Comics du jour, bonjour

Crossover tome 2 'The 10-Cent Plague' :

Le pitch de ce titre est tout à fait excitant, à la fois complètement méta, alliant rétro et modernisme, mais aussi personnel. La (ou les) mise en abîme induite par le concept est vertigineux et jouissif - et peut même aller très loin. C'est tellement fort que l'on aurait aimé que cela soit plus poussé, exploré, développé. Mais Donny Cates reste hélas un peu trop en surface, zappant des idées qui s'annonçaient grandioses, frustrant par des dialogues et des épisodes raccourcis. Et rapidement un gros égo trip bien mal placé. Dommage, car ces défaillances viennent enrayer quelque peu cette série portant pourtant un sujet des plus passionnants à bien des égards. Le dessin de Geoff Shaw ou du toujours excellent Phil Hester invité est inspiré.

Moonshine tome 4 :

Suite tranquille de la fort sympathique nouvelle série signée des créateurs du monument 100 Bullets. Brian Azzarello continue ce qu'il sait faire et que l'on aime chez lui. Des qualités transcendées bien entendu par l'art incroyable du génialissime Eduardo Risso. Son approche de la narration, entre découpage impressionnant et maîtrise ahurissante du clair/osbcur, est encore et toujours de la haute voltige, un régal pour nos yeux médusés.

Lu Captain America Vol.2 'On meurt toujours trop jeune' :

Suite et fin de la série écrite par l'écrivain Ta-Nehisi Coates (Black Panther). Elle fait suite à Secret Empire, et ne s'intéresse pas tant que ça au protagoniste en titre. Mais même avec cette approche et un rythme très décompressé, la déception de départ fait au fil des pages place à un discours pas si inintéressant que ça. Développant d'autres personnages, l'auteur se focalise mine de rien sur quelques sujets sociaux d'actualité. Côté graphique, c'est la valse constante des dessinateurs de seconde zone, mais heureusement la qualité grandit au fur et à mesure que l'on avance. Le passable Jason Masters est remplacé par le meilleur Bob Quinn, qui est remplacé par l'encore plus agréable Leonard Kirk. Parmi les autres gars en fill-in, on retient bien sûr les prestations de l'excellent Daniel Acuna sur un épisode, ainsi qu'un remarquable court récit intemporel signé Anthony Falcone & Michael Cho.

oui c est pas réussi mais il y a un reempowerment intéressant de plusiers personnages au final.
Apres ca aurait pu être un titre autre que Cap c est clair, même si le discours politique et social a sa place dans le titre mais comme Brubaker on s interesse assez peu à Steve

King Spawn 1 :

Première sur trois série spin-off. L'album s'ouvre sur le récit principal du one-shot Spawn's Universe, qui lance tout ça. C'est dessiné aux petits oignons par la star Jim Cheung, qui s'éclate franchement. Mais ce n'est finalement qu'un développement des événements précédents, avec un texte très lourd de Todd McFarlane. On passe ensuite aux 6 premiers épisodes de la série King Spawn. Et là, la qualité est bien plus haute. Le scénariste Sean Lewis s'y montre plus construit et généreux, avançant plein de bonnes idées et des scènes très marquantes, dans une intrigue prenante... et de sacrées surprises, ramenant des personnages classiques de la série pas vus depuis trèèès longtemps ! Pour le vieux lecteur, c'est donc le pied total, hâte de découvrir la suite. Côté graphique, c'est la classe également, l'artiste Javier Fernandez expérimentant dans les techniques et mises en pages, soutenu par la colorisation de Fco Plascencia. Bref, c'est du bon, ça fait du bien.

John Carpenter's Tales of Science Fiction: Hell TPB :

Comme d'hab', le cinéaste John Carpenter n'a absolument rien à voir là-dedans, c'est juste un prête-nom, étant le mari de l'éditrice, la productrice Sandy King. Ce titre est en réalité une collection de mini-séries auto-suffissantes, des récits complets orientés épouvante sans rapport les uns avec les autres. Ici, il s'agit d'une création du scénariste de films et de séries et romancier David J. Schow. Un concept aussi simple et efficace comme un blockbuster, qui palie sa profusion de personnages clichés par un récit prenant. Du moins dans sa première moitié, la seconde où ça rentre dans le vif du sujet étant étonnamment moins originale que prévu. Mais malgré ses ratés, on ne peut nier que tout ça est sacrément généreux. Et que la partie graphique claque comme il faut. Andres Esparza au dessin pas flemmard et Sergio Martinez à la colorisation tranchée exécutent un travail particulièrement impressionnant, et en mettent plein les yeux aux lecteurs. Bref, pas si puissant qu'espéré, mais avec du bon dedans quand même.

