Comics du jour, bonjour

Gendar a écrit:

The immortal Hullk #11 Beaucoup de parlotes mais qui a un vrai intérêt et questionne le concept même du personnage. J'espère qu'on va plus explorer le nouveau statu quo dans les prochains épisodes.

Ah, zut...

The Immortal Hulk #1-2: le premier numéro est très bon, le deuxième est insupportable avec sa narration omniprésente qui n'apporte absolument rien. Pourquoi le faire alors que le premier numéro se débrouillait très bien sans ? Pour souligner la direction prise par la série, c'est-à-dire psychologique ? C'est absolument inutile et alourdi la lecture.
Donc on revient à la première incarnation de Hulk en ce qui concerne sa transformation mais pas pour son intellect. Ce n'est pas plus mal car on tourne rapidement en rond avec un Hulk décérébré. Le dessin est plaisant.
Ça m'a fait sourire de voir que la journaliste s'appelle McGee. C'est gentiment inutile et j'espère que ça le restera.

Lu Flèche Noire : 'Le roi emprisonné' :

Voici donc la fameuse série qui a rencontré un vif succès critique. On a là les 12 épisodes dans un seul bouquin. C'est écrit par Saladin Ahmed. Le personnage est emprisonné et rencontre d'autres personnages. La narration est très prenante, les thèmes développés pertinents. La partie graphique est assurée par Christian Ward. Là aussi, ça a un intérêt, ce n'est pas lambda. Son art numérique est très particulier. La qualité de la série réside surtout dans sa première moitié. Car dans la seconde, avec le retour sur terre, cela devient plus classique et verbeux. Et l'artiste bâcle plus son travail, avec des facilités gênantes. Déjà que son style n'est pas des plus évidents. Mais ce titre à l'avantage de proposer une approche neuve.

Lu Punisher : Legacy tome 2 'Criminel de Guerre' :

Toujours aussi vite lu, toujours aussi décérébré. Matthew Rosenberg fait dans le total action, extrêmement bourrin. Le protagoniste tue tout et tout le monde, n'importe qui qui se dresse devant lui, sans discernement ni aucun raisonnement. Le personnage est une coquille vide qui fait un massacre, point. Un gros défouloir, mais neuneu et toujours à la limite de la parodie involontaire. Trop c'est trop. On aime quand il y va à fond, mais là c'est fait sans aucune justification. De l'exploitation vide de sens. C'est pourtant fluide, grâce à un dessin à la fois simple et clair.

Lu Old Man Hawkeye tome 2 'Justice Aveugle' :

Comme le premier tome, c'est franchement bien foutu. Le scénariste Ethan Sacks exploite parfaitement son univers. Une sorte de Mad Max dans l'univers Marvel, avec personnages charismatiques, tension palpitante, et régulièrement des scènes d'action formidablement orchestrées. L'art de Marco Checchetto est encore une fois à tomber, un style autant détaillé que dynamique. Un travail qui paye, de la belle œuvre. C'est très solide et ça pose une ambiance palpable. Il est ici aidé par Francesco Mobili et Ibraim Roberson sur la moitié, de qualité aussi. Ce titre c'est vraiment du bon.

Mister Miracle Une petite merveille de Tom King et Mitch Gerads. Le premier se fait totalement pardonner le massacre de Batman. Le secon livre une prestation de haut vol. Une oeuvre riche, intelligente et aussi très drôle. Pour ceux qui veulent un avis plus détaillé: https://monsieurg.net/mister-miracle-2017-critique-avis/

soyouz a écrit:

Planète Comics 7 : Monkeyman & O'Brien : j'ai enfin acquis le week end dernier ce magazine dont on me parle depuis longtemps, et j'ai donc enfin lu (et pas d'une traite) ces épisodes. Donc, évidemment, comme on m'en dit pas mal de bien, je m'attendais sûrement à plus. Et peut être aussi que je le lis trop tard. Bref, pour l'année 97, ça devait sûrement pas être trop loin du haut du panier qualitatif. En soit, les intrigues sont pas mal, même si un peu répétitive, il y a un côté très FF que ce soit dans le premier épisode ou dans le dernier ... après, cela reste sympa à lire, avec un Adams qui maîtrise son style, une mise en page qui me satisfait totalement, un léger brin d'humour juste comme il faut. Alors, peut être que la série aurait gagné à durer un peu plus pour éviter cette impression de côté répétitif.

