Comics du jour, bonjour

Deadpool 3 'Le bras droit du Malin' :

Dernier épisode de la courte série Deadpool écrite par Skottie Young. Accompagné par Scott Hepburn et Nic Klein, il offre une conclusion gentiment sympathique à son run tranquille et drôle. Derniers épisodes de la mini-série Secret Agent Deadpool, qui parodie les clichés des films d'espionnage. Le scénario de Christopher Hastings fait passer le temps, le dessin de Salador Espin est flemmard. Dernier épisode aussi de la mini-série Black Panther Vs. Deadpool signée Daniel Kibblesmith & Ricardo Lopez Ortiz. Un titre qui se sera avéré sacrément bon : inspiré, bourré d'idées, sans temps mort, extrêmement délirant et donc hilarant. Généreux et très bien vu, doté de plus d'un graphisme hyper dynamique. Pour finir ce numéro, l'éditeur nous passe un petit récit. Tim Seeley & Reilly Brown s'amusent à tourner en dérision la mode des comics des années 90 portée par les Extreme Studios de Rob Liefeld. Court mais bien rempli, et donc, surtout, très drôle.

Punisher 2 'Guerre en Bagalie' :

On prend les mêmes et on continue sur la même trajectoire. Le scénariste Matthew Rosenberg fait dans le récit d'action pure et dure. Les scènes tendues, violentes et explosives, solides et inspirées, s'enchaînent. Bien sûr, à force, il devient vraiment trop over the top, notamment vers la fin de ce deuxième tome. Et l'humour parodique n'est pas non plus absent ici et là. Le dessinateur Szymon Kudranski a un style numérique bien entendu statique et aléatoire, mais dans l'ensemble il s'en tire très bien, surtout quand il y va à fond dans les détails et l'atmosphère sombre. On a vu plus original comme histoire, mais franchement, dans son genre, ça reste vraiment très efficace.

Suite à ma discussion avec Duke sur le sujet, j'ai rattrapé une partie de mon retard sur les sorties de Mark Millar (en en profitant pour relire certains titres).
Prodigy : La lecture over the top de base. On suit les aventures d'Edison Crane, la personne la plus intelligente du monde, alors qu'il doit faire face à de multiples menaces. Tout le principe de l'histoire est que le héro est suprèmement intelligent, genre Tony Stark passe pour Forest Gump en comparaison. La lecture n'est pas désagréable mais lil faut composer avec un héros totalement OP et quelques grosses ficelles.
Très jolis dessins de Rafael Albuquerque

The magic order : la magie existe, les magiciens vivent parmi nous cachés, blah blah blah, Millar ne cherche pas l'originalité avec ce récit. D'ailleurs, je ne sais pas trop ce qu'il cherche. Les personnages sont sympas (même si relativement caricaturaux) mais on n'a pas vraiment le temps de s'intéresser à eux et l'intrigue est digne d'un shonen de base

Spoiler:

. Reste les jolis effets dessinés des sorts.
Très jolis dessins d'Olivier Coipel
(bon je fais le malin, mais comme souvent avec Millar j'ai plutôt apprécié la lecture de The Magic order malgré les défauts du titre.

Reborn : Alors là ça a été beaucoup plus compliqué de s'intéresser. Je suis peut-être passé à coté de quelque chose mais sous couvert de vie post mortem, Millar nous pond simplement un récit de fantasy super basique et sans réellement de sens. Les personnages importants sont tous liés (mais sans raison aucune si ce n'est le scénario), une prophetie qui sort d'on ne sait donne des pouvoirs sortis de nulle part (et que je ne comprends pas, apparement elle a le pouvoir d'écrire le scénario mais elle se foule pas) à l'héroine. Millar devait avoir besoin d'argent.
Plutôt jolis dessins d'un Capullo qu'on a déjà senti plus inspiré.

Nemesis ou Batman à l'envers : il est méchant, il est habillé en blanc et il a une identité super pas secrète mais sinon il est quand même super riche et super trop fort. J'avais déjà lu Nemesis mais j'avais oublié. Bon ben c'est comme du batman où on se complait à voir que Bruce est tellement plus fort que le reste de la société. Nemesis est méchant mais le principe et le plaisir sont les mêmes, avec une touche de culpabilité en plus parce que la gars est méchant. Millar se sent obligé de nous faire un twist de fin pour dire que ce n'est pas QUE du batman à l'envers mais en fait ça ne sert pas à grand chose.
Dessins sympas de Mc Niven.

