Comics du jour, bonjour

Lu X-Men : Blue Vol.1 'Vous avez dit Bizarre ?', Vol.2 'Casse Temporel' et Vol.3 'Hurlements' :

L'autre série mutante en parallèle de X-Men : Gold. Ici, on continue à suivre les cinq X-Men originaux ramenés du passé dans notre présent. Le tout est écrit par Cullen Bunn. La formule se faisant succéder scènes de dialogues et bastons imposées est répétitive, mais c'est sympathiquement léger et ça se laisse bien lire. Des personnages secondaires et/ou alternatifs viennent se greffer ; l'intérêt varie selon l'arc narratif. La lecture reste sympa, bien qu'il s'agisse d'un simple divertissement. La partie graphique demeure vraiment agréable, avec tout plein de dessineux au trait clair et solide qui se succèdent, dont entre autres Jorge Molina et R.B. Silva, ainsi que de jolies couleurs.

Lu Fantastic Four par Jonathan Hickman Vol.1 (Omnibus) :

Panini propose en grand format tout le run du scénariste Jonathan Hickman sur la première famille de Marvel. On commence ici avec une trentaine d'épisodes. Et ça débutr par la mini-série Dark Reign, illustré epar le toujours sympathique Sean Chen, où il plante déjà ce qu'il va développer. Place ensuite à la série, avec de sacrés bons artistes qui se succèdent au fil des arcs narratifs. L'élégant et détaillé Dale Eaglesham, l'idem Neil Edwards, monsieur Steve Epting qui fait mouche, et un épisode final muet tout en émotions par Nick Dragotta. C'est toujours conté à rythme décompressé, ça se lit avec fluidité, ce qui fait passer les concepts aussi pertinents que barrés. En tout cas, Hickman respecte bien les caractéristiques et l'histoire de la série et des personnages, en jonglant entre menaces tarabiscotées et scènes quotidiennes. Des idées biscornues mais contées lentement et clairement, des artistes impliqués qui s'y donnent à coeur joie, une impressionnante colorisation de Paul Mounts. Le pavé se termine par les cinq premiers épisodes de la série FF (Future Foundation), initiée avec Epting et Barry Kitson, suivie d'une belle galerie de couvertures, dont celles d'Alan Davis. À suivre.

Lu Blackest Night 1 'Debout les morts' et 2 'L'armée des ténèbres' :

Les récits introductifs sont très prenants, c'est certain, n'augurant que du bon. La maxi-série en titre est franchement du travail de haut niveau. Geoff Johns brasse bon nombre d'éléments. Ivan Reis subjugue par son trait hyper détaillé. De la belle oeuvre, donc, généreuse en diable à tous les niveaux. La lecture est plus intéressante dans sa première moitié, avec une montée crescendo de la tension et des événements qui se succèdent hauts en émotions. Dans sa seconde, c'est plus statique et plus extravagant, avec des notions plus abstraites et plus simplistes. En parallèle, nous avons les épisodes de la série Green Lantern. Geoff Johns y est toujours au scénario, prenant plus son temps. Du cosmique coloré, mais avec le bon Doug Mahnke que j'aime au dessin. Les commentaires en bonus sont toujours bons à prendre. Bref, un événement rondement mené, généreux et précis, qui bénéficie d'un graphisme remarquable, et qui fait mouche plus quand il s'attache aux personnages qu'aux concepts sortis du chapeau.

Le Garde Sénégalais :

Hexagon Comics vient de sortir ce french comic réalisé par de jeunes auteurs sénégalais. Le scénario est écrit par l'ingénieur et romancier Mouhamadou Moustapha Sy. Les planches sont signées du caricaturiste Narotam. Un projet éditorial dont on ne peut qu'applaudir la concrétisation. Ce récit d'une cinquantaine de pages est bien fait, entre histoire simple et solide, vite et bien lue, et dessin qui véhicule également ces mêmes qualités. Bien vu.