C'est vrai que mon souvenir est lointain.
Je me souviens bien avoir été frustré que la série ne dure pas davantage.
Le côté FF me plaisait bien, justement.

soyouz a écrit:

Après, je ne sais pas si ces perso ont connu d'autres aventures en VF (j'ai cru voir un crossover avec Gen13), mais je serais curieux de voir ce que cela a pu donner, quand même.

Oui, il y a bien un crossover avec Gen13 paru dans le Hors-Série #7.
Il faudrait que je me le relise, tiens.
Enfin… Un jour, peut-être.

Lus:

Fantastic Four #1 + Marvel 2-in-one #2.

Oui, les deux vont ensemble.
Le second album de 2-in-one commence avec des épisodes avant le retour des époux Richards et se termine avec des épisodes qui font suite audit retour.
La série de Zdarsky avait certaines qualités.
Mais le retour de la "First Family" la rendait caduque et cela se termine un peu dans la précipitation.
La partie graphique est souvent assez médiocre, hormis l'annual. J'ai de meilleurs souvenirs du dessin de Ramon Pérez sur d'autres titres.
Arrivent donc les QF au grand complet par Dan Slott et Sara Piccheli.
Et… ben… moui… Peut mieux faire.
Peuvent mieux faire, d'ailleurs.
Oui, parce que le dessin aussi pourrait être meilleur.
Rien de catastrophique.
Mais pour le grand retour de cette équipe/famille, je m'attendais à mieux.
Slott a certaines bonnes idées. Certaines scènes fonctionnent très bien.
Et d'autres auraient pu se faire autrement.
Je ne doute pas de la volonté de l'auteur de vouloir faire plaisir aux lecteurs en mettant beaucoup de choses.
Mais il y avait moyen de faire du grandiose avec un impact plus fort sur le lecteur.
Une autre personne aux dessins, cela aurait pu y aider, aussi.
Piccheli fait de jolies planches, mais cela manque toujours de quelque chose pour que la magie opère.
Dommage.
Ceci étant, je pense être de la suite car Slott est très bon sur la durée.
Encore que son Fatalis…
Au passage, je salue Panini pour avoir proposé ces 4 premiers épisodes à 10,00 €.
Enfin… ça devrait être le prix normal pour un petit album comme celui-ci.

La Mort des Inhumains.

Avec un titre pareil et Donny Cates au scénario, j'avoue que je n'étais pas rassuré sur le sort de la famille royale.
Les Inhumains en ont vécu de belles, ces derniers temps.
Cates n'arrange pas les choses en les confrontant à une faction de Krees tendance extrémiste.
Il enchaîne les scènes plus ou moins choquantes pour aboutir à une conclusion… relativement ouverte.
J'ignore à quel point c'est du travail de commande ou de l'œuvre personnelle.
Je ne sais pas si Cates lui-même a des projets pour les Inhumains.
C'est assez curieux, en fin de compte.
En tout cas, c'est joli. Olivetti ne me plaît pas toujours, mais ici, ça le fait bien.

Lord Baltimore #7.

Mignola et Golden continuent de faire avancer leur histoire en racontant un peu le passé de certains protagonistes.
C'est plutôt bien fait.
Le prochain album devrait conclure la série, ce qui n'est pas un mal.

Mister Miracle.

