Vous avez vu quoi au cinéma

The Northman :

Je n'ai pas eu l'occasion de voir les précédents travaux de Robert Eggers, mais je sais qu'il bénéficie d'une certaine réputation. Il s'attaque ici à un gros projet : rien de moins qu'un film de viking ultime, embrassant tous les aspects de cette mythologie. Si la trame du scenario, une vengeance au long cours, demeure des plus classiques, c'est dans les détails que c'est remarquable, dans les costumes, décors, violence, scènes autres... S'il n'y a pas réellement de grosses surprises à trouver sur ce chemin bien balisé, on est capté par la beauté des images, la composition de chaque plan, ainsi que la mise en scène aussi captivante que lente. Le casting est impressionnant et chacun trouve ses moments d'anthologie, entre un Alexander Skargaard baraqué et furibard, Ana Taylor-Joy, Willem Dafoe dans son élément, et Nicole Kidman. (Même s'il faut avouer que son visage passé au bistouri fait bien peine à voir.) Si le film a des atours de blockbuster, il reste en fait bel et bien un film indé, bien plus art et essai que mainstream. S'il n'a pas marché et il est vrai n'est pas le chef-d'oeuvre que l'on pouvait espérer, il n'en demeure pas moins une proposition solide et inspirée, certes simple mais faite avec les tripes.

Jurrasic World 3 : Le monde d'après :

Le film cartonne mais les critiques sont désastreuses. Et après visionnage, ou même pendant, le constat est en effet sans appel : on tient là un blockbuster tout pété de partout, où absolument tout, chaque élément, est une mauvais décision. En résumé : raté. Alors que logiquement ça aurait dû être une proposition grisante, Colin Trevorrow n'a choisi que les mauvaises options à chaque étape. C'est stupide et débile du début à la fin. Il multiplie les personnages, mais ne les caractérisent jamais, leur réservent des dialogues et actions indigents, tout le casting se démène pour rien. Il multiplie ainsi les intrigues, mais aucune n'est un miminum palpitante, c'est rempli de clichés plus qu'éculés. Et le montage qui essaie de rassembler tout ça échoue, entre plans manquants et péripéties ennuyeuses. Cela se veut ambitieux, mais à vouloir trop en faire, ça s'égare en permanence et ça ne raconte pas grand chose : plutôt que d'opter pour la limpidité efficace, on a un chemin dans un état déplorable. Si les dinosaures sont (beaucoup trop) légion et bénéficie de bien beaux effets spéciaux aussi bien numériques que de marionnettes, il est hélas bien difficile de s'attacher à quoi que ce soit dans tout ce bordel pas construit et pas maîtrisé pour un sou, qui préfère un scénario fouilli mais inintéressant au possible à l'émerveillement inquiétant que cet opus attendu aurait dû être. Un bon gros ratage à tous les étages, donc, qui fait peine à voir et sent malheureusement la grosse honte.

Duke_Oliver a écrit:

Jurrasic World 3 : Le monde d'après :

Le film cartonne mais les critiques sont désastreuses. Et après visionnage, ou même pendant, le constat est en effet sans appel : on tient là un blockbuster tout pété de partout, où absolument tout, chaque élément, est une mauvais décision. En résumé : raté. Alors que logiquement ça aurait dû être une proposition grisante, Colin Trevorrow n'a choisi que les mauvaises options à chaque étape. C'est stupide et débile du début à la fin. Il multiplie les personnages, mais ne les caractérisent jamais, leur réservent des dialogues et actions indigents, tout le casting se démène pour rien. Il multiplie ainsi les intrigues, mais aucune n'est un miminum palpitante, c'est rempli de clichés plus qu'éculés. Et le montage qui essaie de rassembler tout ça échoue, entre plans manquants et péripéties ennuyeuses. Cela se veut ambitieux, mais à vouloir trop en faire, ça s'égare en permanence et ça ne raconte pas grand chose : plutôt que d'opter pour la limpidité efficace, on a un chemin dans un état déplorable. Si les dinosaures sont (beaucoup trop) légion et bénéficie de bien beaux effets spéciaux aussi bien numériques que de marionnettes, il est hélas bien difficile de s'attacher à quoi que ce soit dans tout ce bordel pas construit et pas maîtrisé pour un sou, qui préfère un scénario fouilli mais inintéressant au possible à l'émerveillement inquiétant que cet opus attendu aurait dû être. Un bon gros ratage à tous les étages, donc, qui fait peine à voir et sent malheureusement la grosse honte.

