Vous avez vu quoi au cinéma

Napoléon :

L'énième fresque consacrée à la personnalité française, l'énième film du prolifique Ridley Scott. Si l'on écarte le bashing critique portant sur la véracité historique des événements dépeints dans le métrage. Si l'on se fait à l'aspect compilation, zapping d'une date à l'autre. Si l'on accepte cet ignoble filtre qui délave l'image, l'assombrissant et désaturant les couleurs. Eh bien malgré cette grossièreté, le projet décousu se suit pas désagréablement. La mise en scène est dynamique, le casting a de la gueule, décors naturels et costumes d'époque font mouche. Il y a plein de choses dedans. Ce qui était le plus attendu, à savoir les grandes batailles, impressionne plus par la quantité d'acteurs réquisitionnés que par leurs supposées spectaculaire. Le plus intéressant pourrait se trouver être les faiblesses du bonhomme campé pour Joaquim Phoenix, et sa relation avec Geneviève / Vanessa Kirby.

Vu The Marvels.

Très sympa.

Duke_Oliver a écrit:

Napoléon :

L'énième fresque consacrée à la personnalité française, l'énième film du prolifique Ridley Scott. Si l'on écarte le bashing critique portant sur la véracité historique des événements dépeints dans le métrage. Si l'on se fait à l'aspect compilation, zapping d'une date à l'autre. Si l'on accepte cet ignoble filtre qui délave l'image, l'assombrissant et désaturant les couleurs. Eh bien malgré cette grossièreté, le projet décousu se suit pas désagréablement. La mise en scène est dynamique, le casting a de la gueule, décors naturels et costumes d'époque font mouche. Il y a plein de choses dedans. Ce qui était le plus attendu, à savoir les grandes batailles, impressionne plus par la quantité d'acteurs réquisitionnés que par leurs supposées spectaculaire. Le plus intéressant pourrait se trouver être les faiblesses du bonhomme campé pour Joaquim Phoenix, et sa relation avec Geneviève / Vanessa Kirby.

C'est Joséphine, pas Geneviève.

J'ai trouvé la bataille de Stalingrad très impressionnante pour ma part. Sans doute le meilleur passage du film.

Concernant les petits détails historiques non fidèles à la réalité, on les repère facilement et on comprend que c'est pour donner plus de force au film.

Assez d'accord avec toi sur le traitement de l'image qui sert surtout à masquer de façon grossière l'incrustation des CGI.

Une version de 4 heures du film est prévu pour les plateformes (probablement Apple TV+ qui produit le film). Ça comblera sans doute les vides entre les sauts temporels.

Vincent doit mourir :

Quoi, Duke va voir un petit film français ? Ben oui, non mais là ça me faisait un minimum envie. Et je ne l'ai pas regretté. Il faut dire que le concept développé est très prometteur et accrocheur. Ainsi, le métrage brasse plusieurs genres. Chronique de la vie quotidienne, comédie sociale, satire, humour à combustion lente, contamination, histoire d'amour rocambolesque, etc... Plusieurs genres pour plusieurs tons, plusieurs sentiments aussi. Et de nombreuses petites scènes marquantes, et quelques autres d'anthologie. Beaucoup d'idées fortes dans ce petit budget, qui remue un peu le cocotier cinématographique hexagonal. C'est autre chose que le tout-venant. Et cela fait du bien. Si ça manque un peu d'argent, ça ne manque pas de caractère.

Thanksgiving : la semaine de l'horreur :

Eli Roth revient à l'horreur, donnant un film à sa fausse bande-annonce pour le double programme Grindhouse. Un revival de slasher saisonnier. On attendait un script malin retournant les clichés, satire des traditions américaines. S'il y en a, le résultat se révèle beaucoup plus classique dans son déroulé. Passée l'effarante scène d'intro, on est sur un chemin balisé. Certes il y a des moments gore. Mais ça reste sur les rails, et il y a clairement des coupes. Pas assez méchant pour se démarquer, ce slasher est finalement tout ce qu'il y a de plus classique dans le genre. Pas nul, ça se laisse suivre, malgré le peu d'intérêt du genre et le sujet survolé par les mêmes ados interchangeables et têtes-à-claques, mais on pouvait s'attendre à mieux.

