Comics du jour, bonjour

Omega MenUnd jolie réussite de Tom King. Une narration pas toujours très fluide, mais de sacrés enjeux et un récit qui pousse le lecteur à se questionner. Par contre, je me demande si Kyle Rayner est pas un peu out of character. Pour un avis plus détaillé : https://monsieurg.net/critique-omega-men-2015/

Tales for a HalloweeNight Vol.5 TPB Anniversary Edition :

J'attends toujours impatiemment cette fournée annuelle. Ce titre est une anthologie d'histoires courtes horrifiques, rassemblée par Sandy King, madame John Carpenter. L'opus de cette année est particulièrement généreux : 200 pages, 12 histoires. Et de plus, elles sont dans leur grande majorité tout à faire satisfaisantes. C'est souvent très efficace dans la sensation d'effroi véhiculée, il y a mêmes quelques passages vraiment traumatisants, et bien sûr ça baigne souvent dans un certain humour noir grinçant. On retrouve un peu les mêmes auteurs habituels, dont quand même beaucoup de grands noms. Pour tout dire, il n'y a finalement qu'un seul récit que je n'ai pas aimé, car graphiquement assez illisible.

Tales of Science Fiction: Twitch TPB :

Ce titre est une succession de mini-séries par des auteurs différents, qui sortent ensuite en albums. Après des histoires d'épouvantes dans des vaisseaux spatiaux, on revient maintenant sur terre. C'est une nouvelle fois un récit d'invasion extra-terrestre, mais le pitch demeure aussi simple qu'efficace. Le concept est vraiment bien mené, c'est continuellement prenant, il y a de très bonnes idées. Le scénario de Duane Swierczynski est donc une bonne surprise, accrocheur ; même si j'aurais quand même préféré que cela soit plus développé et moins vite lu. Côté dessin, on a hélas un Richard P. Clark, artiste versatile habituellement pertinent, qui bâcle son travail : son style manque de solidité et de cohésion. Trop léger.

Mike Carey présente Hellblazer T.1 à 3 Très bon run avec un fil rouge bien prenant et des épisodes one-shot marquant comme celui des aborigènes. Par contre, dès que le fil rouge se termine, les autres épisodes sont toujours bien mais la tension est quand même redescendu. Carey met beaucoup de variétés dans les déboires de Constantine qui accumule les problèmes. Graphiquement, c'est pas toujours l'extase, mais dans l'ensemble tous els dessinateurs collent bien à l'ambiance poisseuse et démoniaque de la série.

Hulk : L'Intégral - 1993 (II) :

J'ai enfin trouvé le temps de lire cet album ! Le sommaire est pourtant du bon. Seulement six épisodes de la série régulière. L'excellent et malin scénariste Peter David continue son soap opera très enlevé, qui y va à fond dans l'humour et le second degré. Les personnages hyper-musclés qui se chamaillent sont illustrés par les forts agréables Gary Frank et Paul Pelletier. Le meilleur de ce beau pavé n'est pas un inconnu pour moi, puisque je l'ai déjà par ailleurs : Future Imperfect ! Cela reste pour moi l'un des meilleurs récits de Hulk, un chef-d'œuvre à tous les niveaux. C'est sacrément bien réfléchi et construit par Peter David, et c'est plus que parfaitement croqué par un George Pérez au sommet de son art. Les scènes mémorables et cultes se suivent, la narration est particulièrement prenante. C'est confectionné aux petits oignons à chaque étape, c'est un régal de détails. Bref, ce titre est à mon sens un incontournable du médium, d'une force émotionnelle rare. La fin de cet opus est rempli par de courts récits divers et variés. Un peu inutiles mais très souvent gentiment drôles. Et un ancien épisode, par Tom Field & Gary Barker, à l'ambiance d'épouvante réussie.

Barrier: bon, c'est joli et je comprends tout le point de vue sur la non-communication. Mais on va dire que, une, c'est vraiment cher en version livre par Urban surtout pour ce que l'histoire a à nous proposer. Sans parler des problèmes d'espaces dans les bulles qui font vraiment tâche avec une traduction pourtant assurée par Jeremy Mannesse. Bref, si vous ne l'avez pas encore, pas la peine de se ruer dessus. Je ne pense pas prendre l'autre Panel Syndicate publié par Urban et j'attendrai celui écrit et dessiné par Ken Niimura (I Kill Giants).

