Comics du jour, bonjour

Miles Morales - Spiderman #1-16 Depuis son intégration à la terre 616, j'ai toujours l'impression que Miles (et ses auteurs) cherchent un peu sa place dans l'univers et surtout le ton avec lequel aborder le personnage.
Ce n'est pas cette série qui me fera changer d'avis. Ce n'est pas mauvais mais ça manque de personnalité. Je lirai probablement la suite mais je ne l'attendrai pas spécialement.

Evil Dead 2 : Vengeance ! :

Petit recueil de quatre one-shots crossovers, mettant en scène le clone de Ash tel que vu dans la série comics du même nom, toujours chez Vestron. Pas vraiment d'auteurs connus, des dessins très simples mais pas mauvais. Face à un ersatz de Jack l'éventreur, Dracula, les Martiens du classique la Guerre des Mondes et un Hitler revenu à la vie, les histoires peinent à marquer dans le peu d'espace qu'elles ont. Cela reste tout de même marrant et gore, comme on peut l'attendre avec cette franchise. Et sinon, franchement, le troisième récit, par Templeton & Vienna, est très généreux et fun.

Les Trésors de Marvel 2 : 1973 :

Cette compilation d'épisodes tirés des Intégrales Classic, à prix attractif et sur papier adapté, se révèle vraiment être une bonne idée. Un menu copieux, qui nous permet de replonger dans l'innocence de l'époque, une madeleine de Proust rétro dont on se régale. Ici, on a deux épisodes mémorables de Amazing Spider-Man par Conway & Kane où les auteurs tuent Gwen Stacy puis le Bouffon Vert : ça ose, le mélodrame est à son paroxysme, pour une saga inoubliable. Dans Iron Man et Captain Marvel, Starlin pose les bases de son univers cosmique, jusqu'à expérimenter à fond dans le délire psychédélique : c'est personnel et différent, et du coup complètement pertinent. Les Avengers et les Defensers de croisent dans un crossover dont on à là la fin, par Englehart, Buscema & Smith : que du très classique. Premier épisode de la série Ghost Rider, faisant suite à sa publication dans Marvel Spotlight : Friedrich & Sutton gèrent bien leur galerie de personnages, même si le protagoniste en titre ne brille bizarrement pas. L'épisode de Tomb of Dracula où apparaît pour la première fois Blade, mené de mains de maîtres par les passionnants Marv Wolfman & Gene Colan, dans une ambiance d'épouvante sombre qui tranche. Et enfin, même atmosphère noire dans un court récit de quatre pages imaginé par Roy Thomas & John Romita, en noir et blanc et lavis de gris, une scène narrative de prime abord simple et finalement particulièrement efficace.

Deadpool 4 :
AC vs D : c’est rigolo, en tout cas les deux premiers épisodes. Tieri n’en fait pas trop, s’amuse même en disant qu’il y en a marre de ces symbiotes. le troisième épisode est un peu longuet, mais la pirouette est pas mal. Ferreira s’en sort plutôt pas mal au 1er épisode.
Weapon Plus : bon … ça a pas servi à grand chose. Mais il a sacrément vieilli le petit jeune de l’arme H (enfin, de mémoire, c’était un jeune soldat).
Domino : j’ai rien compris à la 1ère petite histoire. En tout cas, j’ai pas compris ce qu’elle voulait raconter, le lien entre les 2 1ères pages et la suite avec Cable. La deuxième est juste classique et remplit.

