Comics du jour, bonjour

psychocouac a écrit:

Scalped #1 à 14 suite aux conseils de certains forumers, j'attaque donc Scalped. Un grand merci à eux. C'est juste énorme. J'ai eu du mal à dépasser la première page (je sortais des graphismes doux d'Allred sur iZombie et le trait plus sombre de Guera ne me faisait pas envie) mais depuis que je m'y suis mis, je ne veux plus décrocher. J'aime tout dans cette série, de l'intrigue très noire mais pleines de rebondissement jusqu'aux dessins qui sont (bien que noirs aussi) juste magnifiques. La très bonne surprise du moment.

Régale-toi, Psycho!   

SgtPépère a écrit:

Southern Bastards #1-2: très bonne série qui débute avec un vieux qui revient dans son village natal où il va jouer au justicier alors que ça n'est franchement pas son souci premier. Puissant comme souvent avec Aaron.

Et pour la partie graphique?
Je vois que c'est Jason Latour.
On voit des histoires de lui, mais je ne crois pas avoir vu ses dessins en VF.

SgtPépère a écrit:

Trees #1-2: Warren Ellis sur du creator owned, ça fait envie. Dommage que ça n'avance pas. On verra comment Ellis conclut tout ça. Pour l'instant, rien de renversant avec cette histoire d'arbres extra-terrestres qui débarquent sur Terre en causant plein de dégâts. beaucoup de personnages différents sont présentés sans qu'on sache vraiment de quoi il retourne. A suivre donc, mais j'espère qu'il y aura une très bonne idée. Dommage qu'Ellis n'ait pas suivi le modèle de Fell pour raconter cette histoire.

Le modèle de Fell, c'est-à-dire?
Ce qu'il en disait dans son interview par Comic Box m'attirait.
Mais avec Ellis, je me méfie. Ton avis ne m'encourage pas trop.

Pour Latour et vu le thème, c'est vraiment réussi. Je ne connaissais pas (ou n'ai pas mémorisé) et j'ai bien aimé.

Pour Trees, il faudra que je lise le CB le concernant. Pour l'instant, ça me fait penser à Ocean: des trucs se passent mais on ne voit pas où ça va et c'est très lent. Le modèle Fell pour moi, c'est du one-shot (j'ai failli écrire one-short et en 19 pages, je n'aurais pas eu tort), donc de l'efficace en peu de pages mais avec du développement au niveau du monde.

C'est vrai que pour Trees, après un premier numéro vraiment excellent, ça patine un peu.

Kick-Ass 3 #8: Mouais, bof.
La fin est bof. Mais il fallait s'en douter.
Si j'aime la façon dont l'optimisme est présenté, je trouve qu'on se rapproche bien trop de la version ciné qui, à mon sens, est tout ce que Kick-Ass était construit contre. Trop contre finalement, il s'est confondu avec.

Incorruptible 1 à 30 A l'inverse d'Irredeemable, on va suivre ici un super vilain qui décide de devenir un héros. Les deux histoires se passent dans le même univers et sur la même période plus ou moins. J'avais beaucoup aimé Irredeemable, je suis moins convaincu par Incorruptible. Waid sait donner du rythme à son histoire, écrire des bons dialogues mais j'ai trouvé que le fil rouge, les motivations, le repenti du héros n'étaient pas suffisamment bien exploités. Ca reste assez léger, là où Irredeemable allait très loin. Graphiquement, c'est pas laid mais pas renversant, sauf lors du run de Takara qui possède un joli coup de crayon.

Kick Ass Vol 3 Après un deuxième volume putassier et cynique, une curiosité malsain m'a poussé à vouloir découvrir comment Millar allait boucler son histoire. Je trouve que l'intrigue piétine pas mal au début, mais le développement de la vie personnelle du héros est plutôt bien trouvé et si je rejoins l'avis de Rawhide sur la conclusion, je la trouve bienvenue. Un troisième volume moins cynique, plus humain mais qui aurait gagné à faire un ou deux épisodes de moins.

Gendar a écrit:

Kick Ass Vol 3 Après un deuxième volume putassier et cynique, une curiosité malsain m'a poussé à vouloir découvrir comment Millar allait boucler son histoire. [...]

Tu ne veux pas dire que tu avais tout pris lors d'une promo Comixology ?