KickAss 1: J'avais oublié à quel point j'avais bien aimé Kick Ass. Bon il y a pas mal de facilité et de trucs cons mais il y a aussi plein de bonnes idées et d'instant où Millar arrive agréablement à prendre le lecteur à contre pied. Vraiment un des meilleurs boulot de Millar.
Dessins très cools et adaptés de Romita jr.

Bon ben la morale c'est que Millar c'est plutôt inégal mais généralement plutôt agréable à lire (bon à part peut-être reborn). C'est généralement assez gratuitement violent et des fois (mais rarement) malin. Et on en prend souvent plein les yeux gràce à des artistes au top.

J'ai enfin lu les titres du Free Comic Book Day France 2020 que j'ai pris...

Spider-Man : 'De Père en Fils' / Absolute Carnage :
La première moitié du premier épisode de chacune de ces mini-séries. Le Spider-Man des Abrams père et fils & Sara Pichelli est à la fois simple et malin, plein de promesses émotionnelles, mais ce que l'on a là c'est trop peu. Le crossover de Donny Cates & Ryan Stegman ne fait que commencer, mais ça pète déjà bien, dans le genre in your face.

Spider-Man & Venom : Double Peine :
C'était annoncé comme étant un titre pour enfants. Et, ah oui, en effet, c'est bel et bien pour les plus petits. Cette introduction est lue en deux minutes. Mais ça promet d'être bien sympa. Mignon et léger. Scénario de Mariko Tamaki, dessins du duo de Japonaises Gurihiru.

Bone :
Je ne connaissais que de nom, de réputation. Delcourt nous offre le premier épisode. Eh bien j'ai vraiment accroché. Jeff Smith fait dans le récit d'aventure pour enfants petits et grands, peuplé de péripéties et de créatures variées. Cela se suit très bien. Et le dessin est plus que charmeur.

Blade Runner 2019 :
Idem ici. Premier épisode de la série du même nom. Si l'on suit un tout nouveau personnage, on y retrouve toutes les caractéristiques de l'univers développé par le(s) film(s). C'est très bien écrit par Michael Green & Mike Johnson. Et joliment illustré avec du caractère par Andres Guinaldo.

Komics Initiative : Alan Moore - Visions :
Il y a beaucoup de petites choses dans ce volume de 44 pages. La traduction du récit éponyme de Another Suburban Romance colorisé. Un récit spécial Covid de Fox-Boy, en fait un remaniement déjà vu sur la toile. Quelques planches des Contes du Givre et de Stigma. Une interview de Marc Duveau, des strips, des jeux, et des pubs. Tout cela forme un tout démontrant toute la vitalité de cet éditeur décidément à surveiller de près.

Comics-O-Rama :
Chaque année, la librairie lyonnaise Comics Zone, je crois à l'origine de cette déclinaison française de FCBD, publie un sketchbook d'artistes amateurs qui ont planchés sur un thème donné. Il s'agit ici d'un bouquin de 52 pages au format A5. Si ça reste le travail d'amateur, il faut avouer que ça n'en reste pas moins fortement sympathique. Ce qui fait que, du coup, je regrette un peu de ne pas m'y être intéressé plus tôt.

Evil Dead 2 : Evil Ed :

Court et vite lu, expédié et brouillon. Mais on a là un bon gros défouloir jouissif, sans temps mort et bien gore. Ash y charcle des versions deadifiées de Hitler, Dracula, la momie, Ben Laden et Raspoutine. Un carnage assumé mais rapide. Scénario de Ian Edginton, dessin de Vincenzo Riccardi.

Aliens : Resistance :

Après la pas mal du tout série Defiance, le scénariste Brian Wood réunit Zula Hendricks et Amanda Ripley, dans une suite directe. Le pitch est plein de promesses, mais la narration extrêmement diluée et les dialogues réduits au minimum rendent à mes yeux le projet quelque peu décevant. L'histoire n'est pas mauvaise, mais on aurait aimée qu'elle soit plus garnie - et notamment d'Aliens. Le dessin de Robert Carey n'est pas désagréable en soi, mais son style informatique statique manque de fluidité et de charme. Ca ne s'énerve que sur la fin, mais coupant en plein cliffhanger.