Starseeds : Bon … alors j’aime beaucoup le dessin, le storytelling, et tout ça. Complètement ma came.
Après, la nature du récit m’a demandé quand même beaucoup, mais alors beaucoup, d’efforts de compréhension (mais pas de lecture, parce que j’ai trouvé ça très fluide, les persos sont bien identifiés). La poésie, la philo, … ce ne sont pas des genres que j’apprécie particulièrement, même en BD. Alors, la philo poétique, imaginez un peu. Il y a beaucoup de métaphores, ce qui fait que je ne suis jamais trop sûr d’avoir bien compris. Cependant, je dois avouer qu’à la moitié de l’album, j’ai commencé à percevoir des pistes de réflexion intéressantes, notamment sur soi même. Et à la fin de l’album, certaines de mes interrogations ont trouvé des réponses, ce qui fait que j’ai eu envie de remonter le fil de l’album (qui est bon signe chez moi, quand même) et ça donne bon espoir d’avoir encore plus d’info sur cet univers dans le prochain tome, qui tourne autour de la création et des croyances.
Et je crois que d’ici quelques jours/semaines, je remettrai le nez dedans, histoire de bien ruminer tout ça.
L’interview de fin d’album apporte des éléments sur l’histoire. C’est une bonne idée, je trouve.
Après, il site des auteurs de références, il ne cite jamais Hickman, alors que le récit m’y avait penser (les thématiques, les ellipses de dialogues). En fait, avec du recul, je pense qu’ils ont les mêmes influences et que tous les deux ont pris des chemins thématiques similaires, je trouve. Après, il est difficile de les comparer réellement, tant sur la forme, je trouve que cela diffère (et puis je n’ai pas encore lu d’Hickman en indé … ouais, ça attends dans la biblio).

Greg Rucka présente WW 1 : Après Pérez et Jimenez, j’enchaîne tout naturellement avec la (1ère) presta de Rucka.
Alors, évidemment, je connaissais Hiketeia, que je n’avais pas relu depuis un bout de temps (et ça permet de voir l’évolution de Jones depuis) et que je trouve toujours aussi bien et d’actualité.
Pour le reste, c’est vrai que c’est du tout bon (j’avais pas beaucoup de doute). Rucka ne fait pas du Pérez, mais pour autant, j’ai l’impression qu’il respecte le matériau qu’on lui confie.
J’aime beaucoup cette intégration de Diana dans tout ce monde politique et la position prise par Rucka. On est quand même bien loin de la WW vue dans la JLA de Johns. Et lisant ces trois runs, je n’ai pas l’impression qu’un perso féminin dans les comic-books (même si je suis loin de tout connaître, évidemment. Donc, dans au mins ce qu’il m’a été donné de lire) ait été représentée de manière aussi lumineuse malgré ses attributs guerriers, aussi intelligente, ouverte d’esprit, presque parfaite dans ses imperfections. Et ce n’est pas l’impression qu’elle donnait quand je lisait l’Anthologie Urban, notamment dans les épisodes pré-Crisis (la seule, l’unique). Et même si je n’ai pas lu l’ensemble des histoires des deux autres auteurs cités plus haut, j’ai aussi l’impression que Rucka insiste de suite et de manière plus importante sur ce qu’il veut faire ressortir de la personnalité de Diana. Sa presta sera politique ou pas. Avec des positions assez fortes et qui paraissent totalement naturelle.
Du côté des récits, ce qui m’a paru étrange, c’est que je ne me suis pas ennuyé, sans que Rucka ait fait dans la surenchère d’action, de baston et autres. Et tout en faisant avancer son intrigue par touche, sans que ça sorte vraiment pour le moment (si ce n’est à la toute fin de ce 1er album).
Le dessin de Johnson, je trouve qu’il perd un peu de sa constance au fil des épisodes. J’ai bien aimé le premier numéro, mais j’ai l’impression qu’il cherche a gagner du temps sur la fin. Shane Davis, pour le dernier épisode, c’est vraiment pas celui que je préfère. Mais le scénar’ de Rucka comble tout cela.
Ah, et point forme : j’avais déjà lu le numéro #195 dans l’anthologie et ça confirme que le papier glacé, ça fait saturer (je ne sais pas si c’est le bon terme). C’est très criant, et je dois dire que ça fait tellement bizarre que je suis allé voir dans l’anthologie ce qui avait pu m’échapper.
Ah, et j’ai l’impression qu’Urban modifie un tout petit peu la présentation des épisodes en fin d’album.

Rucka met le rôle d'ambassadrice de Diana en avant et "pour de vrai", pas juste comme une étiquette. Abnett le faisait un peu avec le début d'Aquaman Rebirth mais n'a pas su rester aussi longtemps que Rucka. Pour ce dernier, l'arrivée d'Infinite Crisis mettra ses plans à l'eau, malheureusement.

