Comics du jour, bonjour

Eh oui, c'est hélas le lot de la plupart des forums de discussion... Mais on continue quand même !

Lu Earth 2 1 'Rassemblement' :

D'habitude je ne suis pas spécialement friand des récits contant les mésaventures de personnages dérivés dans un monde alternatif. Mais là, je dois dire que la lecture a été très chouette. James Robinson prend son temps pour construire une histoire qui capte. On s'intéresse aux personnages, ça se lit bien. Et puis la partie graphique a de quoi retenir l'attention, c'est sûr. Avec Nicola Scott au dessin et Alex Sinclair à la couleur, ça le fait plus que bien.

Lu Batman : 'Jours de Colère' :

Une partie du run du scénariste John Layman sur la série Detective Comics période New52. J'adore Batman, et là c'est encore du tout bon. Du Batman classique aux allures modernes, on y retrouve tout ce que l'on aime. Des ennemis personnels insaisissables, du noir, du polar, un teinte d'horreur, etc... Les différentes intrigues se tiennent et se savourent. Cela ne réinvente pas la roue, mais c'est du solide. Et côté dessin on a la star Jason Fabok, et puis le plus simple Aaron Lopresto.

Duke_Oliver a écrit:

Lu Earth 2 1 'Rassemblement' :

D'habitude je ne suis pas spécialement friand des récits contant les mésaventures de personnages dérivés dans un monde alternatif. Mais là, je dois dire que la lecture a été très chouette. James Robinson prend son temps pour construire une histoire qui capte. On s'intéresse aux personnages, ça se lit bien. Et puis la partie graphique a de quoi retenir l'attention, c'est sûr. Avec Nicola Scott au dessin et Alex Sinclair à la couleur, ça le fait plus que bien.

Earth 2 est probablement l'une des meilleures séries (si ce n'est la meilleure) de la période New 52.

Encore plus hâte de lire la suite, alors !

Lu X-Men : Inferno :

Aucun rapport avec le crossover d'antan, cette mini-série s'inscrit dans l'ère Krakoa actuelle des mutants voulue par Jonathan Hickman. Ce titre est d'ailleurs écrit par lui, et c'est bien fun. Une chouette lecture, de plus fort joliment illustrée par Valerio Schitti, Stefano Caselli et l'excellent R.B. Silva.

Lu Superman 3 'Apocalypse' :

Après s'être gentiment amusé dans les deux précédents tomes, cette fois-ci Grant Morrison revient à ses amours avec un scénario complètement déstructuré aux nombreuses et mystérieuses références méta. Comprennent la signification qui pourra. On se rattrape avec cette ambiance colorée, et ces artistes qui flattent la rétine : les classiquement détaillés et agréables Rags Morales, ainsi que le trop rare Chris Sprouse.

Batman : White Knight - Génération Joker :

Après Harley Quinn croquée par le génial Matteo Scalera, nouveau spin-off à la trilogie du White Knight de Sean Murphy, par les mêmes scénaristes. On y suit les enfants du Joker en compagnie de leur géniteur sous forme d'I.A. La lecture est bien sympa. Surtout dans sa première moitié. Dans la seconde, on retombe dans du plus classique conventionnel. La partie graphique est assurée par une Mirka Andolfo cartoon qui va au plus simple. Pas désagréable en soi, mais comparé aux autres albums, ça en fait donc assurément le plus faible. Pas mauvais, mais bilan mi-figue mi-raisin.

Killadelphia 3 :

Suite de cette chouette série. Rodney Barnes verse dans un vampirisme baigné dans la réalité, force d'ultiliser des personnages et faits historiques et politiques de son pays, et en appuyant aussi sur la persécution de la population noire. Un parti pris fort qui donne son identité au titre, tout comme son rythme efficace et son texte engagé. Du tout bon, avec comme cerise sur le gâteau un parti pris graphique tranché, entre références photographiques et art brut de la part de Jason Shawn Alexander. L'univers s'étend aussi, et naturellement, vers d'autres créatures fantastiques. Avec du Christopher Mitten.

Lu Earth 2 2 'Secrets et Origines' :

Suite de la série de la période New52. On y retrouve les mêmes qualités. C'est toujours aussi efficace à tous les niveaux. Scénario entraînant de James Robinson, dessin agréablement détaillé de Nicola Scott, couleurs chatoyantes d'Alex Sinclair. Univers parallèle, personnages attachants et action à gogo.

Lu Earth 2 3 'L'Ère des Ténèbres' :

Changement de scénariste déjà, dommage. Au revoir James Robinson, bonjour Tom Taylor. Le ton change un peu, du coup. Un peu moins frontal, légèrement plus rigolard. La personnalité des protagonistes est un peu délaissée, pour plus de retournements de situation. Plus léger, on pense à Injustice du même auteur. Bien que ça s'essouffle légèrement, la partie graphique continue à être de bonne facture.

