- Céd a écrit:
- Allez hop, en vrac (parce que j'ai un retard monstre par ici et donc pas trop le temps de structurer un peu tout ça)...
Même baratin et c'est parti pour quelques avis supplémentaires...
Lus:
The Wicked + The Divine #1, 2 et 3.
Disons-le tout de suite: je n'ai clairement pas pris cette série pour le côté "pop-stars" du concept, mais bien pour son aspect "dieux de divers panthéons qui viennent inspirer les foules tous les 90 ans mais vont crever au bout de moins de 2 ans".
Et je l'ai prise aussi parce que Gillen, le gars qui a su écrire Thor (et "Kid Loki"... ou "Lokid"?) dans l'excellent
Journey into Mystery!
Une merveille, rappelons-le.
Alors, certes, l'idée de TW+TD serait prétendument plus proche de son
Young Avengers où il collaborait avec McKelvie...
Moui...
Bon, c'est vrai... Dans une certaine mesure, mais c'est vrai.
Bien plus proche de leur
Phonogram (j'en ai déjà parlé ici? Non? Si?
), indubitablement.
Enfin bref!
Je m'égare.
Je disais donc que dans une Angleterre actuelle, diverses jeunes personnes se révèlent être des réincarnations de diverses divinités.
Mais au lieu d'apparaître alors en armure, en toge, avec une tête d'animal ou que sais-je encore, ils deviennent des pop-stars dont l'apparence est diablement proche de certaines de nos stars à nous (j'avoue que je n'ai pas encore compris, ni cherché, à qui certains devaient ressembler).
Ils ne viennent pas déclencher des guerres, régner sur des pays ou foutre le bordel avec leurs pouvoirs (encore que...).
Ils deviennent des stars de la scène et les foules sont sous le charme, transportées, dans un état second.
Mais comme Achille, leur gloire est synonyme de vie très courte.
Et c'est là que le mystère se fait.
On ne sait quasiment rien de ce qui a eu lieu près d'un siècle auparavant.
Mais les jeunes gens une fois révélées comme étant des divinités savent qu'ils en ont pour peu de temps et le public le sait aussi.
Seulement voilà: certaines personnalités n'acceptent pas aussi facilement cet état de fait... ce qui a pour conséquences des rebondissements violents.
Qui a tué qui? Pourquoi?
Et tout un tas d'autres questions qui vous viennent au fur et à mesure que l'intrigue avance.
C'est donc de plus en plus prenant, d'autant que c'est vraiment bien écrit.
J'ai mis du temps à lire le premier tome.
Mais après avoir commencé, j'ai avalé les suivants et j'attends le prochain avec une hâte non dissimulée!
Dirk Gently - Agence de détectives holistique.
Tout!
Absolument tout, du concept de base aux personnages et aux situations, tout est là pour que ce titre soit un carton.
Il l'est, si j'ai bien compris, en littérature. Et peut-être aussi en tant que série TV.
Mais là... Non, vraiment, non.
C'est une lecture curieuse que celle de cet album.
On sent le potentiel immense. On sent que cela doit être drôle tellement c'est barré.
Mais c'est là qu'on voit ce qu'est une mauvaise adaptation.
Le scénariste de la version comics a beau être un fan absolu qui sait partager sa passion pour cet univers, il ne sait absolument pas retranscrire cela dans en BD.
Cela commençait plutôt bien.
Ce simili-Docteur (si! Jusqu'au look...) et le concept de base nous charment illico... mais cela retombe assez vite.
Au point que la lecture en devenait fastidieuse, hélas.
Quel dommage... Quel gâchis...
Merci, tout de même, aux éditions Flamival pour nous avoir proposé cet album.
Il fallait tenter le coup.
Russian Olive to Red King.
Oui, comme vous le voyez, je passe d'un registre à un autre assez brusquement.
Là, je l'avoue: je ne suis pas certain d'avoir tout bien compris.
Mais une fois encore pour un projet du couple Immonen: c'est beau.
Evidemment, c'est avant tout beau grâce aux illustrations de Monsieur.
Mais le script et l'écriture de Madame ne sont pas en reste.
Ceci étant, c'est beau, mais ce n'est pas une lecture aussi facile que l'on pourrait le croire.
Je ne suis que rarement sensible à la poésie, surtout la poésie moderne (je préfère les classiques... et encore, je ne suis pas un public facile
).
