Comics du jour, bonjour

Batman new 52 #40-52 J'avais lu les numéros précédents l'année dernière et dans l'ensemble j'avais beaucoup aimé ce qu'avait fait Snyder sur le titre, il faut dire que je trouve que le trait de Capullo se prêtait particulièrement bien au personnage. Et bien cette fin de run ne m'a pas déçu, loin de là. Le dernier arc est assez courageux. Snyder n'hésite pas à nous priver de notre héros habituel pour l'emmener ailleurs, tout en créant en parrallèle un méchant qui a de la gueule. Si la conclusion ne surprend pas, elle m'a néanmoins ému et c'est assez rare pour du Batman.
Un bon moment.

Batman: last knight on earth Seconde conclusion du run de Snyder sur le personnage, Last knight on earth en reprend quelques éléments pour transporter notre héros dans un futur plus que sombre. Ce n'est pas mauvais, loin de là et c'est toujours agréable de découvrir un univers où les héros se sont pris une trempe mais en trois épisodes, ça ne developpe pas grand chose. Capullo assure toujours.

die,die,die T1 Je ne savais même pas que Kirkman travaillait sur autre chose qu'Outcast avant de tomber sur ce bouquin. Bon c'est pas génial mais ça se laisse lire. Disons que le côté outrancier de la série sauve les meubles.

Black hammer T1-4 J'avais lu le Tome 1 à sa sortie et j'avais beaucoup aimé l'ambiance et le mystère qui planait autour de cette histoire. Au final, je suis un peu déçu. Le tome 2 reste très bon en surfant sur la même vague mais, entre phases meta dont je n'ai pas trop compris le sens et conclusion un peu bof, la seconde moitié du récit est loin de m'avoir autant réjoui. Dommage.

House of X/Powers of X TPB; Hickman/Larraz/Silva: ça en fait des pages pour en revenir à Morrison.
Je déteste "No more mutants". Solution de facilité pour se débarrasser de toutes les portes ouvertes du magistral run de Grant Morrison, cette petite phrase avait fait reculer les mutants de 40 ans.
Jonathan Hickman décide de reprendre Morrison en poursuivant l'idée des mutants comme remplaçants des humains tout en leur donnant une nation et des leviers contre eux.
Et autant dire que Charles Xavier n'est plus là pour rigoler. Les menaces sont directes et lorsqu'on a Magneto et Apocalypse de son côté, on a de quoi les soutenir. Cette radicalité nouvelle est expliquée dans Powers of X qui raconte le futur et le twist final est excellent.
House of X se concentre plus sur les manœuvres des mutants pour assoir leur nouveau pouvoir politique mais les deux titres vont se confondre pour ne former qu'une seule trame. C'est un peu dommage mais j'imagine que c'était la solution la plus simple pour raconter l'histoire.
Pour ce renouveau mutant, Marvel a fait appel à deux très bons dessinateurs: Larraz et Silva. S'ils sont différents, ils sont assez homogènes au final ce qui est un plus pour la cohérence de l'ensemble.
Un très bon début de run donc, aux perspectives nouvelles.
Une chose que je ne m'explique pas cependant: depuis quand Mr Sinister est un clown ?

Rawhide Kid a écrit:

Une chose que je ne m'explique pas cependant: depuis quand Mr Sinister est un clown ?

Au moins depuis Gillen

soyouz a écrit:

Rawhide Kid a écrit:

Une chose que je ne m'explique pas cependant: depuis quand Mr Sinister est un clown ?

Au moins depuis Gillen

2011 donc.
On a le même problème avec Iceman (2019), avec un Mr Sinistre complètement stupide. Mais comme la série était nulle, je ne pensais pas que c'était un problème plus général.

Abe Sapien T.7 Toujours un plaisir de retrouver les errances de Abe, même si le fait que la série et tellement de retard sur le reste du Hellboyverse commence à être génant. Mais on s’approche de la fin.

Deadpool 4 'Absolute Carnage' :

Tout dernier numéro du softcover. Qui finit avec la mini-série en 3 parties Absolute Carnage vs Deadpool. Cela aurait pu être inutile, mais ça se révèle fortement sympathique quand même. Frank Tieri s'amuse avec les personnages, et nous offre de nombreuses scènes très savoureuses. En plus, c'est vraiment bien illustré par un artiste pas mauvais qui prend son travail au sérieux, Marcelo Ferreira. Même les couleurs, pourtant sombres, sont chouettes. Bref, ça reste bien plaisant. Pour le reste de cet ultime numéro, Panini Comics a fait des choix... pas des plus logiques, loin de là, c'est le moins qu'on puisse dire ! Ils nous passent ici le one-sot Absolute Carnage: Weapon Plus. Jed McKay & Stefano Raffaele font le job, ça se lit bien. Mais ça n'a absolument aucun rapport avec Deadpool ! Alors qu'est-ce que ça vient faire là ? Il ne reste donc à l'éditeur que quelques pages pour le Domino Annual. Dont on n'a que deux récits sur trois. Biens sympas mais pas folichons, mais tant qu'à faire, autant nous mettre tout l'épisode. Bref, entre un long one-shot sans aucun rapport avec le personnage en titre du bouquin et un épisode dont il manque la moitié, il est évident qu'il y avait mieux à faire. Dommage pour cette dernière fausse note, on se contente alors de la mini-série principale, qui est pertinente elle.