Le run d'Ann Nocenti sur Daredevil soit : Daredevil par Ann Nocenti et Romita Jr T.1 et 2 plus le reste sur Marvel unlimited. Un excellent run qui, comme d'habitude chercher comme détruire DD pour mieux le reconstruire. Un run également très social qui aborde la pollution, les problèmes raciaux, l'élevage des animaux, le féminisme, le poids des médias. Même si les années ont passé depuis sa publication, tout ça reste assez juste et pertinent. J'ai beaucoup aimé toute la première partie avec Mary Typhoid qui est un personnage que je connaissais pas. Par la suite, quand Matt fait son road trip, je trouvais que ça devenait un peu décousu et surtout avec une morale assez incompréhensible quand DD semble vouloir mettre sur le même plan une activiste écologique et un mec qui fait des expériences génétiques sur des humains pour se créer des esclaves sexuels. Heureusement, ça repart en fanfare avec un passage en Enfer qui permet à Romita et Williamson de se lâcher complètement.
La fin qui n'est pas publié par Panini est plus faible graphiquement. Lee Weeks souffre de la comparaison. Mais j'ai trouvé que c'était toujours sympa à lire et ça permet à Nocenti de ranger un peu les jouets avant son départ.

Batman : Death Metal tome 4 :

Suite et fin de l'événement, avec les deux derniers épisodes de la mini-série de Snyder & Capullo, et surtout trois gros one-shots compilations de petits récits. Ce dernier volume est je trouve décevant. Il ne s'agit pour les personnages de DC que d'attendre le combat - avec certes des historiettes sympathiques mais inutiles - ou de se battre - et l'on se fout royalement de ce qui leur arrive, vu que c'est un grand n'importe quoi. Le dénouement est encore plus abscons, ce qui fait qu'on n'a là que du remplissage par le vide. Un ratage, et c'est bien dommage, alors que les tomes précédents se suivaient bien, malgré la proposition over-the-top du projet. On se rattrape alors avec les jolis graphismes, dont les pages toutes en émotions de Ordway. Mais bon, tout ce travail reste assez vain devant un tel truc, tellement tiré par les cheveux qu'il est difficile de s'y connecter. Allez, on passe.

Gendar a écrit:

Le run d'Ann Nocenti sur Daredevi.

Il manque les premiers qui ne sont pas reedités pour l instant aux USA et inedits en VF (sauf un avec Wolverine de BWS traduit par Comics USA)
je les ai pas lu

SgtPépère a écrit:

Pour ce dernier, l'arrivée d'Infinite Crisis mettra ses plans à l'eau, malheureusement.

C'est ce que je me suis dit en regardant la frise. Je peinais à imaginer ça si près d'IC.

fred le mallrat a écrit:

Gendar a écrit:

Le run d'Ann Nocenti sur Daredevi.

Il manque les premiers qui ne sont pas reedités pour  l instant aux USA et inedits en VF (sauf un avec Wolverine de BWS traduit par Comics USA)
je les ai pas lu

Ah mince. Je suppose que ça doit pas être exceptionnel si Marvel Unlimited ne l'a pas mis à disposition avec le reste du run. Je sais pas trop quelle est leur politique en la matière.

Lu Batman : Joker War tome 2 :

J'avais particulièrement adoré le premier tome. Cette suite garde toutes les mêmes qualités. Une menace classique dans l'idée, qui ne manque pas d'envergure dans son exécution. C'est très bien écrit et construit, pour un résultat vraiment excitant et prenant. Une chouette réussite de la part de James Tynion IV, d'autant plus que, pour ne rien gâcher bien au contraire, c'est magnifiquement dessiné par un Jorge Jimenez à toute épreuve.

Lu Suicide Squad : Renégats tome 2 'Rédemption' :

Fin de la mini-série imaginée par Tom Taylor. Là aussi, j'avais fortement accroché au premier tome. Celui-ci est du même acabit, avec nouveaux personnages attachants et intrigue accrocheuse, sans oublier quelques piques d'humour et surprises. Vite lu et coloré, mais bien sympa, avec des dessins ronds et clairs signés Daniel Sampere et Bruno Redondo. Bien vu.