Lu Batman : 'La Résurrection de Ra's Al Ghul' :

Crossover inter titres batmaniens datant d'il y a une quinzaine d'années. Le rythme y est décompressé en diable, les dialogues réduits au strict minimum. Tout ça pour ça, c'est finalement bien simple, mineur et oubliable. Les scénaristes ne se sont pas trop foulés. Au niveau des dessinateurs, il y a des bons et des (beaucoup) moins bons. Bof, quoi. On y préfèrera alors les avants et après figurant dans l'album, bien plus intéressants et jolis.

Lu Green Lantern Corps tome 2 'L'éclipse d'émeraude' :

Un gros pavé que voilà, réunissant en un livre l'équivalent de trois albums comics normaux. Suite de la série datant d'il y a une bonne quinzaine d'années, avec cette fois-ci Peter J. Tomasi qui succède à Dave Gibbons au scénario. Patrick Gleason est quant à lui toujours l'artiste. Son style si particulier, fouillé et étrange, peut faire penser à du Doug Mahnke ou encore à du Simon Bisley. Porté par une narration exemplaire et une chouette colorisation, il est incontestablement l'attraction première, illustrant avec panache ces histoires parfois horrifiques qui bougent bien. Du tout bon.

Les Vilains Marvel 1 : Thanos :

Qui dit nouvelle année, dit réorganisation des revues trimestrielles kiosque de Panini. Les Trésors Marvel vont devenir Les Légendes en gardant le même principe d'un recueil sur une année donnée, Les Icônes continueront à être des compilations sur des héros phares, et là nous avons le contrepoids avec Les Vilains, remplaçant Mighty Marvel qui a réédité les premiers épisodes de la série the Amazing Spider-Man de Stan Lee & Steve Ditko avec hélas moins de succès. Tout ça pour dire : on commence donc l'année avec Thanos. Un sommaire principalement centré sur les années 1990 avec Jim Starlin au scénario et Ron Lim au dessin. Du cosmique psychédélique signé Starlin avec Captain Marvel #31, de la réflexion sociale avec the Silver Surfer #35, de l'impressionnante baston super-slipesque avec the Infinity Gauntlet #4, du tout aussi long mais plus bas du frond Thanos: Cosmic Powers #1 écrit par Ron Marz, un court récit chaleureux tiré de Holiday Special #1, et le plus moderne Thanos Rising #1 se penchant sur son enfance par Jason Aaron et le splendide Simone Bianchi. Tout cela n'est heureusement aucunement hermétique, et est plutôt plaisamment et efficacement vite et bien lu.

Lu Final Crisis 3 'Crise Finale' :

Après Panini, réédition par Urban. Après ses Seven Soldiers, voici l'événement DC Final Crisis orchestré par monsieur Grant Morrison. Un gros pavé qui commence plutôt efficacement avant de rapidement se complexifier. Le rythme commence de façon abordable avant de s'emballer entre concepts tarabiscotés et hermétiques, et peu de place accordée à chacune des nombreuses actions ponctuant cette saga extrêmement ambitieuse mais trop ample et resserrée pour son propre bien. Le plaisir de lecture fait donc petit à petit place à une grande frustration. J'ai eu du mal à accrocher à l'époque, j'ai eu la même expérience à cette relecture. Il y a pourtant des bonnes choses, dont des dessinateurs investis. J.G. Jones se voit rejoint par Doug Mahnke ou Carlos Pacheco. En parallèle, les Superman Beyond sont aussi grandioses que véhicules de mal de crâne, les Batman R.I.P. sont sympathiquement malins, et le one-shot Submit est de l'action légère et bas du front. De gros bonus figurent à la fin du bouquin : concepts de personnages, script du premier épisode, petits commentaires des auteurs...

Lu Excalibur Vol.1 'La distinction de Betsy Braddock' :

Reprise de la série de Claremont & Davis cette fois-ci à l'ère Krakoa d'Hickman. L'autrice Tini Howard mène bien sa barque, gère bien ses concepts et ses thèmes, jonglant entre les personnages, Captain Britain, l'Angleterre, la magie, etc... C'est bien vu et frais, pas mal. De la même manière, le dessin de Marcus to est également fort agréable, à la fois simple et clair, juste et beau.

