Comics du jour, bonjour

Lu Savage Avengers 3 'Opération Dragon' :

Le premier épisode de cet opus est intéressant, car il bénéficie surtout de l'art de Butch Guice. Le reste du menu, c'est hélas en mode balek. Gerry Duggan est en mode automatique et décompressé, ça ne raconte rien de vraiment prenant. Et le dessin digital de Patrick Zircher est dorénavant minimaliste dans son traçage de modèles numériques. Bref, c'est plutôt sans âme, ça s'étire et ça n'apporte absolument rien de neuf. On passe.

John Carpenter's Tales of Science Fiction: Vortex 2.0 TPB :

Vortex premier du nom était une excellente surprise, assurément l'un des tous meilleurs titres proposés par Storm King. Un récit mêlant astucieusement science-fiction solide et vraie horreur, enchaînant les scènes d'action et d'angoisse ainsi que les rebondissements. Devant son succès, voici maintenant la séquelle... Mais est-ce que ça allait arriver à la cheville de son aîné ? La réponse est... Oui ! De façon maline, le parti pris narratif relance continuellement l'intérêt ; et il est d'ailleurs bien difficile de décrocher, de reposer le bouquin, tant on est happé par la lecture. Même si les lieux et plusieurs personnages changent, on retrouvent toutes les nombreuses qualités de son modèle - tout en proposant une suite à la fois pertinente et logique. Bref, c'est une nouvelle fois du tout bon en tous points. Et l'on a plaisir à y retrouver les mêmes auteurs, d'ailleurs. C'est-à-dire le scénariste Mike Sizemore, qui fait encore une fois montre de moults idées et d'une remarquable solidité, mais aussi les frères artistes Dave (dessin) et Pete (couleurs) Kennedy. Là aussi, science-fiction construite et horreur gore nous effraient, un régal. Un excellent titre, il ne faut pas passer à côté.

Geiger #1 à 6: la 1ière mini-série par Geoff Johns et Gary Frank.

J'ai bien aimé, c'était sympa. Très beau graphiquement, on retrouve un Gary Frank à son meilleur niveau. J'ai pensé à Midnight Nation lors de la lecture.

Geoff Johns nous raconte l'histoire de ce personnage à sa manière dans cette mini-série d'introduction à ce monde. Le scénario est centré sur l'humain malgré le contexte et l'environnement, là aussi un peu à la manière de Midnight Nation. Des évènements extraordinaires qui font en fait ressortir la condition humaine et comment on réagit dans certaines situations.

J'ai envie de lire la suite en tout cas.

John Carpenter's Tales for a HalloweeNight Vol.7 TPB :

Aaah, le dernier trimestre de l'année, et la sortie du nouvel album... Que j'aime ça ! Nouvel opus de cette compilation de 13 récits d'épouvante, donc, par des auteurs de comics qui aiment à se faire peur. 200 pages généreuses, qui puisqu'il s'agit d'une anthologie, recèlent deux ou trois propositions coups d'épée dans l'eau ; mais où donc la grande majorité procure un sentiment enthousiasmant - et certains même sacrément bien vus -, pour qui aime se plonger dans des histoires courtes de terreur à vous donner la chair de poule. Allez, on savoure, puis on attend gentiment un an de plus...

Daredevil vol 6 #1-15 : meh. Je trouve pas ça mauvais mais ça m'inspire pas des masses non plus. Il y a quelques bonnes scènes et idées, ce qui est déjà pas mal. Mais ça s'arrête plus ou moins là pour moi pour l'instant.

Moonshine tome 3 :

Suite qui se fait attendre de la dernière série en date de messieurs Brian Azzarello & Eduardo Risso. On retrouve tout ce que l'on aime chez ce duo d'auteurs. C'est-à-dire une narration certes très décompressée mais où chaque mot à son poids pour le premier. Et une mise en page inventive associée à un trait aussi précis que juste pour le second. Bref, ça avance peu, mais de cette qualité là, on ne va pas faire la fine bouche, on ne peut qu'apprécier.

Venom 7 :
WoV : j’étais pas sûr que ça m’amuse longtemps … je confirme. J’ai l’impression que c’est une resucée de choses qu’on a déjà vues, avec un simili mystère dont je n’attends qu’à être surpris.

Venom : ça va, les vacances sur l’île n’ont pas duré. J’espère juste que ça servira à quelque chose.

