Lecture Manga, BD et romans

Les dieux du verdict - Michael Connelly (Callman-Lévy):
Un excellent Connelly, un des meilleurs avec Mickey Haller et peut être même un des meilleurs tout court de l'auteur.
Haller se reconstruit suite à des évènements précédents et se retrouve pris dans une affaire qui concerne une de ses connaissances. Il en sortira meurtri physiquement et mentalement.
Une affaire passionnante qui te happe dès le début avec un procès de haute volée et spectaculaire, des persos qui continuent à évoluer et qui sont moins dans un romantisme nostalgique que dans la série des Bosch.
Excellent,j'en redemande

Demi-Sang (les Ogres-Dieux T.2): Visuellement, on en prend une nouvelle fois plein les mirettes, c'est beau, vivant et délicat. Au niveau de l'histoire, je suis moins enthousiaste qu'avec Petit, le précédent tome. Certainement car l'histoire d'un enfant du peuple qui s'élève dans la société tout en se pervertissant est une trame assez classique. Mais malgré ce bémol, Hubert livre une histoire solide qui a su me tenir en haleine et que j'ai lu d'une traite, happé par le rythme et les dialogues. Il lui manque peut-être aussi ce petit supplément d'émotion qui permettrait de lui faire franchir un cap. Elle reste assez froide à l'image de son héros calculateur.

Homicides T.1 La bonne tranche de rigolade de l'année. Inspiré d'un livre de David "The Wire" Simon, la BD raconte le quotidien de la brigade des homicides à Baltimore. C'est sombre, dur, désespéré et fataliste. Squarzoni offre de très belles planches à l'atmosphère particulière avec une colorisation qui se contente d'une palette très réduite de couleurs.

Funérailles t.3 Fin du premier cycle, dit "Shonen". Un très bon final qui offre son lot de scènes spectaculaire. Maudoux fait toujours du très bon job au dessin. J'avoue être très intrigué par le second cycle annoncé comme le cycle "shojo".

ZigZag - Ross Thomas (Sonatine):
excellente histoire d'arnaque au long cours pour les 1ères aventures inédites en France de Wu et Durant. Personnages hauts en couleurs, dialogues bien sentis et ciselés, humour grinçant et magouilles sont les atouts de ce récit noir et cynique.Une très belle redécouverte

L'homme qui tue les gens - Stan Jones (Le livre de poche):
Un polar ethnique qui a pour cadre l'Alaska et la place,compliquée à se faire, des communautés inupiats dans la société moderne. C'est la 1ère histoire avec Nathan Active jeune flic partagé entre ses origines biologiques et l'éducation inculquée par ses parents adoptifs; et qui se retrouve affecté dans le patelin où il a vu le jour.
Un polar intelligent,subtil sur fond de croyances esquimaudes avec des personnages bien campés dans la lignée de ceux de Craig Johnson. le parallèle entre ses indiens et les esquimaux est criant de ressemblance.
J'espère que nous aurons la traduction des autres romans de Stan Jones

Q [kou], tome 1

Du post-apo, des gros monstres qui ravagent les villes, l'armée qui veut leur faire la peau, une petite fille qui possède un pouvoir étrange et dévastateur capable de repousser les envahisseurs.
Rien de neuf sous le soleil rouge, mais de beaux dessins, de jolis design (qui me font parfois penser à Lupin III), et beaucoup de rythme.
Agréable.

Le verger de marbre - Alex taylor (Gallmeister):
une très belle écriture,sans doute une des plus belle que j'ai pu lire, tant pour dépeindre les personnages que ce Kentucky peu reluisant.
Il fallait certainement au moins ça pour faire l'équilibre avec cette noirceur et cette crasse.
Sans ressentir énormément d'empathie pour Beam ou les autres toute la 1ère partie m'a plutôt bien embarqué jusqu'à ce qu'une touche fantastico-lyrique ambigüe, et quelques ellipses que je trouve maladroites, prennent plus de place dans le récit et me perdent en chemin,me laissant totalement sur le bord de la route en étant pas certain d'avoir tout saisi jusque la fin.

