Comics du jour, bonjour

Le Garde Républicain / Comte de Saint-Germain / Bouche Rouge : Spécial Noël 2017 - Les Pères Noël de l'Épouvante ! :

Oui, ça fait long comme titre ! Il s'agit du dernier Annual du Garde Républicain qui vient de sortir chez Hexagon Comics. Comme de tradition, le personnage créé par Thierry Mornet rencontre d'autres personnages, et le thème de Noël est ici signifié par... des morts-vivants affublés de costumes rouge et blanc ! Jean-Marc Lofficier écrit encore un récit aussi nostalgique que malin, dense et entraînant. Pas de temps mort et une place importante donnée aux personnages hauts en couleur et au fantastique. C'est dessiné par Manuel Martin Peniche, dans un noir et blanc généreux.

Lu Black Hammer 1 'Origines Secrètes' :

J'avais déjà lu le premier épisode en V.O., et j'avais adoré. La suite confirme mon sentiment. Si l'hommage à de célèbres super-héros classiques est plus qu'évident, ce qui prime ici, c'est l'émotion. Les personnages sont aussi attachants que mystérieux, terriblement humains tout en étant variés. Impossible de rester insensible à cette relecture parfaitement écrite par Jeff Lemire et savoureusement illustrée par Dean Ormston. La colorisation de Dave Stewart est également fort jolie. De très bonnes idées dans cette création magnifiquement racontée, qui promet un univers riche et passionnant. Finalement, c'est en restant simple que l'on touche le mieux. Une édition généreuse, avec des bonus conséquents.

The Flash by Mark Waid TPB 3: ok, au début Wieringo, c'était pas terrible. Brut de décoffrage, assez grossier, parfois confus.
Puis, d'un numéro à l'autre, d'un coup, alors que l'encreur reste le même, il devient le Wieringo qu'on connait. Il y a du Pacheco aussi sur deux numéros, et si ce n'est pas encore celui des X-Men ou de Avengers Forever peut-être à cause d'absence de Merino comme encreur, c'est plutôt bon.
Les histoire sont pas mal même si les méchants sont un peu faiblards. Aussi, Pied Piper n'est vraiment qu'en arrière plan et n’apparaît que lorsqu'il sert Flash, je suis un peu déçu même si c'est logique. En revanche, ce qui arrive à Wally est une bonne exploration du personnage, de son héroïsme et de son impact sur les personnes. C'est aussi la première apparition d'Impulse et c'est pas mal. Le TPB s'achève sur le début du crossover Zero Hour qui était censé rattraper le bordel de la timeline de DC. Spoil: ça n'a pas été le cas.

Wonder Woman '77 meets The Bionic Woman TPB: le dessin n'est pas terrible mais comme j'ai plus vu dans ma tête les actrices que ce qu'il y avait sur la page, ce n'était pas si gênant.
Au début, c'est quand même WW qui est au centre de tout. Jaime Sommers est --tout comme moi-- une fangirl de WW et même si le scénario n'en fait pas une plante verte, difficile pour elle de rivaliser. Toutefois, au fur et à mesure de l'intrigue (enfin, intrigue...), la situation se renverse quelque peu pour finir par s'équilibrer.
L'intrigue, donc, est assez simple et ne serait pas très intéressante si le scénariste n'était pas allé déterrer des méchants des deux séries. Tout est expliqué pour ceux qui n'auraient pas les séries en tête, la scène d'exposition étant assez rigolote de surcroît. D'autres personnages des séries font leur apparition et ce n'est pas si gratuit que ça même si on est en plein fan service, mais avec un titre pareil, c'est ce qu'on recherche.
Deux sidekicks sont aussi de la partie avec Drusilla/Wonder Girl et, surtout, Maximillian, le chien bionique de Jaime.
Donc ouais, ce n'est peut-être pas le meilleur comic du monde mais il retranscrit vraiment bien les deux séries. C'était tout ce que je lui demandais.

