Comics du jour, bonjour

DC 100-page Swamp Thing Giant! #1 :

Elle est vraiment très sympa cette collection de DC. Une anthologie de 100 pages à petit prix, centrée sur un univers particulier, avec des récits à même d'attirer les nouveaux lecteurs, avec des histoires exclusives et des rééditions d'épisodes. Ici, il y a deux inédits : un vraiment très intéressant et généreux par Mark Russel & Marco Santucci, et un plus court qui tire à la ligne par Andrew Constant & Tom Mandrake. On a pas moins de trois épisodes complets, les premiers respectifs de séries récentes : Swamp Thing #1 par Len Wein & Kelley Jones, de l'épouvante classique qui a une classe folle, John Constantine: Hellblazer #1 par Simon Oliver & Moritat, qui ne raconte pas grand chose pour l'instant, et enfin Zatanna #1 par Paul Dini & notre Stéphane Roux national, qui dégage une belle fraîcheur comme on aime en retrouver dans les comics. Oui, c'était bien sympa.

La tournée : lu d'une traite. C'est l'histoire d'un auteur, dans les années 50 je pense (pas de téléphone systématiquement dans les hôtels, train à vapeur), qui fait une tournée de dédicaces. Evidemment, ça ne se passe pas comme réellement prévu et il va être embarqué dans une histoire de meurtres en série.
Bien adapté pour un film, ça pourrait être court, mais drôle (genre, François Pignon, mais avec une "english touch". Les dialogues sont assez ciselés, avec des répliques pince sans rire, les perso sont finement caractérisés (un petit étalage de libraires), et le principal m'a un peut fait penser par moment à celui de l'Etranger de Camus, mais avec un peu moins de résilience ... mais pas tout le temps. C'est assez drôle, étonnement sarcastique par moment et jusqu'au bout, un peu critique vis à vis des libraires, des lecteurs et des éditeurs (mais des auteurs ? je ne sais pas trop).
Le dessin est fait de petits traits, assez fins ... on a l'impression que ce n'est pas fini vu de loin, mais de près, ça le fait plutôt bien.

Après, c’est vraiment le thème qui m'a fait acheter ce bouquin (et la possibilité de dédicace aussi, soyons honnête. c'est raccord avec le livre en plus). J'ai regardé ceux des autres d'Andi Watson, et je ne suis pas vraiment sûr d'en avoir envie. Mais la Tournée, c’est vraiment très bien.

Oui j'avais bien aimé aussi. Il y a un côté kafkaïen. Mais comme toi, j'ai pas spécialement envie de lire autre chose de l'auteur.

B.P.R.D. Un mal bien connu T.2 Fin du B.P.R.D. et de Hellboy (en tout cas pour l'instant). J'étais moins emballé que dh'abitude apar cet arc final. Mais les dernières pages illustrées par Mignola valait le coup d'aller au bout. Un final très réussi.
La deuxième partie du bouquin s'intéresse à la vie d'un alien entraperçu dans les premiers épisodes de Hellboy. C'est sympathique mais dingue.

Après 25 ans de publication, le Hellboyverse a atteint son arrivée. Nul doute qu'on aura le droit à des séries supplémentaires qui s'intercaleront dans la continuité. Mais, la route de nos héros semblent s'arrêter là de manière définitive

DC 100-page Ghosts Giant! #1 :

Une compilation de pas moins de 9 histoires courtes dans ce bouquin de 100 pages. Des récits d'épouvante super-héroïque, pour frissonner pour Halloween. Il y a donc beaucoup de choses à se mettre sous la dent, il y a des auteurs connus et d'autres non, dans l'ensemble c'est franchement bien sympathique à lire. Et inscrire de temps en temps nos super-slips dans le genre horreur ne fait pas de mal du tout, il y a là matière à idées.