Pas étonné vu la d***be qu'était le 2.

Thor 4 : Love and Thunder :

Le précédent Thor : Ragnarok du même Taika Waititi était un réussite éclatante à tous les niveaux. Redonnant de l'intérêt à un univers qui jusqu'à présent était sympathique mais fade sur grand écran, le film redonnait un intérêt certain grâce à une générosité de tous les instants, entre péripéties palpitantes, décors colorés, morceaux de bravoures graphiques, et un humour plus que charmeur. Taiki Waititi allait-il rapporter toutes ses qualités avec sa proposition suivante, Love & Thunder ? Les nombreuses critiques qui ne laissaient augurer rien de bon ont-elles raison ? Le résultat est sans appel : ce dernier opus est dans l'ensemble une honte Marvel. Alors qu'il se reposait sur un scénario construit par des auteurs fondus du genre, il s'en charge cette fois-ci lui-même. Du coup, pendant la grande majorité du film, on se retrouve devant une grande parodie pas fine, où quasiment chaque plan est une blague, mais aussi où chaque tentative tombe à peu près à plat. Le kitch ambiant, les changements de costumes et les stars invitées n'y font rien : le fan n'a pas envie de voir ça. D'autant plus que franchement ça baigne dans un léger ennui continu, où l'intrigue ne propose vraiment ni une quelconque ambition ni aucune surprise, dans des décors vides et une mise-en-scène plate. Les morts qui n'en sont pas et les insipides scènes post-générique n'aident pas, tout comme ces idées voulues intéressantes mais qui sont d'un conformisme aberrant. Qu'y a-t-il à sauver alors ? Des comédiens qui se donnent, de rares scènes sérieuses qui se révèlent être les seules à fonctionner émotionnellement, et quelques passages avec un vrai parti pris graphique qui paie. Dans le marasme ambiant, ça ressort, mais ça fait hélas bien peu. Un plantage, ça sent pas bon pour Marvel.

Duke_Oliver a écrit:

Thor 4 : Love and Thunder :

Le précédent Thor : Ragnarok du même Taika Waititi était un réussite éclatante à tous les niveaux. Redonnant de l'intérêt à un univers qui jusqu'à présent était sympathique mais fade sur grand écran, le film redonnait un intérêt certain grâce à une générosité de tous les instants, entre péripéties palpitantes, décors colorés, morceaux de bravoures graphiques, et un humour plus que charmeur. Taiki Waititi allait-il rapporter toutes ses qualités avec sa proposition suivante, Love & Thunder ? Les nombreuses critiques qui ne laissaient augurer rien de bon ont-elles raison ? Le résultat est sans appel : ce dernier opus est dans l'ensemble une honte Marvel. Alors qu'il se reposait sur un scénario construit par des auteurs fondus du genre, il s'en charge cette fois-ci lui-même. Du coup, pendant la grande majorité du film, on se retrouve devant une grande parodie pas fine, où quasiment chaque plan est une blague, mais aussi où chaque tentative tombe à peu près à plat. Le kitch ambiant, les changements de costumes et les stars invitées n'y font rien : le fan n'a pas envie de voir ça. D'autant plus que franchement ça baigne dans un léger ennui continu, où l'intrigue ne propose vraiment ni une quelconque ambition ni aucune surprise, dans des décors vides et une mise-en-scène plate. Les morts qui n'en sont pas et les insipides scènes post-générique n'aident pas, tout comme ces idées voulues intéressantes mais qui sont d'un conformisme aberrant. Qu'y a-t-il à sauver alors ? Des comédiens qui se donnent, de rares scènes sérieuses qui se révèlent être les seules à fonctionner émotionnellement, et quelques passages avec un vrai parti pris graphique qui paie. Dans le marasme ambiant, ça ressort, mais ça fait hélas bien peu. Un plantage, ça sent pas bon pour Marvel.

Je trouve les critiques un peu trop dures.

La 1ère partie du film qui est une sorte de transition entre les aventures précédentes (que ce soit en solo ou avec les Avengers) est effectivement la moins réussie mais je trouve que le film se rattrape dans sa 2ème partie une fois l'intrigue libérée des scènes "fan service" exigées par les studios.

Les meilleurs moments du film viennent des comics de Jason Aaron. Ce qui est dommage, c'est que l'on passe émotionnellement du coq à l'âne entre des passages dramatiques assez intenses (mais trop rares) et de l'humour lourdingue.