Mars Express :

Je commence 2024 avec une séance de rattrapage de films sortis fin 2023. Et quand j'ai vu que celui-ci était au programme, j'ai sauté le pas. Il s'agit d'un film d'animation 100% français, de la science-fiction adulte, signé Jérémie Périn. Oubliez le titre, qui importe peu car peu de rapport avec le sujet. Ici, ça parle de robots. Tout est extrêmement riche : scénario complexe, foultitude de créations d'éléments à appréhender, mise en scène allant du faux minimalisme criant de naturel contenu au dynamisme qui secoue lors des passages d'action... Il y a beaucoup de choses à se mettre sous la rétine, c'est du travail d'orfèvre à tous les niveaux, c'est sacrément bien pensé et fait, ça mérite revisionage(s). Une proposition rare à ne pas manquer.

Aquaman 2 et le Royaume Perdu :

J'ai souvenir que j'avais bien kiffé le premier volet, par son fun totalement décomplexé. On en retrouve ces qualités dans cette séquelle. James Wan s'amuse toujours comme un petit fou, y allant à fond les ballons, curseur au maximum. Sa réalisation est d'une ampleur vertigineuse, sans cesse en mouvement, sans cesse en grand angle. Une générosité boulimique qui donne un spectacle hallucinant, et qui se retrouve aussi dans le fait qu'il réalise des rêves de gosse. C'est ainsi qu'il crée un monde sous-marin aussi éclectique que frôlant le ridicule, des batailles homériques, de la grande aventure, etc... Le scénario y est plus simple, l'humour gras y est plus présent. En bref, du divertissement léger et inoffensif, mais à l'appétit gargantuesque.

Argylle :

La nouvelle parodie de films d'espionnage signée de l'Anglais Matthew Vaughn, à qui l'on doit les géniaux Kingsman. Ici, il n'est pas le scénariste de cette probable nouvelle franchise originale, c'est produit par une plateforme de streaming, l'univers est plus coloré et tout public. Si le rythme n'est pas parfait, passant de très impressionnantes et chorégraphiées scènes d'action à des moments de flottement, on retrouve tout de même la patte de son réalisateur. Le scénario est très bien vu, jouant des points de vue et des retournements de situation avec malice et efficacité. Des concepts bien vus et prenants, assurément ludiques, s'amusant des faux semblants et des attentes du spectateur. Même si j'aurai aimé que certains soient plus longuement exploités que d'autres. Et que perso le renversement du dernier acte, surprenant, m'a moins passionné. Son déroulé s'en révèle aussi plus classique dans le genre. Bien qu'il soit ponctué de scènes plus WTF les unes que les autres, un mauvais goût assumé marque de fabrique de Vaughn. Avançant des concepts bien vus et ludiques, Argylle avance des propositions pertinentes et inédites. C'est bien marrant, mais ce n'est pas non plus aussi abouti que les films précédents du gars. Il n'empêche que la musique est toujours aussi pêchue, et que l'impressionnant casting y va à fond dans l'autodérision.

Madame Web :

Une réalisatrice anonyme téléaste prolifique, beaucoup de noms crédités au scénario, un producteur prolifique avide de franchises prémâchées, la mode tendant à enterrer le projet avant de le voir compte-tenu de l'accueil froid des précédents films du Spider(less)verse de Sony... Bref, ça va ramer, ça va être dur ! Qu'en est-il réellement du résultat final ? Si l'on n'y place pas une grande attente, on y trouve aussi bien du mauvais que du bon aussi. Le script tente de brasser des sujets pas inintéressants, mais est à la peine car effleurant juste ses sujets. Personnages vides de personnalité, facilités forcées et débiles dans ses clichés éculés, rythme aléatoire alternant scènes tendues et longues platitudes ennuyeuses... Les promesses du comic book movie sont continuellement sabordées : ce qui pouvait exciter passe trop vite, entre cruel manque d'icônisation et super-héroïnes aux abonnés absents. Vous voulez les voir en action et costumes ? Ne clignez pas des yeux, le peu que vous verrez il n'y en aura pas plus. S'il est frustrant de constater que le plus spectaculaire ne se trouve en fait que majoritairement dans les visions de sa protagoniste, la mise en scène quand elle n'est pas sans âme est dynamiquement travaillée : c'est ainsi que les visions sont bien énervées, et que les scènes de tension frôlant l'épouvante sont efficacement réussies. En résumé, le métrage regorge en effet de toutes les tares redoutées, résultant d'une paresse incroyable. Mais arrive à surprendre ici et là par de vrais beaux et bons morceaux remarquables. Du très mauvais saupoudré de zestes de très bon donc. Pour ce qui est de la promesse, c'est raté par contre.