John Carpenter's Tales of Science Fiction: Civilians TPB :

L'auteur Duane Swierczynski réagit à l'actualité récente en proposant un pitch efficace mais hélas trop simple, et qui ne tient pas ses promesses : c'est trop léger. Dommage, car mieux exploité, ça aurait pu donner quelque chose de meilleur. Le dessin du prolifique Andrea Mutti est ma foi bien agréable.

John Carpenter's Night Terrors: The Coffin Road TPB :

L'Anglais Alec Worley se glisse avec solidité dans le genre de la cavale ferroviaire hantée en campagne. Ses personnages sont bien campés, sa tension est haletante de bout en bout, il y a des idées, et ses spectres sont horrifiques au possible. Du bon, à n'en pas douter, soutenu par le dessin crayonné de Trevor Denham. Aidé de photos, il en impose par son souci du détail et du dynamisme de ses plans, dans une certaine liberté du trait. La colorisation de l'encreur Ryan Winn peut étonner par ses aplats de couleurs fluo, mais finalement ce parti pris criard participe à l'identité du titre. Bref, une réussite.

Criminal Macabre: 'Spirit of the Demon' GN HC :

Une déception en tous points. Steve Niles ne se foule absolument pas : ce qui aurait du n'être qu'une histoire courte complètement anodine, est étirée à outrance mais sans aucun développement. Cela ne raconte rien, c'est sans intérêt, et les textes sont réduits à peau de chagrin. Szymon Kudranski se contente de gros plans sans décors, en noir et blanc et dégradés. Aussitôt lu, aussitôt oublié. Au final, c'est beaucoup trop cher pour ce que c'est.

Lu Wolverine 1 'Les Frères' et 2 'Le Retour de l'Indigène' :

Soit le début de la deuxièmee série, démarrée en 2003, avec ici la vingtaine de premiers épisodes, soit le run de Greg Rucka & Darick Robertson constitué de trois arcs. Si la narration et le rythme sont décompressés, avec relativement peu de dialogues, il n'empêche que j'ai trouvé pertinente cette approche de Rucka. Avec des intrigues aux sujets intéressants, il nous sert un Logan sauvage et sans costume, dans des lieux divers, et nous a concocté quelques scènes d'action impressionnantes. Le choix de Robertson est donc bon, le gars nous offrant aussi régulièrement des images iconiques et marquantes. La colorisation d'époque de Studio F, généreusement détaillée, m'a bien plu. Tout comme l'arc dessiné par Leandro Fernandez.

Lu Wolverine : 'Ennemi d'Etat' :

Soit le premier run de Mark Millar sur la série. Il s'amuse avec les personnages de Marvel, en créant un blockbuster ambitieux. Pas inintéressant et diablement efficace, pour sûr. Bien que ça manque un peu d'âme et que ce ne soit pas le chef d'oeuvre attendu. Même si la surenchère voulue est en réalité mécanique. Un peu comme le trait du prolifique John Romita Jr., à la fois minimaliste et solide. Il y est encré par l'habituel Klaus Janson, et bénéficie de la jolie colorisation de Paul Mounts. Le dernier épisode, un stand alone, est une idée pertinente, illustrée par Kaare Andrews.

Lu Star Wars : Crimson Reign tome 1/4 'Les Orphelines' et tome 2/4 'Les Assassins :

Après War of the Bounty Hunters, et avant Hidden Empire, voici le deuxième de la trilogie de crossovers inter-titres Star Wars actuels de Marvel, orchestrés par le scénariste Charles Soule. Ces publications de Panini regroupant l'intégralité des épisodes des séries, l'intrigue se disperse et avance lentement. Ce qui n'empêche pas la lecture d'être généralement plutôt agréable, dans cet univers tellement exploré qu'il tourne quand même en rond. Cela nous permet au moins d'admirer quelques bons artistes, comme par exemple Marco Castiello, Ramon Rosanas, Paolo Villanelli, etc...