Les Légendes Marvel 2 : 1985 :

Un sommaire qui souffle le chaud et le froid, avec du très bon... et du plus mauvais. Web of Spider-Man #1 par L. Simonson & LaRocque atteint toujours sa cible. The Uncanny X-Men #200 est un épisode double qui est sans conteste le plus gros morceau de cet opus : Claremont & Romita Jr sont très inspirés et ça fait indéniablement mouche, mémorable. Rocket Raccoon #1 est particulièrement délirant à tous les niveaux, servi par Mantlo et un jeune Mignola méconnaissable. Secret Wars II #1 est pour sa part clairement la canard boiteux du lot, un navet de tous les instants, une daube pas possible orchestrée par Shooter & Milgrom, qui fait tache au chouette premier crossover. Cette nullité est suivie d'un petit chef-d'oeuvre : Daredevil #219, un récit autonome sans super-slip parfaitement imaginé par ce malin de Miller et illustré avec maestria par monsieur J. Buscema. Et enfin Balder the Brave #1, qui reste anecdotique mais est fort joli, par W. Simonson & S. Buscema.

Hellboy : édition spéciale :

Après le 30ème anniversaire de Spawn il y a deux ans, c'est cette année celui de Hellboy. Delcourt propose là aussi une réédition des débuts dans un bon gros pavé format deluxe de plus de quatre-cents pages. Au sommaire : la première mini-série 'Les Germes de la Destruction' co-écrite par John Byrne, tous les récits courts de Mike Mignola (il y en a une vingtaine), ainsi qu'en bonus une sélection de ses premiers croquis et illustrations peintes. Un univers qui se façonne avec ses propres caractéristiques, que cela soit en allant piocher dans toutes sortes de folklores, ou en forgeant un style aussi épuré que noir reconnaissable entre mille. Après, on peut trouver que ce processus répétitif tourne quand même un petit peu en rond...

Deadpool : L'Intégrale - 1997 :

Un tome conséquent. Joe Kelly en est le scénariste de tous les instants, imposant ses personnages clownesques et son humour hermétique. Son Deadpool est loin d'être aimable, rabaissant ses connaissances. Le délire est aussi véhiculé par le style de l'artiste Ed McGuinness, fin et rond, impactant. Il est appuyé par la colorisation appliquée. D'autres dessinateurs viennent se greffer à l'aventure : Pete Woods pour un long épisode reprenant malicieusmeent le style des Amazing Spider-Man de Stan Lee & John Romita Sr. ; Bernard Chang pour un bon gros crossover avec Daredevil bien chouette ; Aaron Lopresti dans un épisode flashback sur des personnages secondaires aux partis pris aussi puissants que passionnants ; Shannon Denton...

La Relève :

On est là dans du french comic, chez un éditeur associatif indépendant, en l'occurrence Yamraj Comics. Un projet ambitieux pour un bel objet : album cartonné format A4 de 132 pages au papier épais. La proposition : ni plus ni moins que le crossover french comic ultime, réunissant la grande majorité des super-héros de création française, remontant jusqu'aux tous premiers personnages romanesques historiques et allant jusqu'aux auto-éditions de niche d'aujourd'hui. Du coup, bien sûr, la majorité font juste une apparition. Mais le récit est suffisamment entraînant pour satisfaire. Le dessin a un style influencé manga assez particulier, à la qualité aléatoire. En tout cas, le travail abattu est titanesque. La colorisation est franchement très réussie. L'histoire est enveloppée de prologues et épilogues avec différents personnages et diverses équipes créatives, là aussi à la qualité aléatoire, allant du très bon au très brouillon. Ce qui pèche surtout, c'est le texte. Certes généreux. Mais rempli d'innombrables fautes, ce qui fait grincer des dents. Par contre, les bonus sont les bienvenus, entre une préface écrite par Xavier Fournier, et de nombreuses fiches personnages.

Predator versus Wolverine : 'Toutes griffes dehors' :

Simple et efficace. Benjamin Percy est malin en visitant plusieurs célèbres époques de Logan. Et fait dans l'actioner brutal non dénué de gore fontal dans son déroulé. On n'a pas plus que ce qu'on est venu chercher, mais on l'a. Plusieurs dessinateurs se relaient suivant les périodes, que cela soit Greg Land, Andre Di Vito, Ken Lashley, etc...