Dune : deuxième partie :

Le Dune de Denis Villeneuve a certainement été pour mois le meilleur film de l'année de sa sortie. Une expérience cinématographique grisante, oeuvre d'un esthète indépendant avec sa propre sensibilité et personnalité, doté d'un budget de blockbuster, accouchant d'une science-fiction visuellement originale et impressionnante et dotée d'un casting excitant. Sa suite était donc impatiemment attendue. Et l'on y retrouve toutes les mêmes qualités. On reprend les mêmes choses et on recommence, ou plutôt on poursuit. Les paysages et designs sont somptueux, il y a des tableaux à tomber par terre de beauté, le son arrache les oreilles... Il y a de jolis morceaux de bravoure dedans, que cela soit des scènes graphiquement ou sensoriellement inédites, ou de l'émotion immersive. Oui, mais. Oui, il y a tout ça, mais l'espèce ce froideur statique caractéristique du cinéaste peut lasser à la longue. D'autant plus qu'il se passe beaucoup de choses, avec beaucoup de vas-et-vients, donc avec son lot de scènes ronronnantes, alors même que l'on sent ici et là de grosses ellipses révélant sans doute des scènes coupées au montage. Bilan : c'est du très bon assurément, toujours un travail d'orfèvre impliqué donnant un résultat généreux, c'est vraiment une proposition unique... mais on peut trouver ça parfois hermétique et languissant !

Duke_Oliver a écrit:

Dune : deuxième partie :

Je suis assez d'accord avec toi sur le ressenti. Certains passages me semblent un peu trop long alors que d'autres sont vite expédiés notamment la bataille finale que j'espérais beaucoup plus longue par rapport à la durée du film.

Black Flies :

Après plus d'un mois sans être allé au ciné fautes de propositions intéressantes, et avant d'aller découvrir Civil War, je recommence avec ce film. Réalisé par le cinéaste français Jean-Stéphane Sauvaire et adapté d'un bouquin, on suit un jeune nouvel ambulancier urgentiste confronté aux difficultés du métier et de la misère urbaine de Brooklyn. Le réalisateur n'y va pas avec le dos de la cuillère, entre gros plans, transitions lourdes et son évocateur. Guère de finesse dans le traitement de cette chronique répétitive mais jamais ennuyeuse, noire et guère optimiste, à fleur de peau. Des hommes usés, que cela soit les sauveteurs qui mènent une cadence infernale, ou les victimes touchées par la pauvreté, les gangs et la drogue. Quelques bribes d'humanité dans un monde où le systême urbain appauvrit et broie ses habitants. Les comédiens (Tye Sheridan, Sean Penn, Michael Pitt, etc...) se donnent corps et âme. Bref, pas beaucoup de lumière au bout du tunnel, c'est dépressif, mais malgré les lourdeurs ça vaut le coup.

Civil War :

Le blockbuster produit par les indépendants de A24, le nouveau film du britannique Alex Garland, romancier devenu scénariste puis réalisateur. Le postulat : une énorme guerre civile contemporaine dans tous les États-Unis. Mais l'analyse politique n'est pas spécialement ce sur quoi se concentre le cinéaste, préférant un road movie collant aux basques de reporters de guerre. Voilà donc des scènes disparates, marquées par de superbes images, un casting imprégné, une étude de caractère, de la violence parfois contrebalancée par une musique hors de propos. Car c'est haut en émotions, c'est fort, ça pousse à réfléchir. Un spectacle de grande ampleur vu à hauteur d'humain, viscéral. Le rythme tranquille explose régulièrement. Et surtout lors d'une longue scène finale d'anthologie, de la guerilla urbaine impressionnante de réalisme, qui cloue au fauteuil. Et c'est sans compter sur la fin tonitruante, non sans humour noir. En résumé, une proposition pertinente à ne pas louper : si l'aspect politique reste hélas trop flou, la reconstitution d'un pays en cours de guerre interne marque, et s'intéresser au travail des photographes de guerre est aussi rare qu'intelligemment exploité. Ça frappe bien et fort.