Spirou, la Lumière de Bornéo Graphiquement, c'est un régal sur chaque planche, c'est vivant, énergique. Au niveau du scénario, j'ai beaucoup aimé la trame principale, assez touchante. Par contre, l'histoire de Champignac, j'ai pas trop compris le rapport avec la choucroute et encore moins avec cette résolution miraculeuse. si quelqu'un a une explication là-dessus, je suis preneur car ça me laisse assez perplexe.

comme toi pour Champignac

Le Pape,le Kid et l'Iroquois - ???? (Sonatine):
le crossover à la sauce Anonyme ou quand le Bourbon Kid et son background rencontrent ceux de Psychokiller.
Tous les ingrédients qui ont fait la recette et le succès des précédents titres de l'auteur mystérieux sont au rendez-vous mais attention à l'indigestion cette fois.
à trop tirer sur les, pour ne pas dire la seule, mêmes ficelles la lassitude et le manque d'intérêt pointent le bout de leur nez.
J'ai trouvé qu'avec tout ce casting c'était assez long à se mettre en place et que certains persos perdaient en aura et charisme.
Néanmoins le fun reprend le dessus en cours de route ce qui permet de relever le niveau d'ensemble

un peu comme toi, et l'hyper découpage nuit aussi au rythme au final.

le site de Sonatine annonce un nouveau Bourbon Kid (justement et sobrement intitulé Bourbon Kid, d'ailleurs) pour septembre prochain

cette fois je ne sais pas si j'en serais mais la couv' est très chouette

Ah j'avais pas vu la couverture. Merci. En gros de ce que je sais du pitch c'est que maintenant le Bourbon Kid et le Psychokiller bossent ensemble dans la même team.

c'est même pas certain, c'est possible que le ménage soit fait

"Quand le tueur en série le plus impitoyable et le plus mystérieux que la terre ait jamais porté devient une cible.
Les Dead Hunters ont une morale très personnelle. C’est la moindre des choses pour une confrérie de tueurs sanguinaires. Ils ont aussi quelques menus défauts, se croire invincibles, par exemple. Un démon va néanmoins vite les détromper. Malin, fort et intelligent comme seuls les démons savent parfois l’être, il va tranquillement les décimer les uns après les autres. À une exception près. Un des membres des Hunters reste en effet introuvable, et non des moindres : le Bourbon Kid.

Notre démon va alors jeter toutes ses forces dans la bataille, depuis les quatre cavaliers de l’Apocalypse jusqu’à une armée de morts vivants, pour retrouver et anéantir définitivement notre tueur bien-aimé.

Après Le pape, le Kid et l’Iroquois, l’auteur toujours aussi anonyme du Livre sans nom se déchaîne littéralement dans cette nouvelle aventure du Bourbon Kid. Et il fait souffler toutes les forces maléfiques imaginables et inimaginables pour éprouver la capacité de résistance d’un héros que les feux de l’enfer chatouillent à peine."

Ah cool. J'ai hâte de le lire en tout cas.

Mausolée - Antoine Tracqui (Éditions Crictic):
ultra-spectaculaire!!
ça tape sacrémment fort pour ce 2ème titre de la Hard Rescue.
Les péripéties,pièges,rebondissements et scènes d'action s'enchainent du début à la fin sans laisser de répit au lecteur. C'est toujours aussi richement documenté tant sur le plan historique que technique et la fin est très intrigante.
Dans le domaine ça faut un joli coup de pied aux fesses de la concurrence,Cussler et Gibbins en tête

Le Schtroumpfissime: la version commenté par Dayez qui a écrit une biographie de Peyo.
Alors, Le Schtroumpfissime est génial mais je le savais déjà. Le commentaire, en revanche, est très décevant. On y parle que très superficiellement de ce qu'on lit et les anecdotes ne sont pas folles. C'est très très léger et n'apporte pas grand chose au récit. J'étais plus parti pour un commentaire des thèmes et de la mise en image de ces thèmes mais on a au final un commentaire descriptif et superficiel. Il y a bien les quelques liens avec d'autres bédé du Journal de Spirou qui sont intéressants mais c'est, comme tout, survolé.
Et il y a des gens pour mettre en vente cet album à 60€ (même un malade à 500€) alors que la bédé n'est même pas cotée.