Joker Anthologie : j'ai beaucoup apprécié lire ce volume. J'ai bien aimé voir l'évolution du personnage, et aussi l'évolution des styles graphiques (classique pour ce genre d'album). J'ai bien aimé aussi l'effort d'aller chercher des épisodes qui n'étaient pas déjà publiés en VF, enfin j'ai l'impression (sûrement plus facile pour du DC que pour du Marvel, mais quand même). Et aussi d'avoir à chaque fois des scénaristes et dessinateurs différents. Et puis en point d'orgue, le long épisode de Brubaker qui synthétise plutôt bien le Joker, avec des clins d'oeil de plusieurs périodes. C'est plutôt une bonne idée de l'avoir intégré à cet album, c'est une belle conclusion.

Un client m'a dit quasiment la même chose vendredi

Walking Dead 32 'La fin du voyage' :

Un tome très attendu, puisqu'il se révèle être l'avant-dernier. Et il rappelle parfaitement pourquoi je suis tant accro à ce titre. Les personnages sont multiples, ils évoluent, comme la relation entre eux. Ce qui évolue aussi, c'est leur rapport à la situation post-apocalyptique. Les péripéties s'enchaînent, entre dangers immédiats, tensions vives et scènes de dialogues savoureusement écrites. Bref, tout ça se lit toujours autant de manière fluide, on tourne les pages frénétiquement avec le plus grand des plaisirs. Robert Kirkman a su créer au fil du temps un univers que l'on se plaît sans cesse de retrouver, avec ses caractéristiques propres. Des codes uniques, un rythme naturel, une dramaturgie gérée de façon efficace et maline. Et le trait juste et charmeur de Charlie Adlard, qui fournit un travail régulier, qui ne peut être que salué. Quelque part, ça a beau être cyclique, les événements ont beau se répondre régulièrement, c'est passionnant à tous les instants. Les choses se précipitent un peu en fin d'album, avec des retournements capitaux, annonçant la fin de la série. Un grand dommage, quelque part, tellement cette série est un incontournable, dans lequel on aime se plonger agréablement, comme faisant partie de nous. Mais il faut se faire à l'idée : toutes les bonnes choses doivent avoir une fin...

Fab29 a écrit:

Un client m'a dit quasiment la même chose vendredi

Et c'était pas moi.

Ou alors tu as bien changé et tu étais là incognito

Robocop : Citizens Arrest :

Deuxième opus de la nouvelle collection dédiée au scénariste Brian Wood chez Vestron, l'actuel nom de Wetta. Un joli petit softcover au papier glacé et à l'impression de très haute qualité. Alors que sur Terminator l'auteur se contentait de retrouver le charme du premier film, narration plus que réussie mais trop vite parcouru, ici il propose quelque chose de bien plus consistant. Le concept de départ est en soit déjà fort accrocheur, mais il ne s'arrête pas là et irrigue le titre de tout un tas de bonnes idées. C'est à la fois respectueux de la franchise et novateur : on y trouve aussi bien des éléments caractéristiques que des réflexions plus contemporaines. Cela se suit très bien, c'est vraiment du bon, même si je trouve la dernière partie un peu trop expédiée à mon goût. La partie graphique ne paye pas de mine, avec ce style carré, mais c'est joliment exécuté, dessin comme couleur.

Batman : Damned :

Le grand format, plus large que ce que l'on connaît, en impose d'emblée. On a là les trois chapitres du titre de la collection Black Label de DC Comics. Brian Azzarello & Lee Bermejo sont aux manettes, alors ça pique l'intérêt. De même que le parti pris, encore plus sombre et déviant qu'à l'habitude. Tout le long de la lecture, on est aussi perdu que le personnage. La sensation rendue est donc palpable. Mais avec tout ça, où veulent en venir les auteurs ? Si dans le fond on peut douter de la pertinence, un récit très horrifique sans réel but, dans la forme c'est une œuvre aux petits oignons. Le rythme d'Azzarello est plus décompressé que jamais, mais ses mots sont bien choisis. C'est surtout un énorme terrain de jeu pour Bermejo, qui effectue là un travail colossal, hyperréaliste et surdétaillé. Une saturation vertigineuse qui explose la rétine. Tout ça est vain mais beau.