Les scènes post-génériques font de plus en plus travail de commande et "fan service" et sont donc de moins en moins naturelles.

Je trouve quand même le film sans temps mort et je ne me suis pas ennuyé donc je préfère retenir les côtés positifs.

Ce sera un "franchement, c'était pas terrible" pour le Thor: Love & Thunder. On est malheureusement à deux doigts de la parodie ZAZ durant tout le premier morceau du film. Le conseil des Dieux était assez chouette tout comme le final (même si bon, je suis moyennement convaincu par certaines scènes

Spoiler:

) mais une résolution qui ne se limite pas à un combat, c'était chouette.

Musicalement, je n'ai pas compris du tout du tout le trip heavy metal.

Mais ça m'a quand même bien donné envie de lire le run de Aaron, histoire de voir ce que la Thor / Jane a à proposer.

SgtPépère a écrit:

Ce sera un "franchement, c'était pas terrible" pour le Thor: Love & Thunder. On est malheureusement à deux doigts de la parodie ZAZ durant tout le premier morceau du film. Le conseil des Dieux était assez chouette tout comme le final (même si bon, je suis moyennement convaincu par certaines scènes

Spoiler:

) mais une résolution qui ne se limite pas à un combat, c'était chouette.

Musicalement, je n'ai pas compris du tout du tout le trip heavy metal.

Mais ça m'a quand même bien donné envie de lire le run de Aaron, histoire de voir ce que la Thor / Jane a à proposer.

Tu n'as pas lu le run d'Aaron? Mais, mais, pourquoi ? Le run n'est pas parfait mais la qualité générale est très très haut, avec certains arcs superbes.
En plus, il est généralement très bien accompagné (je me rappelle surtout de Ribic et Dauterman). Enfin bref, c'est assurément une de mes lectures Marvel préférées de ces dernières années.

psychocouac a écrit:

SgtPépère a écrit:

Ce sera un "franchement, c'était pas terrible" pour le Thor: Love & Thunder. On est malheureusement à deux doigts de la parodie ZAZ durant tout le premier morceau du film. Le conseil des Dieux était assez chouette tout comme le final (même si bon, je suis moyennement convaincu par certaines scènes

Spoiler:

) mais une résolution qui ne se limite pas à un combat, c'était chouette.

Musicalement, je n'ai pas compris du tout du tout le trip heavy metal.

Mais ça m'a quand même bien donné envie de lire le run de Aaron, histoire de voir ce que la Thor / Jane a à proposer.

Tu n'as pas lu le run d'Aaron? Mais, mais, pourquoi ? Le run n'est pas parfait mais la qualité générale est très très haut, avec certains arcs superbes.
En plus, il est généralement très bien accompagné (je me rappelle surtout de Ribic et Dauterman). Enfin bref, c'est assurément une de mes lectures Marvel préférées de ces dernières années.

Pour ma part, j'aime bien globalement son run mais je trouve que, dans l'ensemble, c'est un peu trop bavard, ce qui a tendance à allonger artificiellement les intrigues.

Jean miX.L. a écrit:

psychocouac a écrit:

SgtPépère a écrit:

Ce sera un "franchement, c'était pas terrible" pour le Thor: Love & Thunder. On est malheureusement à deux doigts de la parodie ZAZ durant tout le premier morceau du film. Le conseil des Dieux était assez chouette tout comme le final (même si bon, je suis moyennement convaincu par certaines scènes

Spoiler:

) mais une résolution qui ne se limite pas à un combat, c'était chouette.

Musicalement, je n'ai pas compris du tout du tout le trip heavy metal.

Mais ça m'a quand même bien donné envie de lire le run de Aaron, histoire de voir ce que la Thor / Jane a à proposer.

Tu n'as pas lu le run d'Aaron? Mais, mais, pourquoi ? Le run n'est pas parfait mais la qualité générale est très très haut, avec certains arcs superbes.
En plus, il est généralement très bien accompagné (je me rappelle surtout de Ribic et Dauterman). Enfin bref, c'est assurément une de mes lectures Marvel préférées de ces dernières années.

Pour ma part, j'aime bien globalement son run mais je trouve que, dans l'ensemble, c'est un peu trop bavard, ce qui a tendance à allonger artificiellement les intrigues.

Ca ne m'avait pas choqué plus que ça à l'époque. Dans mes souvenirs, il y a effectivement pas mal de texte mais pas au point que ça en soit devenu indigeste ou longuet pour autant.