The Magic Order 4 :

J'ai aimé les précédents opus. J'ai aimé ce nouveau tome. Mark Millar continue sur sa lancée, avec tous ses personnages, tous ses tours de magie. Le scénario est comme d'habitude aussi simple qu'efficace, solide et bien écrit. Ce qui emporte l'adhésion, c'est surtout la partie artistique. Le gars sait piocher des talents, et c'est encore une fois le cas. Dike Ruan a un style fort élégant, très beau. Il utilise bien le lavis en complément. Son style est de la trempe d'Olivier Coipel, qui avait signé la première mini-série.

King Spawn 4 :

Un nouvel arc s'ouvre, avec une nouvelle intrigue. Et le retour bienvenu de personnages aimés que l'on n'a pas vus depuis longtemps. Décompressé et toujours un peu hasardeux, mais ça se suit bien. Et comme d'habitude la partie graphique est de qualité. Avec le bon Javier Fernandez aux commandes, secondé temporairement par Kevin Keane, Thomas Nachlik et Von Randal. Et la palette de couleurs de Fco Plascencia. Du bon Spawn, vive la suite.

L'Ogre :

Album format comics sorti il y a deux ans chez l'indépendant français Northstar Comics. Une réadaptation modernisée du Petit Poucet à la sauce polar, en pur noir et blanc et moults cases. C'est vite lu et ça reste ouvert à interprétation. C'est écrit par Jérémy Bouquin et illustré par Monsieur K.

Namta 1 :

La aussi du french comic indé qui n'a surtout de comic que le format, sorti il y a cinq ans chez le dynamique éditeur Komics Initiative. Un premier numéro où il n'y a pas tant de choses et qui n'a pas vu de suite à ce jour. De la fantasy à base d'animaux personnalisés, de mandragores et de fées dans une sombre forêt. Un épisode par Aurélien Ducoudray & A. Dan qui mêle magnifiquement crayons et aquarelle, des croquis par A. Dan, une BD par Ducoudray & Laurent Lefeuvre, un court récit par Ducoudray & Josselin Billard, plusieurs fan arts d'artistes invités, des recettes et des pubs.

Lu Earth 2 4 et 5 'La fin d'un monde' - 1re et 2e parties :

Déjà un énorme événement dans la série, étalé sur pas moins de 32 épisodes. C'est un certain Daniel H. Wilson qui est à la barre, secondé par d'autres scénaristes, ainsi que plein d'artistes et coloristes. C'est long, c'est du pur comics spectaculaire, mais ça reste constamment dynamique. Bref, on s'en fout un peu, mais ça se laisse lire. Reste un tome, mais de cette série j'aurais quand même préféré le rythme plus tranquille des deux premiers.

Lu Wonder Woman : intégrale tome 1 :

Soit la première moitié de la série période New 52, celle écrite par Brian Azzarello. Au dessin, on trouve surtout Cliff Chiang et Tony Akins entre autres. Les dieux de la mythologie forment une famille pas des plus recommandables, et c'est ça qu'explore l'auteur. Toujours à sa façon aussi décompressée et vite lu qu'incontestablement efficace. Cela reste léger, tout comme les traits des artistes, à la narration claire et maline. Plein de choses dans les bonus.

One upon a time at the end of the world 1 'L'amour aux temps de la friche' :

Nouvelle série en creator owned écrite par Jason Aaron. Un monde post-apocalyptique, deux personnages aux caractères diamétralement opposés, une approche tranquille gentiment délirante. C'est illustré par le trait minimaliste d'un certain Alexandre Tefenkgi. Et à noter quelques planches bien plus impressionnantes de Nick Dragotta. Cela se laisse bien lire, c'est simple et sympa.

Snow Angels :

Même genre, mais histoire encore plus simple, mais ambiance plus pesante. Drôle de concept de la part du Canadien Jeff Lemire, mais c'est suffisamment accrocheur. Le mystère perd hélas en efficacité à force de révélations pas bien intéressantes dans sa seconde moitié. C'est illustré par le Britannique Jock. Efficace et impactant, à défaut d'être réellement beau et clair. Bref : un bon départ, une arrivée quelconque, mais les émotions l'emportent.

The Crow : Pestilence :

Petite mini-série par Frank Bill & Drew Moss, très vite lu et pas plus mémorable que d'autres. Encore une énième histoire de vengeance bas-du-front. Mais malgré que ça tire à la ligne et que le dessin ait une qualité aléatoire, on retient des scènes d'action bien chorégraphiées, du gore à outrance jouissif et l'apparition d'un(e) mystérieux personnage.