Le Mangeur d'Âmes :

Si j'ai vu tous les films précédents de Julien Maury & Alexandre Bustillo, c'est le premier que je vois au cinéma. Il délaissent leur univers horrifique indé pour répondre à la commande de cette adaptation d'un roman. On est là face à un polar noir rural. Le pitch : deux enquêteurs externes sont sur deux affaires différentes (disparition d'enfants et meurtres sauvages) dans la même ville reculée. Petit budget toujours, mais non sans ambition non plus. Là encore, il y a du très bon et du plus faible. Tout ne colle pas forcément, mais c'est suffisamment prenant pour tenir en haleine jusqu'au bout. Le rythme prend son temps, les sujets titillent, c'est à la fois dans les clous et malsain. De sacrées scènes et des éléments plus faibles, mais il y a suffisamment de choses pour dire que j'ai bien apprécié. Le chouette casting est disparate : certains sont très impliqués, d'autres font dans le minimum syndical.

The Fall Guy :

Le bon David Leitch qui s'inspire de la série télé L'homme qui tombe à pic pour célébrer son métier ? La proposition est plus qu'excitante ! Une belle mise en scène avec des cascades à foison, dans un esprit gentiment cool et méta, ça va le faire. Oui... Mais ! Le scénario de Drew Pearce manque d'imagination, n'exploitant que rarement jusqu'au bout le potentiel de l'idée. Si le spectacle est là, il oscille entre scènes marquantes et d'autres bien plus plates. De la platitude, il y en a aussi dans le reste du scénario, qui fait daté : du caricatural, que cela soit les coulisses du cinéma dépeint ou l'histoire d'amour qui prend trop de place. En résumé, c'est souvent un peu ennuyeux, et on est quelques fois réveillé par les trop rares bonnes idées. Dommage, avec une telle proposition, il y avait tant à faire. Finalement, ça reste sympatoche, mais ça aurait pu être tellement mieux vu le projet.

La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume :

Après le succès critique, public et artistique de l'excellente et pertinente dernière trilogie, la Fox ne pouvait bien entendu pas laisser dormir la franchise bien longtemps. De la suite dans les idées, en gardant une continuité, tout en changeant légèrement d'angle de vue. Un bon dans le temps, avec une approche moins sombre et plus naturaliste. Sur une histoire plus élaguée, le film réalisé par l'expert en effets spéciaux Wes Ball (la trilogie Le Labyrinthe) prend son temps. De la contemplation de tous les instants, pour des images d'une beauté incroyable, dans une mise en scène très fluide. Une recherche de la perfection qui flatte la rétine, servant des mécanismes certes sans réelles surprises mais à l'efficacité intemporelle. Du très bon cinéma indéniablement, qui même s'il ne va pas chercher très loin dans le fond, offre une qualité immense dans la forme. Bien vu, c'est réussi.

Furiosa : une saga Mad Max :

Mad Max : Fury Road a assurément été une révélation cinématographique, un ovni atypique, un chef d'oeuvre instantané, un spectacle sensoriel total, indéniablement l'un des tous meilleurs blockbusters de la dernière décennie. Une maestria de tous les instants aussi impressionnante qu'inoubliable, dont George Miller nous propose désormais la préquelle, plus centrée sur l'univers et Furiosa. Puisqu'il reprend le même univers et les mêmes personnages, les mêmes éléments caractéristiques et la même musique, on est donc en terrain connu, il y a bien moins de surprises. Le film est plus contemplatif au début, hélas un peu plus coloré et numérique ? Heureusement, ces tares se font oublier dès que l'action se met en branle, pour ne plus nous lâcher jusqu'à la fin. Car après avoir pris son temps, et même s'il nous sert toujours un peu la même chose - mais que l'on aime s'y immerger -, Miller nous a concocté des scènes de poursuites et d'action dantesques, des morceaux de bravoure toujours aussi ambitieux, avec une mise en scène encore exemplaire de précision et de dynamisme. En résumé : c'est moins impressionnant, mais ça ne regorge pas moins de pur plaisir en barre. On ne peut que regretter son échec au box-office, et le mince espoir de pouvoir voir le troisième film annoncé, Wastelands, qui aurait réinclus Mad Max.

