Comics du jour, bonjour

Lu Tales of Suspense : Hawkeye et le Soldat de l'Hiver :

Cette proposition ne paye pas de mine, mais finalement on a là un récit bien sympa. Matthew Rosenberg mène très bien sa barque, y allant à fond dans le divertissement. Humour omniprésent et réussi. Et scènes d'action fort inspirées. C'est fun, ça fait du bien. La partie graphique signée Travel Foreman est de qualité très aléatoire, allant du bien construit et réussi au désastreusement bâclé. Mais sinon, franchement, c'est vraiment cool.

Animal Man #18 à 26: "Pointless violence and death is "realistic". Comic books are "realistic" now."

A part le trip psychédélique à base de drogue indienne, cette conclusion ne déçoit pas. Si on a lu Final Crisis et Multiversity, on peut voir ici les origines des idées développées par Morrison dans ces Events. On y trouve une "Second Crisis", des comics qui s'adressent aux lecteurs, des personnages qui voient les lecteurs, le Limbo des personnages "oubliés" et une réflexion sur le médium et la création.
Tout est très bien raconté mais il ne faut pas s'attendre à de la joie et à de la bonne humeur. Une tristesse certaine se dégage de l'ensemble, une impuissance à changer les choses de Grant Morrison dans la réalité qui se répercute dans l'impuissance d'Animal Man à contrôler sa vie. Le désenchantement est total.
Le(s) message(s) de Morrison me parle donc je n'ai pas trouvé que c'était lourd.

"We thought that by making your world more violent, we would make it more "realistic", more "adult". God help us if that's what it means. Maybe, for once, we could try to be kind."

si seulement Johns et consorts pouvaient le comprendre...

Incredible Hulk #717 Fin de run pour Cho et Pak. Une conclusion plutôt réussie qui range les jouets mais pas trop. Le run de Pak sur Hulk-Cho aura été dans l'ensemble plutôt pas mal, mais pas non plus inoubliable.

Killed or be killed #1 à #4 Un premier arc intrigant qui donne vraiment envie de lire la suite. Le duo Brub/Phillips fonctionne toujours aussi bien pour cette histoire étrange dont j'ai bien du mal à voir où elle va nous emmener après le cliffhanger de l'épisode 4.

Rawhide Kid a écrit:

Animal Man #18 à 26: "Pointless violence and death is "realistic". Comic books are "realistic" now."

A part le trip psychédélique à base de drogue indienne, cette conclusion ne déçoit pas. Si on a lu Final Crisis et Multiversity, on peut voir ici les origines des idées développées par Morrison dans ces Events. On y trouve une "Second Crisis", des comics qui s'adressent aux lecteurs, des personnages qui voient les lecteurs, le Limbo des personnages "oubliés" et une réflexion sur le médium et la création.
Tout est très bien raconté mais il ne faut pas s'attendre à de la joie et à de la bonne humeur. Une tristesse certaine se dégage de l'ensemble, une impuissance à changer les choses de Grant Morrison dans la réalité qui se répercute dans l'impuissance d'Animal Man à contrôler sa vie. Le désenchantement est total.
Le(s) message(s) de Morrison me parle donc je n'ai pas trouvé que c'était lourd.

"We thought that by making your world more violent, we would make it more "realistic", more "adult". God help us if that's what it means. Maybe, for once, we could try to be kind."

si seulement Johns et consorts pouvaient le comprendre...

Je pense qu animal man est ma série préférée de Morrison..
Il y a vraiment un plus emotionnel qui sera parfois absent de ses autres prestations.

fred le mallrat a écrit:

Rawhide Kid a écrit:

Animal Man #18 à 26:

Je pense qu animal man est ma série préférée de Morrison..
Il y a vraiment un plus emotionnel qui sera parfois absent de ses autres prestations.

Tu n'as pas tort mais je préfère toujours All Star Superman qui, en plus, a des dessins magnifiques.

Rawhide Kid a écrit:

fred le mallrat a écrit:

Rawhide Kid a écrit:

Animal Man #18 à 26:

Je pense qu animal man est ma série préférée de Morrison..
Il y a vraiment un plus emotionnel qui sera parfois absent de ses autres prestations.

Tu n'as pas tort mais je préfère toujours All Star Superman qui, en plus, a des dessins magnifiques.

Et qui a été excellemment traduit quand il est arrivé en France.