Lu Batman 2 'Mon nom est Suicide' (Rebirth) :

L'achat à l'épisode doit être particulièrement frustrant. C'est excessivement décompressé et vite lu, avec visuellement que de la grosse castagne interminable. Mais heureusement, avec toute l'histoire d'un coup, cela passe beaucoup mieux. La narration n'est finalement pas inintéressante. Et s'il étire son récit comme c'est pas permis, Tom King réussit in fine à ferrer le lecteur. Car l'intérêt finit par apparaître, et ce dans les textes : c'est bel et bien son étude du (des) personnage (s) qui relève le niveau. Des analyses pas bêtes, certes jusqu'au-boutistes, mais qui peuvent captiver.

Moi j ai du mal avec King sur Batman.
Ca se lit bien mais je lis plus un Punisher (coté maso) daredevil (culpabilité, drivé par les emotions) que Batman.
J ai toujours du mal a croire que Riddler est un vilain majeur (déjà avec Snyder)...
et King a trop l habitude de poser une idee au centre de son arc et de la rabacher.

J adore son Mr Miracle mais batman.. je n arrive pas a me dire que je lis du batman (enfin Bruce Wayne)

fred le mallrat a écrit:

Moi j ai du mal avec King sur Batman.
Ca se lit bien mais je lis plus un Punisher (coté maso) daredevil (culpabilité, drivé par les emotions) que Batman.
J ai toujours du mal a croire que Riddler est un vilain majeur (déjà avec Snyder)...

Sans préjuger du script de King sur cette série (j'ai quasiment abandonné le DCU actuel), je trouve très bien de donner la vedette à d'autres vilains du bestiaire de Batman.
C'est un peu lassant de retrouver systématiquement les mêmes vilains comme étant les menaces sérieuses et que d'autres se retrouvent relégués à n'être que des sous-menaces.
Et, pour moi, le Sphinx est un vilain avec un véritable potentiel.

Rebouchage de retard ...

Spider-Man 005 :
Fin de Clone Conspiracy. Je suis un peu déçu par la fin. Finalement, je me demande si ça ne ramène pas tout le monde et ça balaie un tas de morts qui ne sont plus morts ... éternel retour au statu quo ! D'ailleurs, je ne suis pas sûr d'avoir compris pourquoi tous les clones ne sont pas morts ... ou pourquoi certains sont morts et pas d'autres (sauf pour ceux qui étaient dans la "cage de faraday", mais après, le problème ne devrait plus se poser). Bref, je n'avais pas trop envie de lire cette saga, et je dois avoué qu'il y a eu des moments intéressants. Dommage donc que la fin soit en demi-teinte !
Spider-Gwen : pas terrible, ce spider-cross ... pas intéressant du tout !
Renouveler ses voeux : elle est sympa cette série. Elle a un côté Spider-Girl d'avant Spider-Girl ....

Deadpool 005 :
Vraiment sympa cette série, avec pas mal de chose qui se mettent en place et d'autres qui se développent plus rapidement suite aux mises en place précédentes ! Y a un côté Claremont des X-Men dans ce Duggan de Deadpool. Et donc, cette histoire d'invasion des monstres est plutôt bien amenée et bien préparée et l'auteur enrichit la problématique avec quelques phrases bien placées ! Ouais, je suis curieux de voir ce que ça va donner !