HoX/Pox 1 : je ne sais pas trop quoi en penser pour le moment, sinon que ça titille, mais je ne suis pas dans l'enthousiasme béat. Pour le moment, je dirai que ça semble vouloir exploiter plus en profondeur (ou dans une autre profondeur) des concepts de l'univers des X-Men, dans un fonctionnement qui rappelle par moment ses Vengeurs (mais je ne dis pas que c'est pareil). J'attends donc un peu parce que là, ça sent juste le prologue. Après, je ne suis pas toujours très fan des histoires qui se déroulent simultanément dans différents parallèles temporels et je crains toujours d'être largué avec Hickman, mais je dois dire quand même que c'est que j'ai lu de plus intrigant depuis des années sur la franchise.

Thor #1 à #4 Donny Cates a la lourde tâche de prendre la suite d'Aaron. Et ce n'est pas pour l'instant une réussite. J'ai un peu l'impression de toujours voir la même mécanique avec lui. Il cherche ce qui pourrait être complètement over the top et pousse tout à fond. Mais pour l'instant, je trouve que ça ne fonctionne pas très bien. L'ensemble est assez creux.

Hope : j'avais envie de soutenir l'initiative de Delcourt de faire du 2000AD en dehors des sentiers battus, malgré un Kabou qui ne m'a pas vendu le truc, en me disant juste que ça ne lui donnait pas envie (la couv', le format, etc ....). Donc, ne l'ayant pas lu, il n'a pas pu me dire que Delcourt avait fait une boulette dans le texte de la 4ème de couverture. En tout cas, moi, la couv', je l'aime bien.
Sinon, c'est pas mal quand même. J'ai lu ça un peu plus que le temps d'un aller-retour en métro Boulogne-Cluny, alors que je pensais que ça allait aller assez vite (j'ai pas trouvé l'album très épais). Mais la voix off donne un peu de densité au récit. Donc, on est dans une enquête pour enlèvement d'un enfant star dans un Los Angeles des années fin 40 ou 50, je n'ai pas fait gaffe, où la magie existe. En soit, l'intrigue d'Adams est assez classique, un polar noir, un peu à la Chandler, mâtiné d'un brin de Constantine (magie oblige), mais la résolution a su me surprendre. Le reproche que je pourrait faire, c'est que ce LAlternatif n'est pas vraiment exploité, qu'apparemment la situation mondiale est modifiée, mais on l'apprend en filigrane. Je comprends que ce ne soit pas le sujet du livre, mais quitte à créer un univers. En fait, ça manque d'une suite qui explore ou exploite un peu tout ça.
Broxton, je ne connaissais pas (enfin, je ne crois pas), et j'aime beaucoup. En noir et blanc, ça ressort bien, avec un jeu de lumière intéressant. Ce choix de N&B est logique vis à vis de la période de l'histoire et du genre. Et puis y a de sacrées trombines.

Donc, un moment plutôt sympa, agréable à lire, mais je suis resté un peu sur ma fin à cause de coté alternatif un peu laissé de côté justement.

Fire Power Volume 1: Prelude; Kirkman/Samnee (Image): lorsqu'on dit "classique" pour ne pas dire "cliché".
Et c'est vraiment tout ce que c'est, un prélude.
Si vous avez vu des films de Kun-Fu ou lu Iron Fist, vous saurez exactement ce que que raconte cette bédé.
On ne peut pas dire que Kirkman se soit foulé: vieux maître décalé, jeune homme à la recherche de ses origines, le méchant co-moine qui l'aime pas parce qu'il "n'a pas mérité sa place", la gentille et jolie co-moine, une attaque secrète oubliée, un dragon gardé en permanence... Rien d'original dans cette histoire.
Mais je n'ai pas acheté cette bédé pour Kirkman. C'est le dessin de Chris Samnee qui m'intéresse. Il est impeccable mais le scénariste ne lui donne pas de grandes scènes à dessiner. Ce n'est pas du gâchis mais lorsqu'on a un artiste de cette trempe, on fait plus d'efforts que ça !
En espérant que l'histoire commence vraiment avec le tome 2 avec des séquences à la hauteur du dessinateur.