Captain America, L'intégrale Tome 3 : 1968-1969

Du beau, du grand, du bon, tout simplement.
J'avais acheté cette intégrale un peu sur un coup de tête, en me disant que, vraiment, il fallait que je lise ce qu'avait fait Steranko sur le titre. Et pas parce que je suis fan du personnage.

Bonne pioche ! Toute l'intégrale est de bonne qualité, j'ai TOUT aimé. Steranko, donc, mais aussi le taf de Kirby avant son départ. Et l'arrivée de Gene Colan et la confrontation en Cap et Crâne Rouge avec l'apparition du Faucon.

C'est tout le comics que j'aime : ça ne se prend pas la tête, ça avance pied au plancher, les méchants sont bien méchants (et stupides).
Et la trad m'a bien plu.

Probablement la meilleure intégrale Panini que je possède. J'attaque la suivante, celle de l'année 1970.

SgtPépère a écrit:

Gendar a écrit:

Kick Ass Vol 3 Après un deuxième volume putassier et cynique, une curiosité malsain m'a poussé à vouloir découvrir comment Millar allait boucler son histoire. [...]

Tu ne veux pas dire que tu avais tout pris lors d'une promo Comixology ?

Même pas, je mes les fais prêter les Kick-Ass!

Les Gardiens de la galaxie, intégrale 1969-1977


Gros pavé de près de 400 pages, va y avoir de la lecture.

The Legends of Golden Age 1 :

Avant son magazine à son nom, le blog Vortex Comix, qui traduit des comics du Golden Age, propose ce recueil vendu sur le site Lulu.com. Ce sympathique petit bouquin de 130 pages au format A5 contient une quinzaine de récits des années 40. Il y a des curiosités (Mr Monster, the Black Lion, Kismet, the Phantom Sphinx), du très délirant (l'horrifique La Métamorphose du Ver, le complètement allumé Fantomah), mais aussi du culte en barre comme les premières aventures respectives de personnages connus comme the Owl, the Fox, le Ghost Rider westernien, et surtout the Shield, Thor et Captain Marvel ! Oui oui oui ! Sans oublier le magnifique Indien Blanc de Frank Frazetta. Bien sûr, vu le matériel, la qualité n'est pas des plus nettes, ce qui fait quelque part un peu mal vu le prix à débourser.

SgtPépère a écrit:

Pour Latour et vu le thème, c'est vraiment réussi. Je ne connaissais pas (ou n'ai pas mémorisé) et j'ai bien aimé.

Pour Trees, il faudra que je lise le CB le concernant. Pour l'instant, ça me fait penser à Ocean: des trucs se passent mais on ne voit pas où ça va et c'est très lent. Le modèle Fell pour moi, c'est du one-shot (j'ai failli écrire one-short et en 19 pages, je n'aurais pas eu tort), donc de l'efficace en peu de pages mais avec du développement au niveau du monde.

D'accord.
Merci pour toutes ces précisions.   

Lus:

Hé ben moi aussi, comme Stefff, je fais dans les intégrales en ce moment.
Mais pas les mêmes (pas encore, du moins).

The Avengers: L'intégrale 1972.

Plein de bonnes choses dans cette année 1972, avec notamment l'épisode #100 prétexte à réunir tous les Vengeurs.
Les Krees et les Skrulls, les Inhumains, les Sentinelles (anti-mutants, je ne parle pas des robots krees), les Mutés, le Moissonneur...
Et des interactions intéressantes entre les membres de l'équipe.
Cela date, bien évidemment.
Mais j'ai passé un très bon moment de lecture avec mon équipe préférée du MU.

Spider-Man Team Up: L'intégrale 1975-1976 & L'intégrale 1976-1977.