Lu Justice League 2 'État de Terreur' (Rebirth) :

C'est Bryan Hitch qui écrit cette série. Et... Aië ! Bon, je comprends ce qu'il veut faire, réunir le casting face à des menaces aux proportions dantesques, tout en essayant de s'attacher à chacun. On ne peut pas lui enlever ça. Mais malheureusement, il se veut peut-être trop ambitieux compte tenu de son expérience dans le domaine. Car son écriture, elle, reste finalement des plus classiques, sans réel parti pris. Il peine à donner du souffle, et se tire automatiquement une balle dans le pied avec le choix du déclencheur de ces dangers, tous plus ridicules les uns que les autres. Dommage, car même si c'est du déjà vu, ça pourrait être au minimum une lecture pas désagréable. Niveau dessin, il n'est pas non plus aidé, c'est vrai : DC choisit des tâcherons fonctionnels, dont les styles sans caractère ne peuvent absolument pas transcender le script. Bref, c'est plein de défauts, ce n'est pas spécialement bien écrit, ça manque cruellement de vision, mais ça peut rester du comics basique qui se laisse lire. Cela n'empêche pas ce sentiment que l'éditeur ne se donne pas les moyens d'apporter le soin que nécessite ce titre pourtant phare de son panthéon.

fred le mallrat a écrit:

J ai toujours du mal a croire que Riddler est un vilain majeur (déjà avec Snyder)...

Le Riddler est un personnage qui a gagné de belles lettres de noblesse dans Gotham Knights si je ne m'abuse. Il avait un rôle de concurrent face à Batman et non plus de vilain ou d'adversaire, ce qui en faisait un personnage très intéressant. J'ignore comment Snyder l'a traité mais le personnage est loin d'être ridicule pour moi et ce, depuis longtemps.

SgtPépère a écrit:

fred le mallrat a écrit:

J ai toujours du mal a croire que Riddler est un vilain majeur (déjà avec Snyder)...

Le Riddler est un personnage qui a gagné de belles lettres de noblesse dans Gotham Knights si je ne m'abuse. Il avait un rôle de concurrent face à Batman et non plus de vilain ou d'adversaire, ce qui en faisait un personnage très intéressant. J'ignore comment Snyder l'a traité mais le personnage est loin d'être ridicule pour moi et ce, depuis longtemps.

Pareil

Lu Star Wars tome 5 'La Guerre Secrète de Yoda' :

Pas de révélation fracassante, bien sûr, mais en tout cas on a là de la très bonne BD. L'Annual est très fun et généreux, grâce au sens malin du dialogue de Kelly Thompson et au dessin beau et expressif de Emilio Laiso. Un pur régal, très bien fait. Vient ensuite l'arc du jour, avec toujours Jason Aaron aux manettes, qui écrit toujours aussi bien. Si ça manque d'ampleur, ce n'est pas pour autant inintéressant, au contraire : encore une fort bonne lecture au programme. Bon, dommage que l'on doive maintenant se taper Salvador Larroca, dont la ligne claire décalque de photos peut être toujours aussi irritant. Mais j'avoue tout de même qu'ici ça fait le taf, et puis il est sauvé par la colorisation.

Allez hop, un peu de DC...

Lus:

Le Archives de la Suicide Squad #2.

Le film Suicide Squad aura donc au moins eu le mérite de permettre, enfin, la traduction de la série d'Ostrander.
Le premier album était très engageant, très années 80 (logique).
Ce deuxième album est un peu particulier, près de la moitié étant consacrée à un crossover ambitieux... mais pas toujours très cohérent, hélas.
Ce qui est assez étonnant, car Ostrander gère la quasi totalité des épisodes des différentes séries (aidé par sa femme).
Dommage.
Mais l'ensemble est plus que plaisant et, encore une fois, on veut lire la suite.

Justice League International #1 et 2.

Sacré mélange de et de
Oui, oui: JLI, c'est drôle; JLI, c'est tragique.
En tout cas, c'est bourré de très bonnes idées, de scènes géniales, de moments d'anthologie...
Bref, c'est véritablement une excellente période pour la Ligue de Justice qui ose aller assez loin.
Cela m'a rappelé combien les épisodes des Vengeurs avec des personnages qui ne sont pas les têtes d'affiche sont parmi les meilleurs.
Même effet ici, dans un registre et un style différents.
Fans du DCU, vous vous devez d'avoir ces albums!

"Oh, Céd, tu ne pourrais pas parler de titres DC plus récents?"
Mais si, mais si...