Mais je sais reconnaître une certaine qualité.
Néanmoins, il faut bien le dire: sans l'art de Stuart, ça ne serait même pas la peine.
Le dernier chapitre, où la partie graphique est minime (pas absente, mais c'est tout comme), devient assez rapidement laborieuse à apprécier.
Pas une lecture pour tous et pas à lire à n'importe quel moment, je pense.
Five Ghosts #1, 2 et 3.
J'avais déjà parlé du premier tome.
Peut-être aussi du deuxième, mais j'en doute.
Qu'importe.
Il semble que nous avons là l'intégralité de la série publiée à ce jour.
Pas l'intégralité de l'histoire.
Il manque au moins un album supplémentaire.
Car s'il y a une succession d'histoires avec début et fin, il y a aussi un fil rouge, une intrigue générale.
Et cette dernière ne trouve pas sa conclusion, alors même que l'on finit sur un
cliffhanger.
A moins que la série ne se soit poursuivie et je n'ai rien trouvé à ce sujet?
Passons...
Ladite série, donc, a des qualités évidentes: une idée assez originale dans un contexte
pulp qui n'est pas pour me déplaire.
Nous sommes dans les années 30.
Le héros est un voleur d'artéfacts au passé tourmenté.
Mais, surtout, il est comme possédé par les fantômes de cinq personnalités fictives (ou pas) dont il peut utiliser les talents en fonction de ses besoins.
Cela va de Sherlock Holmes à Dracula en passant par Merlin, Robin des Bois et Miyamoto Musachi.
Petit à petit, on comprendra que sa relation avec les personnalités en question n'est pas si évidente.
Le héros se retrouve impliqué dans diverses aventures dignes des héros des fictions des années 30 tout en étant pourchassé par une mystérieuse société secrète dont on comprend bien qu'elle n'est pas des plus sympathiques (s'il y a des Nazis...).
Tout ça donne assez envie, non?
Mais voilà: outre le fait que la fin pourrait être aux abonnés absents, il faut bien dire que la série n'est pas parfaite.
Car l'auteur, Barbiere, s'emballe un peu, parfois, et cela peut céder à quelques facilités et manquer d'un peu de cohérence.
Le héros est finalement caractérisé de manière un peu trop légère, je pense; et les intrigues sont parfois elles aussi un peu faciles.
Toutefois, la série a un charme certain et, si vous en avez l'occasion, la lecture pourrait vous faire passez un moment sympathique.
Deadly Class #5.
Impossible de me souvenir si j'en ai déjà parlé ici.
Alors résumons ma pensée: à l'issue du tome 4, suite à une intrigue où les choses s'emballaient véritablement et prenaient enfin une direction qui me convenait franchement bien, Remender apportait une conclusion qui faisait mal.
Bref: c'était un fils de chacal puant qui m'avait bien eu.
Avec ce tome 5, fort de l'expérience des épisodes précédents et ayant encore mieux compris le concept réel de cette académie de tueurs bizarre, j'avais pris acte du changement et faisais connaissance avec les petits nouveaux, tout en retrouvant les anciens encore en jeu mais avec un statut un poil différent (oui, je sais: ma phrase est trop longue, mais c'est bien ainsi que cela s'est formé dans ma tête
).
Je prenais goût aux nouveaux rebondissements, aux nouvelles intrigues, etc.
Arrive le dernier épisode de l'album.
Et là, ce vil manipulateur sournois de Remender part sur une autre scène d'action pour mieux nous surprendre... et je n'en dirai pas plus.
Quel salopard!
Certes, il y avait un élément dans le tome précédent qui m'intriguait et me laissait penser que...
Mais là...
Si Remender doit passer un jour chez mon libraire, il faudra que j'apprenne à dire "fils de chacal puant" pour l'occasion.
Allez hop, la suite, vite!
Seven to Eternity #1.
Remender a certaines marottes dans ses séries, il faut bien le dire.
La famille, surtout le père, la souffrance, les choix difficiles...
J'ai déjà dû le dire: les comics servent à Remender pour faire sa psychanalyse, j'en suis sûr.
Il y a aussi un côté Hickman, dans cette nouvelle série. Il ne nous explique pas vraiment le monde où l'action se déroule, on est plongé dedans et les concepts se suivent, à nous de nous accrocher pour comprendre de quoi il retourne.