Je n'ai pas lu le Batman de Tom King.
J'ai lu son Vision, tout bonnement excellent.
Sa prestation sur Mister Miracle est peut-être encore meilleure.
Plus profonde, car, si j'ai bien compris, l'auteur se raconte pas mal à travers cette histoire.
Il y a du coup de génie dans cette série avec des hommages rendus aux comics, une alternance entre la tragédie et la comédie hallucinante et des scènes extrêmement puissantes.
La narration de King et de Gerads y est pour beaucoup.
Il y aurait beaucoup à dire sur cette série (Gendar, il faut que je trouve le temps de lire ce que tu en dis sur ton site).
Je ne suis pas certain d'avoir vraiment tout compris, notamment la fin.
Mais voilà une série qui démontre qu'on n'a pas besoin de tout comprendre pour apprécier et même s'émerveiller.
Un coup de génie, je vous dis.

Oblivion Song #2.

Kirkman n'a jamais fait dans la facilité dans ses séries.
Alors pourquoi aurait-il commencé avec celle-ci?
Ses héros ne sont pas toujours héroïques car ils ont des objectifs très égoïstes.
Mais l'auteur sait nous les rendre attachants et nous intéresser à leur devenir.
Il est capable de gérer de multiples personnages et de les creuser en quelques cases.
Dans cet album, plus de mystère sur l'incident qui a envoyé une partie de Philadelphie dans une autre dimension et réciproquement.
Kirkman nous raconte tout.
Oui, mais alors quel sera le fil rouge?
Hé bien la fin de l'album relance complètement la donne.
A suivre.

Lu Fantastic Four 1 'Fourever' :

Voici donc le fameux retour tant attendu des Quatre Fantastiques dans l'univers comics Marvel. Un retour en grande pompe, marquant, révolutionnaire ? Non, un retour tout en douceur ! Et finalement, si ça n'a pas l'impact espéré, cette légèreté sied bien à ces personnages et à leur histoire. Si on se fout un peu des grosses scènes de castagnes vues déjà des millions de fois dans le genre, là où Dan Slott excelle, c'est dans la générosité des échanges et dans les scènes tout en émotion. Gentil soap et menaces abracadabrantesques sont l'ADN du titre, et donc ça fonctionne fort bien. Pas l'impact prévu, mais une réintroduction naturelle, dont le côté classiquement rétro donne le sourire. Cohérent et bien vu, en fin de compte. Le dessin est assuré par plusieurs artistes au style propre et clair, simple et sans éclat, menés par Sara Pichelli. Un joli petit album présentant une nouvelle maquette réussie, avec un flyer dépliant publicitaire, pour seulement 10 €uros. Cela reste tout à fait sympathique.

Lu Death or Glory tome 1 :

Rick Remender & Bengal font la paire pour ce nouveau creator owned qui paraît chez Image Comics. J'aime d'habitude beaucoup le travail de Remender, que cela soit aussi bien dans le fond que dans la forme. Des thèmes forts, des textes marquants, de l'action inspirée continuellement prenante. Ce nouveau titre ne fait pas exception à la règle. Un road trip endiablé et débridé dans le monde des routiers américains, avec tout ce que ça inclut comme imagerie, véhicules monstrueux et paysages désertiques. Il faut ajouter à ça des personnages tous plus hauts en couleurs les uns que les autres qu'il ne fait pas bon fréquenter, et le sujet morbide du trafic illégal d'organes humains en vue de greffes. Les scènes cultes s'enchaînent sans temps mort, dont certaines très perchées. Les scènes d'action sont un régal jouissif. Et bien sûr on a des courses-poursuites mémorables. Bref, ça tabasse sévère, ça fait mal, ce n'est pas pour les petites natures. Un bon gros kiff, dont l'art de Bengal n'est absolument pas étranger. Tout est particulièrement expressif, avec une narration dynamique, et ce à chaque case. Cadrages barrés, découpage ultra entraînant, jolies couleurs. C'est un travail d'une justesse et d'une vie folle, effet garanti. En résumé, vous l'aurez compris, c'est clairement de la bombe.