Lu Justice League Dark tome 4 'Sort Tragique' :

Suite et fin de la série Rebirth. Les excellents James Tynion IV et Alvaro Martinez Bueno tirent leur révérence sur la série. On a deux épisodes illustrés par le trop rare mais tellement génial Kyle Hotz, dont le style macabre et détaillé est toujours aussi fascinant. Ceux qui prennent la relève, ce sont le scénariste Ram V et le dessinateur Amancay Nahuelpan (que je ne connaissais pas). Quoi qu'il en soit, malgré une colorisation très simple, ce titre est franchement sympa dans son genre. On s'attache aux personnages, et l'atmosphère dans laquelle ils baignent en fait la spécificité. Ouaip, c'était bien.

Absolute Carnage 3 : ça aurait vraiment mérité d’être plus ramassé, c’est pas vraiment original finalement (les 7 boules du cristal version les x codices), et même le Hulk vomized n’est pas vraiment exploité (au moins Ewing est peinard). Alors, je ne sais pas si c’est le fait d’être interrompu par d’autres récits, peut être que la mini Absolute Carnage perd en intensité, sous ce format. Je me pose la question.

Greg Rucka présente WW 2 : Bon, bah c’est encore une fois d’un très bon calibre. En fait, Rucka prend les jouets de Pérez, mais pas forcément pour raconter une suite. On retrouve les éléments, mais ce n’est pas la même chose. le putsch d’Athéna rappelle un peu celui d’Arès mais est amené de manière complètement différente (et les femmes du panthéon deviennent d’un coup bien plus manipulatrices que sous l’ère Pérez, ça équilibre un peu le côté homme/femme, je trouve), on aperçoit les Kapatelis, mais ce qui est vraiment intéressant, c’est l’exploitation de son rôle d’ambassadrice. Et si les poins étaient avancés dans le tome 1, le tome 2 passent à la vitesse supérieure, avec deux sagas (dont une bien poignante), avec la dernière qui ne m’a pas fait lâcher l’album, même à une heure tardive de la nuit. Et là, vu les interactions entre les dieux et les humains, on pourrait reprendre le titre des albums de Pérez sans problème.
Après, dommage que le dessin ne suive pas toujours. Johnson a quelques manques au niveau de l’animation des combats et Raiz en fin d’album, c’est vraiment pas terrible.

Lu Justice League : Endless Winter :

Petit crossover DC signé Andy Lanning & Ron Marz. Le pitch est simplissime dans son classissisme, et le développement ne proposera pas grand chose de plus. Certes, ça se lit, ce n'est pas désagréable, mais ça n'offre absolument rien de réellement captivant. Du vent, heureusement bien joliment dessiné, avec par exemple Howard Porter et Marco Santucci. Mais sinon, c'est vraiment un non-événement, du réchauffé vu trop de maintes fois.

Lu Falcon & Winter Soldier : 'Coupez une tête...' :

Une comédie d'action décompressée où la comédie prend peu à peu le pas sur l'action. Mouaif, on était en droit d'attendre mieux. Un divertissement vif mais oubliable, que l'on doit à Derek Landy au scénario, et le pas mauvais Italien Federico Vicentini au dessin. Passez votre chemin, y a rien à voir.

Lu Star Wars : Docteur Aphra tome 7 'La fin d'une vaurienne' :

Fin de la série. Les auteurs britanniques Kieron Gillen et Simon Spurrier auront su créer, développer et mettre en scène un personnage particulièrement original et non conventionnel, baigné dans la négativité et la complexité, non sans noirceur mais aussi humour. Une hérésie, un véritable petit miracle dans l'univers aseptisé et ronronnant des bisounours Disney. Cette fin de parcours, plus simple mais pas dénuée de qualités et de surprises, est dessinée par Caspar Wijngaard, ainsi que la Française Elsa Charretier pour un Annual.