Lu X-Men Vol.1 'Pax Krakoa' :

Jonathan Hickman bouleverse le monde mutant en osant leur créer rien de moins qu'une nation et un fonctionnement social à eux. Plusieurs séries sont lancées, dont celle-ci, dont il s'occupe. L'approche n'est pas celle à laquelle on aurait pu s'attendre. Chaque épisode est en soi un stand-alone. On passe de scènes quotidiennes détendues et sans intérêt à des questionnements politiques passionnants, en passant par les habituelles grosses menaces. L'ensemble baigne dans un rythme à lui, et un certain hermétisme associé au travail de cet auteur. Au dessin, c'est le prolifique Leinil Francis Yu que l'on retrouve, avec son style à la fois très mécanique et iconique. Plus trois fill-in.

Le Rédempteur tome 1 'Naissance d'un Héros' :

Un album french comic sorti il y a presque deux ans. Une origin story vraiment bien écrite, dont le propos balance entre prêche religieux over-the-top, gore outrancier, clichés classiques, personnages variés et humour inattendu. Un mélange des genres qui en fait l'originalité, tout en reprenant les codes des comics que l'on connaît et apprécie. Le scénario du cinéaste Igor Pejic est particulièrement généreux ; tout comme le graphisme dynamique de l'artiste Tyef. Une curiosité bien foutue et agréable, dont on attend la suite.

The Amazing Spider-Man : 'Maximum Carnage' :

Aaah, je me souviens d'avoir lu cette saga quand j'ai commencé à m'intéresser au comics quand j'étais au collège. Cette réédition en un album attractif est donc l'occasion de m'y replonger par nostalgie. Crossover géant entre toutes les séries Spider-Maniennes de l'époque, Maximum Carnage est bien entendu très typé début des années 90. Passé un début efficace, la violence et la baston à tout prix, avec nouveaux personnages qui arrivent au fur et à mesure, sans trop développer leurs personnalités, devient vite un procédé qui sonne aussi creux que répétitif. Si ça se laisse suivre quand même par son ampleur, il est alors bien difficile d'y déceler les apports des scénaristes Terry Kavanagh, David Michelinie, J.M. DeMatteis et Tom DeFalco. Mais heureusement au niveau du dessin ça se tient, avec du beau monde, puisqu'on peut admirer les prestations des chouettes Mark Bagley, Tom Lyle, Sal Buscema, Alex Saviuk et Ron Lim. Un long one-shot également daté de 1993 conclut cet album, mais il n'a strictement aucun rapport, et Scott McDaniel encré par Keith Williams y est étrangement mauvais.

John Carpenter's Tales for a HalloweeNight Vol.8 TPB :

C'est à cette période que Storm King propose chaque année cette grosse anthologie d'histoires courtes d'épouvante. J'aime ce rendez-vous, et ce nouvel opus ne fait pas exception à la règle. Cette fois-ci nous avons pas moins de 14 récits, sur plus de 200 pages. Bien sûr, qui dit anthologie où participent de nombreux auteurs divers et variés, dit intérêt fluctuant. C'est ainsi le cas une nouvelle fois, avec des genres classiques, mais aussi des commentaires sociaux, du gore ou de l'intime. Il y a de tout comme propositions, ainsi qu'au niveau graphique, et on passe toujours un bon moment.

Lu Batman tome 3 'Etat de Terreur - 2e partie' (Infinite) :

Suite et fin de l'événement Fear State. Nous avons ici trois épisodes de la série Batman écrite par James Tynion IV et dessinée par un Jorge Jimenez dont le style gagne en expressivité cartoon ce qu'il perd en détails, deux de Nightwing écrits par Tom Taylor et dessinés par le bon Robbi Rodriguez, un one-shot illustré avec maestria par Christian Ward, et un épilogue où participe plusieurs chouettes artistes. Dommage que cette saga n'ait par duré plus longtemps, il y avait pourtant matière à que cela soit plus développé. Ce final qui arrive déjà est un peu rapide. Mais curieux de découvrir la suite.

Lu Joker tome 2 'Le faiseur de monstres' et tome 3 'Du clown au menu' :

La lecture de cette série est vraiment bonne. L'auteur James Tynion IV a monté un récit qui brasse de nombreux personnages, dans une intrigue continuellement tendue et palpitante. Certes, c'est plus un titre centré sur Jim Gordon, avec un regard nostalgique sur Killing Joke et Year One entre autre, et un côté craspec réussi, mais ça le fait quand même avec grandes qualités. J'adore le trait osé de Guillem March, beaucoup moins le flemmard Francesco Francavilla dans des épisodes flashbacks pourtant intéressants, et la suite accueille le très prolifique et fort agréable Giuseppe Camuncoli.

