Comics du jour, bonjour

The Crow : Resurrection tome 2 :

Seconde moitié de la VF par Vestron de la série sortie chez Todd McFarlane Productions il y a maintenant presque 30 ans. La colorisation crasseuse et lourde de Mark Nicholas pose une ambiance originale, mais par la même écrase le dessin typé polar indé. La narration de Jon J. Muth est très personnelle, pas toujours évident de comprendre tout de suite de quoi il retourne, entre textes littéraires et ellipses. Mais il y a régulièrement des bonnes idées à prendre, et ça s'éclaircit même sur la fin, bien qu'il y ait plein d'éléments qui n'auront pas été suffisamment développés.

Venom : L'Intégrale - 1984-1991 :

Si j'ai décidé de faire cette collection, c'est par pure nostalgie, pour relire des découvertes de jeunesse. D'ailleurs, sur cette première salve, je savais que j'avais déjà la majorité du sommaire. En introduction, deux forts bons épisodes par DeFalco & Frenz et L. Simonson & LaRocque. Arrive le moment tant attendu - et déjà réédité et relu maintes fois : le Amazing Spider-Man #300 de David Michelinie & Todd McFarlane, ainsi que les épisodes suivants où Spidey est confronté au monstre. Plein de choses, du soap et de l'action, c'est charmant tout en allant à l'essentiel niveau dialogues. Et surtout le trait si caractéristique d'un McFarlane alors en pleine possession de ses moyens, dont le style si personnel dynamitait les comics par son sens de l'exagération à tous les niveaux. Autre artiste qui n'est pas en reste au rayon je pète tout et ce changement plaît au public : le génialissime Erik Larsen. Bref, graphiquement, ça explose la rétine pour notre plus grand bonheur de fanboy. L'inédit de l'album... aurait dû le rester ! Le gros et long Avengers: the Vault - Death Trap est une pauvre nullité tout à fait inutile, signée Fingeroth & Lim. Les bonus de fin d'ouvrage sont bien sympa. En résumé, malgré le supplice infligé par la lecture du récit inédit, et même si je connaissais déjà la grande majorité, j'avoue que j'ai pris un bon petit plaisir coupable.

Les Icônes Marvel 1 : Iron Man :

Troisième revue kiosque nostalgique que propose Panini en ce moment, après Les Trésors de Marvel et le récent Mighty Marvel. Alors que les deux autres sont respectivement une compilation de récits parus sur une année et la reprise de la série the Amazing Spider-Man depuis ses débuts, il s'agit ici d'une petite anthologie d'épisodes centrée sur un personnage. On commence donc par Iron Man avec 7 épisodes allant de 1968 à 2005. Le #1 par Goodwin & Colan vaut pour le style décomplexé et extravagant de son artiste ; le #144 par Michelinie, Layton & Brozowski demeure également kitch : le #182 de O'Neill & McDonnel brille par son propos grave et sa narration ; le #256 par Layton & Romita Jr. est joli mais lourd ; les #9 et #10 de 1998 par Busiek & Chen sont confus car on n'a pas ce qui précède, mais j'aime ce dessinateur donc ça passe ; et enfin le #1 de 2005 par Bendis & Marquez est bien entendu décompressé mais très joli. Un peu de tout, donc - ce qui n'est pas une surprise vu le concept, tout dépendant de la sélection.

BRZRKR tome 1 :

Annoncé puis reporté, voici enfin le premier tiers de la traduction du comic de l'acteur Keanu Reeves. Il a le vent en poupe en ce moment avec le succès de ces films d'action John Wick, on pouvait donc penser que ce titre était dans la même veine. Oui et non. Le protagoniste est un barbare sauvage hyper violent, nous offrant nombre de scène de charcutage hyper gore. Mais le gars est immortel, et il en a marre d'être ce qu'il est. Rythme décompressé, beaucoup de cases, texte au cordeau : si Ron Garney a un trait brouillon, ce qui nous est conté là reste franchement très efficace. Passé une longue intro qui pose le parti pris du truc, l'essentiel se concentre sur des temps anciens, et c'est bien vu. Bref, du bas du frond extrême assumé et relevé de belles idées, finalement ça emporte l'adhésion, vivement la suite.