Justice League Univers Hors Série #1.

Giffen, DeMatteis et Maguire reviennent sur leur période JLI avec de nouvelles aventures... mais quasiment sans action.
Et vous savez quoi? Cela marche du tonnerre!
C'est encore plus délirant que les JLI des années 80.
C'est aussi bien plus tragique, les auteurs prenant un malin plaisir à évoquer, même de manière très indirecte, les drames que ces héros connaîtront après cette histoire (bon sang! Voir Blue Beetle et Max Lord rire ensemble, sur la fin, ça vous fait quelque chose).
C'est tout simplement excellent.
Pas le genre d'histoire qui marquera les comics; mais le genre qui marque les lecteurs de JLI.
On aurait envie de lire d'autres histoires du trio avec ces mêmes personnages.

Superman - Adieu, Kryptonite!

Dennis O'Neil n'était pas à l'aise avec Superman?
Qu'à cela ne tienne: il a tout de même écrit des épisodes marquants du héros.
Neuf épisodes dans cet album. Et en neuf épisodes, il se débarrasse de la kryptonite omniprésente auparavant, trouve le moyen d'inventer de nouvelles menaces qui font le poids face à l'Homme d'Acier et montre qu'il peut développer un background autour du héros.
Pas étonnant que ces épisodes aient marqué leur temps.
D'autant que Curt Swan, le dessinateur emblématique de Superman, se trouve une nouvelle jeunesse en illustrant ces épisodes.
Il est aidé par l'encreur Murphy Anderson et est certainement influencé par le jeune Neal Adams (qui signe de très belles couvertures).
C'est beau, tout bonnement.
Certes, c'est un peu daté et certaines scènes sont bien naïves.
Mais pour du DC de 1970, ça ne surprend pas.
A découvrir!

"Hey! Céd! On t'a demandé du plus récent et du reviens carrément aux années 70!"
Voilà, voilà...

Superman - American Alien.

Max Landis - fils de John, amateur de la culture comics, scénariste et réalisateur - a pu écrire sa version de l'histoire de Clark Kent/Superman.
Sept chapitres pour sept périodes différentes avec sept ambiances bien particulières....
Dès lors, le choix de recourir à sept artistes différents est cohérent et on l'accepte.
Bien évidemment, chaque lecteur aura ses préférences.
Il faut dire que les styles de Jae Lee et de John Case n'ont rien à voir, que Francis Manapul est très différent de Tommy Lee Edwards, etc.
Le bilan de cette mini-série est assez mitigé.
Certaines scènes sont excellentes, de véritables petites réussites.
D'autres fonctionnent assez mal avec la vision que je me fais du personnage (ou des autres personnages, d'ailleurs).
Il faut se dire que c'est un Elseworld, cela passe mieux.
Mais même ainsi, on regrette certains choix.
J'ai eu du mal, parfois.
A d'autres moments, je me disais que c'était bien trouvé.
Il serait intéressant de voir Landis sur du Superman du DCU, pas d'un DCU alternatif.
Il serait plus cadré, certes, mais cela pourrait s'avérer être une bonne expérience.
Toujours est-il qu'en dépit des bons passages, je ne suis pas sorti vraiment satisfait de ma lecture.
J'ai aussi regretté qu'il n'y ait pas jusqu'au bout une page (illustrée par divers artistes de talent, là aussi) consacrée à un vilain de Sup'.
La lecture du synopsis original vaut le coup mais amplifie le sentiment de regret: certains aspects de ce synopsis sont plus intéressants que le résultat final.

"Allez, Céd! Tu as parlé d'une mini qui revient sur le passé du DCU et d'une autre qui constitue un Elseworld...
Quand vas-tu évoquer une série récente qui se situe dans le DCU actuel?"
Hum...

Gotham Academy #3.