Lu Marauders Vol.2 'Conséquences' :

Suite de cette sympathique série. Gerry Duggan y va tranquilou, c'est léger, il ne s'y passe pas grand chose, c'est décompressé. Le concept est rapidement laissé de côté, pour s'intéresser à l'évolution d'autres personnages annexes. Graphiquement c'est du joli boulot, propre et solide. On a surtout Matteo Lolli et Stefano Caselli, dont leurs traits font mouche. Moins les planches vite faites en mode automatique de Phil Noto ou Klaus Janson.

BRZRKR tome 3 :

J'ai franchement bien accroché aussi bien au tome 1 qu'au tome 2. J'étais donc impatient de lire cet ultime tome 3. Verdict : ah oui mais bof. Encore plus décompressé et vite lu, encore plus vite torché que précédemment. Les auteurs délaissent les principes qui ont fait le succès aussi primaire qu'attachant du titre pour regarder ailleurs. Et avec un final certes aux ramifications pas inintéressantes mais ouvert. Pas ce à quoi je m'attendais : différent donc décevant, mais en même temps pertinent dans son ouverture. J'en aurai aimé d'avantage, mais reste à voir ce qu'on nous réserve.

Lu Hellions : 'Qu'ils restent des serpents' :

Intégralité en un gros bouquin de la série de 2020/2021, s'inscrivant dans l'ère Krakoa des mutants. Une équipe mal assortie devant effectuer des missions pas engageantes, composée de personnages de seconde zone. Le scénariste Zeb Wells arrive à charmer par son ton, entre rythme décompressé, humour zarbi continu, et grosses scènes d'action. Il est admirablement soutenu en cela par l'artiste Stephen Jorge Segovia, dont le trait fin et la narration efficace font irrémédiablement mouche. En bref, une série légèrement autre, un simple divertissement aussi inutile que bien fait.

Lu Wonder Woman : L'Odyssée I et II :

Il s'agit de l'arc signé Joe Michael Straczynski sur la série. Sorte de relaunch, entre modernité (changement de costume, lieux) et respect du classique (les personnages mythologiques). Ce n'est pas transcendant, dans l'ensemble ça peut même paraître un peu anecdotique. Mais ça se lit plutôt bien, c'est efficace. Graphiquement il y a plusieurs dessinateurs, aux styles classiques mais solides, avec une belle colorisation. Pas inoubliable mais sympa.

Lu Brightest Day 1 'Secondes chances', 2 'Destins croisés' et 3 'Le retour du héros' :

Suite directe du final de Blackest Night, il s'agit-là d'une série bimestrielle qui a duré un an, 24 épisodes, sans compter le prologue #0 et l'épilogue une mini-série en 3 parties, traduits dans 3 albums par Urban. Geoff Johns & Peter J. Tomasi en sont les scribes. On suit plusieurs protagonistes, et chaque séquence en alternance est illustrée par un artiste différent. On a Deadman, Aquaman, Hawkman et girl, Martian Manhunter, Firestorm... Tout ne se vaut pas, mais ça reste prenant. On a l'excellent et génial Ivan Reis, l'efficace et solide Ardian Siaf, le style fou de Patrick Gleason, la simplicité informatique pratiquée alors par le regretté Scott Clark... L'intro bénéficie du trait de Fernando Pasarin. En bonus, la mini-série épilogue avec John Constantine et Swamp Thing, trop courte. Plus toutes les couvertures, ainsi que des fiches personnages. Un divertissement bien sympa.