Le titre s'étoffe à cette époque et ne se contente pas de simplement associer Spidey avec d'autres héros.
On voit de plus en plus d'histoires se déroulant sur plusieurs épisodes.
Ainsi, Spidey commence (enfin si on veut) avec la Sorcière Rouge, puis vient la Vision, suivi du Docteur Fatalis (quand même!) et enfin de Dragon-Lune.
Ou encore cette histoire avec Iron Man où apparaissent Jean DeWolff et le Spectre qui se poursuit avec le Docteur Strange.
Un épisode peut être la suite directe de l'Annual avec les X-Men, se passer avec Hulk et avec Woodgod, avoir une suite, puis lancer Spidey sur la Lune faisant équipe avec Warlock contre rien de moins que l'Etranger.
Et au passage, hop, on crée le Jardinier, l'un des Doyens de l'Univers, avec sa gemme de l'Infini.
Bien sûr, on a toujours des épisodes solo avec le Faucon, Captain America, le Fauve, Iron Fist, Ghost Rider...
Mais on sent que le titre n'est plus aussi anecdotique qu'au départ.
On est passé de Conway à Mantlo.
Et là, on va arriver aux fameux épisodes du tandem Claremont/Byrne (inconnus pour ma part, donc j'ai hâte).
D'ailleurs, il est amusant de voir des épisodes illustrés par Byrne sans Claremont puis de voir des épisodes écrits par Claremont mais sans Byrne.
Vivement la prochaine intégrale!   

Spider-Man Classic n°11 : La Vengeance de Venom :

Les quatre épisodes de The Amazing Spider-Man datant de 1990 sont symptomatiques de leur époque. Le scénario de David Michelinie est insipide : il n'y a pas d'intrigue, les dialogues sont réduits à peau de chagrin, tout est fait pour privilégier la baston infantile. Heureusement Erik Larsen rattrape la donne avec son style de dessin inimitable à la puissance indéniable. Suivent de petits récits anecdotiques contant les premiers jours d'Eddie Brock en Venom. Pas franchement mauvais, mais mieux raconté et illustré ça aurait été mieux. En résumé, malgré un Erik Larsen qui envoi du lourd, les épisodes du jour ne racontent rien et ont mal vieilli. Le dernier numéro de Spider-Man Classic, malgré son choix prometteur, est le moins prenant.

Céd a écrit:

Mais non, mais non... C'était très sympa, Avengers Forever.   

Je l'ai enfin terminé et, globalement, c'était trop verbeux au point d'en être pénible.
L'histoire est sympa mais se passe un peu trop dans le Limbo donc ça ne la rend pas très réelle ni finalement très épique. Pourtant sauver des réalités est pour le moins épique.
Donc mouais-bof même si je comprends que c'était bien.

Marvel Universe Vol.3 n°6 : Rocket Raccoon :

Oh, ce délire ! Panini propose ici la mini-série éponyme datant de 1985. Le scénario de Bill Mantlo est un délire de tous les instants, où les idées les plus saugrenues pleuvent, donnant un récit unique en son genre assez osé. Un vrai régal de lecture, même si les informations sont répétées à chaque épisode. Mike Mignola au dessin était encore loin d'avoir son style qu'on lui connaît, par contre, mais il se tire bien d'un univers et de personnages loufoques au possible. Le récit plus récent présent dans ce numéro de Dan Abnett & Andy Lanning est également très savoureux dans le genre délire, une mise en abîme bien drôle, joliment dessinée par Timothy Green II.

Marvel Collector n°3 : X-23 - Target X :

L'album cartonné vendu en kiosque a toujours la classe, et ça vaut encore mieux le coup maintenant puisque le bouquin est plus épais. Par contre, le choix de ce bimestre est peu compréhensible. Cette mini-série vendue à l'origine en album librairie fait suite à une précédente publiée en revue kiosque, des mêmes auteurs Craig Kyle & Chris Yost et dessinée par Billy Tan. On a donc ici régulièrement la sensation désagréable de manquer de données. Dommage, parce que même si c'est vite lu (dilatation extrême et texte minimal), les scènes fortes se succèdent, que cela soit de la tension bien amenée ou de l'action génialement chorégraphiée. La partie graphique de Mike Choi & Sonia Oback est clean et très belle. Reste que ce récit, privé ici de son prédécesseur, est tout à fait vaine. Il doit y avoir plus pertinent à proposer...

Rocket Girl (TPB 1)

Alléché par les previews et les retours positifs sur cette série, je me suis laissé tenté et j'ai acheté le TPB. Je viens de terminer la lecture et le seul mot qui me vient à l'esprit est: NUL!