Finalement vu Thor : Love & Thunder. Je dis souvent que je suis bon public avec le MCU et c'est vrai, mais apparement pas assez pour apprécier ce Thor. Et contrairement à Jean Mix ou au Sergent, je ne trouve pas que le film s'améliore dans sa 2e moitié, à vrai dire, je le trouve assez constant dans son incohérence et son traitement léger d'à peu près tout.
Là où la pillule a du mal à passer, c'est que comme je l'écrivais plus haut, je suis très fan du run d'Aaron, et j'ai l'impression que la seule chose qui a vraiment été massacré dans le film ce sont ses personnages et storylines. Gorr et Jane perdent toute profondeur. L'un devient un espèce de god/joker revanchard qui ne fait jamais peur et l'autre devient une faire valoir de plus.
Mais le pire à mes yeux reste quand même le dénouement de l'histoire

Spoiler:

A bien y réfléchir, je crois que c'est le film le plus Disney du MCU jusqu'à présent. Et ici, ce n'est pas un compliment.
Bon pour finir sur une note plus positive, tout n'est pas à jeter. J'ai quand même ri quelques fois (surtout au tout début à vrai dire), on ne s'ennuie pas et il y a quelques scènes sympa.
Mais dans l'ensemble, c'est très décevant.

SgtPépère a écrit:

Musicalement, je n'ai pas compris du tout du tout le trip heavy metal.

C'est plus un trip Guns n' roses qu'un trip heavy metal quand même et j'ai trouvé que ça allait bien avec l'ambiance du film.

Bullet Train :

Le nouveau film réalisé par le cascadeur David Leitch : véritable divertissement sans autre ambition que de s'amuser pendant deux heures. Scénario, montage, image et mise en scène sont généreux et dynamiques, proposant une sorte de montagne russe, pour illustrer cette proposition enlevée. C'est coloré et fun, ça se suit avec intérêt, tout en étant mené à un rythme à la coole. Une joviale comédie d'action qui ne cherche pas à être autre chose, avec un joli casting qui a la classe. Le final dévastateur n'est pas le meilleur parce que too much et en CGI, mais le voyage est des plus sympathiques.

Black Phone :

Le cinéaste Scott Derrickson, je l'aime bien, je trouve qu'il est intéressant et qu'il a du talent. Je n'ai pas vu tous ses films, mais je suis fan de son Doctor Strange, et son Sinister est un des films d'horreur dernièrement les plus marquants. Il récidive avec ce Black Phone de bonne réputation. Inspiré d'une nouvelle de Joe Hill, il nous transporte dans une reconstitution réussie, servie par un casting juste. Le pitch et ses idées sont pertinents, l'atmosphère palpable, il y a de la tension continue, et une poignée de jump scares énormes. Moins oppressante qu'attendue, la proposition n'en demeure pas moins très bien vue et fort originale. C'est parfaitement construit à tous les niveaux, écriture comme mise en scène. Du beau travail.

Nope :

La nouvelle proposition signée Jordan Peele, le cinéaste qui nous a offert les excellents et remarqués Get Out et Us. Décrire le pitch de ce Nope serait le trahir. Il est bien plus ambitieux que ces précédents travaux, mais aussi plus hermétique. Et plus lent, notamment le premier quart qui est presque ennuyeux, passé l'introduction. Plein d'éléments, de scènes ou de personnages parallèles ne sont pas spécifiquement expliqués, laissant à l'imagination du spectateur les connexions avec l'intrigue principale. Il y a plusieurs sujets annexes, amenant un certain humour grinçant. Pour l'essentiel, le mystère maintenu entretien une efficacité et une tension palpable, de plus imagé par de superbes plans. Et une économie de moyens aussi ingénieuse que ludique, ne dévoilant (qu'en partie) ses spécificités qu'à mesure que l'on avance vers la fin. Dans tout les cas, cette expérience de film de genre est anti-mainstream en diable, avec des parti-pris très spéciaux, lui donnant un cachet particulièrement inédit et original. Parfois bancal, mais toujours généreux. Et en tout cas autre. Donc le bienvenu, ça ne fait pas de mal.