Nemesis : Reloaded :

La première mini-série, signée jadis Mark Millar et Steve McNiven, date. Millar poussait les curseurs à fond niveau mauvais goût provocateur, proposant sur un espace restreint des scènes d'action aussi ove-the-top que jubilatoire, et un final trop vite expédié. McNiven s'inspirait du manga pour rendre des planches d'un dynamisme très badass. Beaucoup n'ont pas aimé, trouvant ça trop creux. Perso, j'ai accroché au concept aussi radical qu'efficace.
Mark Millar nous revient avec ce nouvel album. Il ne s'agit pas de la suite, mais d'un reboot. On prend le même concept et on recommence. Ce qu'il perd en provoc' gratuite à ne pas mettre devant tous les yeux, il le gagne en restructuration. C'est moins fou, mais ça reste prenant. Et il faut attendre le dernier épisode pour être réellement secoué, avec son lot de rebondissements surprises bienvenus. Cela aura donc surtout servi à commencer à assembler ses co-créations autour d'un seul et unique univers cohérent. L'artiste est ici Jorge Jimenez, star de DC au style dynamique apprécié, qui répond de plus en plus aux sirènes de l'assistance ordinateur pour pondre ses planches. Même si le naturel laisse place à l'articifiel, ça reste chouette.

Punisher : 'Zone de Guerre' :

Panini reprend ici les 6 premiers épisodes de la série The Punisher: War Zone, lancée en 1992 par Chuck Dixon & John Romita Jr. Les auteurs ayant signés ensemble jusqu'au #8, l'éditeur aurait pu faire l'effort d'aller jusque là, mais bon. 3ème série à l'époque, le personnage rencontrant un certain succès, on est dans un genre codifié que l'on connaît et que l'on apprécie. Des gros flingues, des fusillades, de la testostérone atrophiée, la mafia et les terroristes partout, etc... Mais ça marche. Cette quête borderline de Frank Castle et sa dévotion sans limites entrent ici dans un récit d'infiltration comportant tous les éléments du genre. Dixon mène bien son bateau, et Romita Jr. illustre ça de la meilleure des façons. Son style correspond parfaitement, et il excelle à la fois dans les postures mémorables et une narration franchement bien vue. Bref, du comme ça, on en veut encore.

Lu X-Men : Hellfire Gala - 'Le Comptoir des Damnés' :

Un épais pavé que voilà, regroupant chaque épisode de chaque série mutante se déroulant durant le Gala des Damnés sur Krakoa. Beaucoup d'auteurs donc, ce qui veut dire que cet aspect anthologique donne des intérêts différents. Si en soit l'"événement" on s'en fout un peu, on peut pourtant arriver à piocher ici et là suivant l'inspiration des scénaristes, des bonnes idées comme de l'humour osé, et en tous cas des travaux graphiques très pros. Ce qui est toujours ça de pris, dans cette futilité brassant un nombre vertigineux de personnages.

Lu X-Men Vol.2 'Le commencement' :

On est là toujours dans l'ère Krakoa des mutants telle qu'imaginée par Jonathan Hickman. La mini-série estampillée Empyre est tout aussi futile que délirante. La suite de la série n'est pas si inintéressante que ça, en changeant d'approche, de genre et d'artiste à chaque épisode. Sympa.

Lu Excalibur Vol.2 'La fin d'une rêve' :

Il n'y a pas à dire, les auteurs sont extrêmement généreux. La scénariste Tini Howard fournit un travail besogneux, s'intéressant autant à chacun des personnages qu'à son univers de magie. Il se passe beaucoup de choses, voire même presque trop, car c'est quand même un peu sur-écrit. L'artiste Marcus To a un style remarquable, à la fois clair et détaillé. Très joli et efficace.

Lu X-Force Vol.2 'Guerre profonde' :

Là le ton est différent, et ça se lit plus vite. Benjamin Percy y va tranquille, non sans un certain humour noir. Graphiquement, ça le fait. Jolies prestations de Joshua Cassara et Robert Gill, voire Martin Coccolo. Heureusement le brouillon Garry Brown ne reste que deux épisodes. Pas bien utile, mais on passe quand même un bon moment.