Maestros : Je ne sais pas pourquoi, j'avais toujours classé Maestros dans le rang des comics avec une jolie couverture trompeuse mais inintéressant. Et bien j'avais tout faux et j'ai beaucoup aimé. Le scénario ne bouleverse pas le genre mais il est très agréable. Le monde est intéressant, travaillé et les personnages sont plaisants. Et cerise sur le gateau, j'ai adoré les dessins. Je ne connaissais pas Steve Skroce mais il a un trait super clair et précis, un vrai régal pour les yeux.

Steve Skroce, petite star dans les années 90, notamment dans la franchise X (j'ai le souvenir de la série X-Man et peut être un peu de X-Men aussi)
Je n'ai pas Maestros, mais de ce j'ai pu voir, son style s'est éclairci avec le temps.

Ah je viens de regarder et je me souviens de sa période xman ! Ce qu'il fait aujourd'hui fait beaucoup moins comics, et surtout moins comics des 90s (oui bon c'est logique en même temps).
Les proportions sont respectées, l'encrage beaucoup plus léger et le trait a plus de personnalité.

John Carpenter's Tales of Science Fiction: Redhead TPB :

Ce nouvel album regroupant une mini-série publiée au sein d'une anthologie de Storm King (ben oui, John Carpenter n'est pas du tout l'auteur, c'est juste le mari connu de sa femme éditrice) change des précédents - notamment des premiers où c'était quand même toujours un peu la même chose -, et c'est tant mieux. Et il est d'ailleurs vraiment bien sympa, celui-là. Une jeune femme sans histoire se trouve dotée du jour au lendemain d'un virus mortel. Elle va tâcher de fuir les autorités tout en essayeant d'en contrôler les conséquences. Cette histoire du scénariste Duane Swierczynski - personnelle en réaction à la perte prématurée de sa fille adolescente suite à son combat contre une leucémie - est à la fois simple et efficace, directe et solide. Un pur divertissement mené à tambour battant, fun et prenant, où les scènes flippantes et impressionnantes se succèdent. Si la narration en voix-off du personnage principal n'est pas logique et qu'on aurait aimé avoir plus de réponses ambitieuses, ce sont les seuls défauts à déplorer. Car cette course-poursuite est trépidante, et donnerait à coup sûr un film entraînant. Il faut dire que la partie graphique de Jason Felix n'y est pas pour rien. La narration est bonne, les images de tout beauté, et les choix colorimétriques sont un régal pour la rétine. Bon, après, si on y regarde de plus près, on peut s'apercevoir qu'il s'agit là de manipulations informatiques de photographies. Mais dans l'ensemble, ça donne une sacrée gueule.

soyouz a écrit:

Steve Skroce, petite star dans les années 90, notamment dans la franchise X (j'ai le souvenir de la série X-Man et peut être un peu de X-Men aussi)
Je n'ai pas Maestros, mais de ce j'ai pu voir, son style s'est éclairci avec le temps.

Spiderman aussi..

Sex Criminals 20-30 : Bon j'ai mis 20-30, mais j'aurais pu mettre 1-30 vu que j'avais tout oublié et que donc j'ai relu les précédents. Sex Criminals, c'est une des Bd que je lis l'été. Chaque année, je prends ce qui me manque et je relis les premiers parce je m'en rappelle plus. Sex Criminals c'est très bien. C'est avant tout une love story mais une jolie love story avec un gros coté foufou SF, et fait par des personnes talentueuses qui se font plaisir et ça fait plaisir. Mon seul problème c'est que j'espère vraiment qu'il y aura encore un numéro supplémentaire parce qu'il reste pas mal de questions en suspens quand meme. Mais c'est très bien quand même. Il faut lire Sex Criminals.

The Unexpected; Orlando/Sook/Nord/Guichet/Cliquet: c'était quoi le but ?
Un scénario insipide construit à coup de bastons.
Des personnages sans saveur.
Normalement, Orlando se débrouille plutôt bien. Là, c'est une catastrophe.
Des dessinateurs non concernés. Naturellement, Sook est là un-demi numéro, faut pas trop lui en demander.
A quoi sert cette histoire ?