Jupiter's Circle :

Ah ben enfin, c'est pas trop tôt ! Panini Comics nous aura fait attendre la publication de cette annexe au fameux Jupiter's Legacy, je n'y croyais plus. Deux albums en un, puisqu'on a là les 12 épisodes dans un seul tome. Ce titre-ci a fait moins le buzz, mais c'est un dérivé ma foi tout à fait plaisant. Mark Millar n'y écrit rien d'exceptionnel, mais ça se tient très bien. Si c'est fort décompressé et très vite lu, ça se savoure pour ce que c'est : un soap opera au pays des super-héros, au doux parfum rétro, qui propose des copies de clichés classiques du genre. Seules les errances sexuelles des protagonistes viennent titiller cette chronique légère. Pas de réel intérêt, si ce n'est que l'on suit agréablement ces tranches de vie, au cours d'une lecture qui reste toujours sympathique. Ce parti pris old school est également de la partie avec le dessin. Les différents artistes restent dans un style ligne claire minimaliste, tout comme la colorisation. Cela ne va pas chercher bien loin, ça peut être rebutant, mais c'est totalement cohérent avec le projet.

Duke_Oliver a écrit:

Jupiter's Circle :

Ah ben enfin, c'est pas trop tôt ! Panini Comics nous aura fait attendre la publication de cette annexe au fameux Jupiter's Legacy, je n'y croyais plus. Deux albums en un, puisqu'on a là les 12 épisodes dans un seul tome. Ce titre-ci a fait moins le buzz, mais c'est un dérivé ma foi tout à fait plaisant. Mark Millar n'y écrit rien d'exceptionnel, mais ça se tient très bien. Si c'est fort décompressé et très vite lu, ça se savoure pour ce que c'est : un soap opera au pays des super-héros, au doux parfum rétro, qui propose des copies de clichés classiques du genre. Seules les errances sexuelles des protagonistes viennent titiller cette chronique légère. Pas de réel intérêt, si ce n'est que l'on suit agréablement ces tranches de vie, au cours d'une lecture qui reste toujours sympathique. Ce parti pris old school est également de la partie avec le dessin. Les différents artistes restent dans un style ligne claire minimaliste, tout comme la colorisation. Cela ne va pas chercher bien loin, ça peut être rebutant, mais c'est totalement cohérent avec le projet.

Ce qui est dommage, c'est d'avoir sortir le tome 2 de Jupiter's legacy sans avoir publié Jupiter's Circle au préalable.

Wolverine vs Blade #1 :

Marvel sort ce one-shot d'on ne sait où. Un récit de 40 pages pour 6 dollar$, ce n'est pas donné. D'autant que le "scénario" de Marc Guggenheim est plus que léger. Il se contente juste de reprendre les éléments caractéristiques des films. Ce qui quelque part fait du bien, nous les rappelant à notre bon souvenir. Mais aussi cool que cela soit, ça ne reste qu'un pitch minimaliste, qui reste en surface et ne se contente que de textes minimaux. Un procédé bas du front anachronique, certes efficace mais creux. On se rattrape alors avec la partie graphique, assurée par Dave Wilkins, qui tape dans l'œil. S'il se fout des décors, et que sa peinture informatique peut sonner artificielle, globalement ça en jette, avec des couleurs chatoyantes.

Buzzkill Première collaboration entre Cates et Shaw, Buzzkill n’est pas au niveau de leurs productions ultérieures. Mais ce n’est pas raté, loin de là. J’ai plutôt aimé la manière dont ils ont traité l’addiction et la difficulté de lutter contre. Mais au niveau du scénario comme du dessin, c’est un peu maladroit. Pour un avis plus détaillé: https://monsieurg.net/buzzkill-avis-critique-comics/

Death or Glory T.1 J’aime beaucoup le dessin de Bengal et il livre une superbe prestation. Ses couleurs sont toujours aussi fabuleuses et son sens du cadrage, de la composition irréprochable. Par contre , j’ai moin été séduit par l’histoire de Remender. C’est très bis mais ça m’a paru très fluide et un peu forcé. Je jetterai quand même un coup d’oeil à la suite, ne serait-ce que pour les dessins de Bengal.

psychocouac a écrit:

Ce qui est dommage, c'est d'avoir sortir le tome 2 de Jupiter's legacy sans avoir publié Jupiter's Circle au préalable.

