Comics du jour, bonjour

Sonic the hedgehog (Halloween ComicFest) :

Je l'ai pris plus par simple curiosité que par réel intérêt. Après Archie, c'est désormais IDW qui décline la licence Sonic en comics. Il s'agit ici de la réédition de leur premier épisode. C'est clairement à destination des enfants. Peu de dialogue, c'est de l'action décompressée non-stop. Scénario minimaliste et partie graphique ronde et colorée. C'est fun et mignon.

Deadpool 10 'Bonne Nuit' :

Un nouveau numéro plutôt vite lu et pas bien excitant dans son contenu pour une fois.
L'épisode de la série Deadpool par Skottie Young & Scott Hepburn est très délirant bien que fort léger. Il reste le meilleur du sommaire toutefois.
Les deux épisodes de la série Spider-Man/Deadpool par Robbie Thompson & Jim Towe sont comme dernièrement assez vides et décompressés. Le scénario tire plus à la ligne qu'aux débuts où il allait beaucoup plus loin dans le délire. Il surfe encore et toujours sur le même humour. Du coup, vivement que ça se termine au dernier épisode, parce que là la sauce est sacrément rallongée. Le dessin est agréable mais montre vite ses limites.
On a droit à deux épisodes de la mini-série Major X concoctée par môssieur Rob Liefeld. Alors que le premier épisode faisait illusion dans le retour nostalgique aux codes des 90's franchement efficace, Liefeld prouve déjà qu'il ne sait guère vraiment quoi raconter avec son titre. Si les dialogues ne sont pas mal écrits, son récit tourne déjà à vide et à répétitions. Les prestations des dessinateurs Brent Peebles et Wilce Portacio sont quant à elles concernées et pro. Deux styles très différents, mais solidement exécutés.

Prodigy. : 'La Terre Maléfique' :

La même question se pose à chaque nouvelle sortie : alors, que vaut le dernier Millar ? Est-ce un bon cru, une pépite, un pétard mouillé ou une inutilité ? Si je n'attendais pas grand chose de celui qui nous intéresse aujourd'hui... j'avoue que j'ai beaucoup aimé ! Mark Millar prend ici la voie du film d'aventure, tendance blockbuster. Le personnage principal est un génie over the top, alors bien sûr il réussira à se dépêtrer de tous les dangers. Mais il est attachant, et c'est inscrit dans un récit foisonnant et généreux, où l'on se balade de lieu en lieu, avec tout un tas d'éléments disparates. Ce n'est bien sûr pas bien finaud, ça va dans la facilité quelque part, mais franchement c'est suffisamment bien construit, solide, pour vivre un divertissement trépidant, riche et rassasiant. Mine de rien, c'est du bon. Rafael Albuquerque est au dessin, et apporte avec lui son style très expressif et dynamique. Ce qui colle parfaitement. Juste dommage qu'il utilise l'encrage numérique, pratique qui me sort toujours un peu du truc.

Dollar Comics: Batman #497 - Knightfall #1 :

Marvel à True Believers, DC à désormais Dollar Comics. Des rééditions d'épisodes majeurs à seulement un dollar. On commence par celui-là. Doug Moench se contente d'étirer sans génie un Batman qui se fait tabasser par Bane. Et c'est dessiné de façon très classique par Jim Aparo. Un épisode culte, plutôt décevant pour moi, qui se savoure sans doute mieux avec toute l'histoire. Les publicités sont plus longues à lire que l'épisode lui-même.

Dollar Comics: Swamp Thing #1 :

Il s'agit là du tout premier épisode de la série, signé Lein Wein & Bernie Wrightson ! Et force est de constater que c'est vraiment un régal ! Les auteurs y vont à fond dans l'approche horrifique. Quelque part classique, mais indémodable. Le scénario est truculent, les dialogues aux petits oignons, et surtout la partie graphique nous offre à voir un style personnel, unique et inimitable, détaillé et à l'efficacité redoutable. Cultissime !