Bloodshot (Free Comic Book Day) :
Ils ne se sont pas un peu foirés sur leur titre, cette année, Valiant ? Une photo de Vin Diesel en couverture alors que le film a fait un flop... et qu'à l'intérieur on a juste un pauvre bien qu'efficace récit de quatre pages dont les auteurs ne sont même pas crédités ! Le cœur du floppy est alors un épisode complet de X-O Manowar par Joshua Dysart & Dougie Braithwaite, pas mauvais en soit mais trop simple pour donner envie d'en lire plus.

The Resistance #1 (Free Comic Book Day) :

Alors là, le nouvel éditeur AWA frappe fort ! Ils nous offrent pas moins que le premier épisode de leur série phare, plus long que d'accoutumée d'ailleurs, et même plus. Il faisait envie, et en effet, il se trouve être très pertinent. Bien sûr, l'écho de cette histoire avec la pandémie du Coronavirus est un pur hasard, mais il est très curieux de lire ça en faisant le parallèle, car c'est quand même un peu beaucoup la même chose ! Joe Michael Straczynski construit en plus son récit méticuleusement, avec sérieux et réalisme, traitant tous les aspects inhérents à la situation. C'est passionnant. La partie graphique est assurée par les prolifiques Mike Deodato Jr et Frank Martin, à base comme d'hab' de traçages de photos et modèles. L'auteur explique l'origine du projet dans un texte. Et ce n'est pas tout, car l'éditeur nous passe aussi deux petites previews. Byte Sized, un titre pour enfants a priori anodin écrit par Cullen Bunn et dessiné par un Nelson Blake II au style changé. Et E-Ratic, dont Kaare Andrews est l'auteur complet, très entraînant et dynamique.

Street Fighter #100 (Free Comic Book Day) :

J'étais curieux de découvrir ça. Le scénario de Ken Siu-Chong est léger et fun. Le dessin et les couleurs de Panzer claquent à première vue, mais à y regarder de plus près, ce n'est pas spécialement des plus limpide à décrypter.

Colder Omnibus Une oeuvre complètement dingue visuellement. Il y a des images vraiment perturbantes et jamais vues. Pour le scénario, j'ai trouvé ça moins convaincant. Même si j'ai dévoré les 400 pages, je trouve qu'au final l'intrigue est bizarrement linéaire et manque un peu de profondeur. Pas d'évolution des personnages, pas de grandes révélations ou explications sur l'univers. Un peu dommage car il y avait un très gros potentiel avec une telle inventivité.

Best of 2000 AD #0 (Free Comic Book Day) :

Quatre histoires courtes tirées du magazine britannique 2000 AD. On y retrouve leurs personnages cultes dans des récits foisonnants. Ce qui les caractérise, bien sûr, c'est cet humour parodique sous-jacent si typique.

Jack Kirby: the Epic Life of the King of Comics (Free Comic Book Day) :

Un extrait d'une vingtaine de pages de l'album éponyme réalisé par Tom Scioli. Une biographie narrée à la première personne, dans un style rétro en diable. Là, on découvre tout ce qu'il à fait avant les débuts de Marvel. Même si on aimerait toujours en savoir plus, c'est franchement passionnant.

We Are Humanoids: featuring The Incal (Free Comic Book Day) :

La proposition de l'année dernière était généreuse. Celle de cette année aussi. On a d'abord et surtout un récit exclusif résumant en dix pages L'Incal de Jodorowski & Moebius par Mark Waid & Stéphane Roux. Puis on a des présentations et courts extraits de futurs titres, par divers auteurs.

Black Widow #1 :

Premier épisode de la dernière série en date. C'est très décompressé et très vite lu. Mais heureusement ce n'en est pas moins intéressant. Entre une scène de baston dans un couloir à la narration virtuose et une nouvelle vie pour le personnage, c'est loin d'être révolutionnaire mais c'est bien fait. Les auteurs sont des autrices et sont Kelly Thompson & Elena Casagrande.

Punisher 3 'Guerre dans la Rue' :

Dernier tome compilant la dernière série en date par Matthew Rosenberg & Szymon Kudranski. Comme je le craignais un peu, on constate quand même une petite baisse de régime générale. L'action non-stop est toujours au rendez-vous, ainsi qu'un certain humour parodique en filigrane. Plus faible, mais il y a tout de même de sacrées bonnes scènes. Même s'il n'y a pas grand chose de neuf à se mettre sous la dent ici. Encore plus que le scénario, toujours sympa mais qui tourne en rond, c'est la partie graphique qui baisse en qualité, l'artiste allant plus souvent à l'essentiel, bâclant par rapport à sa prestation précédente sur le titre, du coup c'est aléatoire suivant les cases. Il fallait s'y attendre, c'est souvent le cas avec lui. La fin est précipitée, mais dans l'ensemble, à défaut d'avoir apporté quelque chose de neuf, cette (maxi) série reste un divertissement aussi décérébré que solide, à la fois correctement exécuté, futile et marrant. C'est pas plus mauvais qu'autre chose. Oui, dans le genre, j'ai plutôt bien aimé au final.