War of the realms (+ certains tie-in) : J'aime bien ce que fait Aaron d'une manière générale et j'ai particulièrement apprécié son long run sur Thor, j'étais donc heureux que celui-ci se conclut sour la forme de l'event annuel de Marvel. Bon ce n'est pas tout à fait vrai puisqu'Aaron va nous servir un autre arc qui servira d'épilogue à son run mais une bonne partie de la conclusion se trouve dans War of Realms.
Maintenant, si je suis assez heureux qu'Aaron trouve cette forme de reconnaissance, ça n'est pas forcément une très bonne nouvelle pour le lecteur averti. Avec un évènement par an, on finit par se lasser des catastrophes frappant le monde entier, des situations désespérées et des retournements de situation qui permettront fatalement à nos héros de reprendre le dessus. Mais cet écueil énoncé, j'ai quand même apprécié. Déjà Russell Dauterman dessine la série principale et ses dessins sont toujours à tomber. Et pour le reste, ben c'est relativement bien foutu quand même. La plupart des héros agissent en faire valoir pour les asgardiens (même s'il y a des exceptions) mais ce n'est pas une mauvaise chose. Le problème vient d'Asgard (ou presque) et c'est normal qu'il y trouve sa résolution. D'autant plus qu'Aaron a pris assez de temps pour caractériser certains d'entre eux (Freya et Odin en tête) pour qu'on prenne plaisir à les suivre.
Enfin bref, tout ça pour dire que War of the realms ne m'a pas déçu.

Monde Mutant, l'intégrale : fan de Corben, j'ai forcément aimé cette BD (encore lue d'une traite). Je ne l'avais encore jamais encore lue, et je dois dire que j'ai beaucoup aimé voir déambuler sur cette Terre post-apo le personnage de Dimento. C'est sûrement plus léger en terme de densité de scénario et d'idées SF, mais cela dit, je trouve qu'en terme de relation humaine, il y a beaucoup de choses là-dedans. Surtout quand on sait qu'ils écrivaient l'histoire sans réelle direction.
Et j'ai bien aimé que Strnad parle de l'histoire éditoriale de cette BD, c'est assez bluffant dans la méthodo de l'éditeur.

Avoir enchainé avec fils du monde mutant est pas mal parce que ça permet de voir l'évolution graphique de Corben (et je ne parle pas forcément d'amélioration, je dis juste qu'on voit des différences). La colo est forcément différente aussi, mais je dirais que les deux se valent. J'ai bien aimé l'histoire, qui, cette fois-ci, avait une ligne directrice. Mais là aussi, il y a de la relation humaine, des choses importantes dans la vie d'une société.
Et puis j'adore les trombines des mutants et des animaux mutants de Corben.

Bref, pas déçu.

Dial H for Hero Vol.1: Enter the Heroverse: supervisé par Bendis avec un scénariste qui ne connaissait pas la série avant qu'il la lui propose.
A 10 ans Miguel Monez, a vu sa vie sauvée par Superman. Quelques courtes années et une tragédie plus tard, un téléphone et un Opérateur lui sauvent la vie lorsqu'il compose H pour Héro sur un vieux téléphone apparu de nulle part. Devant le danger que représente ce téléphone qui peut donner des super-pouvoirs à qui compose ce fameux H et au Club Thunderbolt --d'anciens utilisateurs du téléphone devenus des junkies à super-pouvoirs-- qui le veut pour lui, Miguel partira là où il sait que l'artefact sera en sécurité: Métropolis afin de le donner à Superman. Il sera accompagné dans son périple par Summer, qui habite la même ville que lui et qui ne pense qu'à une seule chose: la quitter.
La première chose qui saute aux yeux, c'est le dessin de Joe Quinones. Lumineux, clair, positif, joyeux. Avec l'aide d'autres artistes (mais plutôt en encrage), il explore différents styles suivant les héros qui sont appelés. On est très loin de JH Williams III sur Promethea* mais ça fait le boulot. Ici du Sin City, par là du Kirby, même du manga, ou encore du Vertigo premières années. On est à l'aise dans ces grandes cases claires qui montrent les expressions des jeunes personnages (ou moins jeunes), où le lecteur respire.
Le scénario se veut lui aussi lumineux. Il y a de la tragédie mais il y a surtout de l'héroïsme. C'est même le thème principal de ce premier volume (et très certainement du deuxième à sortir). Pourquoi utiliser les super-pouvoirs pour aider les autres au lieu de s'en servir uniquement pour soi. Je rappelle que le héros principal a vu sa vie sauvée par Superman si vous avez un doute sur le sens de l'histoire. A chaque nouveau super-héro appelé, on a le droit à sa secret-origin ce qui devient rapidement un running-gag puis un élément même de l'intrigue. Le tout est plutôt intelligent et un peu plus profond que prévu. Le cliffhanger donne très envie de lire la suite. Très bonne réussite pour un scénariste qui n'avait pas lu les anciennes séries avant de devoir y bosser.