Dollar Comics: Superman #75 - The Death of Superman! #1 :

Le fameux épisode de la mort de Superman. Dan Jurgens réussit à retranscrire une certaine tension émotionnelle dans un dispositif particulièrement tape à l'oeil : chaque planche est une splash-page. Soutenu par l'encrage de Brett Breeding, ça a une certaine gueule. Après, la mort en elle-même n'est pas si impactante que ça à mon goût, même si ce récit reste célèbre.

True Believers: The Uncanny X-Men - His Name Is Bishop! #1 :

Réédition de The Uncanny X-Men#282. J'apprécie habituellement le style de Whilce Portacio. Peut-être même plus à cette période que maintenant. Ultra maniéré et chargé, également fort et personnel. Dommage que les dialogues de John Byrne soient certes généreux mais un peu lourd à la longue... et que le personnage de Bishop ne soit en réalité introduit que dans la toute dernière splash-page de cet épisode !

Mark of the Bat : petit livre qui contient en fait deux courts récits sortis chez Fantagraphics : Mark of the Bat et Twilight of the Bat. Le premier est entièrement réalisé par Josh Simmons, où l'on voit un Batou fatigué (déprimé) par sa lutte contre les vilains et qui cherche un moyen de les identifier définitivement. Assez peu de dialogue, un peu d'introspection, et surtout un Batou un peu siphonné (et fasciste ?).
Le second récit se passe beaucoup plus tard (Batou a une belle barbe blanche), juste après un évènement tragique qui tua tout le monde sur Terre, excepté lui et le Joker. C'est assez intéressant de voir la paranoïa du Batman avec une fin assez pathétique et un Joker finalement assez cohérent vis à vis de relation avec Batou, même dans cette attitude. Le dessin est assuré cette fois-ci par Patrick Keck. Je trouve qu'il s'adapte plutôt bien au style de Simmons, car je différencie assez difficilement les deux récits au niveau du dessin. En tout cas, j'aime bien ce style indé mais plutôt clair (pas vraiment expérimental), qui s’accommode très bien du noir & blanc.

Le Manoir : autre livre de Josh Simmons, et autre ambiance. Ici, nous avons trois jeunes gens qui découvrent une grande vieille bâtisse, perdue, abandonnée et délabrée au milieu d'une forêt. Elle titille forcément leur curiosité et évidemment, fallait surtout pas céder à la tentation et rentrer à l'intérieur ...
Récit sans aucune bulle et récitatif, Simmons arrive parfaitement à faire dérouler son récit et nous faire retransmettre les sentiments que ressentent les perso. Le déroulé est classique, mais avec ces contraintes, je trouve que la mise en forme est plutôt bien faite, avec des cadrages et des enchaînements de cases qui donne les effets voulus (notamment la tension, le sentiment de panique, etc ...) au lecteur, jusqu'au bout. Alors, évidemment, ça se lit assez vite, mais l'exercice veut cela, et on peut aussi prendre le temps de savourer les effets. Et comme j'aime vraiment bien son style graphique (et y a des pages avec du gros boulot), ça ne me dérange pas le moins du monde.

True Believers: The Uncanny X-Men - Pyro #1 :

Soit the Uncanny X-Men #141, le début de l'arc mythique 'Days of Future Past' par Chris Clarmont & John Byrne ! Dire que c'est génial et excellent est un euphémisme. C'est un régal, passionnant. Le haut du panier à tous les niveaux, tout est façonné aux petits oignons. Je comprends que ça soit culte.

True Believers: X-Men - Jubilee #1 :

Soit the Uncanny X-Men #244 par Chris Claremont & Marc Silvestri. Le scénariste prend le parti du fun, avec ce soap déluré non dénué d'humour parodique et d'énergie communicative. Une approche qui sied bien au trait dynamique du dessinateur : ça déménage, et on prend notre pied.

True Believers: X-Men - Apocalypse #1 :

Soit X-Factor #6 par Louise Simonson & Jackson Guice. Il se passe beaucoup de choses dans cet épisode, c'est foisonnant et généreux. Les thèmes abordés sont surprenants car adultes. Le dessin est à la fois classique et agréable, de belle tenue, surtout grâce à l'encrage de Bob McLeod.