Bad Boys 4 : Ride or Die :

Mais nooon ? Mais siiii ! Bon allez, en allant voir ça, on sait à quoi s'attendre, on connaît la formule. D'autant que le duo de réalisateurs belgo-marocain s'éclate à reprendre toutes les marques de fabrique de Michael Bay : colorimétrie saturée, mouvements de caméra hyper dynamiques, mauvais goût assumé, etc... C'est beauf et grossier, mais c'est pour de rire. L'intrigue en vaut une autre, surtout prétexte à s'amuser, à créer des scènes d'action généreuses, des mises en scènes aussi inventives qu'over-the-top, et même du gore non dissimulé. Face au cabotinage outrancier de ce pauvre Martin Laurence, Will Smith garde son charisme classieux, et ça fonctionne. Les autres font de la figuration dans ce blockbuster décérébré à l'application soutenue, qui se révèle franchement souvent efficacement jubilatoire dans son genre de cinéma pop corn de pur divertissement avec zéro utilisation du cerveau.

Sans un bruit : Jour 1 :

La désormais franchise repose sur un concept aussi simple que génial, exploité à fond et particulièrement immersif, dans une démarche intime anti-blockbuster aux sensations décuplées. La tension est palpable tout du long, on est au plus proche des personnages, on ressent la peur. Dans ce nouvel opus proposant de découvrir le commencement à New York, on retrouve toutes ces qualités caractéristiques, pour une chouette expérience de cinéma. Qu'apporte-t-il de plus ? Eh bien hélas pas grand chose. L'exploration lente et le silence constant demeurent, l'espoir est mince ; mais le métrage se savoure plus en tant qu'expérience immersive que réel apport narratif. C'est court et ça n'avance pas à grand chose de plus, si ce n'est de rallonger la sauce. Heureusement que la sauce reste toujours aussi savoureuse. Mais on n'en sortira pas avec quelque chose de plus. Bien fait mais déjà vu.

Deadpool & Wolverine :

Le voilà, le messie ! Alors, est-ce que l'un des films les plus attendus de cette année, au buzz énorme, au succès certain, réalise-t-il toutes ses promesses et espoirs placés en lui ? Un grand oui... mais aussi un grand non ! Alors le film démarre de la plus belle des manières : beaucoup d'humour trash, de l'action gore parfaitement chorégraphiée et filmée, c'est super entraînant et jubilatoire. Cela n'annonce que du bon pour la suite... même si ça s'avèrera être la meilleure scène du métrage. Un 3ème opus extrêmement généreux, que cela soit en humour, en vannes tapant sous la ceinture, en clins d'oeil malins, en références geek à gogo, etc... Il y a une triplette d'affrontements joyeusement violents et marquants. Mais pour le reste... Entre des scènes inspirées, mémorables mais bien sûr trop rapides, il faut aussi se farcir d'autres moments beaucoup plus languissants, classiques, fades, sans originalité. Des moments trop basiques qui manquent cruellement de sel, avec filmage en pilotage automatique. C'est ainsi que les caméos tant attendus ne sont pas plus pertinents que ça, car sous-exploités et jamais mis en valeur comme il faudrait. C'est donc à côté de morceaux de bravoure jouissifs que figurent ces passages obligés et clichés... pourtant critiqués avec malice : il s'avère que l'on est encore devant une énième histoire de multivers avec personnages alternatifs, donc complètement anecdotique. Alors à ces manques d'inspiration flagrants, on préfèrera retenir tous les bons côtés, pour une proposition qui n'a jamais été si ouvertement généreuse, osée, méta, vulgaire, gore et festive.