Death or Glory Ca démarre plutôt calmement avec quelques belles séquences de poursuites et quelques personnages over the top pour finir dans un sorte de Fury road complètement déjanté. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette histoire de Remender et Bengal. Ca manque peut-être un peu d'épaisseur pour en faire un truc inoubliable mais c'est du bon divertissement et Bengal est décidément un artiste que j'adore et qui sait tout faire.

Gendar a écrit:

Death or Glory Ca démarre plutôt calmement avec quelques belles séquences de poursuites et quelques personnages over the top pour finir dans un sorte de Fury road complètement déjanté. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette histoire de Remender et Bengal. Ca manque peut-être un peu d'épaisseur pour en faire un truc inoubliable mais c'est du bon divertissement et Bengal est décidément un artiste que j'adore et qui sait tout faire.

Le truc ne m'a laissé aucun souvenir donc l'histoire ne m'a vraiment pas marqué mais j'avais bien aimé la partie graphique effectivement.

HoX/PoX 4 : La « question » de la caractérisation des perso semble moins nécessaire dans ce dernier opus de la VF. Si ce n’est celle de Charles, mais je vais mettre ça sur le compte des révélations piochées dans le cerveau de moira qui l’ont sûrement changé (là, j’y pense en écrivant ces lignes, ça ne m’a pas frappé au moment de la lecture). Mais on est surtout et clairement dans l’Histoire de cette fondation. En soit, je trouve qu’Hickman a plutôt bien maîtrisé la construction de son récit, avec ses allers-retours et la distribution des concepts au fil des épisodes (et sans qu’il se sente obligé de citer des « avant », ou « il y a 100 ans » … c’est quand même amené plus finement que ce que faisait Bendis à tout bout de champ chez Marvel - chez DC, vous vous doutez bien que j’en sais absolument rien, pour moi, c’est encore mon futur). Ce qui donne un dernier triptyque amenant des réponses supplémentaires, je trouve (même si ce qui autour de la Phalanx, à 1h du mat’, faut bien s’assurer d’être éveillé).

Donc ouais, ça m’aura aussi pas mal plu et je m’étonne quand même d’avoir bien absorbé tout ça, malgré des espacements de plusieurs mois dans mes lectures. Après, je vais faire comme vous, je vais bien voir comment c’est exploité …

Venom 5 : Bon, ouais, une conclusion mi-Venom, mi-Créateur (je me demande si ça va vraiment être exploité par la suite … Cates a-t-il prévu de prendre la main sur les FF ?), avec pour Venom, la question qui se pose sur le fils d’Eddy (j’avais pas compris qu’il avait été conçu pendant qu’Eddy était déjà Venom).
Pour le Hulk, je pense qu’il faut lir ela série en parallèle pour bien apprécier (oui, je sais, faut déjà que je lise mon tome 1), parce que je crois avoir compris, mais c’est tellement un Hulk différent, que je n’en suis pas sûr.
En revanche, j’aime bien cet épisode autour de Ravencroft.
SSM : dommage, ça n’a pas duré plus que ça, et qu’au final on se retrouve avec ce qui était attendu. Le perso était traité de manière intéressante, toujours sur la corde raide.

Greg Rucka présente WW 3 : On sent que la fin de la presta de Rucka est enquiquinée par des éléments extérieurs. Par exemple, rien que le petit crossover avec Flash, je ne vois pas trop l’intérêt au milieu de tout ça, si ce n’est pour éviter de faire comme Pérez et Jimenez avec le même perso - décidément.
Et puis y a l’Événement. Et là, je me suis demandé si Rucka était vraiment d’accord avec ça. Pourtant, y a quelques indices un peu avant (notamment l’histoire du feu de forêt) qui pourraient y faire penser, mais pour autant, la volonté de WW de passer devant le tribunal de La Haye me fait douter sur le fait que Rucka soit d’accord avec ça. En soit, ça apporte vraiment de la complexité au perso, mais de la bonne complexité (ouais, parce que la mauvaise complexité, tu vois, bah … elle est mauvaise, quoi. C’est comme ça que tu la reconnais). Et puis ça permet de rattraper un peu le côté ambassade, clairement mis de côté dans ce 3ème tome, qui est évoqué au début, puis qui connait un creux par la suite. Les perso secondaires sont clairement mis au troisième plan. mais l’affaire de La Haye permet de rappeler ce qu’elle st et son rôle. Je me demande si Rucka n’en avait pas encore sous la pédale, quand même. Y a presque l’impression que l’exploitation n’est totale et que le passage d’Infinite Crisis l’a presque persuadé de passer à autre chose (c’est qu’un avis de comptoir, hein).
Et puis la petite valse de dessinateurs, ce qui n’est pas le cas pendant au moins la moitié de sa presta, a peut être joué aussi.
Toujours est-il que j’ai quand même bien apprécié ce 3ème tome, qu’il y a une évolution, le perso n’est plus le même. Je l’ai également lu très rapidement, bien emporté par l’ultime arc. Et le dernier épisode est effectivement sympa.