True Believers: X-Men - Rictor #1 :

Soit X-Factor #17, pour finir, qui nous est servi par le couple Louise & Walter Simonson. Le mélange de soap, de drame et d'action si cher aux comics de l'époque fonctionne toujours aussi efficacement. Les personnages de la série sont encore tiraillés dans leurs sentiments à fleur de peau.

Duke_Oliver a écrit:

True Believers: The Uncanny X-Men - Pyro #1 :
Soit the Uncanny X-Men #141, le début de l'arc mythique 'Days of Future Past' par Chris Clarmont & John Byrne ! Dire que c'est génial et excellent est un euphémisme. C'est un régal, passionnant. Le haut du panier à tous les niveaux, tout est façonné aux petits oignons. Je comprends que ça soit culte.

Bien que je trouve ça toujours étrange de te voir prendre ce genre de séries (True Believers et son pendant DC mais des fois ça t'est offert) puisque tu prends les collections où sont déjà ces numéros, j'ai toujours trouver hyper frustrant d'avoir le début de Days Of Future Past dans les divers recueils "Best of" et jamais sa conclusion ! Je crois que j'en ai eu deux ou trois exemples et au bout d'un moment ça m'a tellement soûlé que j'ai pris le Marvel's Finest de 2000 pour enfin avoir l'histoire complète qui ne fait que deux numéros ! Franchement, ça leur coûtaient vraiment plus cher de mettre l'arc en entier ? Mais bon, en bonus il y a une couverture originale de John Byrne ! Et oui, c'est une réussite à tous les niveaux.

Uncanny XMen #1-12 : Ca faisait un moment que j'avais abandonné les titres X (le dernier truc que j'avais lu c'était extermination) et à la lecture d'Uncanny, je sais pourquoi. Tout n'est pas à jeter pourtant dans cette histoire mais dans l'ensemble c'est quand même très ennuyeux à lire. Je crois qu'un des problèmes, c'est que je n'ai pas trop compris les motivations ou la démarche du méchant. Il est super puissant ok mais je ne comprends toujours pas ce qu'il voulait faire et surtout,  pourquoi il ne l'a pas tout simplement fait. Fin bref, je crois que de toute manière, le but de cette histoire était surtout de faire un peu de nettoyage pour la suite.
Et la suite vient donc  avec le numéro 11 qui veut dessiner une nouvelle époque pour les xmen. Il fallait bien ça tant tout cela s'essouflait mais la suite ne fonctionne pas mieux pour autant. Pour le moment, on reprend des vieux personnages qu'on confronte aux memes sempiternelles menaces contre les mutants. Bon là, on monte quand même d'un cran puisqu'on a une amérique avec des camps de concentration pour mutants qui n'ont l'air de gêner personne. Pas très crédible.

Je crois qu'il faut arrêter de concentrer les histoires de xmen sur leur statut de mutant, en tous cas, jusqu'à ce qu'un scénariste ait vraiment quelque chose à dire sur le sujet. Les X ont vécu plein d'aventures excellentes qui n'étaient pas en lien avec le fait d'être mutant et il faut peut-être renouer avec ça.

Ps: En plus Larocca dessine et ce n'est vraiment pas follichon. Pourtant j'aimais bien ce qu'il faisait dans les années 2000. Il a mal tourné ou ce sont mes gouts qui ont changé? (ou les deux?)

Rawhide Kid a écrit:

Bien que je trouve ça toujours étrange de te voir prendre ce genre de séries (True Believers et son pendant DC mais des fois ça t'est offert)

Tu as fait la question et la réponse : c'est parce que c'est gratuit (et ça permet de retrouver spontanément un pue de nostalgie).