XXXombies :

Vestron propose ce titre paru chez Image il y a une quinzaine d'année.s On est clairement devant un pur divertissement d'expoitation pour adultes. Dans les années 70 à Los Angeles, une équipe de tournage de bandes pornographiques se voit confrontée à une invasion de zombies. Pas de morale ici, c'est juste un défilé de personnages délurés, d'humour transgressif, d'idées barrées et de gore excessif. Ce qui veut dire, en résumé, que ça a beau se lire vite, c'est quand même le pied. C'est-à-dire que c'est l'oeuvre de sacrés trublions : un scénario écrit par Rick Remender, le trait du toujours recommandable Kieron Dwyer, saupoudré d'un zeste de Tony Moore qui traînait par là. Bref, c'est extrême et jouissif : on s'amuse comme des fous.

John Carpenter's Tales of Science Fiction: Interference Pattern TPB :

Récit de science fiction que l'on doit intégralement au coloriste devenu dessinateur Dennis Calero. Si le pitch est accrocheur, son déroulé très planplan, au rythme décompressé et aux surprises pas originales, déçoit. Un coup d'épée dans l'eau pour un sujet déjà vu, d'autant que malgré la mécanique bien huilée, il lui manque un semblant d'âme. Ce qui est aussi accentué par le graphisme, numérique, minimaliste et fainéant au possible. Dommage.

Allez ma modeste contribution pour que Duke se sente moins seul.

Mind MGMT Bootleg #1-4: petite mini-série qui prolonge le concept. Ça n'est pas inintéressant, ça reste dans des concepts meta bien fichus et moins complexes que sur la série mère. Les artistes invités sont aux petits oignons et c'est donc un régal pour les yeux. Reste que cette mini est anecdotique. À moins bien entendu qu'une suite soit prévue. J'ai un peu de mal à voir ce que Kindt pourrait proposer de plus mais s'il en a sous le coude, pourquoi pas ?

Amazing Fantasy #1000: une anthologie qui mise sur l'hommage au personnage et c'est drôle, ça virvolte, c'est du Spidey pur jus. Un vrai bonheur de lecture par rapport aux récits 80 ans fournis par DC. Dommage que la couv' de la VO ne soit pas très solide.

Phalanx #1: one-shot proposé par Jonathan Luna (le "mauvais" frère donc) en hommage à Image Comics. L'histoire est creuse, le dessin n'est pas à la hauteur. Au final des 22 pages, je me suis demandé "à quoi bon ?" et je n'ai toujours pas trouvé la réponse. On n'est même pas dans le plaisir coupable outrancier. Trop plat pour moi.

SgtPépère a écrit:

Mind MGMT Bootleg #1-4: petite mini-série qui prolonge le concept. Ça n'est pas inintéressant, ça reste dans des concepts meta bien fichus et moins complexes que sur la série mère. Les artistes invités sont aux petits oignons et c'est donc un régal pour les yeux. Reste que cette mini est anecdotique. À moins bien entendu qu'une suite soit prévue. J'ai un peu de mal à voir ce que Kindt pourrait proposer de plus mais s'il en a sous le coude, pourquoi pas ?

La série mère était bien? J'avoue que le graphisme m'a un peu découragé.

(Je participe aussi pour saluer l'effort)

psychocouac a écrit:

SgtPépère a écrit:

Mind MGMT Bootleg #1-4: ...

La série mère était bien? J'avoue que le graphisme m'a un peu découragé.

J'imagine que ce sera trop (inutilement) compliqué pour certains. De mon côté, ça m'a scotché. Et si Kindt n'a pas toujours un graphisme qui flatte l'oeil, sa narration et l'énergie dans ses planches m'ont toujours convaincu.

J'ajoute dans mes lectures:

The Nice House on the lake tome 2: l'arnaque qui se laisse quand même lire. Quand à la fin du tome, on lit "fin du cycle 1", on se dit qu'on s'est fait avoir. Mais la lecture est toujours très agréable. Les lecteurs pourraient quasiment se débrouiller avec ça mais ça serait quand même sympa que Tynnion IV aille au bout de son idée. Et a priori, ça n'est pas pour tout de suite.

Harley Quinn 30th Anniversary Special: Bon, j'ai rien dit. Ce spécial est chouette à lire. Les histoires sont funs et les dessins très jolis.

Merci !