*qui mettait 2 mois minimum pour sortir un numéro

Ca donne envie !

Caliban : sûrement pas le meilleur Ennis (en même temps, vu le tableau de chasse du mec), sûrement pas un récit qui révolutionne la SF et les aventures dans l'espace, mais je l'ai beaucoup aimé, ce Ennis. Parce qu'il a un côté humain, parce que quelque soit l'endroit où se situe l'histoire, ses persos sont bien campés, caractérisés juste comme il se doit, pas mal ennissiens (d'ailleurs, je trouve que la trad fleure bon le Ennis en VF), parce que le récit et l'histoire restent solides, parce qu'Ennis a toujours cette volonté de donner un peu de logique même dans la SF ... j'ai vraiment pas eu l'impression que l'auteur bâclait son travail.
Percio n'est sûrement le meilleur dessinateur, je trouve son style un peu raide par moment, mais je trouve que son storytelling fonctionne, ses angles de vue fonctionnent. Pas fioriture à vouloir épater la galerie (dans son interview, j'ai l'impression que c'est quelqu'un d'assez humble), juste ce qu'il faut, pas d'arrière-plans vides, c'est pas le meilleur coup de crayon, mais il fait le taff, et en plus, je trouve qu'il s'améliore au fil des épisodes. Sans avoir le coup de crayon de Dillon, je trouve, qu'avec un recul de 24h, certaines trombines et expressivité me rappellent Dillon (notamment pour les deux héroïnes). Je ne sais pas si c'est volontaire, et ça ne m'a pas marqué au moment de lecture, étant bien pris dans l'histoire, mais ouais, je trouve que par moment, on peut s'y retrouver.
Bref, j'ai bien aimé cette histoire. Classique, efficace, pas de temps mort, je ne pensais pas qu'Ennis allait tenir 7 épisodes comme ça. J'ai lu avec plaisir.

Doctor Strange (waid) #1-6: Que fait on quand on doit écrire sur un personnage sur lequel on a l'impression que tout a déjà été dit ? On le change d'environnement ! Et en l'occurence pour le docteur étrange, ce sera l'espace ! Et... ben ça fonctionne pas mal. Il se passe pas mal de chose durant ces quelques épisodes. On ne s'ennuie jamais et les quelques nouveaux personnages qu'on découvre sont bien sympa. Et si on assaisone le tout avec les jolis dessins de Jesus Saiz, on passe un très bon moment! J'ai hate de lire la suite et ça tombe bien, j'ai encore pas mal de retard à rattraper!

Rawhide Kid a écrit:

Dial H for Hero Vol.1: Enter the Heroverse: supervisé par Bendis avec un scénariste qui ne connaissait pas la série avant qu'il la lui propose.
A 10 ans Miguel Monez, a vu sa vie sauvée par Superman. Quelques courtes années et une tragédie plus tard, un téléphone et un Opérateur lui sauvent la vie lorsqu'il compose H pour Héro sur un vieux téléphone apparu de nulle part. Devant le danger que représente ce téléphone qui peut donner des super-pouvoirs à qui compose ce fameux H et au Club Thunderbolt --d'anciens utilisateurs du téléphone devenus des junkies à super-pouvoirs-- qui le veut pour lui, Miguel partira là où il sait que l'artefact sera en sécurité: Métropolis afin de le donner à Superman. Il sera accompagné dans son périple par Summer, qui habite la même ville que lui et qui ne pense qu'à une seule chose: la quitter.
La première chose qui saute aux yeux, c'est le dessin de Joe Quinones. Lumineux, clair, positif, joyeux. Avec l'aide d'autres artistes (mais plutôt en encrage), il explore différents styles suivant les héros qui sont appelés. On est très loin de JH Williams III sur Promethea* mais ça fait le boulot. Ici du Sin City, par là du Kirby, même du manga, ou encore du Vertigo premières années. On est à l'aise dans ces grandes cases claires qui montrent les expressions des jeunes personnages (ou moins jeunes), où le lecteur respire.
Le scénario se veut lui aussi lumineux. Il y a de la tragédie mais il y a surtout de l'héroïsme. C'est même le thème principal de ce premier volume (et très certainement du deuxième à sortir). Pourquoi utiliser les super-pouvoirs pour aider les autres au lieu de s'en servir uniquement pour soi. Je rappelle que le héros principal a vu sa vie sauvée par Superman si vous avez un doute sur le sens de l'histoire. A chaque nouveau super-héro appelé, on a le droit à sa secret-origin ce qui devient rapidement un running-gag puis un élément même de l'intrigue. Le tout est plutôt intelligent et un peu plus profond que prévu. Le cliffhanger donne très envie de lire la suite. Très bonne réussite pour un scénariste qui n'avait pas lu les anciennes séries avant de devoir y bosser.