Lu The Resistance :

Nouvel éditeur, nouvel univers. Et c'est Joe Michael Straczynski qui fait ici son retour au comics. D'une extrême générosité dans l'écriture, il avance une histoire dont il développe tous les aspects, traitants par la même de nombre de sujets d'actualité - à commencer par une pandémie qui préfigure celle du Coronavirus ! Passionnant de bout en bout, avec une narration solide, c'est du très bon. Dommage alors que l'on doive se tapper l'immonde Mike Deodato Jr. Ce qu'il nous propose est hideux. Il se contente soit de décalquer des têtes de célébrités, soit de copier/coller des monuments, soit d'ultiser des modèles dépassés à l'anatomie inhumaine. En résumé, la lecture est vraiment excellente... si l'on se focalise sur les textes, en occultant les 'illustrations" !

King of Spies :

Le nouveau Mark Millar est une nouvelle fois un blockbuster décérébré qui parodie les films d'espionnage à la James Bond. Si le pitch de l'expert en fin de course qui va dessouder tout le monde avant de passer l'arme à gauche est du réchauffé, on ne peut nier que les scènes d'action ultra spectaculaires et gore ainsi que les scènes émotionnelles sont fort réussies. Dommage que cela soit trop court, et que du coup le récit soit pris en tenaille dans sa courte durée, faisant que tout n'est que survolé. On se rattrape alors avec la partie graphique : le dessin impressionnant de dynamisme de l'excellentissime Matteo Scalera nous en met ainsi plein la rétine !

Lu Superman tome 3 'La Saga du Warworld' (Infinite) :

Mouaif. Phillip Kennedy Johnson sait raconter fort bien certes, mais ça reste quand même dans des carcans tout ce qu'il y a de plus classiques. Les dessins sont quant à eux tout à fait agréables, servis par des noms comme Miguel Mendonça, Riccardo Federici, Daniel Sampere, etc...

Lu DC Infinite Frontier : Justice Incarnée :

Soit la mini-série Justice League Incernate. Il s'agit encore là d'une énième menace-cosmique-incompréhensible-qui-ébranle-tout-le-multivers. Pas spécialement ma came préférée. D'autant plus qu'ici, en plus des univers parallèles, on a aussi nombre de personnages alternatifs très secondaires. Alors ça se lit, il y a plein de péripéties, c'est illustré par plein de dessinateurs différents... Mais bon, trop de crises tue la crise ! Et on s'en fout un peu, non ?

Lu Flashpoint :

Encore une histoire d'univers alternatif. Mais là c'est plus simple, plus blockbuster. Geoff Johns s'amuse à créer un univers et des personnages différents. Et surtout à continuer à explorer celui de Flash. Pas super original, un peu court, mais ça fait l'affaire. Surtout, on en prend plein les yeux, grâce à un Andy Kubert au style appliqué et charmeur, ainsi que l'encrage parfait de Sandra Hope (sans oublier les jolies couleurs d'Alex Sinclair).

J'interrompts le monologue de Duke, déjà pour le rassurer sur le fait qu'il est lu et aussi pour contribuer un peu quoi.
J'ai donc lu la suite de Once & Future (soit les numéros 19 à 27).
Bon, déjà il a fallu relire les 18 premiers parce que j'avais tout oublié mais passons. J'aime toujours beaucoup cette série. Ce n'est pas le comics du siècle mais ça reste une lecture très agréable. Le postulat de base est assez étrange (en gros les histoires prennent vie quand on croit/sait qu'elles sont vraies, sauf que ce sont vraiment des histoires donc malléables par nature) mais source de situations plutôt sympas et bien trouvées. Par contre, ne vous attendez pas à lire Fables (que j'adore) , la série est clairement plus orientée action voire horreur dans la manière dont apparaissent la plupart des légendes (pour des raisons que je ne m'explique pas vraiment d'ailleurs). J'aime beaucoup les dessins de Dan Mora qui allient dynamisme et détails à un aspect presque cartoon dans la veine d'un capullo .
Enfin bref, j'aime bien Once & Future

Duke_Oliver a écrit:

Lu Flashpoint :

Pas super original, un peu court, mais ça fait l'affaire.

Comme tout bon crossover, Flashpoint a plusieurs mini-séries annexes qui développent certaines intrigués survolées dans la série principale.