Scream : qu’on achève la série

Ravencroft : hum … pas passionnant du tout. ça empile les événements de manière très facile. Sans intérêt (Cap n’était pas déjà dans la glace en 45 ?)

Can't get no : bouquin pas totalement facile à lire. Le récit est étrange. Je vois deux choses en parallèle, mais qui se font chacun l’écho de l’autre : le dessin et le texte. Toute proportion gardée, un peu comme une chanson et un clip, un peu comme le récit de pirates dans Watchmen.
Dans une interview, Bashung disait qu’il ne cherchait pas forcément une cohérence dans ses textes, il voulait faire en fonction l’imagination du public, qu’il y a plusieurs grilles de lecture en fonction de sa sensibilité. Freddy Mercury pouvait associer des mots parce qu’il aimait l’association, les mots en eux-même ou le son que ça donnait. Je ne pense pas qu’on en soit là ici. Mais je vois qu’il y a des variations dans le processus créatif et ici, on est peut être en face de l’une d’elle.

En tout cas, ce n’est pas simple de suivre le texte et le dessin en même temps. ça demande quand même un peu de concentration. Et je comprends aussi le choix de Delirium de prendre un poète-traducteur pour ce travail d’adaptation. Mais tout cela est très lisible. Le storytelling est épatant, le dessin se suffit à lui-même (comme dans Dernier souffle) et en plus, c’est vraiment très joli. Je trouve que Veitch est plus sage dans sa compo et son style graphique ici que dans Brat Pack, ça ne va pas plus mal. D’autant plus, que c’est un format « strip », donc tu ne peux pas « envahir » la page au risque que ça fasse trop surcharger (enfin, à mon sens). Et puis j’aime bien son encrage.

Quant au récit en lui-même, on est vraiment dans l’introspection de la société américaine (du monde occidental sûrement aussi, mais il y a ici beaucoup de figures américaines pour totalement élargir). Ce n’est pas que acide ou critique. Bref, j’ai lu ça en 3 ou 4 fois sur la journée d’hier, et j’ai bien été pris dans le truc, alors théoriquement, ce genre de « texte » n’est vraiment fait pour moi.

Down of X 3 :

Hop hop … bon, c’est quand même pas folichon tout ça.

X-Men : voilà qu’on part sur autre chose. J’espère que ce sera exploité à terme, tout ça. En tout cas, la forteresse imprenable continue d’avoir des failles … après, j’aime bien le concept des vilaines. Et l’idée derrière tout ça.
Maraudeurs : alors, évidemment, l’idylle ne pouvait pas durer, les tractations en sous-marin sont en place. On revient au bon vieux concept d’antan, on change juste quelques joueurs et l’environnement. Si c’est ça, c’est dommage.
Excalibur : c’est un peu chiant quand même. Et j’avoue que je n’arrive pas avec la présence d’Apocalypse dans cette série (enfin, pour cet aspect). Même si j’ai compris qu’on allait avoir des explications là-dessus, ça tourne quand même en rond, et c’est d’un creux …
Nouveaux Mutants : même sur Terre, ça continue d’être sympa. Je suis content de retrouver Bec et la série fait un peu sortir les Mutants de leur cocon.
X-Force : l’alerte de nemo plus haut m’a un peu embêté, mais finalement, j’aime bien cet épisode et ce qu’ils font de Domino. Faut juste qu’elle dépasse un peu la fonction, quand même.
Fallen Angels : j’ai l’impression que cette série est déchue dès le concept de base. C’est d’un chiant et d’un nul … . en plus, je trouve que les textes intermédiaires sont mauvais.

FF 1 : Pas forcément facile de reprendre suite à la situation qu’a laissé Hickman. Je trouve que Slott pirouette pas mal sur les FF et Franklin.
Alors, ça joue beaucoup sur la famille, ça le répète peut être même trop souvent. J’ai bien aimé cependant la réaction de Ben vis à vis de la tirade de Spider-Man envers Franklin.
C’est quand même assez « souriant » et positif même dans l’adversité. Après, je trouve que la gestion de l’homme-molécule très légère, un peu gênante même. Slott se rattrape un peu sur la fin du 3ème épisode, mais y a un côté jemenfoutisme assez étrange. Reste à savoir ce que si Slott ne va pas utiliser ces éléments par la suite. Possible que ce premier arc paraisse pâlot en mensuel, mais parce que c’est vraiment une intro. Agréable tout de même, je suis assez content de retrouver les FF.