Je comprends mieux pourquoi j'ai eu l'impression d'avoir loupé un truc en lisant Jupiter's Legacy.

Futura n°1 :

Oui, ça date d'il y a six ans. Fascicule de 36 pages, bien beau papier glacé. Que de la rediff', mais c'est bien sympa. Quelques pages de Fantask Force version couleur par Reed Man, Miss Deeplane de Stéphane Louis alors sortie en album chez Clair de Lune, et un épisode de L'Archer Blanc de François Corteggiani & Jean-Yves Mitton. Soit du super-héros français très indé, du commentaire méta à la fois pertinent et fun, et du bon classique rétro. Trois pubs et un teaser complètent le programme. Court, déjà lu ailleurs avant, mais tout de même totalement agréable.

Futura n°2 :

On prend les mêmes et on recommence ? Oui, avec le premier plus court encore, le deuxième plus sexy que jamais, et le troisième toujours aussi craquant. Le sommaire est plus conséquent, puisqu'il faut y ajouter un article fort intéressant sur Iron Man, ainsi qu'un sacré oldies, forcément une curiosité avec le temps : Hugh Hazzard and his Iron Man par Wayne Reid alias George Brenner. Cela donne un numéro bien rempli.

Jean miX.L. a écrit:

psychocouac a écrit:

Ce qui est dommage, c'est d'avoir sortir le tome 2 de Jupiter's legacy sans avoir publié Jupiter's Circle au préalable.

Je comprends mieux pourquoi j'ai eu l'impression d'avoir loupé un truc en lisant Jupiter's Legacy.

Disons que sans circle, tu dois un peu avoir l'impression que

Spoiler:

Man without fear #3 Murdock est en pleine dépression après avoir échappé de peu à la mort. Et ces amis n'ont pas trouvé mieux que de l'insulter et de le traiter de lâche. J'attends de voir ce que va donner la suite, mais ça donne une image assez déplorable de Jessica et Iron Fist.

invaders #1 graphisme pas toujours au top mais pitch plus que prometteur.. le 1 m emballe!!

Lu Avengers/Invaders : 'Anciens Soldats, Nouvelles Guerres' :

Panini a réuni les 12 épisodes de cette maxi-série Marvel datant d'il y a plus de dix ans. C'est écrit par Alex Ross & Jim Krueger, mais dessiné par des tâcherons vus chez Dynamite. J'avais je ne sais pourquoi un mauvais a priori avant d'entamer la lecture de l'album. Eh bien finalement c'est bien sympa. Oh, ce n'est pas un chef-d'œuvre intemporel. C'est décompressé, graphiquement il y a mieux. Mais il n'est pas impossible d'y prendre du plaisir. Le scénario a bien entendu un œil tourné vers le rétro, mais pas seulement : ça embrasse aussi l'actualité éditoriale de l'époque. Et du coup, cela donne un récit bien construit, aussi bien respectueusement classique que divertissant. Si visuellement ce n'est pas non plus fort engageant de prime abord, le dessin amené par Stephen Sadowski se révèle agréable et plaisant. En résumé, contre toute attente, j'ai bien aimé.

Lu Star Wars : Dark Vador - Le Seigneur Noir des Sith tome 3 'Mers de Feu' :

Suite de la série tranquillement écrite par Charles Soule et joliment dessinée par Giuseppe Camuncoli. Un arc en cinq parties sympathique mais pas transcendant. L'épisode suivant, un stand alone, est déjà plus prenant. Et, surtout, c'est l'Annual en fin de volume qui tire mine de rien son épingle du jeu. Simple et efficace, il est écrit par Chuck Wendig, et magnifiquement illustré par un Leonard Kirk que je ne savais pas aussi bon.