Le scénario est confus, la plupart des personnages n'ont aucune caractérisation et agissent de manière illogique, au point que je m'arrêtais toutes les deux pages pour me poser des questions de logique élémentaire comme:
- Qui sont ces personnages et quels sont les liens entre eux?
- Pourquoi les deux scientifiques hébergent-elles Dayoung chez elles au lieu de l'emmener à l'hôpital?
- Pourquoi les deux flics révèlent-ils tous les détails d'un crime qui vient de se commettre à une gamine qui débarque de nulle part?
- Pourquoi Dayoung veut-elle remonter le temps et saboter cette machine dont on ne sait pas trop à quoi elle est censé servir?
- Comment la scientifique à cheveux roses (les personnages sont tellement creux que je n'ai pas réussi à retenir leurs noms) sait-elle que les deux poursuivants de Dayoung viennent du futur?
- Pourquoi cheveux roses décide-t-elle de faire "ce qu'aurait fait Dayoung" alors qu'elle la connaît à peine?

Tout ça au service d'une éniemme histoire de complot (avec le cliché des silhouettes en réunion) sur lequel on ne saura finalement rien. Et moi qui espérait naïvement que ce genre de semblant de scenar avait disparu avec les années 90.

Et on ne peut même pas dire que les dessins d'Amy Reeder sauvent les meubles. C'est joli, certes, mais la narration est confuse, les transitions d'une case à l'autre manquent de fluidité et dans certains cas, on ne sait même pas dans quel ordre les lire.

Non, vraiment, je ne comprends absolument pas le buzz autour de ce titre. Comme dirait Linkara: this comic sucks!

Ah ben, va falloir que je lise ce que j'ai en stock. Tu m'intrigues, Slater.

Sex Criminals #1-6: ou l'équivalent du premier TPB + le numéro suivant. Que dire ? C'est joli, c'est drôle, c'est frais, ça parle de sexe mais pas que de ça. Il y a aussi de l'action, des idées saugrenues mais forcément, c'est aussi parfois scabreux. Le courrier des lecteurs vaut aussi son pesant de cacahuètes mais je ne suis pas sûr qu'il est dans le recueil ou dans une éventuelle traduction (n'empêche, ça serait une bonne idée d'ajouter les "Sex Tips" ou les conseils de 4ème de couverture). Bref, j'ai beaucoup aimé et je continuerai à suivre cette série.

Duke_Oliver a écrit:

Spider-Man Classic n°11 : La Vengeance de Venom :

Les quatre épisodes de The Amazing Spider-Man datant de 1990 sont symptomatiques de leur époque. Le scénario de David Michelinie est insipide : il n'y a pas d'intrigue, les dialogues sont réduits à peau de chagrin, tout est fait pour privilégier la baston infantile. Heureusement Erik Larsen rattrape la donne avec son style de dessin inimitable à la puissance indéniable. Suivent de petits récits anecdotiques contant les premiers jours d'Eddie Brock en Venom. Pas franchement mauvais, mais mieux raconté et illustré ça aurait été mieux. En résumé, malgré un Erik Larsen qui envoi du lourd, les épisodes du jour ne racontent rien et ont mal vieilli. Le dernier numéro de Spider-Man Classic, malgré son choix prometteur, est le moins prenant.

C'est de la réédition ?

Duke_Oliver a écrit:

The Legends of Golden Age 1 :

Avant son magazine à son nom, le blog Vortex Comix, qui traduit des comics du Golden Age, propose ce recueil vendu sur le site Lulu.com. Ce sympathique petit bouquin de 130 pages au format A5 contient une quinzaine de récits des années 40. Il y a des curiosités (Mr Monster, the Black Lion, Kismet, the Phantom Sphinx), du très délirant (l'horrifique La Métamorphose du Ver, le complètement allumé Fantomah), mais aussi du culte en barre comme les premières aventures respectives de personnages connus comme the Owl, the Fox, le Ghost Rider westernien, et surtout the Shield, Thor et Captain Marvel ! Oui oui oui ! Sans oublier le magnifique Indien Blanc de Frank Frazetta. Bien sûr, vu le matériel, la qualité n'est pas des plus nettes, ce qui fait quelque part un peu mal vu le prix à débourser.

Et en comparaison par rapport à l'album publié par Stefff ?