WW 1 : Je continue mon avancée dans le rayon Diana de ma bibliothèque (j’ai quand même préféré laisser de côté un vieux Paris-Match) pour attaquer la presta d’Azzarello. Vu le monde qui est passé sur ce sujet avant moi, ce n’est pas une surprise de dire que l’auteur semble prendre un autre chemin, mais juste « semble » car je dirais plutôt qu’il prend, pour le moment un chemin similaire, mais en passant par l’autoroute.

Alors il passe très vite sur les origines de WW en les modifiant, ce qui lui apporte également un ingrédient déclencheur de son intrigue pour finir ce 1er tome sur une guerre de trône. En soit, ce n’est pas différent de ce qu’a fait Pérez (via Arès) et Rucka (via Athéna/Pallas), sauf que ça va plus vite (enfion, disons que ça se lit plus vite), puisqu’il ne s’encombre pas de la vie publique, des obligations et tout le reste qu’avait Diana avec les autres auteurs. Il s’en débarrasse même d’un revers de la main scénaristique, comme ça, c’est réglé. Sa WW est d’humeur plutôt mutine et rebelle avec ses congénères et ne pardonne pas à sa mère, contrairement aux précédentes versions. Donc, déjà, chez Azza’, y a bien moins de densité pour le moment (l’époque n’est pas la même aussi).

Après, il y a sa manière de dialoguer ici, qui laisse par moment un peu de doute. Les dialogues qui passent d’une scène ou page à l’autre, qui se terminent dans la bouche d’un autre, y a en pléthore dans les deux derniers épisodes, au moment où on sent que l’intrigue véritable débute enfin. Et en plus, c’est bourré d’interrogation (on aura sûrement les réponses plus tard), notamment vis à vis de Lennox qui dit ne s’être pas préoccupé des Dieux pendant toute sa vie, mais qui semble bien au courant de beaucoup de choses, et qui agit comme un Constantine (mais sans la magie). J’ai trouvé ça un peu facile, et je ne vois pas son intérêt là-dedans (aussi bien je crois au sentiment de responsabilité familiale vis-à-vis de Zola pour WW, aussi bien j’y crois pas du tout pour Lennox). Mais bon, je vais éviter de confondre vitesse et précipitation et attendre patiemment dans les prochains tomes (parce que j’ai quand même trouvé ça pas mal et j’ai bien aimé les dessins de Chiang).

SW 007 : je ne suis pas très fan de ce que fait Noto pour SW. C’est meilleur que Larroca, mais je trouve ça un peu statique dans certaines scènes (y a que sur la planète des hommes-pierre que ça passe bien). Je préfère Landini sur Target Vador par exemple.
Sinon, niveau scénar, pour l’ensemble, c’est plutôt pas mal, avec pour chacune des 3 séries des surprises (ou revirements) dans le scénar’. Après, je ne suis pas toujours très fan des dialogues de Pak je trouve que ça manque par moment de la caractérisation du perso, qu’il semble oublier que ce n’est pas du super-héros et que ça ne parle pas pareil.

Lu The Twelve : 'Réveils' :

Joe Michael Staczynski & Chris Weston parachutent douze super-héros de l'âge d'or dans le monde moderne. Un hommage malin, à la fois rétro et moderne, qu'il est vraiment passionnant de suivre. Malgré une traduction aux fraises made in Panini et même si ce n'est pas la perfection incarnée, il n'en demeure pas moins que cette proposition de Marvel est franchement très bonne. On s'attache aux personnages, à l'intrigue, aux thèmes - et l'on aurait même aimé en lire plus. Straczynski s'amuse avec son concept pertinent, et Weston a un style à la fois très détaillé et délicieusement rétro.