Wonder Woman: The Enemy of Both Sides; Orlando/Aco/Braga et tout plein d'autres: toujours pas ça.
On pense que Superman est difficile à écrire mais ce n'est guère mieux pour Wonder Woman. J'aime énormément ce qu'a écrit Orlando pour Midnighter/Apollo et Martian Manhunter mais j'avais été plutôt très déçu de son Justice League of America avec Lobo (!) dans l'équipe.
Pour Wonder Woman, il écrit ce que j'aime le moins sur le personnage: bloquée dans des panthéons puis dans la politique des Amazones. Ça relègue le personnage dans un tout petit coin de l'univers DC et les enjeux, même s'ils se veulent grandioses, sont donc tous petits au final.
Le premier numéro (#51) peut se lire comme une nouvelle, indépendamment de tout le reste. Diana vient rendre visite à une ennemie et une relation se développe. Pas une mauvaise histoire mais j'ai l'impression d'avoir déjà lu ça plusieurs fois avec WW.
Les deux numéros suivants voient le retour d'Aztek, ce qui me fait toujours un petit pincement au cœur. Premier #1 que j'ai acheté en me mettant à la VO, époque où je ne savais pas qu'une série pouvait être annulée. Écrite par Grant Morrison et Mark Millar, elle le fut au #10 à mon effarement. J'adorais l'ambiance de la série, son héros naïf au milieu d'une ville corrompue et son petit côté méta. Aztek a bien rejoint la JLA de Morrison mais on ne le voit jamais sauf lorsqu'il se sacrifie. Sacrifice vain si on en croit sa remplaçante ici. Le Shadow King a brisé les dernières barrières qui le retiennent d'envahir notre réalité et Aztek fait donc équipe avec WW pour l'en empêcher.
Donc on a le droit au panthéon aztèque et une bataille au milieu de nulle part, dont personne n'est au courant ni le sera jamais.
Suite à ça, Diana a retrouvé une tante à elle, l'Amazone qui s'est barrée pour bâtir une autre branche, celle d'Artémis. Donc on a deux numéros où la reine actuelle n'est pas spécialement heureuse de ce retour et où WW et Artémis combattent pour que ça aille mieux. Encore une fois, les répercussions restent locales.
Le reste du TPB (50%) est composé d'histoires courtes tirées du numéro anniversaire 75 ans et de Justice League Giant 1 et 2. Des fois c'est excellent, des fois c'est très joli, des fois c'est pas terrible. Mais les histoires ne se cantonnent pas à Panthéon/Amazones et c'est ce que j'aime lire. On a même des nazis.
Les dessins de la série sont compétents sans être extraordinaires.

Wonder Woman and Justice League Dark: The Witching Hour; Tynion IV/Merino/Lupacchino/Martinez Bueno/Blanco/Mendonça: bizarre.
C'est l'Event qui change la magie dans l'univers DC. Ok, mais encore faut-il savoir comment elle fonctionne pour que ça ait un impact. Et comme on ne nous l'explique pas... Un peu comme la 4ème de couv qui ne dit pas qu'il serait mieux de lire Justice League Dark #1-3 avant de lire cette histoire. Ça reste compréhensible mais ils sont vraiment nuls en marketing.
Donc une super-déesse veut remodeler la magie (et donc l'Univers) à son image et pour cela, elle a des ancres. Dont Diana. Je déteste qu'on me sorte du chapeau le "lorsqu'elle était petite, il est arrivé ça à Diana" et c'est exactement ce qu'on a ici.
Pour un événement sensément touchant toutes les réalités, on ne voyage pas beaucoup et on se latte dans deux trois endroits biens éloignés de tout histoire de ne perturber personne. S'il y a bien un changement de statu-quo à la fin, je serais étonné que beaucoup de lecteurs se soient sentis vraiment concernés.
Merino fait de belles planches mais aussi de très laides, les autres dessinateurs étant corrects.

SW 004:
SW : Pak en nouveau scénariste lance son intrigue, en faisant du classique : je divise en trois groupes pour mieux gérer les persos. Bon, à voir, mais ça démarre pas trop mal. Noto semble plutôt à l'aise et est mieux que ces prédécesseurs.
Aphra : ah, là, question graphique, on en sort pas trop gagnant. ça gâche presque l'intrigue, je trouve. Cela dit, Spurrier amène le docteur sur une nouvelle dynamique. mais pas aussi jouissive que la précédente, pour le moment.
Vador : encore un one-shot d'Hallum plutôt bien écrit. Cette série d'épisodes est plutôt sympathique à lire.
Target Vador : bon, là, ça démarre, mais c'est plutôt bien gratté et ça ne perd pas trop de temps. Et ça ne sera peut être pas si linéaire que ça.