Treize Marches - Kazuaki Takano (Presses de la Cité):
Sur une trame classique, une enquête pour innocenter un condamné, et avec un rebondissement assez inattendu l'auteur présente et ouvre une véritable réflexion sur le système pénal japonais, entre justice rétributive et justice éducative, et son milieu carcéral.
Le débat sur la peine de mort,le déroulement des exécutions ,l'impact sur les gardiens de prisons et leurs rôles tout ça est vraiment intéressant et amené habilement tout au long de l'histoire.On y apprend beaucoup de choses (l'importance du repentir sur la durée d'emprisonnement). Je n'ai pas réussi à me faire un avis définitif sur l'opinion de l'auteur sur le sujet. En soi ce n'est pas important mais j'avoue que ça m'a titillé sur la fin.
Une belle découverte et un auteur à surveiller. Je suis curieux de voir sur quoi il enchainera après avoir démarré sur un tel sujet

Freaks squeele #1 à 7: En fait, j'avais lu les 4 premiers il y a un moment et je m'étais promis de lire la fin quand j'en aurais l'occasion. Les 3 derniers tomes sont arrivés sous le sapin et je me suis relu la série depuis le début.
Au final, je suis un peu resté sur ma faim. Freaks squeele a un fort capital sympathie. Ses personnages haut en couleur, son univers déjanté, l'humour très référencé de son auteur sont autant de bons points pour la BD. Et les dessins de Florent Maudoux sont à tomber par terre. Freak's squeele, c'est vraiment la série qu'on a envie d'aimer.
Le problème c'est qu'on a l'impression que les bonnes idées n'y sont pas réellement exploitées. Le background des trois personnages principaux promettait des intrigues qui allaient prendre de l'ampleur pour devenir épiques mais au final, elles ne sont que survolées. Bon l'histoire des personnages les plus intriguants (funérailles et son frère) est détaillée dans le spin off éponyme mais je ne crois pas que ce soit le cas des autres et c'est un peu décevant. D'une manière générale, j'aurai aimé que tout ait un peu plus d'ampleur dans cette série.
Attention, Freak's squeele reste une BD très sympa,  fun, qui fait passer un excellent moment à son lecteur et je la conseillerai sans problème. C'est juste que j'ai l'impression qu'elle aurait pu être tellement plus.

Maison hantée de Shirley Jackson. Avec une économie de moyen et sans gros effets, Shirley Jackson arrive à donner vie à cette sinistre maison qui distille au fil des pages son malaise. Le lecteur verra ainsi peu à peu un des personnages basculer et perdre contact avec la réalité. Car outre la maison, le roman est aussi le portrait d'un personnage que la vie n'a pas spécialement gâté et qui a bien du mal à trouver sa place. Un bon roman d'horreur qui ne vous fera pas rester éveillé la nuit mais qui aborde ce thème usé jusqu'à la corde de façon plutôt originale etne cherche pas à apporter de réponses claires à ce que vivent les personnages.

Block 46 - Johana Gustawsson (Bragelonne/Milady):
Une entrée en matière avec une constitution du duo un poil sèche et artificielle à mon goût mais prend son sens par la suite Mais sinon à part ce point de détail c'est vraiment bien. C'est rythmé, tranchant et nerveux avec des chapitres courts. On tourne les pages rapidement pressé de faire le lien entre les 2 pans de l'histoire pour savoir quand le fil narratif effroyable de Buchenwald rejoindra celui de nos jours à Falkenberg.
J'en serai sans hésitation pour le prochain.