Je finis mon petit cycle Joker avec Empereur Joker. J'ai eu du mal à m'intéresser à l'histoire, j'ai trouvé que les premiers épisodes se répétaient un peu, que ça n'avançaient pas des masses et que ça causait beaucoup pour pas grand chose. Le cinquième épisode (le one-shot Emperor Joker) lance enfin la machine, mais la résolution ne m'a pas vraiment surprise de part la nature même du Joker et de part le fait que ça ressemble à une Infinity Resolution à la Thanos. En plus, le switch entre l'état jokerisé de l'univers et l'état normal manque un brin d'explication. Enfin bref, fallait bien en finir.
Il doit aussi me manquer pas mal de références (mais ça, ce n'est pas trop grave) et puis un tout petit peu de contexte aussi (j'avoue que les bondieuseries autour de Supergirl m'ont un peu surpris)
Niveau dessin, comme c'est un crossover, ça valse, mais il y a beaucoup d'unité entre les différents dessinateurs. Je ne suis pas toujours très fan car j'ai l'impression d'avoir les personnages coller à ma figure tant il y a de gros plans, mais bon, là, c’est juste une histoire de goût et de ressenti parce que ça ne me parait pas fondamentalement moche.

Ce qui est marrant dans ce crossover est le fait que le Joker fait plutôt partie de la Bat-Family et qu'Emperor Joker n'impacte que les titres liés à Superman.

Chris Colin a écrit:

Ce qui est marrant dans ce crossover est le fait que le Joker fait plutôt partie de la Bat-Family et qu'Emperor Joker n'impacte que les titres liés à Superman.

Euh ... c'est entre autre ce qui n'est pas marrant !

SgtPépère a écrit:

Barrier: bon, c'est joli et je comprends tout le point de vue sur la non-communication. Mais on va dire que, une, c'est vraiment cher en version livre par Urban surtout pour ce que l'histoire a à nous proposer. Sans parler des problèmes d'espaces dans les bulles qui font vraiment tâche avec une traduction pourtant assurée par Jeremy Mannesse. Bref, si vous ne l'avez pas encore, pas la peine de se ruer dessus. Je ne pense pas prendre l'autre Panel Syndicate publié par Urban et j'attendrai celui écrit et dessiné par Ken Niimura (I Kill Giants).

Merci de me conforter dans mon avis de faire l'impasse, Pépère.
Le dessin me donnait envie, mais… Non, je n'étais pas intéressé par l'histoire.

Johnny Blaze: Ghost Rider #1 (Halloween ComicFest) :

Un épisode lié à l'événement 'Damnation', où Christopher Sebela & Phil Noto envoient Johnny Blaze ET Ghost Rider en Enfer. Un récit généreux où les deux doivent faire équipe pour essayer de parcourir le lieu sans trop d'embûches. C'est sympa mais quand même très classique dans le déroulé.

Tony Stark: Iron Man - Road to Iron Man 2020 #1 (Halloween ComicFest) :

Réédition du premier épisode de la nouvelle série par Dan Slott & Valerio Schiti. Une trentaine de pages à l'approche assez surprenante et désarçonnante : le sérieux est écarté pour se concentrer sur le second degré et le fun pur. Ce parti pris pourra en rebuter plus d'un, mais c'est franchement foisonnant, et ça regorge d'idées inventives. Culotté et bien vu.

Duke_Oliver a écrit:

Batman : Damned :

C'est surtout un énorme terrain de jeu pour Bermejo, qui effectue là un travail colossal, hyperréaliste et surdétaillé. Une saturation vertigineuse qui explose la rétine. Tout ça est vain mais beau.

Je sais pas pourquoi mais j'ai beaucoup de mal à accrocher au style de Bermejo. Si en plus, l'histoire est sans intérêt, je vais faire l'impasse.