Everything Everywhere All At Once :

Film complètement déjanté ou chronique intimiste ? Les deux ! Ce film événement des Daniels, produit par les frères Russo, est assurément une proposition indé. Son manque de moyens, il le compense, par une générosité folle dans l'écriture de son scénario. Les idées fusent, comme les gags, et le principe de Multivers n'a jamais été aussi bien exploité (prends ça, Marvel). Cette frénésie qui attaque le cerveau et la rétine... c'est même trop ! Car le soin apporté à la mise en scène, la photo et le montage, impressionnants de maîtrise, n'enlève pas que le rythme trépidant s'essoufle quand même à la seconde moitié du métrage, qui accuse une trop longue durée : 2h20. Du coup, il y a des éléments qui tombent à plat, alors que ça en regorge. Dommage, alors que l'objet est définitivement original. Allant de gags osés et régressifs à une étude des aspirations sociales à fleur de peau.

Novembre :

Bac Nord, le précédent film de Cédric Jimenez, était marquant par sa mise en scène naturaliste, mais au propos moralement trop sur le fil du rasoir. Je redoutais donc plutôt l'abord de ce sujet, dramatique et proche. Si ça fait toujours aussi mal, le parti pris de ne pas traiter des attentats proprement dit, mais de la recherche des terroristes les jours suivants, est plus approprié. Car il donne lieu à une oeuvre bel et bien cinématographique, avec ses codes, et ses scènes de traque variées particulièrement efficaces. C'est solide, prenant, les comédiens sont remarquables. Bien sûr, il est tout à fait acceptable et compréhensible de vouloir faire l'impasse émotionnelle et d'occulter ce film (ce que j'ai longtemps pensé faire, avant de changer d'avis).

Everything everywhere all at once Beaucoup aimé même si le film souffre de sa trop grande générosité et loupe un peu sa conclusion à mon sens. https://monsieurg.net/everything-everywhere-all-at-once/

Avatar Je suis enfin arrivé au bout du film que je n'avais jamais réussi à finir. Je le vois pour la première fois sur grand écran et en 3D et je dois avouer que j'ai été bluffé par la beauté visuelle d'un film qui a été produit en 2009. Le scénario est classique mais efficace. Et il y a une telle générosité dans le film que je lui pardonne ce petit manque d'originalité. Je serai probablement au rdv pour la suite en décembre.

Black Adam :

Projet de longue date porté par et pour l'égo de Dwayne "The Rock" Johnson, on pouvait se demander qu'est-ce que ce film DC pourrait bien raconter. Nous avons désormais le résultat, alors nous pouvons ainsi y aller de nos critiques. Et ça fait mal. Vous pensez que ce n'est plus possible de voir un blockbuster qui aligne TOUS les pires clichés ridicules qui sont passés de mode depuis au moins vingt ans ? Ce Black Adam vient effrontément prouver le contraire ! Honte aux producteurs et scénaristes de nous avoir pondu ça. Non mais franchement... Tous les personnages ont une personnalité au niveau zéro, les secondaires sont irritables au possible tellement ils sont has-been (le gros rigolo, la mère courage et... le fils intrépide en skate, non mais allo quoi !), l'anti-héros est glacial, le méchant est bouh diabolique, les dialogues sont plus pathétiques les uns que les autres, l'humour omniprésent est totalement raté, la musique est à côté de la plaque. L'unité de lieu fait que l'on tourne vite en rond, d'autant que tout a été tourné en studio, avec éclairage artificiel permanent, et pauvres figurants pas assez nombreux. Bref, après avoir lu ça, vous vous dites qu'il n'y a rien à sauver. C'est à peu près ça, oui. Pourtant, même si elle arrive comme un cheveu sur la soupe, la Justice Society relève régulièrement l'intérêt, grâce à ses personnages aux looks marquants. Le prolifique réalisateur Jaume Collet-Serra applique une mise en scène dynamique et généreuse. Et les (innombrables) effets spéciaux sont majoritairement très réussis.

Duke_Oliver a écrit:

Black Adam :

Projet de longue date porté par et pour l'égo de Dwayne "The Rock" Johnson, on pouvait se demander qu'est-ce que ce film DC pourrait bien raconter. Nous avons désormais le résultat, alors nous pouvons ainsi y aller de nos critiques. Et ça fait mal. Vous pensez que ce n'est plus possible de voir un blockbuster qui aligne TOUS les pires clichés ridicules qui sont passés de mode depuis au moins vingt ans ? Ce Black Adam vient effrontément prouver le contraire ! Honte aux producteurs et scénaristes de nous avoir pondu ça. Non mais franchement... Tous les personnages ont une personnalité au niveau zéro, les secondaires sont irritables au possible tellement ils sont has-been (le gros rigolo, la mère courage et... le fils intrépide en skate, non mais allo quoi !), l'anti-héros est glacial, le méchant est bouh diabolique, les dialogues sont plus pathétiques les uns que les autres, l'humour omniprésent est totalement raté, la musique est à côté de la plaque. L'unité de lieu fait que l'on tourne vite en rond, d'autant que tout a été tourné en studio, avec éclairage artificiel permanent, et pauvres figurants pas assez nombreux. Bref, après avoir lu ça, vous vous dites qu'il n'y a rien à sauver. C'est à peu près ça, oui. Pourtant, même si elle arrive comme un cheveu sur la soupe, la Justice Society relève régulièrement l'intérêt, grâce à ses personnages aux looks marquants. Le prolifique réalisateur Jaume Collet-Serra applique une mise en scène dynamique et généreuse. Et les (innombrables) effets spéciaux sont majoritairement très réussis.