Les Icônes Marvel 6 : Deadpool :

Sommaire plus moderne cette fois-ci compte-tenu du personnage, et il est très cool. Le premier épisode culte de la série culte par Joe Kelly & Ed McGuinness, toujours aussi délirant et beau. Le #22 de la série de 2008 par Daniel Way & Tan Eng Huat, court mais drôle. Le one-shot the Decoy avec Wolverine écrit par Stuart Moore et dessiné dans un style bof par Shawn Crystal. Dans la série de 2013, je demande l'explosif #28 avec sa chérie Shiklah, mais surtout le #20 et Deadpool/Spider-Man #7 qui parodient avec respect les styles de Jack Kirby et Steve Ditko, savoureusement écrits par Gerry Duggan et dessinés par un Scott Koblish en feu : impressionnant. Enfin, un court récit muet tiré du #900 par Fred Van Lente & Dalibor Talajic. Dans tous les cas, c'est franchement du tout bon, on se régale, ça fourmille de références.

Blood Commandment TPB :

En parallèle de sa création Something Epic, Szymon Kudranski propose cette nouvelle mini-série en creator owned et en auteur complet (scénario, dessin et couleur). Il y est là plus terre-à-terre, prenant le thème du vampirisme pour explorer la filiation. Le rythme oscille entre scènes de suspense horrifiques classiques et long monologues. Loin d'être original, mais l'amour du genre et la générosité font toujours mouche, tout comme l'ambiance particulièrement sombre. En bonus, toutes les couvertures, qui en profitent pour parodier de célèbres affiches de films.

Deadpool vs Old Man Logan : 'Le Clown et le Vieux' :

J'avais gardé plutôt un bon souvenir de cette mini-série sans prétention. Mais à la relecture, il n'y a en fait pas grand chose à se mettre sous la dent. Le pitch est simplissime et ne va pas au-delà, et seules quelques régulières scènes sympathiquement drôles viennent légèrement égayer la proposition. C'est trop léger, malgré la sympathie ambiante. Scénario trop simple de Declan Shalvey, et dessin clair et agréable de Mike Henderson.

Lu Wonder Woman : Intégrale tome 2 :

Suite et fin de la série New52 écrite par Brian Azzarello, centrée sur le panthéon des dieux olympiens. C'est toujours aussi sympa mais aussi vite lu. Le dessin clair est assuré en parallèle par Cliff Chiang et Goran Sudzuka. Plein de bonus dans cette édition, nous amenant à découvrir les coulisses.

Lu Superman/Wonder Woman 1 'Couple mythique' :

Série blockbuster assez légère, loin d'être indispensable mais efficace, du pur divertissement. Charles Soule se charge de ce premier arc, et vogue entre relation amoureuse et grosses scènes de baston spectaculaires. Au dessin on retrouve Tony Daniel, qui fait le boulot, bien servi par ses encreur et coloriste.

Transformers/G.I. Joe : 1939 :

Il s'agit du crossover datant de la période DreamWave. L'appproche des auteurs en fait tout l'intérêt. Le début de la Seconde Guerre Mondiale, un ton sérieux et premier degré, pas besoin de prérequis des deux franchises. Le scénario est signé John Ney Rieber, le dessin de Jae Lee, les couleurs de June Chung. Malgré une entrée en matière efficace et de belles scènes d'action, il est dommage que la narration fasse vite du surplace. Ce n'est pas toujours le fort de Jae Lee, qui pourtant rend une copie magnifique. Dommage que l'édition de Wetta/Vestron, pourtant jolie, propose des pages trop sombres et un petit format, ce qui n'aide pas à la compréhension.

Big Game :

Le voilà, le crossover de toutes les co-créations du MillarWorld, teasé à la toute fin du relaunch de Nemesis. Mark Millar s'y montre inspiré dans la narration blockbuster et efficace, arrivant à rendre son univers cohérent en revenant à son premier Wanted. Un plaisir de voir tous ces personnages se croiser, malgré une résolution trop rapide. Ce qui pète aussi et surtout, c'est bien sûr la partie graphique, avec le travail du toujours excellent Pepe Larraz. C'est dynamique en diable, avec son trait aussi agréable que détaillé. Dommage que la colorisation, lourde et pas gégé, ne lui fasse pas spécialement honneur. En résumé, un récit trop court mais bien divertissant, du grand spectacle souvent bien vu et bien fait.

Lu Superman : Doomed :

Urban a réuni en un pavé comptant une vingtaine d'épisodes et 530 pages (!) ce crossover Supermaniens datant de l'époque New52. Un Superman qui se transforme en Doomsday, une Lois Lane possédée par Brainiac... Du gros blockbuster efficacement épique, agréable bien que classique. On y croiser plusieurs scénaristes (Charles Soule, Greg Pak...) et divers dessinateurs (Ken Lashley, Tony Daniel, Aaron Kuder, Scott Kolins, etc...).