Evil Dead 2 : Merry Deadmas ! :

En parallèle de la série (en fait une succession de trois mini-séries), l'éditeur Vestron/Wetta va proposer des hors-séries - à commencer par celui-là. Petit et cher pour ce que c'est, malgré un beau papier glacé et des bonus sympa. Deux one-shots de la franchise alors portée par l'indépendant Space Goat sont au menu de cet album : A Merry Deadite X-Mas et Revenge of Krampus. Le premier est un pur divertissement joyeusement gore. Le second est plus pausé et humoristique. Dans les deux cas, c'est bien fait, mais ça ne dépasse pas une proposition classique bien oubliable.

Duke_Oliver a écrit:

(et ça permet de retrouver spontanément un pue de nostalgie).

Hum ... ça donne envie, dis donc !

Je me suis aperçu de la faute de frappe après avoir validé le message. Je me suis dis que sans doute personne ne relèverais. Erreur...

Punisher 1 'Frank s'en va-t-en guerre' :

Premier tiers de la dernière série en date, qui vient juste de se finir aux States. Estampillée "Fresh Start", elle est toujours écrite par Matthew Rosenberg. Riccardo Burchielli devait en être l'artiste, mais c'est Szymon Kudranski qui l'a remplacé. Suite à Secret Empire, Frank Castle se lance dans un démantèlement de l'Hydra, en allant dessouder tous ses membres, proches ou lointains. Le premier épisode est particulièrement efficace dans sa construction, dans la montée en crescendo de la tension. La suite tient ses promesses. Il s'agit d'un pur ride d'action non-stop. Il n'y a aucun temps mort. Les scènes d'action anthologiques sont légion, c'est du pur plaisir. Kudranski, capable du meilleur comme du pire, s'investit beaucoup et nous pond des images mémorables. Si son style photographique et digital peut rebuter, son travail convient très bien ici. C'est sombre et percutant, et ça sied fort bien au titre. Certes un simple divertissement sans cervelle, mais un pur actioner généreux et jouissif. Pourvu que ça dure !

Le Batman Qui Rit :

Je l'avoue, j'apprécie habituellement beaucoup le scénariste Scott Snyder. Son travail au long cours sur Batman m'enchante. Tout comme les creator-owned que j'ai lu de lui. C'est réfléchi, construit, personnel, certes un peu trop verbeux. Récemment, son approche me plaît moins : il s'est lancé dans des récits cosmico-complexes que je trouve bien trop hermétiques et assommants. L'album qui nous intéresse traduit la mini-série the Batman Who Laughs, faisant suite à l'événement Dark Nights: Metal. Eh bien j'y ai retrouvé les qualités dont je parlais au début. Certes un peu long, mais bourré d'idées. Toujours extrême, presque too much, mais toujours justifié. Et la lecture aura été riche en émotions, sans cesse passionnante. Oui, j'ai aimé. Il refait la paire avec l'artiste Jock. Un style particulier, qui rebute mais passe d'habitude. Là, je trouve qu'il se foule de moins en moins, ce n'est pas la joie. Il y a mieux, mais heureusement ça ne gâche pas la lecture. Et puis, il y a quand même du bon, du très bon même, avec un chapitre illustré par Monsieur Eduardo Risso... et en peinture, s'il-vous-plaît !