@ Soyouz :
Pour le dernier Spider-Man Classic, je ne sais pas, mais il me semble avoir lu qu'en tout cas les deux premiers épisodes (avec le Punisher) le sont.
Pour le Golden Age, difficile de comparer, car il ne s'agit pas des mêmes genres. Ni du même format. Mais vu la thématique du premier et le fourre tout du second, je dirai que j'ai préféré celui de Stef. Sinon, les deux se rejoignent par des scans parfois flous et la pixellisation de l'impression du site Lulu.

Je reviens sur Rocket Girl pour une critique un peu plus détaillée après avoir eu le temps de digérer ma lecture et d'en discuter sur d'autres forums. Voyons donc les nombreux problèmes en détail.


Le premier problème, c'est évidemment la motivation de l'héroïne (Dayoung alias Rocket Girl) à vouloir effacer son époque d'origine (un 2013 très différent du notre). Grosso modo, elle découvre que son monde existe parce qu'une compagnie a envoyé un objet dans le passé (1986) et décide d'empêcher ça en se rendant à cette époque. Là où ça coince, c'est qu'on ne sait pratiquement rien de son 2013, le peu qu'on en voit donne plutôt l'impression d'un monde idyllique. Alors pourquoi veut-t-elle l'effacer et ses amis avec? Parce qu'elle estime que ce n'est pas "juste" de modifier l'histoire. Encore que la compagnie envoie l'objet dans le passé parce qu'elle sait qu'elle l'a trouvé dans le passé, ce qui fait que techniquement, elle ne modifie pas le cours de l'histoire mais fait au contraire en sorte qu'il ne soit pas modifié.

Bon, admettons, elle a des principes rigides et refuse qu'on modifie l'histoire, même pour le mieux. Quelle est la première chose qu'elle fait en 1986? Elle capte un appel de police sur un crime relativement banal ayant eu lieu à l'autre bout de la ville et elle laisse tomber ce qu'elle était en train de faire pour y foncer aussitôt et capturer le criminel. Félicitations, monsieur le scénariste: on en est à peine à la page 10 et votre personnage principal est déjà out-of-character!

Et le plus beau? Après avoir empêché que l'histoire soit modifiée (ou plutôt après avoir modifié sa propre histoire) et que ses actions dans le passé n'ont plus aucune importance, la première chose qu'elle fait est d'abandonner ses activités de superhéroïne. La raison? "I came back to fix my 2013, not change your 1986." TU N'AS FAIT QUE CA DEPUIS TON ARRIVEE, BECASSINE ! Cette fille fait tout à l'envers, c'est une Bizarro ou quoi?


Passons au deuxième problème: la caractérisation des personnages. INEXISTANTE! Les personnages ne sont défini que par leur fonction ou leurs caractéristiques physiques mais on n'a pas la moindre idée de qui ils sont, quels sont leurs traits de caractères ou quelles sont les relations entre eux (Entre autres choses, je n'ai pas compris si cheveux roses et quota ethnique étaient collocs, lesbiennes ou si l'une rendait juste visite à l'autre). Je ne demande pas qu'on m'explique les raisons profondes pour lesquelles tel personnage entre dans une pièce façon Burt Reynolds dans La Quatrième Dimension. Je demande juste que les personnages EXISTENT. A titre de comparaison, dans le premier numéro de Youngblood, on apprenait que Shaft était un tireur d'élite et avait une petite amie assistante du procureur, que Chapel était un homme à femmes, que Vogue avait un problème avec l'autorité et que Bedrock était un gamin dans un corps de géant qui vivait encore chez sa mère. Que sait-on des personnages de Rocket Girl après 5 numéros? RIEN! Faire moins bien que Rob Liefeld, c'est quand même un exploit.

Et puisqu'on parle de Youngblood. Apparemment, les auteurs ont situé l'action en 1986 pour donner une ambiance 80s à leur série, mais hormis quelques éléments de background, la série pourrait tout aussi bien se dérouler de nos jours. Mais surtout, au lieu de recréer l'ambiance 80s recherchée, les auteurs ont recréé celle des 90s. La monde de 2013 ressemble à l'image qu'on avait du futur dans 2099 et on retrouve les théories du complot à tiroir et à rallonge très à la mode à l'époque (Merci X-Files), mais il n'y a pas que ça. Personnage principal hi-tech, interventionniste, impulsif et irresponsable? Check! Absence de caractérisation? Check! Action privilégiée à l'exposition? Check! Narration sous forme de monologues intérieurs inutiles et envahissants? Check! Il ne manque que le gore et encore (on a droit à un cadavre mutilé en avant-plan à un moment).



