut être raconté. Seuls Havok, Mr Sinistre et Psylocke (et encore, ce n'est plus Betty) sont là pour qu'on voit des têtes connues.
Le dessin est joli à regarder.

Coq-Man & Poussin 3 'Quand Halloween Vs Noël' :

On l'a attendu, il a du retard, mais il arrive. Voici le 3ème tome des aventures des super-zéros de Cyrille Munaro, cette fois dans un album de 180 pages ! Excusez du peu, monsieur. Une générosité qui se retrouve bien entendu également dans la prolifération hallucinante d'innombrables gags qui se succèdent à un rythme sans temps mort. Des digressions délirantes multiples et des références plus qu'à foison se trouvent également dans l'ouvrage, tellement qu'il est bien difficile de les cerner toutes. Mais cette richesse, que l'on retrouve aussi dans les parti pris graphiques, fait bel et bien, encore et toujours, la force du style Munaro. Et si le menu du jour est extrêmement copieux, on ne peut que regretter de ne pas avoir plus d'ouvrages du sieur.

Lu Suicide Squad Rebirth n°15 :

Dernier numéro de la revue kiosque d'Urban, datant d'il y a deux ans et demi. Il n'y a pas ici la série en titre, mais le sommaire est copieux, avec près d'une dizaine d'épisodes de trois séries différentes. Suite et fin d'un arc de Justice League of America écrit par Steve Orlando : sympathique à défaut d'être ambitieux, mais la moitié étant dessinée par l'excellentissime monsieur Ivan Reis, la lecture n'est pas déplaisante. Du Harley Quinn par l'équipe habituelle, avec toujours les mêmes qualités auxquelles on s'attache, et dans le détail des idées osées. Et enfin du Deathstroke : si le personnage en soi est des plus antipathiques, l'écriture de Christopher Priest, s'attachant à un étude psychologique et à une narration fragmentée, est franchement très pertinente, rendant le tout vraiment passionnant.

X-Men S.W.O.R.D: No Time to Breathe; Gillen/Sanders: rigolo.
Comédie mettant en scène la défense terrienne contre les invasions extra-terrestres, on aborde aussi les rafles et l'obligation faite aux immigrés de rentrer chez eux. Le grand écart est un peu compliqué et c'est bien évidemment la comédie qui prend le dessus.
Il faut dire qu'elle fonctionne plutôt très bien et qu'on s'amuse plutôt beaucoup de voir Brand et Beast courir dans tous les sens, Lockheed être violent* et les situations "diplomatiques" qui partent en sucette.
L'histoire est ancrée dans la période "Dark Avengers" et c'est par elle que sont introduites les rafles. C'est cohérent, rattache la série à l'univers et ajoute le sérieux nécessaire pour ne pas paraître trop vain. Bon, ça n'aura pas spécialement fonctionné puisqu'il n'y aura que ces 5 numéros de produit.
Le dessin est plus que correct même si je ne m'explique pas pourquoi on a la version Quitely de Beast alors qu'il était repassé en mode "normal" depuis Whedon comme le montre la couverture de Cassaday.

*un peu comme Rocket Racoon sans la logorrhée

Lu Star Wars tome 10 'La Fuite' et tome 11 'Le Châtiment de Shu-Torun' :

Kieron Gillen continue tranquillement la série, et y termine ici son run. C'est calme, pépère, inoffensif, classique. On remarque quelques détails sympas. Au dessin, on a Angel Unzueta : de l'art numérique minutieux et efficace certes, mais manquant de caractère en copiant les visages des acteurs.

Rawhide Kid a écrit:

soyouz a écrit:

X-Men : Rescapé du Futur

J'aime et approuve cette critique !

Fichtre. ça sent la fin du monde.
C'est le fond ou la forme ?

Lu Star Wars : Docteur Aphra tome 5 'Les Pires du Pire' :

Que voilà une série pertinente. Les personnages ont des personnalités très caractérisées et originales, les sujets abordés sont sombres. De l'anti-Disney au sein d'une franchise Disney, en somme. C'est culotté et osé. Et c'est très bien fait, écrit. Certes ça ne respire pas la joie de vivre, mais ce parti pris, et l'humour noir second degré qui s'en dégage, en font toute la saveur particulière. Après Kieron Gillen, c'est le passionnant Simon Spurrier qui a repris les rennes du titre, et il le fait vraiment très bien. Il mêle harmonieusement comédie et tragédie, dans cette série iconoclaste unique, où tout peut arriver. Ce tome est joliment illustré par Emilio Laiso, après un Annual simple et jouissif de Caspar Wijngard. Oui, Doctor Aphra c'est du (très) bon !

soyouz a écrit:

Rawhide Kid a écrit:

soyouz a écrit:

X-Men : Rescapé du Futur

J'aime et approuve cette critique !