Le fond de l'enfer de Ian Rankin: Sans le capital sympathie que m'inspire cette tête de cochon qu'est Rébus, je pense que j'aurai été beaucoup plus sévère avec ce deuxième tome. Car cette histoire est assez décevante. Rébus a du mal à se dépatouiller avec un meurtre qui sent bon les grosses ficelles et il faudra même un mini deus ex machina pour le mettre finalement sur la voie.

J'espère que ce n'est qu'un passage à vide, car j'aime vraiment ce personnage et la manière qu'a Rankin de donner vie à son Ecosse natale et alcoolisée.

Police - Hugo Boris (Grasset):
Un roman sur des policiers mais pas un roman policier.
180 et quelques pages de choix à faire, de prise de conscience, des décisions à prendre et à assumer avec l'humain sous l'uniforme et l'uniforme derrière l'humain
Un récit très intimiste autour de 3 visages et beaucoup moins coup de poing que ce que je pensais.
Vraiment pas mal du tout

Stasi child - David Young (Fleuve Noir):
Grosse ambiance de paranoïa pour ce roman.
Tout le monde espionne tout le monde. Qu'est ce qui est vrai et qu'est ce qui ne l'est pas? Un duo de flic qui récupère une sale affaire et se sait rapidement pris dans un engrenage qui ne leur apportera rien de bon mais qui se doit d'aller au bout malgré tout.
Le poids de la machine d'état,véritable broyeuse d'existences, est présent jusqu'au bout du roman qui lève le voile sur des pratiques nauséabondes.
très bon malgré un style un chouia trop occidental surtout dans l'écriture de Muller

Un jour sans Jesus : Jesus à disparut de son tombeau et tout le monde cherchent à savoir ce qu'il s'est passé, qui à fait le coup.
Prévu en 6 tomes c'est pas mal pour un premier tome, mais j'ai eu du mal avec les dialogues. Pourtant c'est l'auteur de d'Artagnan ou de la Vierge et la fulchibar qui sont tout deux d'excellents ouvrages.

Jolly Jumper ne répond plus : Première déception de l'année. J'ai trouvé ça tout naze, l'intrigue ne sert à rien et n'est même pas prétexte à autre chose, non c'est du vent pour du vent, pas drôle, pas bien écrit selon moi. Bref très mauvais.

Groenland Vertigo : C'est un peu comme la collection un histoire de Lucky Luke par (qui donna le très bon l'homme qui tua Lucky Luke). Sauf que là c'est du tintin en plus stupide et plus franchouillard, avec un tintin bien plus maladroit et stupide, mais un Haddock assez similaire. Bref un bien bel hommage à Tintin, j'aurais tout de même aimé un scénario un poil plus poussé avec une vraie fin, plutôt qu'un truc un peu facile car l'auteur ne savait pas comment finir.

kab a écrit:

Jolly Jumper ne répond plus : Première déception de l'année. J'ai trouvé ça tout naze, l'intrigue ne sert à rien et n'est même pas prétexte à autre chose, non c'est du vent pour du vent, pas drôle, pas bien écrit selon moi. Bref très mauvais.

C'est la même collection que l'homme qui tua Lucky Luke ?

kab a écrit:

Groenland Vertigo : C'est un peu comme la collection un histoire de Lucky Luke par (qui donna le très bon l'homme qui tua Lucky Luke). Sauf que là c'est du tintin en plus stupide et plus franchouillard, avec un tintin bien plus maladroit et stupide, mais un Haddock assez similaire. Bref un bien bel hommage à Tintin, j'aurais tout de même aimé un scénario un poil plus poussé avec une vraie fin, plutôt qu'un truc un peu facile car l'auteur ne savait pas comment finir.

C'est hommage revisité, si je comprends bien ? Pas comme pour Lucky Luke ?
Donc, c'est un bel hommage malgré les défauts que tu soulignes ? (en gros, tu conseilles quand même ?)