Lu Superman/Wonder Woman 2 'Très chère vengeance' :

Peter J. Tomasi & Doug Mahnke reprennent la sérié. Un tome de transition, avec ce récit vite lu, à l'intrigue tranquille, et aussi dessin bien sûr toujours aussi cool. Si cela se laisse lire sans déplaisir, ça ne raconte pas plus de chose que ça.

Les Vilains Marvel 3 : Fatalis :

Un gros morceau que voilà, avec une masse à lire, un intérêt aléatoire et un choix de sommaire résolument tourné vers le passé. Dans Fantastic Four Annual #2, Stan Lee & Jack Kirby nous narrent les origines gitanes du personnage. Avant de le confronter aux Quatre Fantastiques dans le #58. Larry Lieber s'en empare dans Marvel Super Heroes #20, de manière plus théâtrale. John Byrne nous subjugue, notamment pas son trait grâcieux et détaillé, dans le colossal dyptique #246 et #247. Approche différente (et protagoniste en retrait) dans le futuriste Doctor Doom 2099 #26 de Warren Ellis & Pat Broderick. Et enfin le plus récent premier épisode de la série de 2019 par Christopher Cantwell & Salvador Larroca.

Le Garde Républicain / Man / Patrouille D.O.O.G. : Spécial Vacances 2024 :

Trois récits de tailles différentes dans ce nouveau numéro estival, tous écrits par l'habituel Jean-Marc Lofficier. Le premier est le meilleur, avec des références historiques toujours aussi pertinentes, et c'est joliment illustré par Gabriel Mayorga. Suit ce qui semble être un extrait parallèle à la série Strangers en cours. Puis une version animalière à base de félins costumés, encore croqués par Eduardo Garcia.

Barbarella #3, #4 et #5 :

En 2018 Dynamite sortait une série inspirée par la création de Jean-Claude Forest et chapeautée par Jean-Marc Lofficier. Ou quand la science-fiction adulte à la française tente de conquérir le coeur des lecteurs américains. Cela se ressent dans les scénarii de Mike Carey, très développés et au ton engagé. Mais aussi dans le graphisme, grâce au talent de Kenan Yarar (superbement colorisé par Mohan) ; sans oublier l'épisode stand-alone signé Jorge Fornés.

Deadpool : 'Badder Blood' :

Là on est sur du pur chat plaisir coupable indispensable. On se doute bien que ça va être mauvais, mais la curiosité l'emporte. Alors en effet c'est indéniablement très mauvais. Le scénario semble improvisé, et ne reste qu'un petit caprice de fan. Rob Liefeld est décousu mais s'amuse, c'est surtout prétexte à enchaîner les grosses bastons sans décors entre variants de personnages de seconde zone tombant comme un cheveux sur la soupe. L'intérêt est donc plus que limité, et le texte de Chad Bowers s'amuse même de ces carences. Niveau dessin, c'est comme attendu la catastrophe anatomique, mais on ne vient pas pour ça. On vient pour du frontal décérébré, et là le père Liefeld s'éclate comme un petit fou, et nous avec. Là, c'est généreux, et la colorisation de Jay David Ramos sauve souvent les meubles. En résumé, c'est bien entendu extrêmement nul... mais du coup c'est le pied assuré pour le Liefeldophiles tolérants et amusés. Le vide abyssal mais fait à font, c'est du bon !

Tankers : 'Des brutes pour du brut' :

C'est cher pour une mini en 3 épisodes, mais l'édition de Bliss est un album cartonné plus grand qu'un format A4. On est là devant un pur divertissement sans prise de tête, au pitch aussi simple que jubilatoire : des mercenaires se rendent à la préhistoire, avant que les dinosaures ne débarquent à notre époque. Les bidasses sont des caricatures sur pattes et passent leur temps à tout défourailler à la sulfateuse. Robert Venditti prend surtout le prétexte de laisser le champ libre au toujours génial Juan José Ryp pour des planches hyper détaillées de toute beauté. Court et rapide, mais le spectacle est là, alors on profite et on prend notre pied. Anecdotique mais jouissif.