Rawhide Kid a écrit:

je préfère toujours All Star Superman

moi aussi

Demain... Mars : 'Fécondation' :

Sortie indé d'il y a quatre ans, même format que Demain... Les Monstres du même Jean-Yves Mitton, mais en fait il s'agit de la publication française d'une BD mêlant anticipation et érotisme commandée par des Belges. On retrouve tout ce que l'on aime chez l'auteur/artiste, toutes ses qualités rares qui en font un monument. Le récit file en avant, dans une orgie de dialogues toujours aussi foisonnants et succulents. Le trait à la fois rond et appliqué est toujours aussi charmeur. La satire est gentiment mordante, avec son contexte libidineux qui convoque tous ces personnages différents. Ce n'est que mon point de vue, mais il est dommage que dans la seconde moitié ça se transforme en viols à rallonge, sans raison, à la morale douteuse.

Aliens : Alchimie :

Soit le fameux récit écrit par John Arcudi et dessiné par Richard Corben. Et c'est une bien bonne surprise. Une fois n'est pas coutume, on sort des clichés du genre usés jusqu'à la corde dans cette franchise. L'approche du scénario est bien vue, avec cette société centrée autour de la toute-puissante religion. L'intérêt est de mise, tout comme dans l'art de Corben, si personnel et si fort dans ses éclairages tranchés. C'est du bon.

Aliens : Frénésie :

Soit Havoc. Un court récit, à l'originalité du coup limitée. Du moins dans le fond, parce que dans la forme c'est un sympathique tour de force. Mark Schultz crée une narration habille en temps réel avec visions subjectives. Et surtout convoque une quarantaine d'artistes renommés, qui se succèdent à chaque planche. De très grands noms reconnus réunis dans cet album qui fait office de curiosité, même si l'exercice ne leur donne pas à illustrer grand chose de particulièrement excitant et mémorable. Plus de prises de risques, plus de folie n'aurait pas été un mal pour profiter pleinement de ce procédé, remarquable tour de force alors plus éditorial qu'artistique.

Aliens : Perdition :

Soit Dead Orbit de James Stokoe. Véritable auteur complet, l'artiste fait son show. Si finalement son récit reste dans les carcans du genre et de la franchise dans le fond, dans la forme il y met toute son application. Son style est bourré de détails, entre décors ultra fouillis et scènes gores, en plus d'être narrativement parfait et appliquant un dynamisme incroyable inspiré du manga. C'est sans concession à tous les niveaux, un travail d'orfèvre plus qu'impressionnant, mené de main de maître. On a les yeux écarquillés devant ce travail de titan, généreux et précis, qui embrasse totalement son univers. Il faut le voir pour le croire, du pain béni pour les amateurs.

(Re)lu Word War Hulk :

Après ma découverte de Planète Hulk, que j'ai particulièrement apprécié, j'ai voulu me refaire sa suite, Word War Hulk, dont j'avais peu de souvenirs. Eh bien... l'écart de qualité se pose là ! Le premier est un récit travaillé, qui prend le temps de caractériser et faire évoluer ses personnages et son univers. Le second est un blockbuster sans âme et sans cervelle, qui n'est que destructions étalées sur des pages et des pages. Le texte est minimaliste, c'est bas du front comme pas possible. Alors je ne suis pas contre le décérébré, hein. Là on voit le niveau. C'est histoire de laisser la place à John Romita Jr de faire de grandes cases qui pètent tout sur leur passage. Or, s'il fait le job, il n'y met pas spécialement du coeur. Comme son scénariste Greg Pak, d'ailleurs, qui délaisse la psychologie pour se contenter de bastons dévastatrices. Enfantin et simpliste... ou plaisir coupable laissant notre cerveau de côté ? Du vide tonitruant.

World War Hulk, Duke.


Je comprends tout à fait ce que tu ressens parce que j'ai ressenti la même chose. Ceci étant, scénaristiquement, ça se tient. Hulk revient et veut régler ses comptes. Est-ce que ça aurait pu se faire autrement que par de la bourrinade ? Peut-être aurait-il fallu qu'avant Planet Hulk l'histoire permette au géant vert d'avoir des alliés ...

encore une fois je trouve qu on oublie que dans cet events la population est vraiment divisée et que c est rendu dans le recit.. choses promises mais non tenues dans Civil War ou Secret Invasion où l avis de l apopulation est plutot à sens unique (ou presque)

Je me souviens d'ailleurs que les tie-ins sont bien plus intéressants à lire que la mini en elle-même.

Kill or Be Killed #5 à #20 Très bonne histoire qui réserve son lot de surprises et de scènes fortes. Très efficace et a le mérité de ne pas trainer en longueur.