Absolute (vod)carnage 1: Stegman, pourquoi ne va-t-il pas sur des projets plus ambitieux ? Il est vraiment très sympa à regarder au fil des épisodes qu'il produit. En plus, là, il a de l'espace pour faire splash-pages détonnantes.
Sinon, l'intrigue est pour le moment classique (même s'il y a des trucs des épisodes précédents dont je me souvenais pas, dont la fin de la première intrigue autour de Knull, mais pas nécessaires pour comprendre celle en cours). Je ne vois pas trop le côté "fou" (que j'ai osé traduire par : "qu'est-ce qu'il lui prend de faire ça ???"), mais en soit, ça se laisse plutôt lire et ce n'est en rien déshonorant (bon, Stegman aide beaucoup). J'ai l'impression que ça peut faire un nettoyage au sein des symbioteurs. A voir.

Venom 003 :

Absolute Vodcarnage : bon, voilà les explications du pourquoi du comment que j'avais cru que j'avais encore oublié ce qui s'était pensé dans les épisodes précédents. C'est qu'ils étaient les épisodes du mois d'un autre mag. Bon, Panini donne un mini-guide de lecture dans un mag, mais pas dans l'autre. En soit, pas grave, mais guère logique.
Bon, alors après une intro du FCBD (payante donc), voici l'intro de Scream, toujours pas Bunn et toujours aussi peu intéressante. Ensuite, on passe à la série qui narre ce qui se passe entre l'Ultimate Mister Fantastic (étonnant que lui résiste encore et toujours à l'envahisseur éditorial, puisque Miles a lui été bouté hors de tout ça) et les deux mômes (le fils de qui vous savez et le petit fils de qui vous savez aussi, mais un autre), et je dois dire que c'est presque ça le plus drôle, notamment au niveau des dialogues. Voilà un perso dont le mélange "sadisme / un brin d'humanité" peut être un peu rigolo (en fonction des situations). Sinon, le reste est assez classique, mais l'ensemble se tient pas mal (si ce n'est l'odorat des chasseurs qui est à variation idéale pour le scénar')

SSM : alors ces deux épisodes n'ont pas une intrigue flamboyante de prime abord, mais ils enrichissent sacrément le perso. C'est pas mal du tout. Bon, après, je me doute que ça va être utilisé pour mettre un peu de pathos, mais c'est plutôt bien amené et assez logique tout de même. Et l'intrigue rattrape un truc qu'on avait senti venir (mais qui vient de ressortir du frigo) du temps de Spiderverse. A voir ce que ça va donner en terme de confrontation de cerveaux et d'ego, mais du coup, je suis curieux et je trouve que Gage arrive à faire quelque chose d'intéressant avec ce perso, ce que je ne pensais pas du tout suite au mag précédent.
par contre, aussi bien Hawthorne, j'aimais bien sur Deadpool, là, au contraire, c'est pas trop ma came.

Doom Patrol Vol.1: Brick by Brick; Way/Derington: quand je serai grand, je veux être Grant Morrison.
C'est le principal noir de ces 6 numéros: si vous ne connaissez pas la Doom Patrol et spécifiquement la période Morrison, vous allez vous sentir mis à l'écart et pas de façon polie.
Way présuppose que vous avez lu ce qu'il a lu et donc ne se donne jamais la peine d'expliquer ou de contextualiser les personnages et thèmes qu'il n'a pas spécifiquement créés. Et c'est donc très mal écrit pour un néophyte et c'est, pour moi, une des pires tares que peut avoir un comic-book.
Robot Man et Larry Trainor vous seront complètement inconnus avant et après la lecture et vous ne comprendrez pas pourquoi il y a des interludes avec un "Chief". Et c'est nul comme façon de faire.
Les deux premiers numéros sont à la limite de l'incompréhensible. On arrive à capter qui est cette ambulancière et son co-équipier mais tout le reste n'a aucun sens. Heureusement, les 4 suivants viennent mettre un fil narratif qui relie les parties jusqu'à lors absconses.
Et lorsqu'il se donne la peine d'expliquer ce qu'il raconte, ça peut donner d'excellentes choses comme les origines de l'ambulancière racontée façon "Histoire du comic-book à travers les âges". L'histoire générale est bonne bien qu'un peu trop triste pour moi, j'aime trop ce personnage pour qu'il lui arrive ce genre de trucs.
Alors que le dessin n'était vraiment pas le point fort de la période Morrison, ici on a le droit à Nick Derington qui justifie à lui seul la douleur des premiers numéros. Un dessin propre et clair qui contraste avec une imagerie parfois violente. Sans lui, la série aurait été nettement moins agréable à lire.