Les Légendes Marvel 1 : 1970 :

Nouveau titre trimestriel, mais il s'agit de la continuité des Trésors de Marvel : une compilation d'épisodes tirés d'une année. Encore un sommaire bien vu, ici dominé par la simplicité efficace de Stan Lee. The Amazing Spider-Man #89 et 90 vont vite mais sont magnifiquement dessinés par Gil Kane encré par John Romita Sr. Silver Surfer #14 est une simple rencontre avec Spider-Man illustrée par big John Buscema. Fantastic Four #102 est le dernier croqué par le king Jack Kirby. Captain America #131 et 132 avec Gene Colan sont gentiment kitch. X-Men #65 est lui aussi kitchement écrit par Dennis O'neil mais dessiné très en détails par Neal Adams. Et enfin un récit d'Hercule tiré de Ka-Zar #1, même si j'aurai préféré celui sur Ka-Zar.

Lu Flashpoint : 'Prélude' :

Il s'agit là en fait des épisodes de the Flash écrits par Geoff Johns précédents l'événement, à savoir la mini-série Rebirth chargée dessinée alors par Ethan Van Sciver, suivie de la série. Composée de deux arcs, elle prend plus son temps, et bénéficie de l'art de Francis Manapul, qui à l'époque délaissait le trait crayonné pour explorer le pinceau. Le résultat est à la fois plus simple et plus agréable. Il y a aussi un peu de Scott Kolins.

Lu Nailbiter 1 'Le sang va couler' :
Sympa mais ça reste en surface, enchaînant les clichés des slashers plutôt que de verser dans l'horreur pure et dure. il n'empêche que ça reste efficace. Scénario décompressé de Joshua Williamson, et dessin simple et agréable de Mike Henderson. Léger, mais le mystère fonctionne.

The Punisher : L'Intégrale - 1988-1989 :

Un gros volume de 360 pages, bien garni d'une quinzaine d'épisodes. Mike Baron demeure au scénario, c'est généreux. Sous le couvert de l'action, il traite plusieurs sujets. Après, ça aligne quand même tous les clichés du genre de l'époque. Les 8 premiers épisodes sont les derniers de Whilce Portacio. J'ai toujours accroché à son style si caractéristique, malgré ses faiblesses. L'encrage à la fois minutieux et de caractère de Scott Williams ajoute de la qualité. On passe ensuite par deux épisodes fill-in pas fameusement illustrés. Puis un Annual plus recommandable, franchement bien sympa. Enfin on finit par les 3 premiers épisodes grattés par Erik Larsen, qui applique son fun et son dynamisme dans une narration efficace. Nostalgie, quand tu nous tiens.

The Ambassadors :

La nouvelle création de Mark Millar a un concept qui attire : six personnes de nationalités différentes se voient dotées de super-pouvoirs, et chaque épisode est dessiné par un artiste différent. Cela commence de la plus belle des manières, avec un monsieur Frank Quitely toujours aussi délicieux. La suite se trouve hélas être plus archétypale, rentrant dans les clous du médium, avec un Millar en mode je ne me force pas, je fais ce que je sais faire d'habitude. Dommage. La lecture reste tout de même bonne, et l'on se régale avec les prestations graphiques. Si Karl Kerschl et Matteo Buffagni font dans le minimum syndical, Olivier Coipel et Matteo Scalera font leur show. Et celui qui en met plein les mirettes, c'est le trop rare Travis Charest, entre narration maline et trait hyper détaillé. Une prouesse époustouflante et plaisante, et cerise sur le gâteau, il s'occupe de la partie parisienne.

Lu Le Monde de Flashpoint tome 1 : 'Batman' :

Urban a réuni dans quatre bouquins tous les spin-offs à Flashpoint. Il s'agit de mini-séries en 3 parties ainsi que de one-shots. Pour démarrer, on a le fameux Batman: Knight of Vengeance de Brian Azzarello & Eduardo Risso. Extrêmement décompressé et vite lu, mais la narration et l'ambiance font toujours leur petite effet. Deadman and the Flying Graysons se lit lui aussi vite. Deathstroke and the Curse of the Ravager est bien cool. Secret Seven est délirant et hermétique.