ML X-Men 6 : crossover avec Venom. Des mercenaires équipés de symbiotes volés sur Klyntar kidnappent les Starjammers. Les bébés X volent forcément à leur secours, avec Venom, bien malgré lui.
Bunn profite de gérer les différentes destinés de ces persos pour les réunir et faire une saga pas si déconnante que ça (en utilisant un perso qu'il avait créé ailleurs) qui finit par rejoindre son autre saga, Venomverse, et là ... c'est le drame. Même construction que pour Venomverse, de la baston schématiquement toujours identique, et également identique à Venomverse. Je crois que ça m'a donné envie de ne pas trop aller voir du coté de la sortie en librairie de Vomized, je risque l'indigestion (et je saurai assez rapidement ce qui va advenir d'un perso ... ou pas, parce qu'il me semble qu'il faut aussi aller voir en librairie pour une autre saga qui la concerne ... bref !)
Sinon, visiblement, il ne sait pas trop quoi faire d'Angel et d'Iceberg, et ses introductions de saga ne sont toujours pas terribles pour ce qui est des dialogues qui permettent de rappeler où on en est.

Lu DoomWar : 'La Guerre de Fatalis' :

Je ne connaissais pas ce titre avant qu'il sorte. Mais j'ai franchement bien aimé. Jonathan Maberry mène bien son intrigue, il se passe plein de choses sans que ça traîne en longueur, c'est continuellement intriguant, une fort bonne lecture. Scot Eaton au dessin c'est également la classe, solide et appliqué. Il est bien secondé par un encrage efficace. Par contre, pas par la colorisation : c'est sombre et ça pose l'ambiance, mais à bien y regarder, c'est hélas appliqué à la truelle. Heureusement ça n'entache pas cette proposition ma foi bien sympathique et réussie, qui n'a pas à rougir face à toutes les autres nombreuses sagas dites d'importance sorties par l'éditeur.

Lu Injustice 2 tome 2 :

C'est moi, ou j'ai vraiment l'impression de décrire toujours les mêmes qualités à chaque nouveau tome ?! Tom Taylor y est comme à son habitude : c'est sacrément décompressé et vite lu, mais la lecture est facile et surtout remplie de rebondissements inattendus. Tout peut arriver dans cette version alternative de l'univers DC, et c'est ça qui est bon. Côté graphique, c'est un sans faute : Bruno Redondo et Daniel Sampere affichent des styles très clairs et agréables, soutenus par un encrage appliqué et une colorisation de toute beauté. Là aussi, c'est simple mais efficace. Miam.

Letter 44 T.1 Un premier tome bien dense où on ne s'ennuie pas une seconde. Je pensais que c'était une série très technique sur la conquête spatiale (sûrement à cause de la couverture) alors que c'est un bon gros blockbuster SF.

Le Garde Républicain/Barbarella : 'Spécial Noël 2018 - Meurtres sur la Planète Noël !' :

Sortie simultanée aux USA et en France, oui m'sieurs dames ! Le récit de Jean-Marc Lofficier est surprenant dans le bon sens du terme. Une enquête genre Cluedo à la sauce Agatha Christie, avec protagonistes patibulaires et ambiance fantaisiste. Un pur divertissement léger qui se lit très bien. Dommage que le lettrage soit beaucoup trop gros. Et que le dessin de José Luis Ruiz Pérez soit si bâclé, se contentant de gros plans sans décors. Le graphisme décevant est rattrapé par la magnifique colorisation de Bryan Wetstein, jolie et agréable. Un récit bien sympa, mais gâché dans sa forme.

Sheriff of Babylon: belle intrigue, polar bien sombre se passant pourtant au soleil, personnages fins et dessins à l'avenant. Du très bon.

Action Comics: Superman and the Men of Steel: les #1 à 8 du New52 par Grant Morrison ( ) et Rags Morales ( )
C'est le Grant Morrison qui va très vite, qui passe d'une scène à l'autre en zappant tout ce qu'il considère comme pas intéressant. On n'est pas au niveau de Final Crisis sur ce point mais on peut penser que ça manque de liant. Ensuite, c'est le Morrison qui balance ses arcs narratifs tous en même temps en les mettant au même niveau. D'où un récit pas très clair puisque des bouts sont abandonnés (pour revenir plus tard, certes) pour ce concentrer sur l'action. Un exemple est le cliffhanger jurassique du #va-savoir-parce-qu'on-ne-les-met-pas-pour-faire-style-genre-graphic-novel qui n'aura sa justification qu'au détour d'un dialogue un ou deux numéros plus tard. Tout ça fait que, malgré des histoire simples, la lecture l'est pas. Et ce pour pas de raison valable. Bien évidemment, on a toujours des concepts barrés (comme le lieu où se cachent les méchants) qui font que c'est toujours un bonheur de lire du Morrison.
Les dessins de Morales sont plutôt moches, avec des moments de grâce sur quelques vignettes et ses couvertures. Mais c'est principalement laid. De plus comme il est rejoint par Gene Ha et Andy Kubert, on voit bien la différence de qualité.
J'aime beaucoup ce "retour aux sources" avec un Superman agissant avant de penser aux conséquences, sûr de son compas moral comme le sont les jeunes adultes [émoticône de vieux]. C'est dommage qu'il trouve son costume aussi rapidement, le look t-shirt/jeans était très bien trouvé pour un défenseur de la cause du peuple.
Ah, y'a des back-up aussi: sur Steel (on s'en fout ?), sur Pa et Ma Kent (d'accord mais pourquoi ?) et sur Clark période Smallville (on s'en fout) par Sholly Fish et Brad Walker (oui) et Chriscross (non).

