Comics du jour, bonjour

Veil : je ne sais pas trop quoi penser de cette BD, en fait. J'ai trouvé ça assez convenu, et je n'ai pas réussi à ressentir quoi que ce soit à la lecture. Un perso débarque, et tout s'enchaîne, de manière linéaire et classique. Un peu comme le repas du midi à la cantine.
Sauf qu'à ce repas, Toni Fejzula n'est pas invité. Heureusement qu'il est là, celui-ci, parce qu'il rehausse le truc avec de magnifiques dessins, on le sent investi dans son travail. Et bien accordé avec les couleurs !

Mech Cadet Yu #1 à #12 Une histoire complète plutôt sympa de Pak et Miyazawa. Les gosses sont assez attachants et c’est bourré d’action. Il reste quelques zones sombres qui seront peut-être, je l’espère, développées dans une seconde saison. Pas mémorable, mais un moment de lecture sympa. Un avis plus détaillé ici: https://monsieurg.net/mech-cadet-yu-mech-academy-critique-review-comics/

The Terrifics Vol.2: Tom Strong & The Terrifics: c'est moins top côté dessin.
Du voyage entre les différentes Terres de DC, la Strong family, deux arcs qui modifient le statu quo et des personnages travaillés, que demander de plus ?
Si je tique toujours moralement sur l'utilisation des personnages d'Alan Moore par DC Comics, j'étais plutôt content de revoir la Strong family. Non seulement c'est cohérent avec l'histoire (Strong voyage aussi de réalités en réalités, l'exploration fait partie de l'adn de cette famille) mais aussi thématiquement. Car qu'est-ce qui se construit entre les membres contraints des Terrifics ? Une famille, bien évidemment.
Eaglesham et Bennett sont très corrects même si ce dernier donne une drôle de tête à Phantom Girl. J'aime moins Bogdanovic (moins bon ici que sur New Superman) et José Luis rate complètement Tom Strong.
Je ne comprends pas trop ce que fait DC en terme d'édition sinon. Il est fait mention dans l'histoire d'un Annual pour la série mais on ne la trouve ni ici ni dans le premier volume. Je trouve toujours aussi mal poli de ne mettre sur la couverture que les dessinateurs supposés bankable. Ici seul Eaglesham est mentionné alors qu'il y en a 3 autres dont ce pauvre Joe Bennett subissant le même sort au premier volume. Enfin, pourquoi avoir changé la qualité du papier, glacé pour le Vol.1 mais pas pour le Vol.2 et n'avoir pas mis de "2" sur le dos du bouquin alors qu'il y avait un "1" pour le premier.
Mais oublions les points négatifs, cette série mérite vraiment qu'on la lise.

Swamp Thing: Roots of Terror - The Deluxe Edition HC :

Une superbe édition. Format agrandi, jaquette avec verni sélectif, couverture cartonnée. Mais pas de papier glacé, du papier recyclé très fin. Cohérent, mais ça ne permet pas d'apprécier l'art dans des conditions optimales. Cet album de DC propose une sélection de cinq récits récents sur le personnage. On commence avec le fameux de Tom King & Jason Fabok. Et en effet, c'est vraiment du très bon. La narration répétitive est maîtrisée, on sent bien le passage du temps, la fatigue. De plus, c'est franchement une bonne idée, avec un bon rebondissement. Bref, conquis. Vient après celui de Brian Azzarello & Greg Capullo, très enlevé mais trop court. Un de Mark Russel & Frazer Irving, bien vu mais graphiquement plus que limite. Un de Tim Seeley & Kyle Hotz, dont l'aspect horreur est particulièrement réussi. Et le tout dernier travail du regretté Lein Wein. Il reprenait le titre avec Kelley Jones. Il n'a eu le temps que d'écrire le synopsis du premier épisode. Sont reproduit ici les pages du dessinateur, suivi du script du scénariste. Pas de dialogues, mais voir et comparer ces deux étapes de la réalisation du comic est passionnant. Les bonus de l'ouvrage, nombreux, vont dans ce sens. Scénarii originaux, croquis de recherche, planches en noir et blanc : on découvre les coulisses de toutes ces histoires. Il y a aussi un long texte de la veuve de Lein Wein, des hommages à lui et Bernie Wrightson. Car c'est bien là la spécificité de ce livre, rendre hommage à ces auteurs, et plus particulièrement à leur création commune. Une superbe initiative, pour un résultat mémorable. Pertinent et indispensable.