*qui mettait 2 mois minimum pour sortir un numéro

Oui joli série... le deuxieme arc a quand même un trou d air mais gloablement c est une jolie série.

fred le mallrat a écrit:

Rawhide Kid a écrit:

Dial H for Hero Vol.1: Enter the Heroverse
Oui jolie série... le deuxième arc a quand même un trou d air mais globalement c est une jolie série.

Il faut croire que je l'ai lue au bon moment, j'aurais pu tout aussi bien trouver ça mièvre si j'avais été de mauvaise humeur ! Mais j'aime les séries de super-héros qui mettent en avant l'héroïsme. Je sais, je suis très pré-1986.

SgtPépère a écrit:

Ca donne envie !

C'était fait pour

The Green Lantern Vol.1: Intergalactic Lawman: Morrison et Sharp, pourquoi passer à côté ?
Et pourtant ça partait mal pour cette série: je n'aime pas le personnage d'Hal Jordan (il m'allait très bien en Spectre) et je n'aime pas le concept des Green Lanterns Corps et autant ne rien dire sur la multiplication des Lanterns sur Terre (ils sont quand même 6, si j'en n'oublie pas). Je trouve que ça dé-singularise le personnage, ça n'en fait qu'un parmi d'autres. Alors oui, le boulot du scénariste est de trouver sa particularité, mais ça donne du travail supplémentaire qui me semble inutile.
Une fois ça dit, ce premier volume (#1-6) est tout ce qu'on attend de Morrison in Space: des mots-concepts inventés, de l'envergure dans les menaces et les environnements et des moments abscons qui auront leur signification ici ou plus tard. Son Hal Jordan est un type qui fait son job sans fioriture, il sait ce qu'il fait, comment il a à le faire et même ce qu'il fait peut paraître dangereusement stupide, ça n'est absolument pas le cas.
Sharp se donne à fond. Il était déjà incroyable sur Wonder Woman mais il est encore meilleur ici. Chaque extra-terrestre semble être du jamais vu ailleurs et tout ce qui se passe dans l'espace ou sur les mondes fourmille de détails. Je regrette que le TPB ne soit pas en papier glacé pour avoir un meilleur contraste. C'est vraiment excellent.
Un bon scénario sur de fabuleux dessins, reste plus qu'à attendre le Vol.2.[/quote]

Rover Red Charlie : depuis le temps que j’en entendais parler … pas du tout déçu. Ce coup-ci, j’ai lu le bouquin en deux fois. Et c’est du très bon Ennis. Le concept est plutôt réfléchi, y a pas un humain qui parle (enfin, si, deux ou trois mais c’est incompréhensible ) et le vocabulaire des animaux est particulièrement intéressant dans son exploitation. D’ailleurs, excellent travail du traducteur … du moins pour le rendu en VF. Donc, je suppose que ça respecte l’idée de la VO. Et même avec ce travail de vocabulaire, y a quand même des moments où on reconnait bien la patte d’Ennis dans des dialogues.

Une jolie histoire, de surcroit, pour qui aime les animaux. Y a des moments bien fendards, d’autres plus tristes/glauques (mais bon, c’est du Ennis).
Les dessins de DiPascale sont superbes, belles attitudes des animaux et adaptation des races de chien. Plutôt réalistes dans l’attitude et le coup de crayon, mais tout en gardant bien en tête que c’est du dessin et pas de la photo. Et je pense qu’il y a dû avoir des plans pas faciles à dessiner, moins automatiques.

ça aurait été dommage de ne pas l’avoir en VF.

j ai pas été emballé par le GL de Morrison..
Sharp est extra.. c est clair (si seulement ses man-thing étaient traduits ou même compilés en VO)..
Mais le scenar est assez quelconque... un top ten du pauvre, je trouve..