Lu X-Men Red : 'Haine Mécanique' :

Simple mais sympa. Comme toujours avec le scénariste Tom Taylor, c'est simple, décompressé et très vite lu. Mais dans le flot de scènes d'action, on trouve tout de même quelques bonnes idées. Les sujets et messages traités sont enfantins, mais cette naïveté exprime une sincérité qui ne fait absolument pas de mal. C'est aussi très sympathiquement illustré, avec les trais clairs de Mahmud Asrar, Carmen Carnero et Roge Antonio. Bref, derrière sa simplicité qui tire à la ligne, n'en demeure pas moins du bon X-Men. On aurait aimé que ça soit plus développé, mais on fera avec.

Street Fighter: 2020 Swimsuit Special :

Une spécificité bien américaine. Des illustrations pin-up de personnages en maillots de bain. Pris pour le fun second degré. C'est en effet gentiment marrant et très joli graphiquement. Après, ça n'apporte absolument rien, ça n'a guère d'intérêt. Mais ça reste bon enfant et sympathique deux minutes.

Walking Dead : Art Book 2 :

Delcourt propose cette deuxième salve, qui est ici une exclusivité totale, puisque ça n'existe par outre-Atlantique. Un bouquin de 160 pages où sont reprises toutes les couvertures originales de la série et de ses albums, allant de l'épisode #51 au #102. A chaque fois, l'illustration couleur pleine page, et à côté la planche originale en noir et blanc, et de temps en temps le croquis préparatoire. Contrairement au premier tome qui était en même temps un belle mine d'infos, ici les commentaires des auteurs sont réduits à peau de chagrin. C'est très dommage pour cet aspect là. Après, ça le fait.

BodyCount :

Attendu depuis de nombreuses années, voici enfin que sort cet album (chez Wetta/Vestron). BodyCount, c'est une aventure de Casey Jones et Raphael des Tortues Ninja. Mais en mode décomplexé, imaginé par leur co-créateur Kevin Eastman et croqué par ce génie fou de Simon Bisley. Le scénario ? Il n'y en a pas vraiment, hein, autant le dire tout de suite... C'est juste l'occasion d'enchaîner de longues scènes de fusillades et de bagarres, avec des personnages over-the-top, dont on se fout d'ailleurs un peu, mais qui sous le trait libre de Bisley valent leur pesant de cacahuètes. Bref, le fond est à peu près inexistant, mais la forme en fait un ovni bourru, sans d'autre intérêt que de tout péter ! Et à noter les coulisses en bonus, très intéressant.

Avengers 8 : Avengers : eh eh eh, j’ai l’impression qaund même qu’Aaron essaie les associations improbables, les boosters de pouvoirs, à tout prix. Et le Ghost Rider sur le surf de Norrin, ça, c’est trop bon.
Le Thor-brood est à la fois drôle et tragique, et renvoie indirectement à des moments de sa presta sur le Dieu du Tonnerre. Après, ça ne fait pas vraiment avancer l’intrigue, comme jusqu’à présent, mais je trouve cet arc « cosmique » plutôt sympathique (la Starbrand est quand même un peu loin de l’affaire).

Thor : beau final. Pas simple à faire quand même, tant il y a eu de magnifiques, puissants, tragiques et mythiques moments. On n’a peut être pas tout ça, ici, mais je trouve qu’Aaron réussit un exercice pas simple, qui reste au niveau du reste de sa presta.

Iron Man : je suis curieux de connaître la pirouette qu’ils vont nous trouver pour revenir au statu quo habituel. Cela dit, j’ai trouvé ça pas mal, dans la logique de la série, que ce soit chez Slott ou globalement dans Iron Man. Et le final avec Ultron, pourquoi pas … mais j’aurais pensé qu’il aurait plutôt fuit, en fait.