Marvel Legacy : Deadpool 6 'Nuances de Grey' :

Encore un bon numéro. Les trois épisodes de the Despicable Deadpool filent bien trop vite, mais son vraiment jubilatoires. Gerry Duggan y est généreux, enchaînant sans temps mort action percutante et humour tordant. Vraiment excellent, c'est le pied. Mike Hawthorne fournit également un très bon travail, c'est à la fois clair et détaillé, ça a du style et ça bouge bien. Bref, c'est parfait. On a aussi deux épisodes de Cable. Ca se lit bien, il y a de l'idée, ça lorgne vers le passé avec respect et émotion, c'est joliment fait. Mais quelque part ça manque un de percutant, de réel intérêt.

Lu The Wicked + The Divine 1 'Faust Départ' :

Après cette lecture découverte, je comprends maintenant pourquoi ce titre a de nombreux fans. Dès ces premiers épisodes, c'est de la graine de culte. Doucement, en prenant son temps, en privilégiant la caractérisation et la pose des bases d'une création forte, Kieron Gillen & Jamie McKelvie mettent le lecteur dans leur poche. Une narration du ressenti, posée et délicate. C'est certes très décompressé et le trait est léger, mais franchement ça fait son effet. Une proposition indépendante et adulte, ne prenant personne pour des c***, qui fait penser à Vertigo ou Warren Ellis.

ML : Spider-Man 5 :
Amazing : Immonen sait y faire quand il s'agit de mettre en scène des explosions. J'aime bien ce premier épisode de mise en place, qui s'appuie sur un vieil épisode tout en préparant la nouvelle saga, avec le retour de qui on sait (là aussi, bien préparé en amont). Le deuxième épisode sert plus à continuer le rangement de jouet ... avec des excuses cohérentes.
Spectacular : long épisode anniversaire, qui prend une direction inattendue (presque foutraque, ça part un peu dans tous les sens). Pas vraiment une direction qui me fait sauter au plafond, mais bon, l'arrivée d'un autre protagoniste apporte un peu d'humour. En revanche, je ne suis pas sûr d'avoir compris l'une des spécificités (retour dans le présent dans deux semaines ?! Mais à quoi ça sert ?) de cette machine à voyager dans le temps.
Spider-Morales : on continue, tranquillement, à s'expliquer. Il ne s'est rien passé !

Ah, et boulette paninienne : même quand ils veulent faire des choses sympa, ils se plantent : 3 pages d'un Amazing de Ditko au lieu des 5 pages annoncées ...

Action Comics: Bulletproof: #9 à 12 et 0 et Annual 1 du New52.
Mouais, c'est vraiment pas passionnant. Les histoires principales sont banales, seuls de petits détails viennent éclairer la série. Tout le côté action est attendu et sans grande saveur, le titre échoue où il devrait briller. Ce qui est très réussi en revanche, c'est le côté humain: Superman et sa relation aux autres ainsi que les habitants de Métropolis. D'habitude, les histoires mettant en scène le citoyen "lambda" sont sans intérêt. Pas ici. Toutes les interactions autres que guerrière sont l'intérêt de ce TPB.
TPB un peu mal fichu pour cause de #0 et d'Annual qui viennent interrompre la trame principale. Les numéros sont plutôt bons en eux-mêmes mais ils tombent mal. Sholly Fisch vient encore seconder Morrison sur ces numéros.
On a encore du Morales mais on a surtout du Ha, du Walker, du Cafu et du Hamner ce qui fait bien plaisir.

soyouz a écrit:

ML : Spider-Man 5 :
(…)
Ah, et boulette paninienne : même quand ils veulent faire des choses sympa, ils se plantent : 3 pages d'un Amazing de Ditko au lieu des 5 pages annoncées ...

Quatre fois la même planche, c'est vrai que c'est dommage de se planter pour cet hommage au demeurant sympa.