Selina Kyle, Catwoman T.1: eh bien, c'est très bien tout ça. Ca part un peu dans tous les sens, on ne comprend pas (encore) les motivations de la grande méchante (très affreuse) mais j'aime le traitement que Jones applique à Selina. D'autant qu'elle reprend des morceaux d'intrigues du run de Brubaker (je comprends pourquoi Urban les a ressortis) et j'espère qu'il y aura aussi des bouts d'intrigues du run de Pfeifer. Mais je sais aussi que Jones part autour du #17 (?) ce qui ne lui laisse pas beaucoup de place pour vraiment tout développer.

Aux dessins, c'est essentiellement du Jones donc très joli et du Pasarin qui m'a semblé s'inspirer de Darwin Cooke sur certaines cases.

Rawhide Kid a écrit:

SgtPépère a écrit:

Ca donne envie !

C'était fait pour

Hé bien ça marche.

Pour finir ma semaine Wallace Wood (après l'acquisition la semaine dernière de Cannon, de l'expo Wood et la conférence de Wood gérée par Chris), je me suis lu hier soir :

Cons de fée : une partie des épisodes érotiques de Wood, qui revisite du Flash Gordon, du prince Valiant, du Alice, du Cendrillon, du Hansel et Grettel. ce n'est pas aussi précis que son travail chez EC, mais c'est quand même bien gratté. L'édition française a ajouté aussi la fameuse double page Disney et aussi My Word (traduit par Mon Univers ... bizarre).
J'ai vu que sur Sens Critique, il parle de la présence d'une adaptation de Tarzan mais que je n'ai pas. Alors, comme il y a eu 3 éditions et que je suis sûr de ne pas avoir la 3ème, si j'en crois comicsvf, je me demande s'il y a un ajout (ou une erreur de Sens Critique).
En tout cas, il y a des moments qui prêtent à sourire, quelques situations rigolotes, mais c'est pas forcément très drôle (pertes à la traduction ?). Disons que c'est assuément subversif !

Sorcelleries : du matériel de chez Marvel produit par Wood. 4 récits se situant dans un Moyen-Age, plutôt dans la veine d'EC en moins glauque (mais avec une résolution pas toujours sympa pour le perso principal). J'ai plutôt bien aimé ces histoires courtes, efficaces, avec un dessin moins précis que pour d'autres travaux, plus dans la veine "super-héroïque". Les épisodes VO ne sont pas précisés.
L'album est complété par le triptyque Doom. Bon, la trad ne se préoccupe pas du tout des noms utilisés par Lug et Aredit (une question de droits ?), et l'histoire de Thomas n'est quand même pas très folichonne. Le dessin de Wood est également dans la veine Marvellienne de l'époque.
Je ne sais pas si c'est dû à l'impression, mais les couleurs me paraissent par moment un peu saturées, l'encrage un peu gras.

soyouz a écrit:

Sorcelleries : du matériel de chez Marvel produit par Wood. 4 récits se situant dans un Moyen-Age, plutôt dans la veine d'EC en moins glauque (mais avec une résolution pas toujours sympa pour le perso principal).
(…)

J'adorais lire et relire cet album, quand j'étais gamin.

Lu Astonishing X-Men : 'La Vie en X' :

Soit l'intégralité de la série d'il y a deux ans et demi en 12 épisodes. C'est moi ou il me semblait bien que ce titre se traînait une plutôt bonne réputation ? Eh bien après un démarrage simple mais efficace, je n'ai pas trouvé ça si super que ça. Charles Soule ne raconte rien de transcendant, et en plus à un rythme particulièrement décompressé. C'est loin d'être très intéressant, bien que bien sûr ça se laisse lire. Tout ça pour ça, mouaif. Heureusement que l'on peut se rattraper un minimum avec ce concept d'un artiste par chapitre. Mis à part ça, c'est tout sauf ambitieux, on s'ennuie ferme. Dommage.

Duke_Oliver a écrit:

Lu Astonishing X-Men : 'La Vie en X' :

Soit l'intégralité de la série d'il y a deux ans et demi en 12 épisodes. C'est moi ou il me semblait bien que ce titre se traînait une plutôt bonne réputation ? Eh bien après un démarrage simple mais efficace, je n'ai pas trouvé ça si super que ça. Charles Soule ne raconte rien de transcendant, et en plus à un rythme particulièrement décompressé. C'est loin d'être très intéressant, bien que bien sûr ça se laisse lire. Tout ça pour ça, mouaif. Heureusement que l'on peut se rattraper un minimum avec ce concept d'un artiste par chapitre. Mis à part ça, c'est tout sauf ambitieux, on s'ennuie ferme. Dommage.