Lu Suicide Squad 7 'Constriction' :

Le der des ders. Fin du titre Rebirth. Le scénariste Rob Williams aura tenu toute la série. C'est clairement de la Série B, avec un contexte qui ne change pas, de l'action à gogo, et des personnages de second plan over the top. Cela se ressent aussi dans les menaces, marrantes. Et dans le dessin, avec un type différent à chaque épisode. Mais malgré ce côté low cost, divertissement bas de gamme, ça reste toujours attachant dans son aspect exploitation ludique qui sert à se vider la tête. D'autant que sur la longueur on s'est attaché à ces personnages, même plongés dans des intrigues aussi répétitives qu'abracadabrantesques. Franchement, ça ne va pas chercher bien loin, mais c'est continuellement cool, et il y aurait une suite que ça ne me dérangerait pas. A noter dans cet album un épisode qui pousse le délire encore plus loin, un stand alone avec Captain Boomerang et une belle accumulation de clichés sur l'Australie, ultra décomplexée et dynamique, superbement illustrée par le frenchie Philippe Briones.

soyouz a écrit:

Veil : je ne sais pas trop quoi penser de cette BD, en fait. J'ai trouvé ça assez convenu, et je n'ai pas réussi à ressentir quoi que ce soit à la lecture. Un perso débarque, et tout s'enchaîne, de manière linéaire et classique. Un peu comme le repas du midi à la cantine.
Sauf qu'à ce repas, Toni Fejzula n'est pas invité. Heureusement qu'il est là, celui-ci, parce qu'il rehausse le truc avec de magnifiques dessins, on le sent investi dans son travail. Et bien accordé avec les couleurs !

Même graphiquement, ça ne sauve pas cet album.
Franchement mauvais.

Batman '66 Meets Wonder Woman '77: léger et sympa.
Je n'ai jamais été fan du Batman période Adam West, même enfant. Je ne sais pas pourquoi mais pour moi les super-héros, ça a toujours été du "sérieux". Donc ce truc exagéré aux jeux de mots pourris et au sur-jeu constant n'était pas fait pour moi. En revanche, Linda Carter en Wonder Woman a toujours marché sur moi. Ce mélange parfait de candeur et de force me fait encore passer des scénarios pas terribles et une réalisation marquée par son temps. Et même si parfois c'était clairement n'importe quoi, l'esprit restait sérieux.
Ce crossover ne joue pas à fond les caractéristiques des deux séries: on est très loin du kitsch de Batman et de la candeur de Wonder Woman. C'est ce que je lui reprocherais le plus. Autant dans les TPB précédents de WW '77, on ressentait bien l'atmosphère de la série*, autant ici on a l'impression que les deux séries s'annulent. C'est peut-être aussi dû au fait qu'on voyage dans le temps: des années 40 à la fin des années 70, il était peut-être trop compliqué de ne pas tomber dans l'anachronisme. Alors oui, la première saison de WW se déroulait lors de la Seconde Guerre Mondiale mais avec une petite pointe 70's indéniable. Il y a aussi un petit problème avec les pouvoirs de Wonder Woman: elle est capable de voler ici alors que dans la série non.
Donc, au lieu de râler sur ce que ne donne pas le TPB, voyons ce qu'il propose: une rencontre à travers les années avec Ra's al Ghul et Talia, Nightwing, Batwoman, de la mythologie grecque, des nazis... Donc de quoi être diverti efficacement. De plus, de petites choses comme d'avoir les 3 actrices différentes de Catwoman de la série des années 60 font assez plaisir même si ça ne sert à rien.
Le dessin très cartoon colle à l'histoire racontée, les couvertures de Mike Allred sont sympas, un crossover anecdotique mais au cours duquel on passe un bon moment.