Borderlands :

Une longue gestation, un film qui s'est fait longtemps attendre, mais une bande-annonce qui fait envie... mais des premières critiques assassines... qui se révèle totalement justes ! Attention arnaque ! Bon, je ne peux pas comparer avec le jeu vidéo qu'il adapte. Cela n'empêche pas le constat : ce mini blockbuster du jadis pertinent Eli Roth, garni d'un casting assez impressionnant, rate à peu près tout ce qu'il entreprend. Le scénario est trop simple et infantile, les personnages ne sont jamais caractérisés, ce qui fait qu'il est impossible de s'y attacher, les lieux de l'action sont aussi pauvres que la diversité des ennemis, on avance tranquillement, doucement, jusqu'au dénouement, sans jamais être impliqué : juste en assistant à du classique banalement fade, qui ne fait jamais rien ressentir. Trop simple, trop pauvre, il n'y a rien à se mettre sous la dent. Ce qui fait que l'on en ressort aussi bête qu'à l'entrée, qu'il s'oublie aussitôt. Consternant de vide, frontal sans recul, un produit aseptisé au possible, sans âme. Râté.

Duke_Oliver a écrit:

Deadpool & Wolverine :

Le voilà, le messie ! Alors, est-ce que l'un des films les plus attendus de cette année, au buzz énorme, au succès certain, réalise-t-il toutes ses promesses et espoirs placés en lui ? Un grand oui... mais aussi un grand non ! Alors le film démarre de la plus belle des manières : beaucoup d'humour trash, de l'action gore parfaitement chorégraphiée et filmée, c'est super entraînant et jubilatoire. Cela n'annonce que du bon pour la suite... même si ça s'avèrera être la meilleure scène du métrage. Un 3ème opus extrêmement généreux, que cela soit en humour, en vannes tapant sous la ceinture, en clins d'oeil malins, en références geek à gogo, etc... Il y a une triplette d'affrontements joyeusement violents et marquants. Mais pour le reste... Entre des scènes inspirées, mémorables mais bien sûr trop rapides, il faut aussi se farcir d'autres moments beaucoup plus languissants, classiques, fades, sans originalité. Des moments trop basiques qui manquent cruellement de sel, avec filmage en pilotage automatique. C'est ainsi que les caméos tant attendus ne sont pas plus pertinents que ça, car sous-exploités et jamais mis en valeur comme il faudrait. C'est donc à côté de morceaux de bravoure jouissifs que figurent ces passages obligés et clichés... pourtant critiqués avec malice : il s'avère que l'on est encore devant une énième histoire de multivers avec personnages alternatifs, donc complètement anecdotique. Alors à ces manques d'inspiration flagrants, on préfèrera retenir tous les bons côtés, pour une proposition qui n'a jamais été si ouvertement généreuse, osée, méta, vulgaire, gore et festive.

Vu en même temps que toi et beaucoup aimé aussi. Clairement le plus réussi des trois avec des caméos et clins d'oeil qui tombent juste. Le film joue très bien avec le rachat par Disney, jusqu'à présente même une forme d'hommage aux années Fox. Les seuls reproches que je ferai au film c'est que malgré des enjeux pourtant normalement élevés, je ne me suis jamais vraiment senti intéressé par l'intrigue principale et Cassandra Nova, bien que surpuissante comme il faut, ne m'a pas donné ce sentiment de malaise qu'elle envoyait lors de ses premières apparitions dans les xmen de grant morrisson. Je pense qu'ils auraient du la garder vieille.

Vu aussi le film et même 2 fois (une seul et une fois avec madame). Au final, c'est un film qui a ses côtés sympatoches mais aussi beaucoup de moments ratés où il ne se passe rien. Donc ça tape fort dans tous les sens du terme (même en meta) mais au final, ça n'en fait malheureusement pas un bon film. Bien, maintenant que les univers Sony et Fox sont incorporés dans le MCU, on en fait quoi de tout ça ?