Lu Batman 8 'Noces Noires' :

Tout ça pour ça, monsieur King ?!? Mouaif... On nous aura bassiné des lustres, en long, en large et en travers, avec cette histoire de futur mariage entre Batman et Catwoman. Un idée déjà pas des plus excitantes en soi mais tirée en longueur, avec épisodes décompressés plus vides qu'autre chose. Et le résultat, le voilà. Tout à fait logique, finalement, mais bon. Beaucoup de bruit pour pas grand chose. Heureusement, ce qui suit est bien plus intéressant. L'éditeur a la bonne idée de nous passer un épisode old school, une sorte de what if aussi bien pensé qu'illustré de façon enlevé. L'arc suivant de la série est vraiment pertinent. Tom King propose là une vraie bonne étude de caractère, recherchée et construite, inscrite dans un processus narratif prenant. Et la cerise sur le gâteau, c'est que c'est dessiné par le génialissime Lee Weeks. Là, on a du très bon, bravo. L'album se termine avec le script et les références d'un épisode, instructif. Et une galerie de toutes les nombreuses couvertures variantes réalisées pour l'occasion.

Lu Sentry : 'La Sentinelle' :

J'ai enfin pu lire ce titre qui date mais qui a une aura de culte. Et je dois dire que je n'ai pas été déçu. Paul Jenkins a eu une idée géniale, excellente, osée. Créer un nouveau personnage pour Marvel, mais qui est censé être là depuis longtemps. Un pouvoir surpuissant, et un mystérieux ennemi qui l'est tout autant. Un protagoniste en proie à la dépression, raconté de son point de vue. Il y a donc beaucoup d'originalité ici. Cette narration convient parfaitement avec l'art très personnel de Jae Lee, posé et charmeur, à la fois stylisé et épuré. Et la colorisation de José Villarubia, qui semble mêler aquarelle et informatique dans des tons sombres, apporte un plus non négligeable. Bref, à tous les niveaux, c'est une œuvre remarquable. Inscrit dans l'univers mainstream Marvel, avec un joli hommage au genre, mais avec une approche d'auteur indépendant. Pertinent, passionnant, et empreint d'une mélancolie et d'une noirceur uniques. Il faut noter aussi quelques épisodes plus classiques, qui servent surtout à allonger la sauce, illustrés par les grands noms que sont Rick Leonardi, Phil Winslade, Bill Sienkiewicz et Mark Texeira.

Apparat : gros pied à lire ces histoires. Déjà, parce qu'Ellis est accompagné de 7 dessinateurs pas manchots du tout. Il y a de magnifiques planches là-dedans. Ensuite, parce qu'il y a forcément tout ce qui fait Warren Ellis (donc, quand on aime, on n'est pas déçu) dans ces récits et plus encore : tout ce qu'on a pu critiquer chez lui, il le démonte. Il y a de la densité dans ses épisodes, du dialogue, ça ne se lit pas en 5 minutes, loin de là. Et puis il y a de la variété.
Et l'autre intérêt, c'est que c'est aussi un livre qui parle un peu de Warren Ellis, au travers d'interviews ou de notes sur lui-même. Et pour moi, ce que j'en ressors le plus, c'est sa volonté de ne pas forcément durer sur un titre, en tout cas, pas plus que cela lui le semble nécessaire.
Et quand on ajoute des interviews sur les dessinateurs, ça enrichit Apparat (avec des analyses de Jean-Marc Lainé et Alex Nikolavitch, qui ne se télescopent quasiment pas, et ça, dans ce genre de bouquin choral, c'est appréciable !).

Bref, un bien bel album (dommage pour les fautes, en revanche).

Lu Captain America Vol.1 'Rêveurs Américains' :

Soit la série qui a recommencé au #1 en 2011. Le scénariste Ed Brubaker revient. On retrouve les mêmes ingrédients dans cette recette : une écriture décompressée avec des textes minimalistes, un œil dans le rétro avec espionnage old school et personnages classiques, de la castagne en veux-tu en voilà. Ca se lit très vite, donc, il y a peu de cases par page. Ce n'est pas spécialement novateur, par contre ça se suit fort agréablement. Il faut dire que la partie graphique est de toute beauté, le haut du panier : on a les toujours très bons Steve McNiven et Alan Davis, ça le fait.