*le crossover avec Super Jaimie était un vrai régal à ce niveau

Lu Justice League : New Justice 2 'Terre Noyée' :

Pour ce second arc de la nouvelle série, on a un crossover avec Aquaman. Et si les menaces cosmiques hermétiques et incompréhensibles ayant ouvert la série m'ont refroidi, celle-ci est à mon sens quand même bien plus digeste. Il y a bien sûr encore et toujours des concepts complexes expliqués par des textes lourds qui font mal à la tête et nous sortent du récit. Mais l'intrigue est aussi plus classique et terre-à-terre dans l'univers DC. Donc dans l'ensemble ça passe beaucoup mieux, j'y ai plus trouvé mon bonheur. Du bon comics de super-héros, donc, foisonnant. Si les épisodes de la série Aquaman par Dan Abnett & Lan Medina sont plus faibles, c'est solidement imaginé et conté par Scott Snyder et James Tynion IV, et illustré par les toujours très bons et recommandables Francis Manapul et Howard Porter.

All-Star Western #1-34: on reprend exactement les mêmes que dans Jonah Hex, on plonge ça un peu plus dans le passé de l'univers DC et on obtient des récits aussi bons que les précédents, plus formatés TPB mais toujours aussi solides, d'autant que Jonah Hex va vivre de grands changements. C'est d'une belle logique et le seul bémol, c'est qu'on a un personnage qui entre par le biais d'un récit secondaire, qui croise la route de Jonah mais qu'on ne verra pas par la suite. Sinon, c'est du tout bon et en plus, c'est joli. Final par le regretté Darwin Cooke pour ne rien gâcher.

NOS4A2 - Wraith: relu ce récit horrifique car une adaptation télévisée du roman est actuellement diffusée. J'ai trouvé ça meilleur à la seconde lecture mais en relisant ce que j'avais écrit à son propos, je demeure fidèle à mon précédent avis: c'est très très classique. Charles Wilson III dessine en singeant Rodriguez pour qui le titre semble avoir été écrit finalement. Mais ça reste très regardable tout de même pour qui aime la bidoche et le style un peu cradingue. Au final, c'est bien fait mais pas plus fou que ça. Pour le coup, j'aurais préféré des récits individuels plutôt qu'un récit long. La série Ice Cream Man remplit beaucoup mieux le contrat dans le même type de récit.

Infinity Wars 004 : bon, ok, j'ai compris les griefs. Déjà, la fin du prélude, j'ai trouvé ça un peu facile avec un Drax qui file avec Warlock et Kang, comme ça. Et puis surtout la suite (enfin, le début) de la saga, c'est chiant. C'est barbant parce que ça fait que jacter, mais la mise en page de Deodato qui masque quand même un manque de rythme (même pendant les bastons) et n'arrange pas le storytelling. E puis j'ai ras le bol de son quadrillage, ça me fait bailler !
Et le scénario n'avance que des prétextes pas terribles du tout !

Avengers 004 :
Avengers : épisode portenawak (du Golgoth en veux-tu en voilà, comme prévu, mais avec des perso qui réagissent comme on pourrait attendre d'eux. Je reste toujours sur ma grande réserve concernant McGuiness, que je n'ai vraiment pas apprécié.
Le deuxième épisode se concentre sur Ghost Mammouth, sur ses origines et sa première baston. Sympa, guère plus, mais pas mal amené. Et j'ai bien aimé les dessins de Pichelli.
Cap A : le premier épisode de Coates est léger, mais intrigant. Le deuxième m'a bien lancé, j'ai hâte de lire la suite. Y a quelques bricoles surprenantes, mais en tout cas, j'aime bien que l'auteur n'élude par l'Empire Secret. Yu est pas trop mal, on a connu bien pire avec lui.
IM : alors, c'est sympa, mais les histoires d'appli, ça ne me parle pas du tout, et j'ai failli croire être paumé. Heureusement, ça a duré juste le temps qu'il faut, et les pages sont assez touffues pour qu'on en est pour notre argent.
Après, c'est étonnant, mais j'ai l'impression que c'ets un vase clos, cette série, qu'il y a assez peu d'ouverture vers l'extérieur, étonnamment (enfin, ce n'est qu'un sentiment).