Lu Le Monde de Flashpoint tome 2 : 'Green Lantern' :

On continue dans la lancée. Abin Sur: the Green Lantern et Hal Jordan sont eux aussi extrêmement décompressés et vite lus, mais malgré un dessin léger, ne sont pas sans émotion. Frankenstein and the Creatures of the Unknown est à la fois classique et chouettement fait. Et les épisodes de la série Booster Gold de Dan Jurgens sont toujours un petit régal. Plein d'auteurs, mais ça se lit bien. On enchaîne sur la suite.

Lu Le Monde de Flashpoint tome 3 'Flash' :

Une sommaire et une lecture ma foi bien sympa. Après un one-shot simple et efficace sur Reverse Flash, Scott Kolins s'occupe de Citizen Cold : une narration captivante et une colorisation magnifique. Legion of Doom fait dans le carcéral. Le one-shot Grodd of War est marquant par sa violence radicale et son superbe dessin. Kid Flash Lost est bien fun. Et World of Flashpoint se laisse suivre.

Lu Le Monde de Flashpoint tome 4 'Wonder Woman' :

On termine par celui-ci. Lois Lane and the Resistance est prenant. Project Superman repose sur des codes classiques mais charme par son récit immersif et son émotion, grâce à ses auteurs Scott Snyder, Lowell Francis & Gene Ha. The Outsider surprend avec sa narration non conventionnelle par James Robinson & Javier Fernandez. Emperor Aquaman ne rigole pas avec son dessin musclé. Et enfin Wonder Woman and the Furies conclut le tout.

Spawn: Cover Gallery Vol.2 HC :

Neau livre au format deluxe, couverture cartonnée avec jaquette. Le principe est dicté par son titre : il s'agit juste d'une artbook contenant par ordre chronologique et en pleines pages toutes les couvertures de la série Spawn, cette fois-ci les épisodes #101 à 200. Beaucoup de Greg Capullo, qui démontre continuellement sa maestria. Il est délicatement encré soit par Todd McFarlane soit par Danny Miki. Couleurs de Dan Kemp. Capullo s'essaye aussi, avec succès, à la peinture numérique. Ses illustrations sont iconiques, mais n'ont que peu de rapport avec ce qui se passait à l'intérieur - la série était alors dessinée par Angel Medina. Contrairement à la seconde moitié, qui voient se succéder Philip Tan et Brian Haberlin (quand la série était magistralement écrite par David Hine) puis Whilce Portacio.

Lu X-Men : 'Golgotha' :

Dur dur de se réinventer après le run tenu par Grant Morrison... Passés les épisodes de Chuck Austen, voilà la suite. C'est le Britannique Peter Milligan qui s'en charge. L'Espagnol Salavador Larroca remplit toujours les planches. Colorisé par Liquid!. Trois arcs ici, mais aux sujet et déroulé trop similaires. Cela manque cruellement d'audace, se contentant platement d'intrigues amoureuses à peine dignes de soap opera lambda. Le trait ligne claire est fonctionnel mais pas dégueu.

Lu X-Men : 'Le Sang d'Apocalypse' :

Mêmes auteurs, avec d'autres artistes invités. Là ça bouge un peu plus. Si le rythme est décompressé et que c'est très loin d'être un chef d'oeuvre, déjà ça essaye de se rapprocher un peu plus de ce qui fait les X-Men. Cela reste assez froid et plutôt mineur, mais il y a plus d'action et d'aventure.

The Maxx 03 :

Avec quelques mois de retard et un an après le précédent tome, voici la suite de la version française de la série The Maxx de Sam Kieth chez Image, remasterisée par IDW, proposée par les éditions Réflexions. Où l'on retrouve ce ton si personnel. Pas de super-héros ici, mais les errements psychologiques de jeunes ayant subi des traumatismes, et s'inventant pour faire face des univers et personnages imaginaires. Texte passionnant de William Messner-Loebs, dessin complètement autre et libre de Sam Kieth, qui multiplie les expériences stylistiques et narratives. Un OVNI exigeant et émotionnel unique en son genre, à nul autre pareil. Quatre épisodes par album, c'est trop court parce que c'est bon, alors on attend vite la suite.