Spider-Man par Todd McFarlane (Omnibus) :

Après l'intégralité de son run sur la série the Amazing Spider-Man écrite par David Michelinie, voici maintenant la série Spider-Man de Todd McFarlane. Au tout début des années 1990, devenu une star, McFarlane a droit à son propre titre Marvel, dont il devient alors auteur complet. Il signe une quinzaine d'épisodes. Le scénario est généralement des plus simples, ne reposant pas sur grand chose, tirant à la ligne. On peut toutefois noter une approche plus crasseuse et sombre, tournée vers l'horreur, avec quelques thèmes comme la violence et l'injustice faites aux plus démunis. Il plante l;es prémices de sa création Spawn, en somme. Ce qui est surtout remarquable, c'est bien sûr son art. On aime ou on n'aime pas ; moi j'adore. D'autant plus qu'il n'y touche plus depuis très longtemps. Son style associant exagération cartoony et encrage détaillé jusqu'à la maniaquerie, est toujours aussi puissant à mes yeux. Le gars était alors à son sommet, et propose de superbes planches. Le meilleur de sa prestation reste son premier arc, 'Tourments'. Car si elle ne raconte rien, cette séquelle thématique à 'La dernière chasse de Kraven' de DeMatteis & Zeck impressionne par ses images et son rythme. Après, même si graphiquement ça claque toujours autant, c'est soit plus conventionnel ('Perceptions') soit au discours abscons ('Masques' et 'Bas-fonds'). Il finit avec 'Sabotage', un crossover bourrin avec X-Force, dont l'épisode de Rob Liefeld est d'une nullité consternante, entre trait affligeante et colorisation dégueulasse. On oublie ça et on savoure tout le reste. Si la lecture n'est pas des plus mémorables, le plaisir pour la rétine est par contre un pur régal de tous les instants. Le format aide à en profiter. En bonus : couves, illus, rédactionnel et planches originales.

Daredevil (Omnibus) :

Il s'agit là du compagnon à celui dédié au run de Frank Miller sur la série, avec ici plusieurs gros morceaux au programme de ce conséquent pavé. On commence gentiment avec deux épisodes de the Spectacular Spider-Man datant de 1979 et écrits par Bill Mantlo. On passe au niveau supérieur grâce à deux très chouettes épisodes qu'il écrit mais dessinés par d'autres : Daredevil #219 superbement illustré par le maître John Buscema, et le #226 au propos différent mais tout aussi intéressant. On reste dans les années 80 et avec le génial David Mazzucchelli pour les 7 épisodes suivants, correspondants au fameux arc 'Renaissance'. Miller fait vivre l'Enfer à Matt Murdock ainsi qu'à ses connaissances, pour un résultat mature et mémorable. Une descente dans le malheur parfaitement construite et prenante, et grattée avec pertinence : un grand moment. De ce chef d'oeuvre instantané qui n'a rien perdu de sa force près de quatre décennies plus tard, on passe au graphic novel Love and War. Une narration adulte portée par l'art de Bill Sienkiewicz, mais dont finalement l'intérêt de l'intrigue se révèle plutôt mineur. Enfin, c'est au tour de L'homme sans peur, mini-série en 5 parties où Miller conte les jeunes années de Matt, illustré de belle manière par un John Romita Jr. alors en pleine possession de ses moyens. Un début foisonnant, une suite plus rentre-dedans, mais un sentiment intact d'efficacité et d'émotion brute.

Une large section bonus clos le bouquin. Elle nous permet de contempler les coulisses de fabrication. Des couvertures, des planches originales, des explications éditoriales. Et surtout beaucoup de scripts de Miller, qui prennent des formes différentes, plus ou moins définitifs, mais toujours précis. C'est passionnant à découvrir. Et où l'on apprend d'ailleurs que la mini-série L'homme sans peur est basée sur un scénario de (télé)film qui n'a jamais vu le jour, repris par Miller pour être un graphic novel intitulé Blind Justice d'une soixantaine de pages, qu'il y ajoutera une quatre-ving dixaine de pages (dont toute la partie consacrée à Elektra), qu'il écrira les dialogues après avoir fini d'écrire le scénario du film Robocop 2, et que vu la longueur, l'éditeur préfèrera en faire une mini-série.

Lu Superman : L'Homme de Demain 1 'Ulysse' et 2 'Révélations' :

Geoff Johns & John Romita Jr. arrivent sur la série Superman période New52. Et ça commence très bien. Leur arc 'Ulysse' est très efficace et prenant, solidement construit, joliment fait. C'est du bon. C'est par contre moins le cas par la suite. Johns part et c'est Gene Luen Yang qui prend son poste. L'intrigue qu'il propose est hélas assez ridicule et laborieuse à suivre. Romita Jr. est toujours là, puis part, alors on a un dernier arc dessiné par le toujours impressionnant Howard Porter.

Lu Wonder Woman : Déesse de la Guerre 1 'Insurrection', 2 'Coup du sort' et 3 'Résurrection' :

Le couple Meredith & David Finch prend la suite du long arc signé Brian Azarello, Cliff Chiang & Co. On est toujours sur la série période New52, on s'attache toujours à l'aspect mythologique. Mais l'approche qualitative est toute autre, en deça bien sûr. On ne retient pas grand chose des écrits de Madame Finch, qui reste à la surface, simple. Cela se lit, mais ce n'est pas vraiment intéressant. Si j'aime le trait de Monsieur Finch, charismatique, il faut dire aussi qu'il n'est pas le roi de la narration. Leur passage sera terminé par le dessinateur Miguel Mendonça. Un run pas des plus mémorables.