Lu Inhumans : La Mort des Inhumains :

Une petite mini-série, avec un titre et une couverture qui frappent ! Curieux de lire ça, donc... Le scénario de Donny Cates réussit à être bien prenant, continuellement efficace. On est bien pris dans l'intrigue, sans relâcher l'attention. Ca fonce direct, ça fait mal. Bien sûr, le pot au rose vient calmer tout ça dans le dernier quart. Mais même si du coup c'est moins puissant, le chemin parcouru aura été marquant. Dommage que le dessin d'Ariel Olivetti se montre trop timide. Son style n'est pas désagréable, mais la mise en scène trop plan plan manque cruellement d'énergie.

Bad World + Do Anything : voilà un album comme on en voit peu (ou pas). Bad world a été écrit en 2001, quand Warren Ellis s'intéresse un peu plus à l'Internet.
C'est une trace, un témoin d'une autre époque, où quand tu lis ça aujourd'hui, tu n'es pas surpris de toutes les absurdités que relève Ellis (dans des thématiques qu'il affectionne, évidemment). Et je trouve que justement, c'est le bon outil pour mettre en avant tous les dangereux pignoufs qui trainent sur le net ... Parce que je peux tellement être habitué à les voir, que tu ne t'en soucies même plus. Et c'est aussi un danger de les ignorer !
Ah, et Ellis nous dit qu'il ne faut pas oublier de mettre le nez dehors.
Voilà pour le fond. Pour la forme, c'est surtout des textes illustrés, plutôt bien illustrés d'ailleurs, par Jacen Burrows.

Do Anything, c'est encore autre chose. C'est un recueil de 26 chroniques réagencées en 15, écrites à l'origine pour le site Bleedingcool.com
C'est assez fou en fait, mais une folie complètement gérée et terriblement érudite. Il parle de pas mal de choses, mais surtout de Kirby et de ce qui peut tourner autour de Kirby, de la création de la BD (et là, je trouve qu'il fait preuve d'une réelle humilité sur son travail) ... alors, par moment, il se répète un chouai (mais vraiment peu), mais c’est aussi pour rappeler que beaucoup de choses sont liées, qu'il y a des ramifications dans tous les sens.
Quand j'ai lu la première chronique, je me suis tout de suite dit que j'allais adoré Do Anything. Et je ne me suis pas trompé, même si je n'ai pas dû comprendre tout ce qu'il a dit et toutes les références ...
J'y vois presque un hommage à Kirby, à sa façon, un peu comme Moore a pu le faire dans Supreme.
Et puis une sorte de leçon sur son travail, une leçon sur l'approche qu'il faudrait peut être avoir.

Donc, au final, c'est un produit vraiment particulier, hybride. Le genre de truc que je suis content d'avoir dans ma biblio parce que c’est une particularité qualitative, à la Ellis. Et puis Do Anything devient presque un truc incontournable (je dis "presque", parce qu'on peut vivre sans, hein !) pour les gros fans d'Ellis, mais peut être aussi un peu pour ceux de Kirby. Donc, me voilà doublement ravi.

Le Magicien (Wizard of Id) 3 : peu importe le numéro, c'est une série de sketchs signés Johnny Hart (connu pour B.C.) et Brant Parker. J'ai lu les 46 pages (environ 4 sketchs par page) en 3 fois, sans ennuis. La VF est construite par thématique, et je trouve ça plutôt dommage. Car si le magicien et son entourage sont très présents dans la dizaine de premières pages, c'est surtout le roi qui occupe les pages restantes (ainsi que les moines, les paysans, un peu du fou ...mais surtout le roi). Donc, un mélange n'aurait pas été si mal.
Cela dit, cela n'empêche pas d'être très drôle, la VF s'en sort pas mal je pense (y a peut être un truc que je n'ai pas trouvé drôle, c'est tombé à plat ... je ne sais pas si c'est dû à la trad'). C'est dingue ce que 3 ou 4 cases peuvent avoir comme puissance quand c’est maîtrisé. Le pire dans tout ça, c'est que ça n'a pas vieilli (blague ou dessin), cela pourrait ressortir maintenant, que ça ne serait pas dépaysé avec le reste de la production des sketchs.