The New Teen Titans Vol.9: je recommence ma série au #1 en 1984 sans raison aucune et j'écris des reboots des premiers arcs.
Et alors ? C'est absolument magnifique donc on en reprendrait bien une troisième fois de la même chose !
Le retour de Trigon, deuxième réel arc après Slade de la série en 1980, bénéficie des dessins de Pérez donc rien que pour ça, c'est un bonheur à lire. Le fond reste le même avec Raven qui pleurniche et ses amis qui essayent de la sauver alors qu'elle ne veut pas car "elle est si méchante à l'intérieur du dedans d'elle-même" mais c'est nettement mieux écrit que mon résumé (c'est juste que j'ai envie de lui foutre des baffes parfois). De nouveaux éléments (dont un personnage exhumé d'avant la reprise par Wolfman/Pérez) et statu quo viennent faire qu'on a plus qu'une simple redite mais bien une continuation de l'histoire. Le combat contre Trigon ne peut être qualifié que par "épique" et 5 ans plus tard, on aura les mêmes visuels chez les X-Men pour le croos-over Inferno. Donc un excellent premier arc pour ce volume, arc qui sera repris n'importe comment par ce lourdaud de Johns dans la première saison de la série télé Titans alors que tout était déjà là, excellemment écrit.
Le second arc de ce volume voit le retour des Titans de la mythologie grecque ce qui n'est pas sans rappeler l'arc de fin de la première année du titre. Cette fois-ci il n'y en a qu'une de libérée, mais on retourne à Themyscira pour résoudre tout ça avec l'aide des dieux grecs. On est, comme avec Trigon, très loin de la simple redite avec les mêmes éléments: le personnage mystérieux dont ont connaît désormais l'identité et un statu quo différent. Pérez n'est plus aux dessins mais comme c'est José Luis Garcia-Lopez qui lui succède, il n'y aura personne pour s'en plaindre. Là également, il n'y a qu'un mot pour définir cette histoire: épique.
A part un nouveau personnage un peu con-con qui n'est défini que par "je ne la connais pas, mais je l'aime, il faut que je fasse tout pour être avec elle et je n'explique absolument rien de ma présence ni de mes intentions", ce sont deux des meilleures histoires d'une série qui en comporte déjà un bon paquet.

Ace-Face / Les aventures de Jack et Max : format inhabituel, avec une histoire en recto et une histoire en verso. Donc, recto, c'est l'histoire d'un mec, Ace-Face, qui est né sans bras et son oncle a décidé de lui mettre des bras métallique, contre l'avis de tous. Et des bras métallique d'adulte. Donc, on suit par étape la vie du jeune home et à la fois de l'adulte qu'il est devenu, retraité de la vie super-héroïque. Hommage aux comics (avec quelques bastonnades), assurément, mais aussi volonté d'évoquer d'autres choses qui ne le sont pas, de part le format même des comics. Choix du perso d'arrêter dès qu'il est parent, parler ouvertement de sa vie d'avant à ses élèves, handicap que sont ses bras quand il jeune (bon, ça, on l'a plus facilement chez Marvel), volonté de cacher quelques pensées génantes à la télépathe de l'équipe .. bref, par petites touches, je trouve qu'il évoque des choses naturelles, "réalistes" si je puis dire, pas vraiment abordées donc.
Au verso, Jack et Max sont deux frères pas encore dans l'adolescence. Et quand l'un est télékinésiste et l'autre peut se téléporter, imaginez un peut les bagarres que cela peut générer. Là, c'est beaucoup plus frontale à comprendre et je vois ici un peu comme si le groupe puissance 4 n'arrêtait pas de se chamailler entre eux, sans se préoccuper des conséquences physiques et matérielles (ce sont des enfants, des frères et sœurs). Alors, il y a une volonté aussi de rendre des choses un peu "réaliste", mais la fable n'est pas très reluisante sur l'autorité parentale et sur la fuite en avant (ou en arrière dans le cas présent) du père de famille.
Graphiquement, on reconnait déjà bien la patte de Dawson (je crois que c'est sa première BD), avec une volonté, je pense, de faire plus "super-héroïque", avec quelques légères déformations de corps dans les poses ou les mouvements qui pourraient faire référence à Kirby (of course).

soyouz a écrit:

Ace-Face / Les aventures de Jack et Max : format inhabituel, avec une histoire en recto et une histoire en verso.

Si je t'ai lu correctement, ce format n'influe en rien la narration des histoires racontées, c'est ça ?
A part emmerder l'imprimeur, je n'en vois donc pas l'intérêt.

C'est ça, pas d'influence entre les deux.
C'est le format d'origine, décidé par l'auteur.
Et oui, il faut retourner la BD pour lire l'autre. Comme Wetta à l'époque où ils ont publié leurs premières histoires Aliens.