Cap : ça mériterait une lecture plus en continue, quand même. Je ne suis pas sûr que Coates soit original, mais en tout cas, je pense qu’il est en phase avec son (notre) temps dans le scénar.

Wonder Woman 3 : Lecture un peu trop tardive hier soir, si bien que j’ai relu les deux dernières épisodes ce matin, qui m’ont paru un peu plus denses, car « l’action » se déroule en plusieurs endroits. Azzarello a intégré en parallèle de ce qui se passe pur WW un nouveau perso (enfin, en tout cas, pour ma part, il ne me dit rien), qui comment à (re)vivre sa vie dans son coin, si je puis dire. Mais, même si je vais sûrement me tromper, j’ai quand même l’impression qu’il va être une des pirouettes de l’intrigue vers laquelle Azza nous amène depuis le début. Et également une accompagnatrice qui m’est pour le moment assez inconnue.
Mais il intègre aussi un néo-dieu et j’avoue que je suis un peu surpris de le voir arriver là-dedans. Je ne fais pas vraiment le lien en fait avec l’excuse qu’on lui a donné pour qu’il rende sur Terre (ça rappelle quelques vieux comic books, avec les raisons capillotractées).
Concernant l’intrigue, disons qu’il y a des moments assez rigolo, qui rappelle un peu la série télé Lucifer, étrangement. Après, concernant WW, Azza la gère aussi un peu à l’ancienne, où elle tape d’abord , puis … tape après aussi en fait, alors que quelques épisodes plus tôt, elle veut faire les choses de manière pacifique. Et là, on en est rendu finalement à ne pas connaître les vraies motivations d’Hermès (en tout cas, j’ai pas compris).
Malgré ce bémol, j’ai quand même bien aimé cet album et puis y a encore trop d’inconnus qui m’intriguent.

Money Shot : Alors ça, j’ai beaucoup aimé.
J’ai pas lu beaucoup de nouveautés neuves (comprendre : des nouvelles séries récentes de titres récents) ces derniers temps, mais celui-ci sort au dessus du lot dans ma catégorie que je viens de citer.
Déjà, c’est plutôt joli à lire. C’est du dessin qui fait de la BD, qui raconte avec des perso, du mouvement, … bref, du joli dessin de bande dessinée (mais par les temps qui courent, c’est toujours bon à préciser). Isaacs a bien compris où elle mettait les pieds.
La colo est pas mal aussi. il y a une distinction naturelle entre la période avant le lancement du projet et la période pendant le projet (exploration), et je dirai même que c’est une distinction entre la Terre et la planète étrangère.
Quant au scénar, je trouvais ça assez fin, dans le sens où comme pour Sex Criminal (du moins, pour le peu que j’ai lu), le sexe a une fonction et un vrai ingrédient de l’histoire (donc on a ici un comic book vaguement érotique, qui laisse par moment traîner des seins et des verges - j’ai pas compté s’il y en avait 10 - mais pas de manière systématique à chaque scène de cul). Et ce n’est pas du tout envahissant (si je puis me permettre l’expression), c’est amené, dans une certaine logique aussi. Ce qui apporte des moments d’humour évidemment, mais ça permet aussi d’enrichir les perso (je pense à la dernière scène de l’épisode 2). Donc, en soit, le concept me fait bien marrer et la réalisation aussi.

Donc, vivement la deuxième saison (parce que le récit est complètement auto-contenu) … et vite si possible !

PS : j’ai la 1ère couv’ alternative. Alors, déjà, il y a des détails que je n’avais pas bien vu sur écran, donc je la trouve encore plus belle. Et surtout, j’adore l’incrustation du titre et du nom des auteurs. C’est très finement fait.

Le Garde Républicain / Comte de Saint-Germain / Jean Brume : Spécial Vacances 2021 - 'Le Sacre de Napoléon aura-t-il lieu ?' :

Jean-Marc Lofficier entraîne des personnages pop dans un contexte historique. C'est toujours aussi savoureux. Une approche old school qui reste toujours un régal à lire. Cerise sur le gâteau, c'est cette fois-ci illustré par le trait élégant du vétéran Luciano Bernasconi. Classique mais bon.