Ouch et mon fils qui veut qu'on aille le voir la semaine prochaine...

psychocouac a écrit:

Duke_Oliver a écrit:

Black Adam :

Projet de longue date porté par et pour l'égo de Dwayne "The Rock" Johnson, on pouvait se demander qu'est-ce que ce film DC pourrait bien raconter. Nous avons désormais le résultat, alors nous pouvons ainsi y aller de nos critiques. Et ça fait mal. Vous pensez que ce n'est plus possible de voir un blockbuster qui aligne TOUS les pires clichés ridicules qui sont passés de mode depuis au moins vingt ans ? Ce Black Adam vient effrontément prouver le contraire ! Honte aux producteurs et scénaristes de nous avoir pondu ça. Non mais franchement... Tous les personnages ont une personnalité au niveau zéro, les secondaires sont irritables au possible tellement ils sont has-been (le gros rigolo, la mère courage et... le fils intrépide en skate, non mais allo quoi !), l'anti-héros est glacial, le méchant est bouh diabolique, les dialogues sont plus pathétiques les uns que les autres, l'humour omniprésent est totalement raté, la musique est à côté de la plaque. L'unité de lieu fait que l'on tourne vite en rond, d'autant que tout a été tourné en studio, avec éclairage artificiel permanent, et pauvres figurants pas assez nombreux. Bref, après avoir lu ça, vous vous dites qu'il n'y a rien à sauver. C'est à peu près ça, oui. Pourtant, même si elle arrive comme un cheveu sur la soupe, la Justice Society relève régulièrement l'intérêt, grâce à ses personnages aux looks marquants. Le prolifique réalisateur Jaume Collet-Serra applique une mise en scène dynamique et généreuse. Et les (innombrables) effets spéciaux sont majoritairement très réussis.

Ouch et mon fils qui veut qu'on aille le voir la semaine prochaine...

Alors moi j'ai bien aimé.

Le film a certes ses défauts mais, pour ma part, je trouve que la démesure des pouvoirs des personnages est bien exploité, ce qui n'est pas si souvent le cas. Il y a juste Docteur Fate dont les effets spéciaux font un peu Docteur Strange du pauvre.

L'humour est utilisé à dose raisonnable (je ne l'ai pas du tout trouvé omniprésent pour ma part) contrairement aux dernières productions Marvel qui en abusent vraiment trop (oui, Thor, c'est à toi que je pense).

Je vais pas spoiler mais, pour moi, la Justice Society aurait dû porter un autre nom dans le film.

Pour moi, les scènes d'action sont vraiment le gros plus du film qui n'a aucun temps mort même si le scénario est effectivement assez basique. En tous cas, on évite clairement des scènes de dialogues trop longues qui pourraient plomber le rythme du film comme ça arrive parfois chez la concurrence. Même si le film peut effectivement paraître daté en terme de super-héros au cinéma, je trouve quand même qu'il réussit son coup contrairement à un Venom (1 ou 2, c'est pas mieux) qui est raté de A à Z.

Moi qui n'apprécie pas Dwayne Johnson habituellement, je trouve que le rôle lui va bien.