Doctor Who : les Oubliées : hier, c'était l'anniv' du Docteur, donc j'ai suivi le conseil d'un gars bien connu du forum et me suis attaqué à l'album VF qu'il conseillait. ça tombait bien, je l'avais et je ne l'avais pas encore lu.
Sans comprendre comment, le docteur se retrouve dans un musée dédié à ses incarnations et d'objets qu'ils rencontrées au cours des ses centenaires. Le souci, c'est qu'il perd progressivement la mémoire et potentiellement la vie.
J'ai beaucoup aimé lire cette histoire, très bavarde (mais en même temps, c'est le Docteur, pas Rambo) et qui, par sa construction, permet d'avoir plusieurs pages d'une aventure de chaque incarnation du Docteur. Et c'est plutôt sympa d'y voir les différents caractères (enfin, je suppose, je n'en ai pas vu d'avant le 9ème) et de faire en même temps la tournée des compagnons, et d'un certains nombres d'ennemis. Et je trouve que ça fonctionne bien avec l'histoire principale narrée, c'est plutôt bien foutu (l'exercice ne devait pas être si simple) et on dirait presque une mini-série hommage. C'est comme si on avait adapté en BD le Doctor Who Experience de Cardiff. Et sur le principe, je trouve ça assez géniale comme idée.
Au dessin, Pia Guerra assure bien l'ensemble des épisodes qu'elle fait, c'est très agréable à lire, les transitions avec les autres Docteur se fait bien. Après, c'est quand même un peu moins bon quand Martino et Yates s'en chargent. Cela dit, l'ensemble graphique reste quand assez cohérent.

Un bon petit récit du Docteur, je ne suis pas déçu.

(en plus, j'adore la couv' de Templesmith)

100-Page Villains Giant ! #1: 3 inédits, 3 réimpressions.
A tout seigneur tout honneur, on commence par du Joker par Mark Russell et Viktor Bogdanovic sur 16 pages. Joker trouve le moyen de créer un bon gros chaos en faisant le bien et devant la corruption de Gotham, Batman/Bruce Wayne n'y pourra finalement pas grand chose. Bonne histoire avec un dessin correct.
Vient ensuite Deathstroke qui a un contrat sur Métropolis. Autant dire qu'il n'est pas bon marché vu l'habitant le plus connu mais cette histoire de 8 pages par Tom Taylor et Daniel Sampere montre qu'il faut chaque centime de la somme demandée.
Le dernier inédit sera pour Harley Quinn sur 8 pages. C'est l'histoire qui m'a le moins convaincue, avec un "oh bah quelle coïncidence dis donc !" sans grand intérêt qui plus est. Pourtant, c'est écrit par Gail Simone avec Priscilla Petraites au dessin.
Côtés réimpressions, on a le plus beau esthétiquement avec la Justice League 23.1, c'est-à-dire le Year of the Villains de 2011. Fabuleusement dessiné par Paulo Siqueira et Netho Diaz, c'est en plus très bien écrit par Greg Pak. Ce sont les origines de Darkseid et c'est tout simplement excellent.
Puis, le choc. L'épisode de The Flash #8 de 2013. Bien que dessiné par Scott Kolins, il est beau à voir. Oui, oui, je sais, c'est incroyable. Ah, c'est Brian Buccellato aux couleurs, ça explique donc pas mal de choses ! On a le droit au Rebirth de Reverse Flash par mon ami Geoff Johns et c'est pas mal du tout. On voit bien comment Thawne est son propre ennemi et c'est une très bonne lecture. Naturellement, Johns étant Johns, il laisse sur un mauvais goût avec deux dernières pages à la logorrhée insupportable.
On termine avec du Stjepan Seijic, donc plastiquement on aurait pu tomber plus mal. 12 pages pour raconter une histoire et les origines de Poison Ivy issus du Secret Origin #10 (2015), Christy Marx se débrouille pas trop mal même si ça manque d'originalité.
Visuellement, un numéro qui fait plaisir aux yeux et des histoires sont au minimum correctes pour aller à l'excellence, c'est un très bon numéro.