Doom Patrol Vol.2: Nada; Way/Derington/Allred/Fowler: mélange réussi d'ancien et de neuf.
Une fois les nouveaux personnages présentés dans le précédent volume, il est temps de ressortir l'ennemi emblématique de la période Morrison pour le mélanger à ceux nouvellement créés et qui seront le centre de Milk Wars, le cross-over des titres Young Animal avec le DCU dans un bien beau bordel.
Mais nous n'en sommes pas là.
Le #7 fleure bon la première époque de Doom Patrol, celle de Arnold Drake: le Chef, ses ennemis barrés et la Doom Patrol composée de 3 éléments. Bien entendu, vient s'ajouter à cela les délires à la Morrison. Mais le mélange prend très bien, c'est très fun à lire. Le dessin est de Mike Allred, tant qu'à prendre un remplaçant, autant piocher dans le haut de gamme.
Les #8-11 composent le cœur du second arc avec, donc, le retour attendu et deux nouveaux ennemis, les fils épars qui se resserrent et une conclusion absolument satisfaisante pour cette fin de run. On est nettement moins paumés que dans la première partie, les personnages sont campés et les idées foutraques maîtrisées. Derington est toujours autant un plaisir à regarder.
Le dernier numéro est dessiné par Tom Fowler et est une aventure "Pendant ce temps". Comme on y développe des personnages, même si ce n'est pas franchement original, c'est une bonne lecture. Peut-être l'aurais-je éditée en #11 mais peut-être que ça m'aurait énervé de voir interrompre l'intrigue principale.
Cette reprise par Way et Derington de la Doom Patrol aura été un peu compliquée sur le début mais ils ont su terminer comme il le fallait pour avoir envie d'en vouloir plus.

Avengers 005 :
Av : je me suis fait littéralement chier. J’avais hâte que ça se finisse (et pourtant, c’est pas fini). Et je crois que depuis que je lis du Aaron, c’est la première fois que ça m’arrive. Alors, on doit peut être en passer par là, mais j’ai trouvé que ça n’avance pas, qu’on tourne en rond, qu’on se fait plaisir à sortir des riders de toutes les époques, mais à quoi bon (oui, je sais Victor, ce n’est pas fini) et que les dialogues n’en finissent pas non plus. Un calvaire à lire (oui, je sais Victor, c’est mon ressenti). En plus, graphiquement, j’ai eu l’impression que Caselli voulait faire du McGuiness (un italien qui veut faire comme un mec aux origines écossaises … c’est louche), et c’est pas terrible.
Je ne suis également pas fan des bulles de pensée de Miss Hulk (je comprends l’objectif, hein), je les trouve assez insipides (il y en avait dans les épisodes précédents ?) et j’avoue que la Panthère Noire qui a toujours la bonne arme qui va bien quelque soit le client en face … ça fait très Iron Man dans l’épisode d’à côté qui prévoit une armure pour un mec qui ne pensait pas voir revenir ! ça fait trop simple, même pour un mec comme T’Challa.
ça me peine de le dire parce que c’est vraiment la première fois que ça m’arrive avec Aaron …
Thor : bah là, c'est autre chose. Et ça sait ménager ses effets. C'est encore une fois très bon, et j'aime bien qu'Aaron achève (?) cette partie de son histoire.
Iron Man : donc, Iron Man ne s'attend pas à voir revenir un perso, mais il prépare quand même un costard pour ce genre d'occasion. En soit, que Stark prévoit l'impossible, je veux bien le croire, mais je trouve que c'est assez mal amené quand même. Sinon, ça continue sur la même lignée que les histoire d'Ultron, mais en y apportant ce qui fait d'Ultron aujourd'hui. Et en soit, je trouve ça pas mal. Et le twist aussi est pas mal. Il synthétise pas mal de chose qu'on lit sur le perso depuis des années et là, ça s'y prête encore plus.
Cap A : j'ai trouvé ça un peu vide. J'ai cette impression depuis quelques numéros et là, ça se confirme un peu. Il faudrait un poil plus de consistance.

True Believers: Empyre - Vision #1: Giant-Size Avengers :

Un épisode de 30 pages par Steve Englehart & Don Heck. Heu... C'est assez indigeste, je dois dire. Si l'on a que ça, on a loupé plein de trucs, et on ne comprend pas grand chose. Pourtant, il se passe plein de choses, il y a plein de personnages. Mais justement, c'est trop dense pour l'espace imparti, les dialogues sont lourds, et les dessins sont juste fonctionnels. Quelques scènes se démarquent, mais dans l'ensemble, c'est laborieux.