The Curse of Brimstone Vol.1: Inferno: petit comic d'horreur qui n'atteint pas la série B.
Mouais, bof. Bof sur les origines de ce nouveau personnage, bof sur ses motivations, bof sur sa problématique, bof sur l'écriture en général et dommage pour le dessin.
Le gros point positif, c'est qu'on sait "tout" du personnage de Brimstone. C'est une malédiction donnée par le Salesman venu du Metalverse afin de faire venir ses petits camarades. Il le fait à la manière du tentateur: que veux-tu le plus, je te le donne mais à ma façon. Et Brimstone n'est pas sa première victime.
Donc on suit Joe qui se fait piéger par le Salesman et qui devient Brimstone, une catastrophe naturelle qui embrase tout sur son chemin. Il fera équipe avec sa sœur pour retrouver le Salesman et tombera sur des scénarios de films d'horreur comme le monstre sanguinaire et les enfants meurtriers.
Le script de Justin Jordan est assez moyen, c'est parfois confus et ce n'est jamais très surprenant. Le Salesman est cool mais on ne peut pas dire qu'il soit super original. Tout comme les événements que croisent les héros.
Philip Tan se débrouille très bien aux dessins mais il ne tient pas les 6 numéros du TPB. Edouardo Pansica, Jose Luis et Denys Cowman ne sont pas particulièrement mauvais mais soit ils cassent l'homogénéité stylistique, soit ils sont limite.
Donc rien de bien emballant là-dedans mais, comme c'est de l'horreur, je prendrai certainement le second (et donc dernier) TPB.

Lu Justice League Dark 1 'Le Crépuscule de la Magie' :

Il s'agit de la nouvelle série DC sous l'ère Rebirth. C'est le scénariste James Tynion IV à la barre. Le titre entre très rapidement en crossover avec Wonder Woman, puisque le personnage fait partie de la nouvelle équipe. Le scénario est très dense. Une belle générosité. Le texte aussi, et devient au fil du temps par contre un peu lourd. C'est intéressant, d'autant que naturellement j'aime bien cette approche, mais ça finit pas faire mal au crâne. Graphiquement, il n'y a que du bon. Et notamment le dessinateur de la série en titre, Alvaro Martinez Buneo, au trait fin et élégant.

Judge Dredd T.1 à 7 Il s’agit de la série publié en 2012 chez IDW. Mon premier contact avec l’univers de Dredd et j’en ressors plutôt satisfait. C’est bourré d’actio, de rebondissements et avec un humour et un cynisme qui m’ont beaucoup plu. Et puis, il y a finalement pas mal d’idées SF plutôt bien trouvées. Pour un avis plus détaillé: https://monsieurg.net/judge-dredd-2012-comics-avis-critique/

X-Men 004 :
X-Red : bon, ... fin d'arc. C'est assez fluide, tout ça, mais je n'arrive pas à m'emballer. C'est trop stéréotypé en fait, et je lis ça au km ! Après, c'est joli. Et puis pourquoi avoir autant d'X-Men si c'est pour en utiliser certains déjà pris par les copains ?
X-Gold : bon, c’est vrai que l'histoire des mariages, c’est plutôt bien amené (on pourra retenir au moins une chose du run de Guggenheim). Mais l'intrigue d'avant, là aussi, c’est du déjà vu. Et pour l'histoire d'après ... Bah, Panini a encore coupé un épisode.
Les dessins sont pas mal, Marquez assure bien (guère étonnant).

X-Liefelds #1 :

Une parodie de Rob Liefeld par l'éditeur indépendant Keenspot. C'est paresseusement écrit par un certain Rob Potchak. Et très aléatoirement dessiné par l'illustre inconnu Rob Nikolakakis. C'est très court et léger, ça fait sourire mais c'est facile. Un petit pétard mouillé, quand même. Dommage.

Spider-Man Annual 1: Peter Porker, the Spectacular Spider-Ham :

Ah, là, c'est autre chose ! Le personnage s'étant fait remarquer dans le génialissime film d'animation Spider-Man: Into the Spider-verse (traduit par Spider-Man : New Generation chez nous), Marvel a récemment sorti ce one-shot très enthousiasmant. Signé Jason Latour & David Lafuente, il propose un long récit, suivi d'un autre plus petit co-écrit par Phil Lord & Chris Miller, les co-instigateurs du film précédemment mentionné. Un savant et généreux délire parodique, avec une enfilade de jeux de mots sur les animaux. Et c'est parfaitement illustré par un dessin solide et pointu, cartoonesque et coloré.