J'ai du chercher sur internet pour voir ce que c'était, même les visuels ne m'ont rien dit c'est sortit en "kiosque" ce machin ?

Oui, c'est sorti en kiosque. Et comme le Duke, j'ai en effet pas compris cette bonne réputation. Je me suis également fait chier (mais sur plusieurs mois, la dilution, ça passe mieux)

soyouz a écrit:

Oui, c'est sorti en kiosque. Et comme le Duke, j'ai en effet pas compris cette bonne réputation. Je me suis également fait chier (mais sur plusieurs mois, la dilution, ça passe mieux)

Ok, donc si je m'en souviens pas, c'est que j'ai trouvé ça nul.

Il est sorti dans la dernière mouture du X-Men Extra, c'est la série avec Mister X, le Xavier-Fantomex.

Sinon, Oink, le boucher du paradis : la couverture m'intrigue depuis sa sortie, le titre m'intrigue, donc fallait bien que je la lise un jour, cette BD. Donc, c'est un cochon humanisé qui grandit travaille ce que je suppose être un abattoir, mais ce n'est pas sûr, mais là n'est pas le plus important, puisque tout le discours tourne autour du fait qu'on cherche surtout à l'empêcher de penser, d'avoir sa propre voie (et voix aussi d'ailleurs). Donc, le côté SF/fantastique, c'est pas vraiment le sujet. C'est une allégorie de ce qu'a connu John Mueller pendant sa scolarité (c'est lui qui le dit), donc une critique des institutions de tout bord (donc pas que du système éducatif auquel il a eu droit ... mais sans que ce soit aussi violent que ce qu'il raconte dans sa préface, mon frangin a vécu un peu la même chose - cela dit, j'étais pas dans sa tête) qui force tout le monde à être dans un carcan et à surtout pas réfléchir ou donner son avis.
Donc, en fait, la centaine de pages se lit assez vite, il n'y a pas beaucoup de cases par page, ceci expliquant cela. Il n'y a pas de grands textes, le rythme de l'histoire est plutôt rapide (ça bastonne violemment par moment), avec quelques ellipses facilement compréhensibles.

Côté dessin, j'ai adoré. C'est un peu comme du Bermejo avec beaucoup de précisions (forcément, vu le niveau de détail de celui-ci), une sorte de réalisme fantastique que j'aime beaucoup, avec juste ce qu'il faut de lumière pour ne pas que ça paraisse trop sombre (ce que je reproche des fois à Clayton Crain). Les trombines sont excellentes, expressives, et les arrière-plans ne sont pas oubliés pour autant, mais pas trop chargées non plus. Un bel équilibre, je trouve.
Le rendu final des planches de 1995 (Kitchen Sink) retravaillé à la peinture (?) pendant 5 ans sa première version pour en faire un album sorti en 2015 chez Dark Horse est donc magnifique.

Heroes in Crisis :

Tom King, je le trouve surfait. Il a certes des parti pris narratifs pertinents, mais je trouve que globalement il brasse surtout du vent. Et pourtant, j'ai trouvé la lecture du titre événement du jour vraiment pas inintéressante. C'est même prenant. Et les thèmes abordés sont bien pensés. Mais une nouvelle fois c'est raconté de façon très décompresseé, avec des dialogues minimaux, une narration frustrante, des personnages secondaires et une résolution facile. J'exagère un peu, je l'avoue, mais c'est pourtant un peu le cas. Il n'empêche que dans la forme ça claque pas mal, notamment grâce à la partie graphique. Portée par des habitués, c'est mené par un Clay Mann qui se donne à fond et dévoile tout son talent. C'est superbe, et c'est de plus magnifié par la colorisation de Tomeu Morey. D'une facture de blockbuster, c'est finalement une histoire plus intime que prévu.

Duke_Oliver a écrit:

Heroes in Crisis :

Tom King, je le trouve surfait.

Je ne suis pas un défenseur de King, mais tu as lu ses Omega Men ?