Lu Superman : New Metropolis tome 1 'Sans limites' :

Après une première tentative en kiosque qui m'avait beaucoup plu, Urban a sorti ça en librairie. Ils reprennent ici les 4 séries Superman, qui se lisent en parallèle, portant leur dévolu sur la période entourant l'année 2000. Comme je le disais, ça m'avait plu avant, donc bien entendu ça m'a plu maintenant. C'est continuellement prenant, ça bouge beaucoup, c'est fun, les scénaristes savent quoi raconter, les dessins sont savoureux et c'est fort joliment coloré. Les auteurs ne peuvent que donner la banane, puisqu'on a entre autre les survoltés Jeph Loeb, Mark Schultz ou Joe Kelly aux textes, et le fin Mike McKone, le toujours pertinent Doug Mahnke, German Garcia, Ed McGuiness ou le vétéran Butch Guice (sur un one-shot long de 70 pages) aux dessins.

Duke_Oliver a écrit:

Merci !  

J'irais bien de ma petite contribution mais j'ai pas lu de comics récemment.
Je suis en train de lire Fight Club 2 cela dit, donc je vous en parlerai quand j'aurai fini.

SgtPépère a écrit:

Allez ma modeste contribution pour que Duke se sente moins seul.

Je n'ai pas le temps de participer mais je vous lis, ne vous inquiétez pas.

Allez, rapidement, j'ai beaucoup aimé les 2 tomes de "Suicide Squad Renégats" par Tom Taylor chez Urban. Je sais, c'est pas récent mais bon, je les avais pas encore lu.

King Spawn 2 :

J'avais adoré le premier tome. Une espèce de retour aux sources de la série, fait avec générosité. Des retours de personnages cultes, une intrigue pleine de rebondissements, des surprises, ça bouge et avance beaucoup. Et la partie graphique est elle aussi aux petits oignons, avec diverses techniques appliquées et une narration sans cesse renouvelée. Cette deuxième fournée poursuit sur la même lancée, elle offre toutes les mêmes qualités. Bien qu'handicapé par les ajouts de textes balourds de Todd McFarlane, le scénariste Sean Lewis continue de nous surprendre et passionner. Il s'y passe beaucoup de choses inattendues. De même, Javier Fernandez continue de faire son show, avec une implication dans l'art remarquable. Et son épisode en noir et blanc et rouge et dégradés en rajoute une couche. De son côté, Thomas Nachlik fait dans le dessin assisté par ordinateur, ce n'est pas la même chose. Mais la colorisation de Fco Plascencia rehausse le tout, de la même façon que sur son collègue. En bonus, deux courts récits teasers, une partie rédactionnelle, toutes les couvertures, la belle exclusive de Paul Renaud pour cet album, et on a là un superbe bouquin de Delcourt.

Killadelphia livre 1 :

J'ai grandement apprécié de découvrir l'art de Jason Shawn Alexander sur la série Spawn, dont le style mêlant brut et photo-réalisme est parfait pour le genre horreur. Sa série actuelle rencontre le succès, alors cette VF que sort Huginn & Muninn est la bienvenue. Et en effet, c'est vraiment du bon, j'ai vraiment aimé. Son auteur Rodney Barnes est plus habitué aux sériés télé, et cela se ressent dans l'efficacité de tous les éléments. Difficile de décrocher de la lecture, surtout que les thèmes explorés sont pertinents. Une bonne surprise, plaisante, qui mérite l'attention. L'édition est luxueuse, avec un papier épais, toutes les couvertures, le making-of d'une planche étape par étape et les bios. Ce premier arc peut se suffire à lui-même, mais on a quand même envie de lire la suite.

A Town Called Terror Vol.1 TPB :

Creator-owned de Steve Niles & Szymon Kudranski chez Image. Le scénario de Niles est comme ce qu'il fait depuis quelque temps : ni meilleur ni pire qu'un autre, assez plan-plan, très décompressé et aux textes minimalistes. Mais le principal intérêt du titre, c'est tout le travail effectué par un Kudranski très impliqué. Sa narration constituée de nombre de cases, son attentionportée aux détails, le choix de ses filtres : tout concourt à instaurer une ambiance horrifique du plus bel effet. Du coup, on prend une sacrée claque graphique dans le genre, on prend son pied à parcourir le bouquin, se baigner dans cet univers et côtoyer ces personnages est plaisant. Même si l'histoire ne va pas bien loin, et qu'il n'y a pour l'instant pas de fin.

Le Garde Républicain 17 'L'Eventreur' :

La création de french comic auto-éditée en indé de Thierry Mornet revient après une longue absence, avec ce récit attendu mené par l'artiste italien Giuseppe Manunta. On aurait aimé que le scénario et les dialogues soient plus développés, car là on a à peine le strict minimum syndical. Mais il n'empêche que le parti pris est fort intéressant, mêlant histoire et personnages de la littérature classiques. Et l'art est incontestablement le haut du panier, de toute beauté à chaque case : entièrement réalisé à l'aquarelle dans un trait clair, c'est un enchantement constant pour la rétine.