Spider-Man 005 :
ASM : c'est pas grandiose, mais je pense que Spencer offre une respiration à la série sur un sujet qu'il maîtrise plutôt pas mal : les vilains de seconde zone. Et ça permet également de faire avancer une sous-intrigue (enfin "sous" pour le moment). Mais il y a pas mal de choses qui semblent liées au fil rouge principal.
FNSM : une fois la "bombe" lâchée, il faut aussi lancer une autre intrigue. Je ne sais pas trop si ça se parle chez Marvel, parce qu'abattre deux fois le même bâtiment le même mois, ça fait beaucoup. Surtout quand il y a au moins eux mêmes protagonistes concernés. Donc, là, j'avoue ne pas trop savoir quoi y penser pour le moment, Taylor ne fait que juste lancer les choses.
Spidey-Miles : ouais, alors je pense comprendre où l'auteur veut en venir (faire comme dans les débuts d'Amazing, mais avec des variantes), mais on se fait un peu chier. Ou alors, je suis trop vieux pour ces conneries ! Dommage, parce qu'il y a quand même quelques bonnes idées graphiques, rigolotes de surcroît.

Deadpool 003 :
Deadpool : belle pirouette de fin. ça raccroche les wagons et c’est complètement dans le ton qu'a donné Young, jusqu'au bout. Et ce n'est pas ennuyant, en plus.
Deadpool-Bond : bonne petite farce, ça se lit plutôt bien, jusqu'au bout. J'ai lu des mini-séries de Deadpool bien plus ennuyante que celle-ci et qui faisaient pourtant plus de bruits.
BP vs DP : bon,là, assez peu de surprise, on s'attendait bien à ce genre de fin. Anecdotique
MCP : petit récit où deadpool se lance dans l'édition de comic-books. C'est rigolo, un peu facile dans la critique surtout avec tout ce recul. Mais connaissant la période de création du perso, c'est un clin d’œil rigolo.

HoX/PoX 2 : eh eh eh ... oh qu'il est perturbant (dans le bon sens du terme) ce deuxième épisode d'HoX. Mais que c'est malin et ingénieux. Alors, je ne sais pas comment mon cerveau va intégrer ça dans MA chronologie mutante, enfin surtout cette entente entre Xavier et Magneto en An 1 de l'ère Hickman que je n'arrive pas pour le moment à positionner (mais j'espère avoir des réponses par la suite, et pour le coup, je suis curieux de voir comment Hickman va intégrer ça). Bon, après, il reste tout un tas de choses à développer/expliquer qui vont sûrement arriver par la suite (notamment la partie X1)
Pour la partie PoX, pour le moment, je suis moins enthousiaste. X2 sert à finir une partie de ce qu'on a vu dans ce HoX 2, et donc je vois pour le moment X3 comme un potentiel futur comme un autre. Donc, j'avoue que ça m'émeut pas plus que ça, et je ne suis pas sûr de bien comprendre toute la portée de concept futuriste ou "politique". Disons, qu'Hickman continue d'ajouter dans son agglomérat des choses déjà créées dans l'univers X (par exemple, la Phalanx), mais j'ai l'impression qu'il change un peu la chronologie.
Ah sinon, si je comprends bien à quoi servent les interludes, j'avoue que leur fréquence à tendance à me sortir du récit. Je comprends, hein, mais j'approuve pas forcément l'ajout à chaque fois.

SW 005 :
SW : elle n'est pas trop mal, cette reprise par Pak. Alors, plutôt classique dans les intrigues (sauf celle autour de C3-PO et Chewie), mais ça donne des épisodes plutôt rythmés. Et les dessins de Noto sont quand même plus agréables à regarder que ceux de Larroca.
Aphra : petite baisse de régime, je trouve, sur cet arc. Déjà, le dessin est plus aléatoire, mais je trouve qu'Aphra tourne dans une sorte de routine (spécifique à elle). Alors, peut être que la place prise sur son enfance donne aussi cet effet.
DV Dark Visions : pas mon épisode préféré sur les 6 produits par Hallum, mais je comprends la volonté de mettre un peu de frisson et d'horreur.
Target Vador : lu très vite. Je trouve que ça manque un peu de consistance, mais ça fait le job. Le perso principal est vraiment cinglé.

Daredevil 14 à 17 Rien à dire, Zdarsky continue à mener son histoire de main de maître. Tout coule bien sans être prévisible.