Lu Superman/Wonder Woman 3 'Révélations' :

Dernier tome de cette série. Il s'agit des personnages version New52, donc pas les classiques. Pas grand chose de marquant, mais ça se lit bien. Peter J. Tomasi la conclut avec ici et là des bonnes idées. Et graphiquement c'est plaisant aussi, avec le toujours bon Doug Mahnke. Et un Annual émouvant.

GunSlinger Spawn 4 :

Elle est pas bien sérieuse, cette série ? Elle est écrite en improvisation, privilégiant les grosses bastons ? Oui, c'est un simple divertissement décérébré et bas du front. Mais ce tome est loin d'être déplaisant, entre un rythme rapide mais soutenu, du spectacle, de l'humour, un peu de développement pour une fois... Bref, c'est bête à manger du foin, mais ça claque bien. Tout comme le trait de Brett Booth, dynamique, efficace et constant. Fun.

Les Légendes Marvel 3 : 1966 :

Un sommaire très conséquent dans ce nouvel opus très garni, beaucoup de choses pour des choix toujours pertinents. Il y a donc de quoi se gaver, bien sûr dans le style de narration de l'époque, lourd et pesant mais bon et non dénué de charme, pour les nostalgiques de ces bandes passées, où le Stan Lee faisait son show. The Amazing Spider-Man #39 et #40 accueille John Romita Jr., et Spidey et le Bouffon Vert s'échangent les amabilités dangereuses en découvrant l'identité de chacun. Dans Fantastic Four #51, une fausse Chose a des cas de conscience, avec l'éternellement génial Jack Kirby, lui aussi très présent dans ce numéro. Il ramène Crâne Rouge face à Captain America, avec l'A.I.M. et le Cube Cosmique dans une trilogie trépidante tirée de Tales of Suspense. Suivent deux récits pour Strange Tales #146, un avec Nick Fury, puis le dernier du Dr Strange illustré par son créateur Steve Ditko (avec Dormammu et Eternité). Dans Avengers #52, les héros sont prisonniers de la Latvérie du Dr Fatlais, croqués par Don Heck. Et enfin on a du militaire guerrier avec Sgt. Fury and his Howling Commandos #27 gratté par Dick Ayers.

Lu Earth 2 6 'Convergence' :

Un principe simple et classique des comics, réunissant plein d'univers parallèles autour d'une grosse menace. S'attachant aux personnages, c'est efficacement écrit par Jeff King (parfois secondé par Scott Lobdell), d'abord de façon généreuse avant d'en accélérer le rythme. Plusieurs dessinateurs se succèdent, dont les forts bons et agréables Carlo Pagulayan et Stephen Segovia.

Lu Superman : Le Règne de Savage :

Autre gros morceau événementiel de l'ère New52, avec ce crossover entre les titres Superman. Un Superman qui a perdu ses pouvoirs et qui doit faire face à un immortel dictatorial. Un divertissement spectaculaire qui tabasse et envoie du lourd. Là aussi, plein d'auteurs pros se suivent et ne se ressemblent pas.

Lu Superman : Lois & Clark :

Après deux épisodes tie-in à Convergence, Dan Jurgens & Lee Weeks s'intéressent à la vie plus si tranquille de Clark Kent et Lois Lane en couple avec leur garçon, essayant de se faire discret dans l'univers New52. Bien sûr, cette situation ne pourra pas rester aussi paisible que prévue. Dan Jurgens scénariste s'y montre solide et efficace, autant dans les moments intimes que dans des péripéties qui s'accumulent dans une intrigue sans cesse palpitante. Le toujours excellentissime Lee Weeks dessine la majorité de cet album ma foi très sympa. Du bon comics comme on l'aime.

Lu Superman : Requiem :

Le Superman version New52 est chamboulé, entre pouvoirs qui déraillent et santé fragilisée : il s'approche de sa fin, il le sait. Pour son baroud d'honneur, il a droit a un crossover entre plusieurs séries, rencontrant plusieurs personnages. Il n'aura pas su convaincre comme l'original, alors l'éditeur décide de s'en séparer rapidement. Des moments d'émotions touchant, beaucoup d'action tonitruante. C'est décompressé, jusqu'à un final hélas trop rapide. Le voyage aura été plus intéressant que cet arrêt précipité. C'est écrit par Peter J. Tomasi et dessiné par plein de bons gars.