Marvels: Epilogue :

Cette année, ce sont les 80 ans de Marvel, et les 25 ans de Marvels. Oui, le titre culte de Kurt Busiek & Alex Ross, nous montrant l'histoire de cet univers du point de vue d'un homme de la rue. Un parti prix marquant, haut en émotions humaines, et en art peint de toute beauté. On retrouve toutes ces qualités dans cette addition, un récit de 16 pages où l'on retrouve nos personnages un peu plus tard, lors des événements de X-Men #98. La narration de Busiek est toujours aussi forte, et l'application de Ross est toujours aussi magnifique. Les bonus sont de taille. Après une petite auto-parodie, on peut lire une longue et passionnante interview des auteurs, suivie de celles des rédacteurs originaux. Et pour finir, tous les croquis de planches de l'artiste.

Spider-Man 004 :
Amazing : au milieu de blagounettes dans lesquelles Spencer se sent plus à l'aise, j'ai l'impression (et qui est une idée rigolote mais un peu limite vu que Peter était récemment hyper connu, mais bon, disons que la mémoire courte de l'ensemble des vilains existe), ils continuent de distiller deux intrigues en parallèle. Bon, j'avoue qu'après 7 épisodes, j'aimerai bien qu'on accélère un peu, mais cet interlude (joliment dessiné par Ramos) était tout de même fort sympathique.
Spectacular : ça se lit bien, mais il était quand même grand temps que cela se termine, que je trouve que l'intrigue n'avait que trop durer et ce dernier épisode manque un peu de densité. J'ai bien aimé les dessin d'Adam Kubert.
Scarlet : un petit diptyque (?) qui oublie les occupations des épisodes précédents, pour profiter des spécificités de Las Vegas. En soit, c'est pas une mauvaises idées, cela reste anecdotique, mais c'est pas con !

Justice League Odyseey Vol.1: The Ghost Sector: Azrael et Darkseid dans une équipe, ce ne peut qu'être une bonne idée.
Je n'ai pas lu Justice League: No Justice où ce Ghost Sector fait son apparition mais cet arc fait bien son boulot pour que ce ne soit pas nécessaire. Donc on a un bordel de planètes (pas très bien compris comment tout cela peut exister mais ça ne me traumatisme pas) dans lequel on ne peut pas rentrer et qui est gardé par Jessica Cruz, une énième Green Lantern terrienne. En voulant empêcher Cyborg, Starfire et un Azrael clandestin dans le vaisseau de Brainiac d'aller dans le Ghost Sector, ils s'y retrouvent tous et rencontrent Darkseid qui leur demande de l'aider à sauver le Multiverse. Ah, et Cyborg, Starfire et Azrael sont des dieux pour certains habitants du secteur.
Je sais pas vous, mais moi j'aime ce genre d'histoire foutraque qui balancent des trucs plus ou moins logiques. C'est parce que j'aime voir comment l'auteur va se dépatouiller pour rendre ça, sinon cohérent, au moins divertissant. Et ici, ça passe. Ce n'est pas ce que j'ai lu de mieux dans le genre, Guardians of the Galaxy période Abnett&Lanning était nettement supérieur dans le même nombre de numéros mais on a une bonne balance entre le terre à terre et le cosmique, ce qui apporte l'humour et les enjeux.
Pour le dessin, on a Sejic pour les deux premiers numéros et c'est compliqué de ne pas aimer. Truc étrange, si les hauts de ses personnages sont texturés, les bas ont souvent un donné crayonné. Je comprends pas trop pourquoi en question de style mais ça reste très joli à regarder. Il est relevé pour les deux numéros suivant par Briones qui est très House DC Style. Donc rien pour s'extasier mais c'est du solide. Enfin, le dernier numéro est pour Di Giandomenico et ses personnages sortis de chez Giacometti. Depuis le temps, je m'y suis habitué donc rien de bien particulier.
Comme j'ai envie de lire la suite, j'imagine que le contrat est rempli.