Marshal Law : c'est jubilatoire. A la fois pour ceux qui n'aiment pas les super-héros, mais aussi pour ceux qui les aiment (mais je pense que c'est plus appréciable si on les connait). Je pense qu'Ennis a forcément lu cette série et qu'elle est une sorte d'ancêtre de The Boys ou même en partie de son run sur le Pupu. Et même de Marvel Zombie et autre Blackest Night !
Difficile d'en faire une véritable critique, surtout après tout ce temps, mais je trouve qu'ils ont réussi à faire une série qui ne se répète pas, malgré le concept de base de la série. Indirectement, ça fait une contre-visite de l'histoire des super-héros !
J'aime beaucoup les petits fils rouges, le fait que tout se suive et forme un bloc avec des thématiques différentes, les multiples références ...
Et puis le dessin stylisé de O'Neill ....

en couleur directe sur la 1ere mini

Avengers 006 :
Av : ouais, bon, la saga du Rider, elle est chiante comme la pluie, du début à la fin. Passons à autre chose. Ah, mais la saga de Starbrand de la préhistoire, c'est pas folichon non plus. Bon, attendons septembre.
Thor : raaaaah, ça, ça bouge pas des masses, mais ça reste palpitant ! Les passes d'arme entre les frangins sont plutôt sympa (même si Loki fait pas toujours vieux)
IM : c'est pas mal, quand même. Il y a une logique dans l'évolution des évènements. A voir les répercussions que ça va avoir (ou pas)
Cap : c'est quand même très délayé, cette affaire. Et comme Panini nous en publie un quand y a de la place, ça aide pas non plus à suivre cela avec des palpitations intenses.

Brat Pack : à ranger dans la même étagère que Watchmen, Marshal Law et the Boys.
D'ailleurs, je pense qu'Ennis a dû lire ça, la filiation est encore plus prégnante qu'avec Marshal Law. Donc, là, Veitch démonte tout le système des sidekicks dans un récit sans concession et assez dérangeant (au point que lui-même dit que Wertham n'avait pas tort sur certains points, dans son analyse des comic books). En plus, graphiquement, c'est très bien exécuté, avec un découpage plutôt intéressant au fil des 5 épisodes.
On a droit aussi à du contenu éditorial, avec notamment le dossier qu'il avait présenté à DC (où devait paraitre initialement ce récit) et c’est très intéressant, parce qu'on voit que l'histoire de Veitch a un peu évolué et je pense que l'auteur s'est libéré des contraintes d'une parution chez DC. Je pense qu'il évoque/critique plus de choses que ce qu'il avait prévu.
Il y a aussi une interview plutôt récente vis à vis de l'age de la mini-série et au tout début, 'javais l'impression que Veitch était un mec déçu par le système, désabusé ... et en fait, au fil des lignes, il le dit lui-même. Même s'il y a une part de prétention chez lui, j'aime bien cette auto-critique sur son ressenti et sur pourquoi il a écrit cette histoire.
Bref, un comic book de haute volée qui plaira forcément aux détracteurs des super-héros (mais pas que, je pense, puisqu'il m'a plu) avec un contenu éditorial instructif et intéressant.

Hit-Girl : En Inde :

Dernier arc de la série. Cette proposition paraissait franchement très excitante. Le feuilletage semblait confirmer cette impression, laissant augurer une description documentée du pays. Le scénario de Peter Milligan est en soit réussi, arrivant dans cet exercice balisé à bouleverser la demande en montrant et développant des caractéristiques propres. Et en cela, c'est pertinent. La partie graphique, très "autre", est par contre à mes yeux une catastrophe de tous points de vue. Rien ne colle, c'est certes détaillé mais brouillon, avec des compositions nulles et une narration inexistante.

Spawn : Renaissance 7 :

Il est indéniable de constater que cela bouge beaucoup dans la série en ce moment. Todd McFalane surprend par son ambition : il donne un coup de pied dans la fourmilière, changeant régulièrement de statu quo, avançant des nouveautés. Il est alors d'autant plus dommage qu'il ne fasse rien pour corriger ses carences d'écriture : c'est loin d'être fluide, que cela soit dans la narration saccadée pourtant ponctuée de scènes fortes, ou surtout dans des textes mal écrits, aussi vagues et inutiles que laborieux et frustrants. On se rattrape alors avec le dessin, qui comme toujours nous en donne pour notre argent. Jason Shawn Alexander s'en donne à cœur joie grâce à son style crasseux qui convient parfaitement au titre. Et Szymon Kudranski nous offre deux épisodes sans faille aucune, solides et beaux, avec quelques double-pages crayonnées aux qualités visuelles marquantes.