Céd a écrit:

SgtPépère a écrit:

Barrier: bon, c'est joli et je comprends tout le point de vue sur la non-communication. Mais on va dire que, une, c'est vraiment cher en version livre par Urban surtout pour ce que l'histoire a à nous proposer. Sans parler des problèmes d'espaces dans les bulles qui font vraiment tâche avec une traduction pourtant assurée par Jeremy Mannesse. Bref, si vous ne l'avez pas encore, pas la peine de se ruer dessus. Je ne pense pas prendre l'autre Panel Syndicate publié par Urban et j'attendrai celui écrit et dessiné par Ken Niimura (I Kill Giants).

Merci de me conforter dans mon avis de faire l'impasse, Pépère.  
Le dessin me donnait envie, mais… Non, je n'étais pas intéressé par l'histoire.

Je crois que je vais attendre de le trouver en occasion comme pour Panel Syndicate.

soyouz a écrit:

Je finis mon petit cycle Joker avec Empereur Joker. J'ai eu du mal à m'intéresser à l'histoire, ...

Faudrait que je le relise parce que j'en garde un excellent souvenir.

Jean Mix.L, ça ne m'étonnerait pas que tu trouves Barrier d'occase assez rapidement.

Céd, oui, je confirme, tu ne loupes rien. Sauf si tu aimes les bouquins dont l'avantage principal est la discussion qu'ils engendrent ensuite.

soyouz a écrit:

Je finis mon petit cycle Joker avec Empereur Joker. (j'avoue que les bondieuseries autour de Supergirl m'ont un peu surpris)

C'est que tu ne me lis pas assez attentivement. J'en ai causé lorsque j'ai enfin terminé le run de Peter David sur le titre cette année.
Sinon, je suis d'accord sur le début qui se répète, c'était l'un des principaux défauts des titres Superman lors des cross-overs puisqu'ils se sentaient obligés de dire de quoi ça causait dans tous les premiers numéros des 4 séries.
Côté dessins, on a du très bon avec McGuiness, Mahnke et Kano. Il n'y a que Rouleau que je n'ai pas trop aimé.
J'ai beaucoup aimé la résolution assez dure si on regarde bien.

Iceman: Amazing Friends: absolument rien de neuf.
Je ne suis pas certain d'avoir lu l'intégral des autres essais d'intéresser les lecteurs à ce personnage en solo mais si ce n'est pas le cas, ce n'était pas la peine de toute façon.
Le principal problème avec cette série, c'est le personnage principal. Il n'est pas intéressant. En tout cas, dans la façon dont il est écrit ici. Malgré ce que l'auteur veut nous faire croire, il est unidimensionnel: il fonctionne à coup de blagues pas drôles et puis c'est tout. Là où ça fonctionne avec Spider-Man, ici ça tombe à l'eau car Spider-Man c'est aussi beaucoup de souffrance. Grace essaye de faire la même chose avec Iceman mais ça ne prend pas, tout est hyper forcé. Avec ces 6 numéros, je n'ai absolument rien appris de nouveau sur le personnage. Il n'a pas évolué, il conserve les mêmes amitiés et les mêmes inimitiés.
Le "grand méchant" est absolument pathétique, réduit à un rôle clownesque, et à aucun moment je n'ai senti le moindre danger pour personne.
Et le Uncanny X-Men: Winter's End qui conclut le tout m'est tombé des mains lorsque j'ai vu Daken. Vu que TOUT LE MONDE connait son pouvoir d'influence, ça n'a aucun sens que PERSONNE ne s'en prémunisse pas.
Dans la catégorie bien maigre des bons points, le team-up avec Bishop est amusant ainsi que celui avec Spider-Man et Firestar.
Le dessin n'a rien d'extraordinaire, il passe.
Une série pour pas grand chose qui n'apporte rien au personnage ni à une trame plus globale sur les X-Men.

Rawhide Kid a écrit:

C'est que tu ne me lis pas assez attentivement. J'en ai causé lorsque j'ai enfin terminé le run de Peter David sur le titre cette année..

En même temps, ça parlait de supergirl. J'ai sûrement lu ton avis, mais comme j'allais surtout pas acheter la série ... surtout avec des bondieuseries ...