Evil Dead 2 : la série #2/3 'Même pas Mort !' :

Suite de la traduction par Wetta de ce titre récemment exploité par l'éditeur indépendant Space Goat. De la pure série B à tous les niveaux, aussi bien dans le fond que dans la forme. Le premier tome avait réussi à être un minimum efficace. Ce deuxième opus démarre dans le même état d'esprit, mais hélas se poursuit avec une pauvreté aussi ennuyeuse que pas drôle. Dommage, parce qu'il y a des idées. Et cette licence que j'affectionne tant arrive à palier l'exécution quand même plutôt limite. En espérant que ça redresse la barre après. Toujours scénario de Frank Hannah et dessin de Oscar Bazaldua.

Deadpool 004 :
Deadpool : pile poil le genre de truc que j'aime, même si ça ne sert souvent à rien (mais c'est pas grave) : Deadpool dans Weirdworld. Du n'importe quoi dans une dimension où il se passe n'importe quoi, ça laisse une certaine liberté au scénariste, surtout avec un tel perso. C'est distrayant, dynamique, bien dosé. ça fait le job pour le plaire ! Après, est-ce que ça fera ressortir quelque chose ?
Spider-Man / Deadpool : les suite de la longue saga, avec les deux papas et leur maître-archétype à qui ils essaient de lui apprendre le bien, chacun à sa façon et selon sa vision. Je trouve que c'est moins dense qu'aux débuts Thompson, mais cela reste dynamique et il nous réserve quelques surprises.
Deadpool assassin : même mécanique tout au long : course-poursuite, avec des assassins qui s'enchaînent les uns après les autres, pour finir par un petit retournement de situation presque annoncé. Pas un grand scénar', avec une volonté, je pense, de montrer que Deadpool a un "code". On verra.
Domino : pas mon épisode préféré de la série pour le moment, mais fallait bien passer par un moment de pause (enfin, de bagarre en pause). Et en plus, les deux scènes qui se jouent en parallèle restent chacune dans le même endroit. Cela dit, j'aime bien ce que fait Simone sur le perso, mais on voit bien que pour certains traits de caractère, c'ets une vraie girouette, Domino. Mais je la préfère comme je la vois là.

Deadpool 7 'Les Foires au Carnage' :

Nouveau mois, nouveau numéro. Si ça reste bien sympathique, ce n'est pas non plus le meilleur.
J'aime décidément très fort la série Deadpool conduite par Skottie Young. Pas vraiment de fil rouge entre les épisodes stand alone, mais c'est toujours remarquablement drôle. L'épisode du jour ne fait pas exception à la règle, il est même particulièment hilarant. Deadpool est engagé par des enfants qui n'ont pas reçu de cadeaux pour aller tuer le Père Noël. En découle un délire qui fait mal, avec le retour de l'excellent Nic Klein qui signe dessin et couleurs de caractère. Il s'en donne à coeur joie, avec son style sec qui fait des merveilles.
Comme d'habitude, on poursuit avec deux épisodes de la série Spider-Man/Deadpool. Au départ très inspiré et généreux dans l'humour décalé, le scénariste Robbie Thompson fait maintenant dans le décompressé pas bien excitant. Mais les blagues fonctionnent toujours. Graphiquement, le dessin de Jim Towe est à la fois rétro et agréable, bien que se révélant vite pauvre et limité.
On enchaîne avec l'avant-dernier épisode de la mini-série Deadpool Assassin. Là aussi, on peut tirer comme constat que c'était mieux à ses débuts. Mais le grand défouloir divertissant de Cullen Bunn reste de bonne facture, notamment grâce au style du vétéran Mark Bagley.
Et enfin, encore un épisode de Domino. J'apprécie toujours autant le ton donné par Gail Simone au récit et à ses personnages. Et même si ce qu'il se passe ici est moins excitant qu'à l'accoutumée, ça se lit encore avec grand plaisir. Puis le dessin de David Baldeon, associé aux couleurs de Jesus Aburtov, est ma foi bien agréable.

X-Men Extra 002 :
Asto : y a des choses intéressantes, Rosenberg recolle quelques wagons avec des choses vues ailleurs (et c'est rigolo, je me disais bien à l'époque que ça allait resservir), il fait des associations contre-natures, et puis voilà qu'il ramène des Sentinelles. Encore et toujours des Sentinelles ! Bon, on verra ce que ça donner dans le prochain numéro, et j'espère que le Hurleur ne va pas se cantonner au rôle d'Archangel dans X-Force (et puis bon, le dessin ...)
Old Man Logan : alors, évidemment, s'il s'attaque à Fisk, même malgré lui, y a toujours le même tueur qui se pointe. Je suis surpris de ne pas avoir vu la scène avec les saïs plantés, tant tout est cousu de fil blanc !
Arme X : Panini de deux demi-épisodes ... puissant quand même, l'exercice ! Alors, le premier achève l'arc de manière attendue, même si les changements d'équipe l'était un peu. Pour la seconde partie et le lancement d'un nouvel arc, si ça peut ramener correctement un ancien perso que l'éditorial de Marvel a un peu perdu ....