Les Trésors de Marvel 8 : 1975 :

7 épisodes rétros pour la fournée de cette fin d'année. Black Panther par Don McGregor & Billy Graham surprend par une narration expérimentale et un trait ultra détaillé. Giant-Size X-Men #1 par Len Wein & Dave Cockrum introduit les nouveaux X-Men dans un long récit classique et efficace. Champions #1 par Tony Isabella & Don Heck est forcé et désuet, rigolo. Giant-Size Invaders #1 par Roy Thomas & Frank Robbins envoie du bois, entre un scénario solide et un dessin dynamique. Deathlock par Rick Buckler n'est pas le premier épisode de ce personnage, donc on est un peu perdu : la narration essaie bien d'être originale, son genre est kitch. The Amazing Spider-Man #150 par Archie Goodwin & Gil Kane est rapide. Captain America #184 par Steve Englehart & Herb Trimpe est vachement intéressant. Bref, se plonger tous les trois mois dans ces pages du passé reste une chouette curiosité.

Alliances: Orphans HC :

Créé par feu Stan Lee et deux producteurs proches de lui, Alliances est un univers développé en livres audios. Voici sa première itération en BD, qui s'inscrit dans le domaine de la science-fiction. La couverture et le prologue sont l'oeuvre de M. Bill Sienkiewicz. Pour tout le reste, c'est le prolifique Szymon Kudranski qui s'en charge, ici dans un style volontairement minimaliste. Du coup, ça fait enfantin, ça fait vite fait, et ça fait traçage de modèles digitaux. Donc bof, d'autant plus qu'on ne connaît pas les personnages et que le récit, où il se passe finalement peu de choses, et conté en mode décompressé. On se rattrape alors avec les bonus, dont un long extrait textuel de la source évoquée plus haut, bien plus palpitante que cette lecture.

Gunslinger Spawn 1 :

Deuxième série spin-off sur trois dérivée des événements récents dans la série Spawn. Après l'excellent King Spawn et en attendant le comic d'équipe the Scorched, voici Gunslinger Spawn. Il ne s'agit pas du personnage vu dans le run de David Hine, mais d'un autre, apparu récemment comme un cheveu sur la soupe. Voici la suite de ses aventures, où il doit faire face à nombre d'ennemis, tout en appréhendant une époque différente de son far west. De l'action, du gore, de l'humour, des rebondissements... On est clairement face à un pur divertissement, qui ne cherche qu'à se et nous faire plaisir, ni plus ni moins. Si l'intérêt est limité, et la narration improvisée, il n'en reste pas moins que cette histoire de Todd McFarlane se suit bien, illustrée avec une efficacité bas du front par Brett Booth. Bref, je n'en attendais pas grand chose, mais finalement j'ai passé un bon moment.

Lu Demon Days :

Marvel a laissé carte blanche à la cover artist hype japonaise Peach Momoko. C'est à travers des one-shots qu'elle tisse son récit, nous plongeant dans le passé, les coutumes, les mythes et le folklore de son pays. Et bien sûr, si certains personnages ressemblent à de célèbres héros de l'éditeur, ce n'est pas un hasard. Si la narration a parfois des accros, il n'en reste pas moins que l'on suit ça avec intérêt. Et graphiquement c'est enchanteur, beau et léger, entre un trait souple et une colorisation à l'aquarelle qui ne peut que faire mouche. Panini a décidé d'éditer ça dans un album grand format et épais, avec une section bonus conséquente : toutes les couvertures variantes, les designs des protagonistes, les étapes des planches, etc...

The Crow : Resurrection tome 1 :

Dans sa volonté de sortir toutes les itérations de l'oeuvre culte de James O'Barr, l'éditeur Vestron (Wetta) propose actuellement ce titre sorti à l'époque chez Todd McFarlane Productions. Dans cette première moitié, les trois premiers épisodes sont des morceaux choisis d'un remake à la fois de l'histoire originale et de son adaptation cinématographique. La suite est quant à elle totalement inédite. La partie graphique n'est pas mauvaise : Jamie Tolagson colorisé par Mark Nicholas. La narration est par contre plus problématique à mon sens. Signée de l'artiste Jon J. Muth, elle est trop saccadée et verbeuse. Pas réellement de liant entre les scènes, et des personnages inconnus qui débarquent d'on ne sait où sans crier gare. Difficile alors d'accrocher pleinement, voire même de tout capter avec clarté. Du coup, ça méritera relecture, et on jugera quand on aura l'intégralité.