Les Icônes Marvel 5 : Daredevil :

Qu'a choisi Panini pour son sommaire consacré à cet excellent personnage ? On commence très bien avec l'épisode #9, à la fois kitsch et solide de Stan Lee, et surtout une prestation graphique toute en maestria signée du magnifique Wally Wood. Le #53 par Roy Thomas et le non-conformiste Gene Colan revient sur ses origines. Le #156 par Roger McKenzie et le même tarabiscoté Gene Colan est plus radical. On passe ensuite à l'alors génial Frank Miller, avec le #169. Récit trépidant, trait assuré avec personnages expressifs et scènes d'action parfaitement chorégraphiées (encrage de Klaus Janson), narration composite : c'était sans conteste le haut du panier. Il se veut encore plus noir en écrivant le #227, première partie du fameux arc 'Renaissance', dont la partie graphique est assurée par un autre maître : David Mazzucchelli. Les deux derniers épisodes au menu sont plus anecdotiques. Le #268 par Ann Nocenti et John Romita Jr. (encré par Al Williamson) est une simple histoire stand alone. Et enfin le #26 du Vol.2 est le premier épisode du run de Brian Michael Bendis et Alex Maleev, marqué par l'arrivée de son découpage fractionné en mode automatique.

Lu Amazing X-Men Vol.1 'À la Recherche de Diablo' :

Premier arc de cette série. C'est écrit par Jason Aaron. Et c'est surtout dessiné par un Ed McGuinness inspiré. Assez verbeux mais plutôt fun. Et en tous cas graphiquement du bonheur pour les yeux. Anecdotique en soi, mais sympa, et très joli. L'épisode conclusif plus léger est illustré par Cameron Stewart.

Lu X-Men : 'Secret Wars' :

Il s'agit en fait d'un recueil de 3 mini-séries de 5 épisodes chacun s'inscrivant dans l'ère Secret Wars de Jonathan Hickman datant de 2015. Elles reprennent des titres et des pitches de fameuses histoires mutantes, pour en conter une version alternative. Loin d'être indispensable en soi donc, mais on ne passe pas un mauvais moment de lecture. On commence avec Years of Future Past par Marguerite Bennett & Mike Norton, qui même s'il n'est pas ingrat ne vole pas bien haut. On poursuit avec X-Tinction Agenda par Marc Guggenheim & Carmine Di Giandomenico, de l'action tonitruante non-stop subjuguée par une prestation graphique de haute volée, franchement impressionnant. Et on finit avec Inferno par Dennis Hopeless & Javier Garron, qui se laisse bien suivre, entre personnages intéressants, rebondissements efficaces et dessin très agréable. Bref, il y a de tout, il y a du bon, on passe à autre chose.

Venom : L'Intégrale - 1991-1993 :

Années 90 obligent, dans l'ensemble les histoires et dialogues ne volent pas bien haut, mais ça se laisse lire. Quant aux dessins, on croise autant de tâcherons interchangeables et bas de gamme que d'incroyables artistes. David Michelinie écrit la série the Amazing Spider-Man, et son action non-stop ludique et efficace bénéficie des excellentes prestations d'Erik Larsen et Mark Bagley. Les récits fill-in sont certes anecdotiques mais bien sympas. Les deux épisodes de DarkHawk par Fingeroth & Manley font très mal, mais on se rattrape avec un one-shot fort intéressant écrit avec malice par Peter David et illustré tout en exagération par Jim Craig. Et on finit par un crossover entre Web of Spider-Man et Spirits of Vengeance : le scénario d'Howard Mackie est languissant car trop étiré, mais la partie graphique d'Alex Saviuk et surtout un Adam Kubert inspiré divertissent.