Star Wars 002 :
SW : et c'est là que tu vois une couverture, même si elle parait classique, peut aussi raconter un truc de l'épisode. Gillen n'a pas du tout rendu la tache facile à l'Alliance, et pour le coup, même si leur situation semble un peu moins inéluctable, elle reste très compliqué. Le chemin de cet arc (parce qu'on sait comment cela va se finir) est plutôt pas mal, et haletant !
Aphra : quelques petits détails restent toujours un chouia peu clair par moment (je ne sais pas si c'est à cause du dessin, du scénariste, volotaire ou non), mais toujours est-il que le perso d'Aphra reste toujours aussi intéressant à suivre. Et Kev Walker, je suis toujours aussi fan.
Vador : démarrage d'un nouvel arc. Pas trop d'avis, Soule pose les premières pierres, et dans différentes direction.

Supergirl de Peter David: j'aurai mis quelque chose comme 9 ans pour lire ces 81 numéros... Je pense que les 10 derniers m'ont bien pris la moitié !
C'est que le thème religieux de cette série est particulièrement pesant et prend bien trop souvent complètement le pas sur la série. De plus, ça part un peu dans tous les sens mais il faut dire que David n'est pas aidé par le DCU pas très cohérent sur ce sujet.
Je m'étais arrêté en pleine conclusion de cet arc religieux* avec son fleuve du chaos et je comprends pourquoi. Supergirl est séparée en deux** et elle est dans le jardin d'Eden en compagnie de Mary Marvel. C'est bordélique et, si la gestion des personnages est bonne sur tout un tas de plans, je n'avais aucun intérêt pour ce qu'il s'y passait.
Puis arrivent les 6 derniers numéros. La série au bord de l'annulation, une nouvelle direction est prise. Exit Leonard Kirk qui dessinait la série depuis le départ de Gray Frank, Ed Benes prend les rênes. Là où Kirk se refusait de sexualiser les personnages, c'est l'exact contraire qui nous ai proposé désormais. C'est vraiment flagrant lors des deux trois premiers numéros où c'est assez ridicule, il y a tout de même une scène de vestiaires féminin. Il se calme nettement par la suite et son dessin est toujours aussi joli à regarder sans pour autant nous montrer de la cuisse à chaque case. L'histoire proposée est intrigante avec le retour de Kara Zor-El et si on a un schéma classique scénaristique, encore une fois Peter David arrive a faire passer ses personnages. Son méchant est cependant générique et non développé mais je suppose que c'est fait un peu exprès.
Le recueil*** se termine par le #1000000 et c'est très mauvais. Dessiné par un inconnu, on a exactement ce que je déteste: un personnage vide qui tue sans faire exprès mais c'est pas sa faute ce n'est qu'une enfant. Pourtant, ça m'a fait rire de la voir sur un skateboard à surfer l'univers, je me suis dit que ce serait une petite parodie sympa du Silver Surfer. Oh que non... C'est la gamine qu'on veut voir crever salement avec le plus de souffrances possible. Mais comme elle est invulnérable, ce n'est pas possible. Elle a un sourire figé tout le long et des petits cœurs accompagnent ses phylactères. Pas drôle et insupportable.
Finalement, cette série a les qualités de ce qu'écrit généralement David: des personnages développés. Linda Danvers est intéressante depuis le début et les quelques personnages récurrents également. En revanche, le pan religieux choisi pour construire la série est moins convaincant. Peter David sera plus pertinent sur ce sujet avec Fallen Angel.

*du #1 au #74 donc

**ça a tellement été une bonne idée Superman Bleu/Superman Rouge

***j'ai l'édition espagnole du run

Un Fallen Angel dont on a souvent dit que c'était la fin du run de Supergirl justement.