Black Panther 2 : Wakanda Forever :

Alors que le genre surexploité à grande vitesse est en période d'overdose/lassitude pour les spectateurs, que vaut ce Black Panther sans Black Panther ? Quand on sort de la salle, on ne peut dire qu'une chose : bravo et chapeau bas, monsieur Ryan Coogler ! Le scénariste et réalisateur nous a pondu un bon cru, qui coche toutes les cases de qualité. Devant faire le deuil de sa star, il développe les autres personnages et leur culture. Cela se fait avec une conscience de représenter bien des choses aux yeux du monde, et en cela c'est pertinent et grand. Il jongle avec l'ensemble de cet univers avec habileté, avec une générosité grandiose, et avec une créativité sans limites. Et d'ailleurs, les partis pris sur Namor et ses ouailles sont également bien vu. Pour ce qui est des scènes d'action, elles sont toutes impressionnantes de spectaculaire, vraiment, avec visuels impactants et musique au diapason. Difficile de réellement cerner de gros défauts (les sujets innombrables traités dans le film font que le montage pèche à certains endroits, mais on ne peut pas trop leur en vouloir), on est devant un blockbuster complet, qu'il faut célébrer.

Duke_Oliver a écrit:

Black Panther 2 : Wakanda Forever :

Alors que le genre surexploité à grande vitesse est en période d'overdose/lassitude pour les spectateurs, que vaut ce Black Panther sans Black Panther ? Quand on sort de la salle, on ne peut dire qu'une chose : bravo et chapeau bas, monsieur Ryan Coogler ! Le scénariste et réalisateur nous a pondu un bon cru, qui coche toutes les cases de qualité. Devant faire le deuil de sa star, il développe les autres personnages et leur culture. Cela se fait avec une conscience de représenter bien des choses aux yeux du monde, et en cela c'est pertinent et grand. Il jongle avec l'ensemble de cet univers avec habileté, avec une générosité grandiose, et avec une créativité sans limites. Et d'ailleurs, les partis pris sur Namor et ses ouailles sont également bien vu. Pour ce qui est des scènes d'action, elles sont toutes impressionnantes de spectaculaire, vraiment, avec visuels impactants et musique au diapason. Difficile de réellement cerner de gros défauts (les sujets innombrables traités dans le film font que le montage pèche à certains endroits, mais on ne peut pas trop leur en vouloir), on est devant un blockbuster complet, qu'il faut célébrer.

Pour moi, malgré quelques longueurs, c'est le meilleur film du MCU depuis Avengers Endgame.

Black Panther est à mon avis la franchise la plus réussie du MCU avec Captain America.

L'hommage à Chadwick Boseman est très fort.

Avatar 2: La Voie de l'Eau :

Suite tardive d'un des plus gros cartons du cinéma, qui se trouvait être un blockbuster transformé expérience visuelle de haute technologie, que nous réserve cet opus que l'on n'attend plus depuis fort longtemps ? Côté scénario, il faut avouer que c'est un peu la même chose. La structure est globalement pavée de poncifs, c'est du calibré. Mais on peut y déceler dans des détails une place non négligeable laissée aux émotions. Visuellement, c'est la grosse claque attendue. C'est à la pointe de la technologie que se situe James Cameron, et le détail poussé à l'extrême, on n'est automatiquement émerveillé. Si la longueur et la simplicité de la proposition ne sont pas en sa faveur, le travail accompli à tous les niveaux ne peut que nous laisser un sourire béat sur le visage devant ce grand spectacle, à l'univers et l'implication uniques. Bien vu, ça valait le coup, vivement la suite.

Silent Night :

Série B qui ne cache pas sa modestie, sans d'autre ambition que d'amuser la galerie. Tous les ingrédients du conte de Noël qu'Hollywood nous refourgue par tonnes s'y trouvent, et se font sympathiquement secouer par l'intéraction d'un autre genre, l'actioner type années 80 et 90. Et son Père Noël alcoolo et revanchard vient gentiment trucider du terroriste. La guimauve colorée et les bons sentiments sont là, le mauvais esprit et le gore aussi. Cela ne pète pas plus haut que son cul et on passe un bon moment. Pas pour les enfants mais pas outrancier qui franchirait la limite, un petit film bien amusant. Réalisé par Tommy Wirkola avec David Harbour et John Leguizamo, le reste du casting est totalement inconnu au bataillon.

Duke_Oliver a écrit:

Avatar 2: La Voie de l'Eau :

Suite tardive d'un des plus gros cartons du cinéma, qui se trouvait être un blockbuster transformé expérience visuelle de haute technologie, que nous réserve cet opus que l'on n'attend plus depuis fort longtemps ? Côté scénario, il faut avouer que c'est un peu la même chose. La structure est globalement pavée de poncifs, c'est du calibré. Mais on peut y déceler dans des détails une place non négligeable laissée aux émotions. Visuellement, c'est la grosse claque attendue. C'est à la pointe de la technologie que se situe James Cameron, et le détail poussé à l'extrême, on n'est automatiquement émerveillé. Si la longueur et la simplicité de la proposition ne sont pas en sa faveur, le travail accompli à tous les niveaux ne peut que nous laisser un sourire béat sur le visage devant ce grand spectacle, à l'univers et l'implication uniques. Bien vu, ça valait le coup, vivement la suite.