Star Wars :Captain Phasma Une histoire efficace et bien rythmée mais qui sera assez vite oublié. Checcetto régale graphiquement et Thompson fait ce qu'elle peut avec un personnage dont les actions sont limitées car elles servent à passer le temps entre les épisodes VII et VIII: https://monsieurg.net/star-wars-captain-phasma-critique-avis/

Gendar a écrit:

Star Wars :Captain Phasma Une histoire efficace et bien rythmée mais qui sera assez vite oublié.

Effectivement, je l'ai lu et je me rappelle plus de l'histoire.

DC 100-page Villains Giant! #1 :

Comme Rawhide Kid, j'ai bien aimé. Après des exclusivités pour les magasins Walmart, ces titres sont désormais disponibles pour tout le monde. Il s'agit d'un tiers de courts récits inédits, et deux tiers de rediffs d'épisodes. Ici, vu le titre, c'est bien entendu orienté vers les figures du côté obscur de l'éditeur. Il faisait envie sur le papier, le sommaire se révèle en effet bien bon. Le premier par Mark Russel & Viktor Bogdanovic sur le Joker est d'apparence classique, mais est finalement fort satirique, même si le dessin plagiat de Greg Capullo est loin de démontrer le même talent que son modèle. On a ensuite un récit sur Deathstroke par Tom Taylor & Daniel Sampere, trop court mais bien sympa. Et un avec Harley Quinn par Gail Simone & Priscilla Petraites, dont l'énergie généreuse et le discours engagé font plaisir à voir. Place ensuite aux rediffs. Justice League #23.1 par Greg Pak, Paulo Siqueira & Netho Diaz raconte très efficacement et de belle manière - les dessins sont très bons - l'histoire de Darkseid. Flash #8 par le duo Geoff Johns & Scott Kolins est un récit réussi, monté sur une mécanique maline, qui fait toujours son effet. Et enfin nous avons la moitié de Secret Origins #10 avec la partie dédiée à Poison Ivy par Christy Marx & Stjepan Sejic. Bref, de bons choix, de bonnes idées, de bons récits.

Duke_Oliver a écrit:

Prodigy. : 'La Terre Maléfique' :
La même question se pose à chaque nouvelle sortie : alors, que vaut le dernier Millar ? Est-ce un bon cru, une pépite, un pétard mouillé ou une inutilité ? Si je n'attendais pas grand chose de celui qui nous intéresse aujourd'hui... j'avoue que j'ai beaucoup aimé...

Je confirme. Excellente et divertissante lecture dans un style très cinématograhique. A 200 à l'heure aux 4 coins du monde. A lire et à relire aussi pour le plaisir des yeux car les dessins d'Albuquerque collent superbement bien au rythme de l'histoire. Très bonne acquisition.

Black River : sur Terre, un groupe de femmes tente de survivre dans un futur post-apocalyptique. ça ressemble beaucoup à Walking Dead, les zombies en moins. Et ça doit être aussi un hiver nucléaire, parce qu'il fait un froid de canard visiblement. En tout cas, on ne sait pas comment c'est arrivé et peu importe d'ailleurs. On apprend que ça fait un bout de temps que c'est comme ça. l'autre point de différence aussi avec Walking Dead, c'est que le temps passe plus rapidement, une douzaine d'année entre le début et la fin du bouquin de 100 pages. Donc ici, Josh Simmons nous montre que même si on se sert les coudes, à partir du moment où c'est la loi du plus fort et que des gens sont mal attentionnés (parce qu'ici, ça va au-delà du fait qu'on ne veuille pas aidé son prochain, on l'attaque) ... bref, la vie quoi, sauf qu'ici, pas de justice et que l’environnement et les moyens sont plus que précaires. Un récit de survivalisme assez pessimiste, mais plutôt bien rythmé et assez difficile à lâcher quand on le démarre.
Les perso sont très rapidement et succinctement caractérisés, mais juste ce qu'il faut et avec quelques astuces pour les repérer. J'aime bien aussi qu'il en fasse évoluer certaines physiquement (enfin, au niveau de la chevelure essentiellement).
Graphiquement, il y a toujours un paquet de détails, Simmons est très généreux dans chacune des cases, quelque soit le plan, le nombre de perso et la taille de la case. Organisation en principe de gaufrier mais avec une alternance dans le nombre de cases, et faisant même des splash-pages de temps en temps (mais avec parcimonie). Je suis toujours aussi fan de coup de crayon, qui se prête très bien au noir et blanc.