Hé hé hé...
OK, je triche un peu beaucoup.
Car cette série a beau se dérouler dans le DCU d'alors, on peut la qualifier de titre parallèle tant elle est à part.
Je le reconnais.
Tant pis, j'assume.
Mais ce n'est pas pour autant que je vais n'en dire que du bien.
Hé non...
Cette série m'aura déçu, en fait.
Le petit côté "bande de Scooby-Doo" de ce petit groupe de lycéens en internat à Gotham a bien du charme.
Mais les auteurs n'ont finalement pas grand-chose à raconter.
Ce dernier album est dans la même veine.
Pire, d'une certaine façon: il part un peu dans tous les sens sans même chercher à développer une intrigue principale alors qu'il y a de quoi faire.
Du coup, encore une fois, nous avons des parties très plaisantes à lire.
Mais plus la lecture avance et plus on se rend compte qu'il ne se passe rien de bien intéressant.
C'est dommage car l'ambiance générale et les personnages avaient tout pour faire de cette série atypique un succès.
Il aurait juste fallu que les auteurs aient une idée majeure pour guider tout cela.

Terminator : Le Jour d'Après :

Wetta sort enfin la traduction de la mini-série Terminator: the Burning Earth, qui n'est autre que le tout premier projet d'Alex Ross ! Alors il était à l'époque (1990) très loin d'avoir les qualités qu'on lui connaît, mais la peinture fait son petit effet, même si c'est très typé avec les codes de l'époque. Le scénario de Ron Fortier est décompressé et orienté action non-stop, ça fait là aussi son effet, efficace dans cette course contre la montre dans un décor post-apocalyptique. Il s'agissait là d'une suite du premier film se situant dans le futur, un an avant que sorte le second volet surprise de James Cameron. Les bonus font plaisir, dont surtout ces textes des auteurs qui nous donnent des explications. En résumé, ça a pris un coup de vieux, mais ça reste un minimum plaisant - et l'édition se pose là.

Champions #9Encore un épisode à l'intérêt moyennasse et j'ai l'impression que Ramos s'ennuit aussi un peu au dessin. Je pense que je vais arrêter les frais.

Secret Empire #0 et #1On découvre enfin la finallité du plan de Rogers. Mais j'a l'impression que cet event est moins autocontenu que les précédents. Lors de la lecture du #1, j'ai eu l'impression que beaucoup de choses c'était passé dans d'autres séries. Il y a certaines décisions de personnages qui m'ont pas mal surprises et j'aurai bien aimé en savoir plus sans devoir me taper tous les ties-in

:

.

c est pas dans les ties ins.. ce sera expliqué plus tard de ce que je sais.
Franchement je lis les ties ins (et j en suis à SE 3) et tu n es pas obligé de les lire..
Mais j ai toujours pas les reponses que tu attends.

Ok merci pour les éclaircissements. C'est un drôle de choix narratif dans ce cas.

tu as mal fait ton spoiler
Je ne sais pas.. Je pense (et même je suis sur) qu il y a pas mal de révélations sur pas mal d elements .. qui sont gardé pour plus tard..
Là c est un peu l effet apocalypse: tu as un monde qui a entierement changé en quelques mois (ellipses) et tu ne comprends pas bien comment c est arrivé.. ce qui peut etre une réalité quand on voit la surprise qu ont pu provoquer certaines elections

donc oui pas mal de choses sont assez floues..

Spoiler:

Dreadful Beauty: The Art of Providence Art Book TPB :

176 pages d'illustrations en noir et blanc de Jacen Burrows sur ses travaux Lovecraftiens dictés par Alan Moore. Donc du Providence et Neonomicon, ainsi que du The Courtyard et Yuggoth Cultures avec Anthony Johnston. Pour la plupart, des reproductions des originaux des nombreuses couvertures pour Avatar, mais aussi des planches intérieures et designs. Le trait ligne claire de l'artiste nous apparaît plus juste que jamais, allant chercher le détail réaliste et l'atmosphère dérangeante. Un style discret et élégant, à l'opposé du tape-à-l'oeil, qui démontre ici toute sa maîtrise et sa force. Complexité et épure ne se sont jamais aussi bien mariés, pour un résultat mine de rien impressionnant. C'est-à-dire que le degré d'exigence d'Alan Moore, qui d'ailleurs signe un texte de quatre pages en guise d'introduction, a poussé notre Jacen Burrows à se surpasser.