Stillwater: un jeune homme reçoit un courrier pour toucher un héritage. Il arrive à Stillwater, ville où les habitants ne meurent pas. Pour ne pas que le bruit court et que la ville soit envahie, le jeune homme va avoir quelques difficultés à rentrer chez lui.

Chip Zdarsky propose une histoire pas mal fichue avec de bons dilemmes pour les personnages. Ceci dit, les numéros se lisent vite (trop vite) et je n'ai pas eu la sensation de durée longue dans le temps. Quant au final, il est trop beau, trop christique pour moi. La fin, quant à elle, est gentiment ironique. Elle peut tout aussi bien laisser la place à une suite et le lecteur peut très bien sans effort, voir ce que les personnages pourraient faire face à cette fin.

Au final, c'est joli, ça n'est pas trop mal raconté mais il me manque quelque chose pour que je sois totalement convaincu.

Mighty Marvel : Amazing Spider-Man 2 - 1963-1964 :

Seconde moitié de la première année de publication, avec 7 nouveaux épisodes des créateurs Stan Lee & Steve Ditko. Il se passe beaucoup de choses à chaque épisode, la touche Marvel de l'époque garde son charme intact, entre personnages hauts en couleur et drama qui tient en haleine. De même, le style du dessinateur Steve Ditko est tout aussi charmeur, d'autant que le gars ne ménageait pas ses efforts niveau générosité. Bon après, même si le côté vintage suranné est toujours plaisant, j'ai quand même trouvé là la sur-écriture de Stan Lee bien trop chargée, ralentissant ainsi la lecture.

Fight Club 2 : Gros fan du film (même si je n'ai pas lu le livre), j'étais assez curieux de lire sa suite en comics, d'autant plus que le premier volet n'appelait de vraiment de séquelle à mes yeux. Au final, c'était pas si mal mais pas nécessaire non plus. La nouvelle lutte entre tyler et le narrateur se laisse lire et est même plutôt sympa par moment mais le tout fleure bon la redite et les tropes usés (

Spoiler:

).
A la fin, la BD part assez inexplicablement et sans réel intérêt dans le méta. Ca explique probablement pourquoi je n'en ai que très peu de souvenirs (non sérieusement,je l'ai lu il y a quelques semaines, et j'aurai beaucoup de mal à vous parler de la conclusion de l'histoire).
J'étais sans doute fatigué mais ce n'est quand même pas super bon signe.

psychocouac a écrit:

Fight Club 2 : ... J'étais sans doute fatigué mais ce n'est quand même pas super bon signe.

En dehors d'une ou deux couvertures, je crois que j'ai tout oublié de cette mini-série ...

SgtPépère a écrit:

psychocouac a écrit:

Fight Club 2 : ... J'étais sans doute fatigué mais ce n'est quand même pas super bon signe.

En dehors d'une ou deux couvertures, je crois que j'ai tout oublié de cette mini-série ...

C'est rassurant pour moi. Moins pour le livre.

Farmhand 1-20 (sans le 15 qui est pourtant capital mais bon ... pourquoi je ne l'ai pas, excellente question): eh bien, c'est du tout bon ma bonne dame !

Hillbilly : Red Eyed Witchery From Beyond 1-4: sympa sans plus. La maxi série est bien meilleure. Pourtant les artistes à bord ne sont pas manchots. C'est juste que 4 numéros pour ça (et surtout pour une résolution très bâclée), c'est beaucoup trop long.

Batman : Beyond the White Knight :

Gros fan du titre de Sean Murphy, qui est vraiment une perfection à mes yeux, ainsi que de ses suites, j'ai bien entendu sauté sur cette sortie événement. Et quel plaisir que d'y retrouver cette qualité, entre une écriture généreuse et un graphisme impactant. Il faut aimer l'art du gars, et c'est le cas. Il y a de quoi lire, et ça se lit bien. Et son trait brut colle bien à sa narration et à ses designs. Encore du tout bon ici. Même si l'histoire offre finalement bien moins de surprises qu'à l'habitude, restant plutôt classique et plan-plan bien que pas désagréable. Et que Dave Stewart remplace Matt Hollingsworth aux couleurs. Notons que l'éditeur met la mini-série en 2 épisodes dédiée à Red Hood au centre du bouquin : signée Sean McCormack & Simone Di Meo, c'est par contre complètement inutile, ça ne raconte rien d'intéressant et le visuel perd bien vite de son charme. En résumé, malgré cet écart, et un scénario peut-être pas aussi génial que les albums précédents, il n'en demeure pas moins que ça reste du fort bon, et que l'on continue à aimer cet univers, un énième dérivé batmanien qui là est pertinent, poche personnelle rencontrant un succès mérité. Bref, merci bien monsieur Murphy.