Daredevil : 'Déchéance' :

Gros album que Panini a sorti plus tôt dans le mois, dans la collection Epic. Il s'agit là d'une quinzaine d'épisodes du run de Dan G. Chichester & Scott McDaniel datant des années '90s. Au menu, les longs arcs 'Fall From Grace' et 'Tree of Knowledge', un Annual et des pages bonus. J'étais fort curieux de découvrir cela... mais la lecture a été très dure ! Beaucoup de choses, beaucoup de textes, c'est très (trop) sur-écrit. Ce qui fait que la digestion est assez pénible. Décevant de la part du scénariste, et c'est bien dommage. Pour ce qui est de la partie graphique, le dessinateur cherche alors son style en transformation, allant vers une stylisation mêlant clair/obscur et cartoon, voguant de traits brouillons à des cases iconiques. Bref, ça fait mal.

Les Vilains Marvel 2 : Loki :

Après Thanos, ce sommaire se révèle moins définitif. Journey into Mystery #108 par Stan Lee & Jack Kirby c'est du bon classique comme on l'aime. Thor #266 par Len Wein & Walter Simonson fracasse efficacement. Thor #353 signé du seul Walt Simonson subjugue par l'art si caractéristique du gars, mais Loki faisant de la figuration, on se demande qu'est-ce qu'il vient faire ici. Amazing Spider-Man #504 par J. M. Straczynski, Fiona Kai Avery & John Romita Jr est sympathique. Siege: Loki #1 par Kieron Gillen & Jamie McKelvie est bien malin. Remarquable, tout comme Journey into Mystery #622 par le même Gillen & Doug Braithwaite. Et enfin Loki:Agent of Asgard #1 par Al Ewing & Lee Garbett est lui aussi malicieusement ludique.

Night of the Living Dead: the Complete Collection TPB :

Après les mini-séries et one-shots produits par Avatar Press il y a quelques années, c'est un autre éditeur indépendant qui surfe sur l'idée de comics dérivés du film culte La Nuit des Morts Vivants de George A. Romero. Deux toutes récentes mini-séries sont regroupées dans ce recueil. Revenance est à la fois un résumé du film et une préquelle, extrapolant sur ce que l'on n'a pas vu de ce qui est arrivé aux protagonistes juste avant. Kin est une histoire originale, toujours située dans un milieu rural, mais avec des personnages différents et contée à rythme décompressé. Dans les deux cas, ça se lit pas désagréablement, mais ça n'apporte rien de bien original non plus. Que cela soit les scripts de S.A. Check & James Kuhoric, le dessin simple de Giancarlo Caracuzzo ou la colorisation amateur de Jeremy Kahn. En bonus de cette édition : couvertures, textes de présentation et work-in-progress.

Something Epic Vol.1 TPB :

Création à 100% signée Szymon Kudranski, qui s'occupe de tout. Voilà une véritable ode à l'imagination, lettre d'amour aux artistes, aux univers fictionnels. On y croise plusieurs genres, que cela soit dans le fond comme dans la forme. Super-héros, manga, cartoon, jeu vidéo, horreur, etc... Et cela déteint même sur le rendu graphique. Le protagoniste a des visions, ou plutôt côtoie les personnages imaginés. Une idée aussi simple que puissante, pour un résultat remarquable. En cela, les trois premiers épisodes sont les meilleurs, maintenant un mystère prenant tout en développant de l'émotion vive. Après, notre personnage a grandi, et tout est expliqué. Plus chargé, le texte peut se révéler un peu lourd. Mais cela ne parvient heureusement pas à saccager le projet, aussi touchant que ludique. En bonus : toutes les couvertures variantes, où le gars s'est amusé a singer ses références.

Spawn : Renaissance 14 :

Nouveau tome, toujours la même chose ? Oui et non. Dans la forme, quand même un peu : on reste dans une structure redondante, accumulant scènes de dialogues abscons et scènes de bagarres forcées. Mais à la lecture, on continue de suivre ça avec intérêt. Car les scénaristes Rory McConville & Todd McFarlane réussissent à nous captiver en, à un rythme régulier, éclairant des zones d'ombres passées et nous gratinant de rebondissements et de révélations efficaces relançant la machine - dont le retour aussi inattendu que bienvenu d'un certain personnage. Visuellement, Carlo Barberi se repose sur une fonctionnalité routinière, jolie et solide, mais perdant un peu d'âme. Mais ça reste un bon opus.