Star Wars 006 :
SW : le rythme est différent dans ces deux épisodes que lors du dernier gros arc. ça discute un peu plus, ça noue des relations. Ambiance particulière pour du Star Wars, mais je trouve que les persos sont bien respectés, et que c'est assez cohérent. Et il y a toujours une aura de mystère qui traine ... Unzueta, c'est mieux que Larroca je trouve, mais c'est vraiment pas un style que j'affectionne.
DV : donc, on a l'histoire du fameux casque. Ces deux épisodes autour de la construction de la forteresse ne manquent pas d'humour un peu grinçant et sont plutôt sympa à lire, même si, là aussi, le rythme est similaire à ceux de SW.

Lus:

- Deadly Class #8.

Ce petit malin de Remender trouve encore le moyen de me surprendre avec cette série.
On se demande qui manipule qui et quelle direction cela va prendre.
Car des cliffhangers, il y en a tout du long.
Et puis, bon, c'est tout de même à l'école que l'intrigue est la plus prenante.
Wes Craig fait des merveilles.
L'épisode du trip de Marcus n'est pas celui que je préfère scénaristiquement.
Mais cela permet à Craig de se lâcher et rien que pour la prestation graphique, il vaut le coup.

- East of West #8.

Le rythme est moins soutenu, depuis quelques épisodes.
Mais l'histoire poursuit son chemin.
Ceci dit, il va falloir songer à mettre un terme à cette série.
Je ne doute pas qu'Hickman saurait la prolonger un bon moment.
Mais je ne suis pas certain que le lecteur suive jusqu'au bout.
Ou alors il va falloir trouver le moyen de relancer son intérêt.

- Giddeon Falls #2.

Twin Peaks, hein?
Tu m'étonnes que ce soit une des sources d'inspiration principales de Lemire pour cette série.
De fait, ce n'est pas évident à suivre.
Même si, dans cet album, des choses semblent grandement s'éclairer.
Ou pas, suivant ce qui arrivera par la suite.
C'est, en tout cas, assez prenant.
L'atmosphère instaurée par Sorrentino y est pour beaucoup.

- Lady Mechanika #6.

Mon plaisir coupable est de moins en moins… coupable.
Marcia Chen apporte beaucoup, je pense, à l'univers de Benitez.
Une nouvelle intrigue est au cœur de cet album.
Mais l'intrigue fil rouge est toujours là.
La "distraction" de l'histoire de l'album a permis de développer un peu plus un personnage secondaire.
Et le tout est fort joli. Du bon Image des débuts.

- Fantastic Four #2.

L'album spécial "mariage" de Ben et Alicia.
Ces épisodes sont mieux réussis que ceux du retour de la "First Family".
C'est assez fun, avec des dessinateurs assez inspirés par l'événement.
Mais bon, j'ai encore le sentiment qu'il manque quelque chose.
Si Slott ne trouve pas le moyen de m'intéresser davantage à ses histoires, la série pourrait faire partie des titres que j'abandonnerai en 2020 à cause du prix.

- Jessica Jones #2 - L'Enfant Pourpre.

Kelly Thompson parvient à s'approprier le personnage de Bendis et à lui écrire des aventures dignes dudit créateur de Jessica.
Mêmes qualités et mêmes défauts.
L'ambiance globale, l'intrigue prenante, les personnages bien caractérisés… Du bon.
Et puis la conclusion et certains éléments de l'intrigue qui fonctionnent moins bien.
Comme Bendis, en somme.
Mais l'ensemble est réussi.