Fichtre. ça sent la fin du monde.
C'est le fond ou la forme ?

Allons, je suis bien trop superficiel pour apprécier autre chose que la forme !

RK, doombringer.

Lu Old Man Logan 1 'Le Chasseur et le Chassé' :

Pourquoi redémarrer la numérotation au numéro 1, si ce n'est pour ajouter de la confusion ? Ed Brisson est au poste de scénariste, et pour continuer la série... il n'a pas grand chose à raconter ! Cela se lit extrêmement vite, il y a peu de textes, ce n'est que du classique sans intérêt, juste pour vendre du papier. Passez votre chemin, ça ou rien, c'est pareil. Restent les dessins bien sympas, signés Ibraim Roberson, Francesco Manna et Juan Ferreyra.

Lu Punisher : 'Soviet' :

Alors ça, c'est du tout bon ! Il n'y a rien à redire, c'est du très bon travail à tous les niveaux. Garth Ennis nous pond encore un scénario aux petits oignons, sacrément bien construit, explorant avec sérieux la guerre et les hommes qui la font, alliant faits et psychologie, images marquantes, scènes d'action parfaites et même de l'humour. C'est toujours aussi fort, avec des dialogues vraiment bien écrits. C'est dessiné par Jacen Burrows, avec qui il a déjà plusieurs fois collaboré par le passé chez Avatar Press. L'artiste est ici est très grande forme, très appliqué, sans fausse note, détaillé, solide. Et pour couronner le tout, l'encrage est fin, et la colorisation est en adéquation. Franchement, un vrai coup de coeur pour ce titre...

Lu Thanos : L'Ascension de Thanos :

L'origine, les premières années d'un des méchants Marvel les plus emblématiques. Jason Aaron raconte ça bien, même s'il n'y a pas réellement de surprises. Ce qui frappe surtout, c'est la partie graphique, signée Simone Bianchi. Impliqué, l'artiste laisse libre cours à son style, s'éclate à fond, et par la même, nous éclate la rétine. Un récit bien foutu, mais pas si mémorable que ça.

Lu Savage Avengers 2 'Dîner avec Fatalis' :

Finalement, ça n'a d'Avengers que le titre. Car il s'agit en fait seulement de suivre Conan à la découverte de l'univers Marvel moderne. Une série secondaire écrite par Gerry Duggan. C'est vite lu, guère ambitieux. Les dessins ne sont pas le haut du panier non plus. De la Série B aussitôt lue aussitôt oubliée. Peut mieux faire.

Lu Annihilation : 'Le Fléau' :

Derrière ce titre se cache la compilation des gros one-shots Annihilation: The Scourge. Je n'ai pas lu les précédentes saga Marvel portant ce titre. Ici, c'est Matthew Rosenberg qui chapote ça. La mise en route a été un peu confuse, mais après ça devient plus clair. C'est finalement très simple, mais pas moins bien fun, non sans humour ici et là. Le final est hélas gâché par une trop grande précipitation de dernière minute faute de place. Les divers dessinateurs qui officient me sont pour la plupart inconnus, mais il n'empêche qu'ils abattent un fort bon boulot, plein d'énergie et détaillé. Sympa.

Duke_Oliver a écrit:

Lu Annihilation : 'Le Fléau' :

Derrière ce titre se cache la compilation des gros one-shots Annihilation: The Scourge. Je n'ai pas lu les précédentes saga Marvel portant ce titre. Ici, c'est Matthew Rosenberg qui chapote ça. La mise en route a été un peu confuse, mais après ça devient plus clair. C'est finalement très simple, mais pas moins bien fun, non sans humour ici et là. Le final est hélas gâché par une trop grande précipitation de dernière minute faute de place. Les divers dessinateurs qui officient me sont pour la plupart inconnus, mais il n'empêche qu'ils abattent un fort bon boulot, plein d'énergie et détaillé. Sympa.

C'est bien le souvenir que j'en ai. Une bonne mini série mais une fin assez nulle.