Céd a écrit:

SgtPépère a écrit:

Barrier: bon, c'est joli et je comprends tout le point de vue sur la non-communication. Mais on va dire que, une, c'est vraiment cher en version livre par Urban surtout pour ce que l'histoire a à nous proposer. Sans parler des problèmes d'espaces dans les bulles qui font vraiment tâche avec une traduction pourtant assurée par Jeremy Mannesse. Bref, si vous ne l'avez pas encore, pas la peine de se ruer dessus. Je ne pense pas prendre l'autre Panel Syndicate publié par Urban et j'attendrai celui écrit et dessiné par Ken Niimura (I Kill Giants).

Merci de me conforter dans mon avis de faire l'impasse, Pépère.  
Le dessin me donnait envie, mais… Non, je n'étais pas intéressé par l'histoire.

c est pas nul mais au prix d un hardcover...
moi je l ai prise à l origine en version numerique (au prix qu on veut) donc au bout je trouve qu il y a du bon..
Mais une partie de l histoire se joue sur les langues... et donc il y a peu à lire quand on ne comprend pas certaines langues..
bref a plus de 10€... c est un peu too much..

Miles Morales: Spider-Man #0 (Halloween ComicFest) :

Réédition de Ultimate Fallout #4. Il s'agit de trois petits récits par des auteurs différents. Le premier par Bendis & Pichelli est la première apparition du Spider-Man Mile Morales : un déroulé classique mais à la fois drôle et émouvant. Ensuite Hickman & Larroca s'attachent à Reed Richards, dans une construction chère à l'auteur. Enfin, Spencer & Crain se contentent d'une scène de dialogues entre deux protagonistes, guère excitant.

Star Wars: Age of Rebellion - Boba Fett #1 (Halloween ComicFest) :

Dans ce one-shot signé Greg Pak & Marc Laming, on a une histoire bien entendu centrée sur le fameux personnage. La trame est somme toute classique, mais la construction est indéniablement solide. C'est vraiment très bien fait, on sent la tension. Le rythme est soutenu, les bonnes scènes se succèdent. La partie graphique n'y est pas pour rien dans la qualité qui se dégage de l'ensemble, bien au contraire. Bref, c'est sacrément efficace.

Batman: Gothic: wééééé, un tueur pédophile !
"Salut Grant ! Ça te dirait d'écrire une histoire de Batman pour Legends of the Dark Knight ?"
Autant dire que Morrison a surtout entendu "Legends" et "Dark" en ce début des années 90 connues pour leur subtilité en matière de grim&gritty. Et si on ajoute Klaus Janson aux dessins, l'air n'est pas particulièrement sain dans cette histoire.
Mélanger Batman et le surnaturel m'a toujours paru hors de propos* et on est ici en plein dedans. Le méchant est clairement un croque-mitaine et tout l'enrobage religieux en ajoute une bonne couche. J'ai toujours beaucoup de mal à croire que l'élément surnaturel ne pose pas plus de problème que ça à Batman, le voyant plus comme un Holmes à cape où le surnaturel est toujours démystifié que comme un Fox Mulder.
L'histoire plonge clairement et sciemment dans le glauque et ce dès les premières pages où un mec torturé est informé que sa femme et sa fille sont désormais des "stars de cinéma". La grande classe. On est mis du côté des gangsters que le méchant tue et Batman n'en a que faire s'ils y restent puisque ce sont eux aussi des méchants. Enfin le méchant de l'histoire est un tueur d'enfants mais il est très très fortement suggéré qu'il ne se contente pas de les tuer.
On a le droit à un "piège mortel" digne de l'époque d'Adam West qui fait un peu bizarre dans tout ça, surtout qu'il est résolu de façon plus qu'expéditive.
Malgré tout cela, ça reste du Grant Morrison donc c'est bien écrit: son Gotham est dans la droite ligne de Year One, ses gangsters --même ceux qui apparaissent pour deux pages-- sont intéressants, son petit twist sur l'histoire de Batman picote bien comme il faut et globalement, tout se tient très bien.

*ce qui donnait à la Batwoman de Greg Rucka une teinte particulière et bien distincte