Et ensuite, il y a le scénario qui comporte plus de trous que le rapport annuel sur les jeux de plage du journal de Fantasio le jour de sa fête. Dayoung et cheveux roses viennent à peine de se rencontrer? Scène suivante, elles sont copines et cheveux roses l'héberge chez elle! Dayoung débarque sur une scène de crime? Les deux flics donnent aussitôt tous les détails du crime qui vient d'avoir lieu à cette gamine surgie de nulle part! Le supérieur de Dayoung n'est pas d'accord avec elle? Scène suivante, il la soutient à 100%!

Certaines scènes n'ont aucun sens. Alors que Dayoung s'apprête à partir pour 1986, deux gardes l'attaquent, apparemment pour l'en empêcher, mais en fait l'assomment et l'envoient eux-mêmes en 1986! En plus d'être complétement illogique, cette façon maladroite d'indiquer au lecteur que Dayoung est manipulée arrive beaucoup trop tôt (le twist aurait été plus à sa place vers la fin), en plus de faire passer l'héroïne pour une demeurée ("Tiens? Les types qui voulaient m'empêcher d'aller dans le passé m'ont eux-même expédiée dans le passé? Bof, c'est sans importance."). Et quand les deux gardes l'attaquent à nouveau en 1986, elle reconnaît leurs visages ... qui étaient masqués!

Je n'ai rien contre une petite invraisemblance ou une petite facilité scénaristique de temps en temps (c'est pour ça que je ferme les yeux sur le "ipad" de Dayoung qui est compatible avec la technologie d'il y a 30 ans), mais quand le scénario ne comporte que ça, j'ai la désagréable impression d'être pris pour un con par l'auteur.


Et enfin, il y a le plus gros problème de Rocket Girl: l'héroïne est antipathique. C'est une gamine mal-élevée, hypocrite, irresponsable, inconsciente et inconséquente qui ne reconnaît aucune autorité (elle tabasse même des policiers qui font juste leur travail), n'en fait qu'à sa tête sans réfléchir aux conséquences de ses actes, ne tire aucune leçon des catastrophes qu'elle provoque et pire, les ignore complétement. Le pompon étant quand son inconséquence provoque une explosion dans le métro qui détruit une rame avec tous ses passagers (On ne voit qu'un cadavre et un survivant, mais j'ai peu d'espoir pour les autres) et que ça ne lui fait ni chaud ni froid. Et que font les témoins de la scène? Ils l'aident à échapper à la police! C'est une MEURTRIERE, bande de patates! Vous comprendrez que quand j'entends ensuite les auteurs ou les critiques se vanter qu'ils ont créé une héroïne adorable auquel n'importe quelle ado voudrait ressembler, ça me met hors de moi.


Ceci-dit, malgré son inexplicable succès critique, la série ne semble pas tant convaincre les lecteurs que ça. Le numéro 5 est passé sous la barre de 10 000 exemplaires alors que le premier numéro dépassait les 20 000. Le scénariste ayant déclaré quelques mois auparavant (alors que les chiffres étaient très bons) que la série serait annulée si elle passait sous les 8 000 exemplaires, ça commence à sentir le sapin.

Juste pour dire c'est une scénariste sur rocker Girl c'est Amy Reeder, et moi j'aime bien, j'avais même chroniqué le premier numéro sortit via Kickstarter.

Non, Amy Reeder est la dessinatrice. Le scénario est de Brandon Montclare.

Pour faire plaisir à tout le monde, Amy Reeder est bel et bien dessinatrice du titre et co-scénariste.

SgtPépère a écrit:

Le courrier des lecteurs vaut aussi son pesant de cacahuètes mais je ne suis pas sûr qu'il est dans le recueil ou dans une éventuelle traduction (n'empêche, ça serait une bonne idée d'ajouter les "Sex Tips" ou les conseils de 4ème de couverture).

Il n'aura pas fallu attendre longtemps : un album intitulé Just the Tips est annoncé par Image dans leurs sollicitations pour Novembre 2014 !
-> https://imagecomics.com/content/view/image-comics-solicitations-for-november-2014