Transformers #1 à #10 : la bonne et étonnante surprise. Je n'avais jamais lu aucun comics transformers de ma vie mais cette nouvelle série est très bien faite. Les auteurs jouent la carte de la nostalgie et on est ravis de retrouver les robots de notre enfance mais le ton est définitivement plus adulte avec des méchants qui sont vraiment méchants, que leurs cibles soient les autobots, les humains mais aussi leurs alliés. Une bonne série qui donne envie de lire la suite.

Savage Dragon #266 à #271 : Qu'est ce qu'il se passe avec Erik Larsen? Je suis un fan de longue date de Savage Dragon mais je dois avouer que les derniers épisodes me perdent un peu. L'introduction de scènes de sexe assez graphique m'avait amusé au début quand je pensais que ce ne serait qu'une phase mais ça semble maintenant définitivement faire partie du ton de la série. Sur le principe pourquoi pas, mais là ça commence quand même à prendre beaucoup de place dans le récit. Et si la série baigne régulièrement dans le meta, je ne sais pas vraiment quoi penser du dernier épisode dans lequel, du début à la fin,

Spoiler:

Les histoires de méchants qui combattent les gentils me manquent un peu

Saga 11 toujours fan de la série mais j'avoue que ça traine un peu des pieds depuis la reprise. Il se passe bien des choses mais je ne suis pas aussi pris par l'histoire que je ne l'ai été.

psychocouac a écrit:

Saga 11 toujours fan de la série mais j'avoue que ça traine un peu des pieds depuis la reprise. Il se passe bien des choses mais je ne suis pas aussi pris par l'histoire que je ne l'ai été.

Je me suis fait les volumes 1 à 10 d'une traite et Vaughan utilise quand même pas mal de ressorts identiques au fil de sa série. Du coup, ça surprend moins. Faut que je prenne le vol. 11.

Heroes Reborn (Omnibus) :

En 1996, Marvel demande à Rob Liefeld et Jim Lee, ainsi qu'à leurs studios respectifs, de gérer quatre séries. Durant un an, cette initiative so 90's s'intitulera Heroes Reborn. Tout est recueilli dans cet énorme pavé lourd de presque 1500 pages ! Rob Liefeld et Extreme se chargent de Captain America et Avengers, du moins pendant 6 mois. Pour le reste, Fantastic Four et Iron Man, c'est Jim Lee et WildStorm. Dans l'ensemble, ça reste du classique réinventé de façon moderne, du moins à la mode de l'époque. Pas si extravagant que ça au final, mais ça reste tout de même agréable à lire. Pas inoubliable, mais ça se laisse suivre. Alors, qu'en est-il ?
Avec Captain America, Rob Liefeld & Jeph Loeb font dans l'actioner décompressé et impactant : un vrai plaisir coupable, avec le style si particulier du gars. Après, c'est James Robinson & Joe Bennett qui proposent un run plus classique mais tout aussi tourné vers l'action badass. Bref, bas du front mais bien cool.
La série Avengers ne sait sur quel pied danser. Période Extreme, c'est aléatoirement imaginé par Liefeld, Jim Valentino et Loeb, peinant à démarrer pour rapidement faire du bourre-pid aussi décérébré que décompressé. Au dessin, Liefeld va vite, Chap Yaep n'a pas le temps de s'installer, et Ian Churchill éclate tout en impressionnant la galerie. Période Wildstorm, c'est du super-slip aussi classique que généreux conté par Walter Simonson et fort joliment dessiné par Michael Ryan.
Fantastic Four demeure à mes yeux assurément et haut la main la meilleure série du lot. Jim Lee & Brandon Choi honorent les fondamentaux du titre avec respect et générosité, il se passe plein de choses, et le trait de Lee est comme toujours des plus impressionnants. C'est ensuite un jeune Brett Booth qui est chargé de prendre la relève.
Iron Man est trop léger pour convaincre. Lee, Scott Lobdell puis Loeb au scénario décompressent un récit pas vraiment prenant. Et le dessin ne parvient pas à relever le niveau, même si on a pourtant le style intéressant de Whilce Portacio ou le moins bon tâcheron Ryan Benjamin.

Une aventure de l'Archer Blanc (intégrale) :

L'intégralité des épisodes de l'Archer Blanc, ce french comic datant de 1987. 10 de 10 pages, présentant une ville totalitaire et sa galerie de personnages. Les codes sont bien développés et exploités, aussi bien par feu François Corteggiani au scénario que maître Jean-Yves Mitton au dessin. c'est rapidement attachant, avec un ton tout public et un graphisme à tomber. Bien chouette donc. Plus deux épisodes finaux plus récents, où là l'approche est plus radicale. Avec plein de superbes illustrations en bonus, définitives ou préparatoires. Une belle découverte, nostalgique et originale.