Le dessin de Pichelli, Leon et Caselli est pas mal, mais sans grand génie. ça fait le taff, joliment. Mais je trouve que ça manque de caractère.
Quant à Bianchi, la colo est vraiment trop sombre et faut qu’il arrête de copier les tableau. Je pense qu’on a compris que c’est un fana des musées.

Lu Punchline tome 1 'Soeurs de Sang' et tome 2 'Super-Ennamies' :

Sorte d'Invincible au féminin, voici un série indépendante toute récente qui plaît remarquablement par son approche fraîche. Même si ça s'éparpille, ça reste intéressant, entre scènes développant le rapport entre des personnages qui arrivent à garder leur part de mystère, et action coup de poings entre super-costumés. L'écriture de Bill Williams est fort sympathique. Le dessin de Matthew Weldon est de son côté un très belle surprise, avec déjà un style fortement affirmé, à la fois agréable et détaillé dans le trait, et précis et malin dans son découpage. Et qui en plus mûri d'un album à l'autre. Ce titre est finalement une réelle réussite, que l'on espère concrétisée par la suite. Une chouette découverte, une nouveauté à zieuter.

Maximortal : J’ai beaucoup aimé Brat Pack du même auteur. Vraiment. Le dessin, le discours, l’intrigue … donc je m’attendais à un truc similaire ici. Ben non.

Veitch mérite vraiment d’être connu. Maximortal est étrange. Brat Pack racontait une histoire, à l’instar de The Boys par exemple. Là, ça raconte aussi quelque chose … mais j’ai eu l’impression que c’était un pamphlet maquillé. Pas une histoire qui sert de pamphlet. Non, l’inverse. ça semble presque une réflexion philosophique (et ce n’est pas le long texte de fin qui m’a donné cette idée, ça m’a plutôt renforcé).
C’est assez étonnant de bout en bout. C’est à la fois rentre dedans comme Brat Pack, tout en prenant beaucoup plus de hauteur. ça ne parle pas que de Superman et de l’industrie des comic books (et de ce côté, c’est un peu à charge, mais difficile de vouloir apporter des bémols), mais également de la création (enfin,j’ai l’impression). Y a des choses qui sont très claires, et des métaphores qui demandent un peu de jugeote… enfin, pour moi (celle sur Sherlock, j’ai une idée, mais je n’en suis pas sûr).
La construction est intéressante et j’aime bien le fait de jouer sur différents styles narratifs. Et y a du texte, Veitch n’est pas radin. Le dessin est encore un peu différent de Brat Pack et I can’t get no, avec une colo cette fois-ci qui apporte un cachet intéressant.

Vraiment une drôle de BD. Que je trouve intelligente, mais qui me semble être sans prétention. Au contraire, c’est écrit avec le cœur. Avec une volonté de dire les choses de manière construite et argumentée.

FF 2 : Donc, le mariage annoncé dans l’album précédent a bien lieu. Alors c’est pas mal fait, c’est rigolo, Slott gère bien les perso, et ne fait pas dans le psychodrame. il ets quand même assez bien accompagné encore une fois (Allred, c’est quand même quelque chose).

Cependant, tout un album pour uniquement cela, je trouve que ça ait beaucoup. Alors, vous allez me dire qu’il y a aussi l’épisode de la première apparition du Maître des Maléfices, de Lee et Kirby. Ok. Vous allez aussi me dire qu’on pouvait aussi avoir ça dans un mag HS ou autre. Ok. Mais on n’est malheureusement plus à cette époque, et la retranscription des contenus ne peut être similaire (quoique que des merdouilles qu’on achetait à 4-5 euros, on les retrouve à l’identique mais avec une couverture dure et à 18 euros …). Tout ça pour dire que j’ai quand même trouvé cet album assez vide à cause de ça.
Peut être que ça n’aurait pas été pareil si cet arc serait arrivé plus tard dans la série, une fois les intrigues de Slott bien installées (ou en partie passées). Le mariage serait arrivé comme une respiration au milieu de sa presta. Là, on intègre à peine les FF, qu’on passe déjà à un évènement qui prend pas mal de place sans vraiment faire avancer grand chose (à si, deux bagues dans des doigts).
Donc, voilà mon bémol, ce qui fait que j’ai lu tranquillement cet album, sans l’attrait qui pourrait être dû une intrigue plus palpitante.