Assez d'accord avec ton avis. Le film donne exactement ce qu'on attend de lui: un blockbuster bien fait, avec des ficelles certes bien grosses mais qui fonctionnent tout de même très bien. Visuellement, c'est effectivement généralement une tuerie mais il y a tout de même quelques passages qui font un peu trop jeu vidéo, la faute à une image à mon avis trop nette.

Mayday :

Rien d'enthousiasmant ces temps-ci au cinéma. Celui-ci, la bande-annonce ne donnait pas plus envie que ça. Contrairement aux récents interviews et avis. Alors, il vaut quoi cet énième véhicule d'action pour Gerard Butler ? Réalisé par le Français Jean-François Richet, Plane repose sur un pitch aussi simple qu'efficace, dégraissé et sec, même s'il comporte encore quelques clichés. Une solidité qui sied à cette Série B sans prétention, qui se laisse regarder non sans déplaisir. La mise en scène est au diapason, montre ce qu'il faut sans en faire des caisses. Si le filmage numérique caméra à l'épaule avec une photo un peu sombre n'est pas des plus glorieux, il n'empêche que le tout tient bien la route. Le métrage prend son temps tout en allant à l'essentiel, c'est du film petit par son ambition mais des plus sympathiques, avec ce qu'il faut de tension et d'éclats de violence impactante.

Babylon :

Le nouveau film de Damien Chazelle, qui s'annonçait comme une fable gargantuesque de plus de 3 heures, suivant quelques personnages à Hollywood il y a un siècle. Et en effet, voilà un métrage aux proportions hors-normes, qui commence d'ailleurs par une longue scène de fête orgiaque démesurée à outrance. Avec vulgarité comme étendard. Alors le récit part dans plusieurs directions, ça ne raconte rien de particulièrement linéaire, c'est plus une espère de commentaire pas fin qu'une reconstitution minutieuse. Si la proposition n'y va pas avec le dos de la cuillère, sans vraiment avoir de but clair, il n'empêche que ça regorge de scènes d'anthologie mémorables, servies par un joli casting. Dont ressort surtout madame Margot Robbie, plus délurée, imprévisible et over-the-top que tout ce qu'elle avait déjà fait jusqu'à présent dans sa carrière (à côté, Harley Quinn est trop bien sage - même si j'ai toujours autant de mal à supporter sa voix VF qui en fait des caisses).

Duke_Oliver a écrit:

Babylon :

Le nouveau film de Damien Chazelle, qui s'annonçait comme une fable gargantuesque de plus de 3 heures, suivant quelques personnages à Hollywood il y a un siècle. Et en effet, voilà un métrage aux proportions hors-normes, qui commence d'ailleurs par une longue scène de fête orgiaque démesurée à outrance. Avec vulgarité comme étendard. Alors le récit part dans plusieurs directions, ça ne raconte rien de particulièrement linéaire, c'est plus une espère de commentaire pas fin qu'une reconstitution minutieuse. Si la proposition n'y va pas avec le dos de la cuillère, sans vraiment avoir de but clair, il n'empêche que ça regorge de scènes d'anthologie mémorables, servies par un joli casting. Dont ressort surtout madame Margot Robbie, plus délurée, imprévisible et over-the-top que tout ce qu'elle avait déjà fait jusqu'à présent dans sa carrière (à côté, Harley Quinn est trop bien sage - même si j'ai toujours autant de mal à supporter sa voix VF qui en fait des caisses).

J'y suis allé hier justement et je ne te rejoins qu'à moitié. J'ai trouvé le casting et la réalisation irréprochables, même si on ressort un peu usé au bout de 3h. Après si le film ne raconte effectivement pas une seule réelle histoire linéaire, il a quand même un propos bien établi. Et plus que la narration d'une époque, je pense qu'il s'agit surtout de la transition d'une époque à une autre dans un milieu où on ne peut pas être et avoir été, le tout appuyé par un hommage un peu lourd au medium lui même. J'ai d'ailleurs un peu de mal avec cette partie dans le sens je trouve toujours ce type d'hommage un poil nombrilistes par définition.
Bref, j'ai passé un moment sympa. Je ne crierai pas au génie mais ca reste un bon film.