Letter 44 Vol.5 'Blueshift' TPB :

La fin de la série sera pour le prochain album. En attendant, ce tome-ci se propose de collecter les épisodes one-shot dédiés aux histoires des personnages, avant que le titre ne démarre. A chaque fois, deux protagonistes sont traités, par un illustrateur différent. C'est toujours bien écrit par Charles Soule. Les dialogues sont toujours aussi fluides et efficaces. C'est sympa de voir l'origine, mais c'est évident, ce n'est pas non plus primordial. Cela se lit bien, les dessins et couleurs sont agréables, c'est un bonus sympa pour les fans. Mais bien entendu, les lecteurs de la série peuvent se permettre d'en faire l'impasse. Surprise, le dernier épisode est consacré aux aliens, où l'on voit leur monde d'origine. Est-ce trop ?

fred le mallrat a écrit:

tu as mal fait ton spoiler
Je ne sais pas.. Je pense (et même je suis sur) qu il y a pas mal de révélations sur pas mal d elements .. qui sont gardé pour plus tard..
Là c est un peu l effet apocalypse: tu as un monde qui a entierement changé en quelques mois (ellipses) et tu ne comprends pas bien comment c est arrivé.. ce qui peut etre une réalité quand on voit la surprise qu ont pu provoquer certaines elections

donc oui pas mal de choses sont assez floues..

Spoiler:

C'est corrigé.

C'est vrai que j'ai été surpris par le nombre d'ellipses. Ils auraient peut-être pu rajouter un panel au début du #1 : "6 mois après les événements de SE #0" pour montrer qu'on avait rien loupé. Car ma première réaction a été de me dire que c'était certainement dans des tie-in de séries que je ne lis pas. Et j'aurai eu un peu les boules de les acheter pour rien.

Deathstroke TPB #1 à #3 Je ne connaissais pas grande chose de Slade Wilson avant la lecture de cette version Rebirth du personnag donc difficile pour moi de dire si c'est fidèle ou pas au personnage. En tout cas, une chose est sûre. J'ai beaucoup aimé l'approche et l'histoire de Priest. La construction des épisodes est bien pensée et plusieurs fils rouges se développent en parallèle au fil des épisodes. C'est vraiment maitrisé de bout en bout. Je ne sais pas ce qu'à créer Priest ou ce qu'il a été pioché dans la continuité, mais le tout est cohérent, les personnages bien travaillés. Visuellement, l'alternance des dessinateurs ne gêne pas vraiment même s'ils n'ont pas tous le même style car ils sont tous assez doués et dynamiques. Une série qui mérite sa bonne réputation.

Batman : Dark Knight III tome 4 :

Urban Comics n'aura pas attendu de sortir une intégrale pour nous proposer ce titre blockbuster. Du coup, deux épisodes seulement dans chaque album, ça faisait maigre. Ce dernier tome de la série traduit les trois derniers épisodes, c'est donc plus épais, pour le même prix. Des critiques, on peut en faire. Le rythme est décompressé à l'extrême, le texte réduit à peau de chagrin, la partie graphique ne se foule vraiment pas et cela est valable pour chacun des intervenants. Mais... Ce rythme qui prend le temps de poser les choses, de ménager ses effets, de montrer des concepts certes pas fins mais tout de même forts, eh bien j'y accroche bien ! J'avoue que sur moi ça a marché du tonnerre, d'une efficacité marquante. Si l'histoire se révèle in fine trop simpliste, la narration de son côté est très appuyée et démontre un intérêt certain. Il y a une vraie évolution des personnages, l'humour n'est pas absent. Même si au final ça ne va pas bien loin, le chemin parcouru aura été bien sympa. Alors il est tout à fait compréhensible de détester en bloc, vu le si peu qui est raconté. Mais c'est bel et bien la façon qui m'aura plu dans son ensemble.