DoX 4 : L’ordre d’arrivée des série a encore changé, mais finalement ce 4ème tome est celui que j’ai lu le plus vite. J’ai regardé vite fait vos échanges sur celui-ci et je vous rejoins :

Maraudeurs : ça traînaille un peu à continuer à mettre en place les différents éléments. Pour le moment, ça manque de palpitant.

Excalibur : je ne sais pas si ça va s’améliorer, mais je ne sais pas si ça peut faire pire. Je trouve que Gambit est vraiment mal utilisé (après, je n’ai pas lu ses aventures en duo, alors je ne sais pas si son caractère a évolué), qu’il n’y a pas grand chose de claire dans une intrigue qui se noie …

Nouveaux mutants : je continue de bien aimer. C’est en phase avec son temps je trouve avec une idée d’intrigue qui tient la route.

X-Force : l’intrigue tient la route ici aussi. Avec un cliff qui donne envie d’aller voir ce que ça donner derrière. Pour le coup, Percy arrive toujours à tenir le lecteur en haleine.

Fallen Angels : vivement que ça trépasse. Je ne suis même pas sûr de comprendre de quoi ça cause.

X-Men : peut être enfin l’épisode qui va vraiment donner l’importance qu’il fallait à ce DoX. Il est vachement bon. Même Yu est pas mal, c’est dire. A voir si cela changera un peu le statu quo et comment cela va s’intégrer dans l’univers partagé (déjà, belle pirouette avec le Wakanda)

Et un truc m’a marqué dès le début de la lecture de l’épisode : les représentants de Krakoa ne sont que des hommes (du moins, des mutants, mais avec chacun chromosome Y). Pourtant, ils viennent à trois (je ne parle pas des deux « gardes du corps » qui sont également des hommes, mais au mieux, ça aurait fait comme pour le Wakanda).
Je pensais qu’on avait un peu dépassé ça, quand même.

Merci pour ton avis sur Maximortal.

soyouz a écrit:

FF 2 : Vous allez aussi me dire qu’on pouvait aussi avoir ça dans un mag HS ou autre. Ok. Mais on n’est malheureusement plus à cette époque, et la retranscription des contenus ne peut être similaire (quoique que des merdouilles qu’on achetait à 4-5 euros, on les retrouve à l’identique mais avec une couverture dure et à 18 euros …). Tout ça pour dire que j’ai quand même trouvé cet album assez vide à cause de ça.

C'est pour ça que j'ai arrêté la plupart des séries Marvel. Les tarifs librairie de Panini pour des trucs qu'on aurait pu avoir 2 à 3 fois moins cher, c'est pas possible. Si je trouve pas en occasion, je prends pas et puis tant pis.

soyouz a écrit:

DoX 4 : Fallen Angels : vivement que ça trépasse. Je ne suis même pas sûr de comprendre de quoi ça cause..

Pareil. C'était clairement mauvais. La lecture de DoX est tout de suite plus agréable depuis qu'il n'y a plus cette série. En plus, les dessins étaient moches.

Jean miX.L. a écrit:

Si je trouve pas en occasion, je prends pas et puis tant pis.

Pour tout te dire, c'est ce qui s'est passé.

Jean miX.L. a écrit:

Merci pour ton avis sur Maximortal.

De rien

G.I. Joe : a real american hero : Cross Purposes - Raw :

Soit l'épisode #60 de la série Marvel, datant des années 80. Format A4 cartonné, en pur noir et blanc. Ce récit de Larry Hama & Todd McFarlane est foisonnant en action mais aussi très kitch, cartoonesque et daté. Une sacrée curiosité, où l'on reconnaît déjà bien le style de son dessinateur.

Kick-Ass : The New Girl tome 4 :

Soit Kick-Ass Vs Hit-Girl, final de la série de Steve Niles & Marcelo Frusin. Une déception, il faut bien le dire, comme à peu près toute la série elle-même. Les auteurs ne font que le strict minimum syndical. Le scénario est en pilots automatique sans aucun remous, à un rythme décompressé comme c'est pas permis, et une économie de texte dans la même mouvance. Le style de dessin est certes simple mais pas vraiment désagréable.