Alien : Romulus :

La franchise revient avec un bon à la barre : Fede Alvarez. Et en effet, visuellement, c'est bien léché. Belles images, décors très impressionnants. Mais le scénario se révèle petit joueur, restant dans les codes. On retrouve tous les passages obligés, et pas beaucoup plus. Le film met du temps à démarrer, le cast est jeune. Mais il y a ici et là du gore horrifique, des bonnes scènes, et deux ou trois gros rebondissements inattendus (un personnage culte, le dernier acte). Bref, une proposition qui essaie avec qualité de draguer aussi bien les fans que les nouveaux arrivants. Bon et bien fait, mais on aurait pu s'attendre à un peu plus que cette résurrection timorée ; faite avec amour et passion, mais qui n'apporte au final pas grand chose de plus.

Beetlejuice Beetlejuice :

Fin des années 80, Tim Burton sort sont 2ème long-métrage, exposant son univers : une comédie macabre inventive et maline, qui détourne les codes pour offrir un jubilant spectacle iconoclaste, avec effets spéciaux certes limités et datés mais comédiens savoureux et un personnage en titre aussi rare que très incorrect. Plus de 35 ans plus tard, Burton propose cette suite. Au succès impressionnant. Ce qui s'annonçait comme un simple réchauffé, s'avère être une suite parfaite. Le scénario arrive à gérer ses différents protagonistes et leur évolution, tout en alignant clins d'oeil au(x) genre(s), ainsi qu'aux moeurs modernes. De la générosité en continu, bien vue et pertinente, qui prend tout en compte et n'oublie pas l'humour (on rit souvent). Burton se sent revigoré, y va d'encore plein d'idées, qu'elles soient chères à son coeur ou nouvelles, caractéristiques de son identité. Un blockbuster fait avec le respect de l'époque, de l'univers de son auteur, avec moults gags facétieux et effets pratiques, pour un résultat entraînant et jubilatoire.

Duke_Oliver a écrit:

Beetlejuice Beetlejuice :

Fin des années 80, Tim Burton sort sont 2ème long-métrage, exposant son univers : une comédie macabre inventive et maline, qui détourne les codes pour offrir un jubilant spectacle iconoclaste, avec effets spéciaux certes limités et datés mais comédiens savoureux et un personnage en titre aussi rare que très incorrect. Plus de 35 ans plus tard, Burton propose cette suite. Au succès impressionnant. Ce qui s'annonçait comme un simple réchauffé, s'avère être une suite parfaite. Le scénario arrive à gérer ses différents protagonistes et leur évolution, tout en alignant clins d'oeil au(x) genre(s), ainsi qu'aux moeurs modernes. De la générosité en continu, bien vue et pertinente, qui prend tout en compte et n'oublie pas l'humour (on rit souvent). Burton se sent revigoré, y va d'encore plein d'idées, qu'elles soient chères à son coeur ou nouvelles, caractéristiques de son identité. Un blockbuster fait avec le respect de l'époque, de l'univers de son auteur, avec moults gags facétieux et effets pratiques, pour un résultat entraînant et jubilatoire.

Tu donnes envie

Joker : folie à deux :

Une suite qui ne donnait pas forcément envie - contrairement à son premier film -, et qui n'attire pas, ça a de quoi faire un peu peur ! Qu'en est-il réellement au final, ou du moins quel en a été mon ressentiment au sortir de la salle ? Cette suite imposée caresse les fans... à rebrousse-poil ! Le final du film original ne donne pas une suite tonitruante, l'approche est différente. Car ça prend son temps, c'est légèrement languissant, ça peut frustrer à force de tourner autour du pot, de ressasser les événements passés... et de chanter et danser sans cesse ! Car oui, comme annoncé, cette proposition est en partie une comédie musicale. Les morceaux ralentissent le rythme, mais cet iconoclasme dans un tel métrage démontre une certaine audace. Tout comme la trajectoire du personnage, jusqu'à une conclusion complètement inattendue. Les images sont toujours aussi magnifiques, le discours social est toujours là, Joaquin Phoenix est toujours magistral. Mais le projet va là où on ne l'attend pas, est plus réflexif que démonstratif, est l'anti-blockbuster ultime, ne donnant pas au spectateur ce qu'il veut, dans un geste kamikaze, qui s'auto-saborde volontairement dans un flegme fou. Je comprends totalement le rejet de tels parti pris. Je comprends aussi que l'on puisse lui trouver plein de qualités, moins évidentes. C'est c*****u.