Fusion Man: 1. Les Origines d'Un Super-Héros; Halphen/Munasinghe (Spirit Darko Editions): j'ai pas envie.
J'ai pas envie d'en dire du mal. C'est très clairement un projet qui tient à cœur son scénariste et ça ne me fait pas spécialement plaisir de le démolir.
J'ai pas envie de dire que le dessin est d'un amateurisme flagrant. Si la couverture peut faire illusion, les pages intérieures sont truffées de cadrages insipides et de perspectives approximatives. Aucun design n'est intéressant et la mise en page est sans imagination.
J'ai pas envie de critiquer le scénario. Ici encore, l'amateurisme est évident. Entre humour qui tombe à plat et le "c'est bien évidemment une histoire de famille", il n'y a rien d'original dans cette histoire. Ce n'est pas parce que le personnage principal est gay et qu'il a une amie trans que ça suffit.
J'ai pas envie de lire la suite.

Rawhide Kid a écrit:

J'ai pas envie d'en dire du mal.

Trop tard !

J'ai vu le court-métrage de Canal+ sur le personnage fait suite à un concours de scénario qu'il a gagné.

L'histoire était quand même assez naïve.

Hulk : L'Intégrale - 1994 (I) :

Chaque année apporte sa dose d'intégrale Hulk version Peter David des 90's. La première moitié du pavé, ce sont sept épisodes de la série, dessinés par Garry Frank. Le scénario est comme d'habitude riche, un soap opéra généreux, entre humour parodique très malin, castagne de mastodontes, mais aussi émotions. Tout cela en délivrant des messages adultes. Il n'y a pas à dire, le ton de l'auteur et de sa série est vraiment propre, unique : il s'amuse avec son lectorat, tout en ne le prenant pas pour un imbécile. La partie graphique est elle aussi remarquable, c'est fin et agréable, dans un style des plus charmeurs. La seconde moitié du livre est constitué de trois gros one-shots. Un gros Annual constitué de plusieurs histoires. Pas réellement indispensables en soi, mais dont les approches sont marquantes. On passe ensuite à un autre gros morceau : Tales to Astonish, soit Hulk, Hank Pym et la Guêpe face à Loki. Cela à un peu vieilli, c'est gentiment kitch, l'histoire est anodine. Mais c'est de bout en bout réalisé en peinture directe par John Estes, et ça, ça en jette quand même un minimum. Enfin, on conclut sur un one-shot crossover avec Venom, où les auteurs y vont à fond dans le débridé. C'est fou, drôlissime, enlevé, aussi bien au niveau du récit que du dessin. Allez, à dans un an pour la suite.

Jean miX.L. a écrit:

Rawhide Kid a écrit:

J'ai pas envie d'en dire du mal.

Trop tard !

J'ai vu le court-métrage de Canal+ sur le personnage fait suite à un concours de scénario qu'il a gagné.

L'histoire était quand même assez naïve.

Pour le peu que j'en ai vu, le court-métrage* ne ressemble pas visuellement au comics. Mais comme ce dernier raconte les origines, peut-être que la bascule se fera par la suite.

*amateur au plus au point également

soyouz a écrit:

Rawhide Kid a écrit:

Une chose que je ne m'explique pas cependant: depuis quand Mr Sinister est un clown ?

Au moins depuis Gillen

La question est pas "quand ne l a t il pas été"a part les minis de Milligan... j ai pas souvenir... c est comme apo sans remender..

Detective Comics #1027 :

Le bouquin est à l'image de ce que propose récemment l'éditeur DC Comics sur ses numéros anniversaires pour fêter ses personnages phares. Une ribambelle d'auteurs invités qui délivrent des histoires courtes, dans des formats épais, ornés de maintes couvertures variantes. Celui-ci est du même acabit, et même plus. Car sa pagination avoisine les 150 pages pour seulement 10 dollar$, présentant pas moins de 12 récits de 12 pages chacun. Alors vous connaissez la rengaine depuis le temps : bien sûr, qui dit anthologie, dit intérêt disparate suivant les histoires et les auteurs. S'il n'y a rien de révolutionnaire à trouver ici, on n'y croise non plus rien d'intrinsèquement mauvais. Cela va du gentiment anodin au vraiment bien vu.

oui ce genre de bouquin commence à me gaver.. c est joli parfois sympa mais c est quand même oubliable ... et vu le prix..

Moi j'aime bien...