Fox-Boy 2 'La Nuit Trafiquée' :

Deuxième tome de Fox-Boy chez Komics Initiative, où Laurent Lefeuvre remasterise en fait le tome 1 de la série quand c'était publié chez Delcourt dans une nouvelle narration. C'est donc quelque part un peu du réchauffé pour ceux qui connaissent depuis plusieurs années. Ce recyclage façon Star Wars Special Edition n'enlève heureusement rien au plaisir de (re)lire les origines du personnage. D'autant qu'on goûte bien sûr à toutes les qualités de l'entreprise telles qu'on les aime ; à savoir une authenticité à fleur de peau, une approche méta très maline, et des expérimentations graphiques dont le travail du trait (de l'époque) peut faire penser à celui de James O'Barr et son The Crow (dans un tout autre genre, certes). Le tome 3 devrait être une reprise du génialissimement ambitieux et vertigineux tome 2 de Delcourt... En attendant (enfin) de l'inédit à partir du tome 4. Quoiqu'il en soit, Fox-Boy est une proposition aux multiples thèmes fédérateurs, un tour de force porté par son auteur Laurent Lefeuvre, auquel il faut s'intéresser urgemment.

Les Trésors de Marvel 4 : 1984 :

Un programme ma foi bien sympathique, encore cette fois-ci. The Amazing Spider-Man #258 par Tom DeFalco & Ron Frenz, épisode à la fois très important concernant le costume noir, mais aussi carrément ridicule sur la fin avec le coup du costume de Fantastic Four et le sac en papier en guise de masque... Le fameux 'L'Enfant qui Collectionnait Spider-Man' du #248 par Roger Stern et Frenz, éminemment émouvant. Thor #341 par Walter Simonson et son style qui en jette. L'excellent the Uncanny X-Men #186 où l'inspiré Chris Claremont et le génial Barry Windsor-Smith nous en mettent à la fois plein le coeur et les mirettes, avec un art remarquable à tomber ! Fantastic Four #262 où exerce le malicieux John Byrne. Captain America #298 par J.M. DeMatteis & Paul Neary est hélas assurément le canard boîteux de la sélection, avec ses origines de Crâne Rouge dont on se fout royalement et un dessin... quand même franchement bien hideux ! Et enfin un récit de Marvel Fanfare #5 où le maître Windsor-Smith s'amuse et nous amuse avec La Chose et la Torche. En tous cas, c'est toujours un bouquin que l'on a plaisir à lire, vivement le prochain, tiens.

les origines de crane on s en fout pas.. elles reprennent déjà l origine cree par Kirby (special origine en VF par ex) pour ce qui est de son origine proprement dites. Les ajouts sont sur Sin.
C est un moment de confrontation à une époque où les scenaristes pensaient que les confrontations avec les nemesis étaient déjà allé trop loin, trop longtemps..
Je trouve qu il y a un prémice evident de Kraven Last Hunt mais aussi des point communs avec Moore sur la gestion de Arcane dans Swamp Thing, Kid Miracleman dnas Miracleman.. c est l affrontement final, la derniere danse qui mérite d y passer du temps, d en discuter.
.. apres oui Neary est un dessinateur que j apprecie peu.. j aime son encrage par contre..
Le pire est dans une lecture en continuité puisqu il remplace Mike Zeck (qu il encrait jusque là) et qu il est l opposé de Zeck en terme de graphisme et de narration.
C est dommage d ailleurs car il arrive donc sur le long dernier arc qui se conclue sur la mort du Skull (publiée dans l anthologie je suis Captain america) (qui avait des subplots precedemment) et que cet arc se voulait definitif, assez puissant et que si Zeck était resté, je pense que ce long arc serait pas loin de kraven last hunt (pas equivalent, je dis pas loin)
Je pense vraiment que pour l epoque ce long affrontement et sa façon de le proposer est trés en avance .. bon comme les projets que Dematteis avait pour la suite (faire de Rogers un convaincu du pacifisme, se faisant assassiner par Jack Monroe avec que Red Crow ne reprenne le rôle).

Sinon le seul faux pas de cette origine est la partie où le skull ne peut se résoudre à tuer son enfant.. point qui sera retconné par Brubaker. J en parle ici
https://www.superpouvoir.com/sin-brubaker/

Autant sur le graphisme c est le point noir.. autant au scenar ce st le 1er spiderman.. qui est quand même trés leger et pour le splus jeunes.. Defalco quoi.. il est pas à la hauteur des autres noms déjà mais même dans les episodes choisis (je parle bien du 1er par du magnifique episode de stern qui arrive en second)

Très intéressante, ta remise en contextualisation, Fred. Là, moi, je ne juge que sur cet épisode proposé ici.