Snot Girl T.1 Un premier tome très décevant, je n'irai certainement pas lire la suite. L'héroine est une blogueuse mode superficielle, égoïste et désagréable et ces amis sont du même acabit. Alors O'Malley veut nous faire comprendre qu'au fond elle est pas si méchante. Mais non, je n'y arrive pas elle m'est vraiment insupportable. Si on rajoute à ça qu'à la fin du TPB, on ne sait toujours pas de quoi ça parle. Est-elle folle? Y-a-t-il du surnaturel? Quelle va être la thématique de l'histoire? On obtient un tome qui ne donne absolument pas envie de connaître la suite.

Graphiquement, la couverture donnait assez envie, l'intérieur des pages est moins travaillé, mais c'est une question de goût et c'est assez raccord avec l'ambiance de l'histoire.

Jim Henson's Tale of Sand Je n'accroche pas toujours aux récits surréalistes, mais pour le coup je me suis laissé emporté par la fuite en avant du héros, c'est loufoque, rythmé, inventif et très drôle. Et il faut dire que graphiquement, c'est une jolie claque avec un découpage, une utilisation des couleurs, du rendu qui permet de contribuer à l'ambiance irréelle de l'histoire. Je vais attendre que ça repose un peu avant de crier au chef d'oeuvre, mais je suis pas loin de le penser.

X-Men HS 002 : soit la min-série Deadpool le canard. Ben, sous une impression de production de commande, c'est pas trop mal quand même. C'est loufoque, mais l'histoire se tient et ce n'est loin d'être plus ridicule que de transformer Thor en grenouille ou Captain America en Loup ! Deadpool et Howard sont co-pilotes de cette histoire et on sent que lStuart Moore connait un peu l'histoire du canard. Finalement, ça a du sens de réunir ces deux persos, spécialiste du "fracassage" de 4ème mur !
Camagni, illustre inconnu pour ma part, assure complètement le job, avec beaucoup d'expressivité. C'est même plutôt solide je trouve, ce qui me fait me demander comment on peu donner du taff à un Malin quand on a des personnes de ce calibre en réserve !

Marvel Saga 003 : ah, pas mal du tout. Aaron a vraiment le perso en main depuis le début, et en plus, il va chercher des trucs pour raccrocher tout ça, c'est plutôt pas mal pensé et déroulé (bon, moi, le coup de "l'invisible", il a quand même fallu que j'aille faire un tour sur le net pour m'en souvenir), tout en prenant bien en compte qu'il y a un film qui sort. Et avec la fameuse phrase, ça me conforte quand même dans le fait que la manière dont on vit de la religion, c'est quand même quelque chose qui fait réfléchir Aaron, parce que si je me souviens bien de l'épisode Dark Reign The List de Wolverine, le sujet y est déjà présent ! Et puis y a un cliff vraiment intrigant ! (en revanche, y a un perso mythologique dont je comprends pas vraiment la présence - mais j'ai dû oublier quelque chose du run d'aaron sur Thor)
Sinon, côté dessins, c'est quand même pas mal du tout, et ce, pour tout le monde. Gros plaisir de voir un Coipel qui a fait un peu évoluer son style. Y a beaucoup d'énergie, ça envoie du bois, ça remplit bien les pages ...

soyouz a écrit:

X-Men HS 002 : ...
Camagni, illustre inconnu pour ma part, assure complètement le job, avec beaucoup d'expressivité.

Je ne le connaissais pas non plus mais en cherchant, je me suis rendu compte qu'il a déjà dessiné beaucoup de numéros de Deadpool.

Ah, merci Pépère !