Duke_Oliver a écrit:

Batman : Beyond the White Knight :

Gros fan du titre de Sean Murphy, qui est vraiment une perfection à mes yeux, ainsi que de ses suites, j'ai bien entendu sauté sur cette sortie événement. Et quel plaisir que d'y retrouver cette qualité, entre une écriture généreuse et un graphisme impactant. Il faut aimer l'art du gars, et c'est le cas. Il y a de quoi lire, et ça se lit bien. Et son trait brut colle bien à sa narration et à ses designs. Encore du tout bon ici. Même si l'histoire offre finalement bien moins de surprises qu'à l'habitude, restant plutôt classique et plan-plan bien que pas désagréable. Et que Dave Stewart remplace Matt Hollingsworth aux couleurs. Notons que l'éditeur met la mini-série en 2 épisodes dédiée à Red Hood au centre du bouquin : signée Sean McCormack & Simone Di Meo, c'est par contre complètement inutile, ça ne raconte rien d'intéressant et le visuel perd bien vite de son charme. En résumé, malgré cet écart, et un scénario peut-être pas aussi génial que les albums précédents, il n'en demeure pas moins que ça reste du fort bon, et que l'on continue à aimer cet univers, un énième dérivé batmanien qui là est pertinent, poche personnelle rencontrant un succès mérité. Bref, merci bien monsieur Murphy.

J'ai adoré White Knight mais Curse of the white knight m'avait paru un peu forcé en comparaison. Tu dirais qu'on se situe où entre les deux?

Plus du côté de Curse, du coup. Là aussi ça fait suite pour faire une suite. Plutôt classique sans surprise. Même si cet univers est toujours un plaisir à retrouver, à lire et à dévorer des yeux. Donc certes ça ne vaut pas le White Knight originel de Murphy, mais ça reste encore et toujours très sympa.

Les Trésors de Marvel 10 : 1980 :

Cette parution de Panini est toujours un rendez-vous incontournable. Une compilation d'épisodes piochés sur une année. C'est rétro, c'est kitch, on aime cette nostalgie. Spider-Woman #32 par Fleisher & Leiahola n'est pas la meilleure des entrées en matière, c'est quand même le bas du panier. The Savage She-Hulk #1 par Stan Lee & John Buscema est quant à lui d'une redoutable efficacité, entre script concis et art charmeur. The Amazing Spider-Man #200 par Wolfman & Pollard est certes assez tiré par les cheveux, la tension de ce numéro anniversaire marche plutôt bien. Daredevil #164 par McKenzie & Miller frappe par sa qualité, que cela soit le scénario très urbain ou la narration et le trait d'un Frank Miller au sommet de son art séquentiel, d'une force impressionnante. Vient ensuite le show John Byrne, avec pas moins de 3 épisodes dessinés par lui ! Captain America #250 brille par une idée pertinente de Roger Stern, dont le sujet politique est joliment traité. Uncanny X-Men #133 charme aussi bien par son artiste star que par l'écriture très généreuse de Chris Claremont, bien que le titre se révèle mensonger et qu'isoler cet épisode sans l'avant et l'après fait que ça tombe à plat. Et Fantastic Four #218 et son script gentiment kitch et rétro de Bill Mantlo. Enfin, un récit sur Fatalis par Moench & Sutton trop chargé pour son bien.

Gunslinger Spawn 2 :

C'est un peu la même chose que pour le tome 1. C'est du pur divertissement bas du front et sans cervelle, sans d'autre intérêt que d'amuser cinq minutes. Humour, bastons et gore s'enchaînent, rythmés par l'apparition de nouveaux ennemis baraqués. C'est ça et pas plus, dans un scénario qui semble plus improvisé qu'autre chose. La partie graphique est elle aussi bourrine et sans finesse tout en n'étant pas si désagréable que cela : c'est dessiné par Brett Booth et encré par Adelso Corona. La colorisation pointilleuse d'Ivan Nunes relève tout ça. Bref, ça ne vole pas haut mais why not.