Lu Star Wars : La Haute République 1 'Ordalie' :

Nouvelle série, dont le début ici traduit se laisse lire et suivre agréablement. Avec des personnages fort bien caractérisés, à défaut d'avoir une intrigue palpitante. Bien que solides et plaisants, scénario comme dessin tendent plus vers une approche tout public - comprend pour les jeunes.

Oui mais même...
Je le trouve quand même reussi au scenario...
Cependant le dessin n est pas à la hauteur ni du scenar.. ni même des standards de l epoque comme le montre le reste du bouquin.

Ceux d entre vous qui feront les intégrales pourrons le constater.

Pour te recontextualiser plus:
L arc commence vraiment au 290 et finit au 300 (epilogue au 301 pour réécrire ce qu avait prévu Dematteis) avec le 291 qui est un fill in assez ignoble (il y en quelques uns à l epoque dans la série) (je me rend compte que j etease pas trop l achat d integrale ...)
Apres, cet arc est l aboutissement (en tout cas publié) de ce que Dematteis fait depuis le 261 (même si le 261-263 est une réécriture de ce qui était prévu pour etre un treasury edition lié au deuxieme téléfilm d el epoque d ou Hollywood et ce "nomad" qui était censé etre l acteur des Tv films (pour ceux qui ont lu cet arc bancal dans un marvel classic de panini.. bancal mais qui présente le Red Skull "financier" qui deviendra la norme).
Il est surtout l aboutissment de l arc qui débute qui debute au 270 et 272 (oui le 271 est un autre fill in extrement pourri) et finit 275-280 avec les debuts du nouveau Zemo, de vermin et le retour de primus et Arnim Zola.

Bref Neary prend le dessin au 290 (c est un encreur remarquable sur Zeck mais aussi Davis voir excalibur de memoire ou Captain Britain).. où on te présente Sin puis red crow.. tout bascule.. et le 298 est donc une pause où le red skull se raconte dans un simulacre d allemagne passée avant la dernier acte de l apiece qu il joue pour sa mort...
La difference avec Kraven c est que Kraven réussit... et son plan et sa mort..

Moi j aime assez car a part Stern ou Miller/Mazzuchelli c est un peu la fin de "mon Captain America"..
On voit qu apres un coup de sang.. ce qui l emporte chez rogers c est al compassion..
Un peu comme dans Avengers Vs Xmen de Stern où Magneto découvre que Rogers ne connait pas le racisme..

Voilà par exemple pourquoi pour moi la derniere case des new avengers de Hickmann est impossible...
Rogers c est l humanité tel qu elle se voit.. telle qu elle devrait etre pour construire un monde tel qu il doit etre pour tous..
L humanité au mieux.. elle est comme Stark (egoiste, arrogante) et se voit comme Parker (au centre droit.. on veut bien aider mais c est quoi la politique? le bien ca depend.. il faut d abord aider ses proches..)

Batman : White Knight - Harley Quinn :

Titre spin-off au génial et puissant Elseworld de monsieur Sean Murphy. Spin-off mais aussi séquelle dans la continuité. Aussi bien centré sur l'évolution de son protagoniste en titre, d'ailleurs très intéressante, et en même temps une enquête rocambolesque ma foi bien sympatoche. Si le début n'est guère palpitant, si ce n'est pas aussi généreux et aussi ponctué de rebondissement que son modèle, il n'en demeure pas moins que ça reste du bon. On aime se replonger dans cet univers aux côtés de ce personnage, et c'est une lecture solide. Le scénario écrit par Katana Collins se suit bien et met en valeur ses qualités. Le dessin est signé Matteo Scalera, dont le style à la fois cartoony, carré, dynamique, détaillé et expressif, avec lavis, fait mouche.

FF 3 : Et donc, la vraie première menace de ce run, enfin plutôt la double première, qui arrive, avec du grand classique : Fatalis et Galactus.
Alors c’est sympa, y a des situations inédites, d’autres moins mais remise un peu au goût du jour. Cependant, comme depuis le début, y a un ingrédient qui manque pour rendre tout ça palpitant. C’est bien fait, fluide, mais ça manque d’un grain de folie, c’est presque trop gentillet. Donc, ça se finit un peu trop facilement, surtout que l’arrivée des démons me parait un artifice un peu facile. Et puis par moment, y a des trucs bizarres dans les dialogues, ça ne tombe pas juste dans les répliques.