C'est assez riche, le dessin d'Opeña y étant pour quelque chose.
Quel talent que le sien!
Je ne sais pas encore, à l'issue de ce premier tome, si j'accroche vraiment à cette histoire.
Mais Opeña à lui seul donne envie de continuer.
Alors...
Descender #4.
La série SF de Lemire et Nguyen se poursuit.
Moins de révélations dans cet album, mais des personnages qui évoluent. Tous, aucun n'étant oublié.
C'est du bon.
Lemire saura-t-il apporter une fin satisfaisante?
Justice League Anthologie.
Ah oui, on change encore brutalement de registre.
Voilà une anthologie qui m'a fait bien plaisir.
Ne serait-ce que pour les épisodes des années 80!
La Ligue du Satellite, je rêverais d'avoir des intégrales (ou archives) avec cette JLA.
Et puis quel plaisir d'avoir un épisode spécial de la JLI en plus.
Les épisodes plus anciens ou plus récents présents dans cette anthologie sont également très sympas.
Dans l'ensemble, c'est un bon choix assez représentatif de l'histoire de cette équipe.
Maintenant, j'ai vraiment pris mon pied sur les épisodes du milieu de l'album.
Moonshine #1.
Marre des comics de vampires ou de zombies?
Hé bien Azzarello vous propose les loups garous.
Mais comme c'est du Azza avec du Risso, autant en faire une version gangsters des années 30.
Cela a un côté
Angel Heart (film d'Alan Parker avec Rourke, De Niro et la belle Lisa Bonet, conseillé) dans l'ambiance étrange et malsaine, avec un héros malmené dont les souvenirs s'effacent bien vite à cause de l'alcool... ou d'autre chose.
Le scénario n'est pas encore bien développé, je trouve.
Mais l'ambiance est très forte et le dessin de Risso fait comme d'habitude sensation.
A suivre, on verra bien par la suite...
American Monster #1.
Azzarello, toujours... avec un certain Juan Doe au dessin.
On retrouve à nouveau le goût de l'auteur pour les intrigues polar, les personnages cassés, les salauds de partout...
Une montagne de muscles méconnaissable (ou trop reconnaissable, comme on veut) au corps brûlé débarque dans un patelin de l'Amérique profonde où se déroulent déjà diverses combines pas bien nettes et autres actes de violence.
Mais avec lui, on comprend très vite que cela va empirer.
C'est un peu le cowboy mystérieux qui arrive en ville pour une vengeance mais qui s'y prend petit à petit.
Alors si on ajoute les sous-intrigues des autres protagonistes, on comprend bien que c'est du polar glauque qu'affectionne tant Azzarello.
Mais ce n'est pas du Azza aussi inspiré que sur d'autres titres, soyons honnêtes.
ça se lit très bien. Mais cela demande à être davantage peaufiné.
On verra bien avec le tome 2... s'il y a.
Animosity #1.
Autre titre sorti chez Snorgleux Comics et concept tout autre.
Je ne vais pas crier à l'originalité absolue: on a déjà eu quelques idées similaires.
Mais ici, c'est poussé sans doute un peu plus loin par Marguerite Bennett.
L'idée est simple: du jour au lendemain, tout le règne animal semble s'être éveillé, avoir pris conscience et être capable de parler notre langue.
Des chiens et chats de compagnie aux baleines dans l'océan ou pandas des zoos.
Bref, c'est la guerre totale entre les humains qui n'entendent pas accueillir les "nouveaux venus" comme étant égaux et ces animaux qui réclament des droits.
Ajoutons des humains dans le camp des animaux, des animaux voulant retrouver leur statut précédent plus facile, d'autres qui s'en moquent, etc.
Comment Jesse, une gamine de 11 ans, et son fidèle chien Sandor vont-ils s'en sortir au milieu de tout ça?
C'est ce que nous raconte l'auteur avec une certaine fraîcheur, une réelle réflexion... et une certaine naïveté, parfois.
On peut s'arrêter au fait qu'elle n'a sans doute pas bien perçu tous les tenants et aboutissants de son univers, qu'il y a certaines facilités.
Mais les qualités sont réelles et l'emportent sur les petits défauts.
On a assez envie de lire la suite.