Les deux autres épisodes sont autonomes, mais rentre complètement dans l’ADN de la série et je les ai bien aimés, même s’ils sont classiques. mais là aussi, il y a une sorte de revue version 2018 plutôt bienvenue. Dans le premier (le #10), la série est impliquée dans l’Evénement de la Guerre des Royaumes et Slott s’en sort parfaitement bien en intégrant cela à une revue des effectifs du visionnage de Yancy Street. Même si Lee et Kirby se gardait bien de cacher le gang, là il s’agit plus du quartier que du Gang. C’est très sympa.
Le second évoque les quelques ennuis qu’ont connu les FF avec l’administration, dans une autre version cette fois-ci, mais totalement cohérente. Le twist final est assez classique, mais la réplique de la Torche fait oublier tout ça. Là aussi, on ajoute une saupoudrée de Microverse. Ce que j’aime bien, c’est que Slott utilise enfin les enfants FF tels qu’ils sont, et c’est vraiment la plus-value de cette série pour le moment, avec les deux ados … qui sont vraiment dans leur période d’ado.

FF 4 : en fait, même si je comprends qu’il y a sûrement besoin de deux épisodes pour bien faire monter les enjeux dramatiques et que malgré tout, je n’ai pas eu de sentiment d’ennui, bah, je reste vraiment sur ma faim avec ces deux épisodes.
Je pense vraiment que cette histoire de mariage est arrivée trop tôt dans cette reprise de la série, si bien qu’elle occupe trop le terrain sur la première année, si je puis me permettre cette expression. Et donc, les enjeux sur le moyen terme sont un peu fragmentés, voire inexistants. C’est dommage, parce que la partie « famille » est excellente et vachement bien faite.
Les récits annexés sont vraiment des annexes, pas désagréables, mais trop nombreux dans ce tome, qui est indubitablement le plus faible depuis la reprise.

Matrix : l'intégrale des comics :

Gros pavé de 400 pages que voilà, édition française par Huginn & Munnin de l'album anniversaire sorti récemment. Il contient l'intégralité des récits dérivés du film original et de ses deux suites, d'abord publiés sur internet, soit pas moins de 28 histoires différentes, signées d'auteurs tout aussi variés. De grands noms de la scène indépendante des comics, avec : Geoff Darrow, Dave Gibbons, Bill Sienkiewicz, Ted McKeever, Troy Nixey, Paul Chadwick, Greg Ruth, John Van Flett, David Lapham, Killian Plunkett, Tommy Lee Edwards, Keron Grant, Tm Sale, Vince Evans, Michael Oeming, Kaare Andrews... Oui, ça en jette, il y a de quoi faire. Dans des approches à la fois diverses et complémentaires, chacun apportant son style graphique personnel, ils traitent d'un ou plusieurs aspects et thèmes développés par les Wachowski, dans un angle de science-fiction adulte. Un sacré morceau.

Le Garde Républicain / La Légion Loufoque : Spécial Noël 2021 :

La livraison de crossover du Garde Républicain de fin d'année made in Hexagon Comics / Rivière Blanche / Jean-Marc Lofficier est cette fois-ci placée sous le signe de l'humour. La Légion Loufoque face au Tocard Gang, ça donne déjà le ton. Parodie des clichés des comics, mais aussi de l'actualité française, dans cet exercice pour rire lourd et généreux. C'est dessiné par monsieur Jim Dandy alias Mathias Fournier, qui se et nous régale donc dans le genre. Après une pin-up de Stan Sakai, excusez du peu, on a ensuite un petit récit plus léger avec Marianne & Starpuck, illustré par Gabriel Mayorga.

Lu Spider-Man : 'Le Dernier Combat' :

Il s'agit de la série Marvel Knights datant des années 2000, celle écrite par Mark Millar. L'auteur à succès reprend tous les codes classiques de la série et de ses personnages, que l'on aime tant retrouver, et y applique un verni de modernité. Si ce n'est pas révolutionnaire, c'est suffisamment bien fait pour être accrocheur. Le dessin est signé Terry Dodson - avec deux épisodes par Frank Cho : pas désagréable mais pas transcendant. Le refonte des designs des costumes de tous les ennemis emblématiques de tête-de-toile n'est pas spécialement une bonne idée, m'enfin. Bref, même si graphiquement je m'attendais à mieux - mais ce n'est pas mauvais, hein -, la lecture est assez conséquente et plutôt accrocheuse. Très efficace à défaut d'innover.