Vous avez vu quoi au cinéma

Ant-Man et la Guêpe : Quantumania :

Je dois avouer que j'avais plutôt peur, que j'y allais un peu à reculons. Après la déconvenue Thor: Love & Thunder, après la sur-utilisation fainéante et pas intéressante du 'Multivers', après les avis très partagés, après la grogne des artistes d'effets spéciaux obligés de s'arracher les cheveux devant la montagne de travail... je m'apprêtais donc à ne pas être emballé. Eh bien... finalement, j'ai plutôt passé un agréable moment, bien oui ! Alors le film n'est pas exempt de défauts, loin de là. Ce blockbuster familial présente une histoire tout ce qu'il y a de plus classique, il y a plein d'éléments censément osés qui tombent à l'eau, il y a des plans bâclés, la musique est pompière, etc... Mais malgré la quasi intégralité du filmage sur fond vert et des décors virtuels, il y a un souci du spectacle constant, que cela soit dans les visuels présentés ou dans la mise en scène dynamique signés Peyton Reed. Le casting fait bien le boulot aussi, dont surtout une Michelle Pfeiffer impliquée et un Jonathan Majors phénoménal en Kang le conquérant. Du coup, même si le tout reste tranquille, où l'on n'est pas plus avancé à la fin qu'au début, on reste devant un spectacle gentiment emballant, passif mais tout à fait correct et sympathique, pas mal fait. Bon, il faut quand même faire abstraction de ce M.O.D.O.K. de la grosse honte qui tâche, hein, non mais là par contre c'est pas possible ! Pour ce qui est des deux scènes post-générique, vous pouvez partir avant, vous ne râterez pas grand chose.

Duke_Oliver a écrit:

Ant-Man et la Guêpe : Quantumania :

Je dois avouer que j'avais plutôt peur, que j'y allais un peu à reculons. Après la déconvenue Thor: Love & Thunder, après la sur-utilisation fainéante et pas intéressante du 'Multivers', après les avis très partagés, après la grogne des artistes d'effets spéciaux obligés de s'arracher les cheveux devant la montagne de travail... je m'apprêtais donc à ne pas être emballé. Eh bien... finalement, j'ai plutôt passé un agréable moment, bien oui ! Alors le film n'est pas exempt de défauts, loin de là. Ce blockbuster familial présente une histoire tout ce qu'il y a de plus classique, il y a plein d'éléments censément osés qui tombent à l'eau, il y a des plans bâclés, la musique est pompière, etc... Mais malgré la quasi intégralité du filmage sur fond vert et des décors virtuels, il y a un souci du spectacle constant, que cela soit dans les visuels présentés ou dans la mise en scène dynamique signés Peyton Reed. Le casting fait bien le boulot aussi, dont surtout une Michelle Pfeiffer impliquée et un Jonathan Majors phénoménal en Kang le conquérant. Du coup, même si le tout reste tranquille, où l'on n'est pas plus avancé à la fin qu'au début, on reste devant un spectacle gentiment emballant, passif mais tout à fait correct et sympathique, pas mal fait. Bon, il faut quand même faire abstraction de ce M.O.D.O.K. de la grosse honte qui tâche, hein, non mais là par contre c'est pas possible ! Pour ce qui est des deux scènes post-générique, vous pouvez partir avant, vous ne râterez pas grand chose.

Je rejoins ton avis. Le film fait très bien le job. Il ne mérite pas toutes les critiques négatives qu'il reçoit. Il est beaucoup plus réussi que le dernier Thor, c'est sans doute le meilleur des 3 Ant-Man et un des derniers Marvel les plus divertissants.

Concernant MODOK, je m'attendais à pire. Le personnage est moche et ridicule dans les comics. Il reste moche et ridicule dans le film donc, de côté là, je comprends pas les critiques...

Jean miX.L. a écrit:

Duke_Oliver a écrit:

Ant-Man et la Guêpe : Quantumania :

Je dois avouer que j'avais plutôt peur, que j'y allais un peu à reculons. Après la déconvenue Thor: Love & Thunder, après la sur-utilisation fainéante et pas intéressante du 'Multivers', après les avis très partagés, après la grogne des artistes d'effets spéciaux obligés de s'arracher les cheveux devant la montagne de travail... je m'apprêtais donc à ne pas être emballé. Eh bien... finalement, j'ai plutôt passé un agréable moment, bien oui ! Alors le film n'est pas exempt de défauts, loin de là. Ce blockbuster familial présente une histoire tout ce qu'il y a de plus classique, il y a plein d'éléments censément osés qui tombent à l'eau, il y a des plans bâclés, la musique est pompière, etc... Mais malgré la quasi intégralité du filmage sur fond vert et des décors virtuels, il y a un souci du spectacle constant, que cela soit dans les visuels présentés ou dans la mise en scène dynamique signés Peyton Reed. Le casting fait bien le boulot aussi, dont surtout une Michelle Pfeiffer impliquée et un Jonathan Majors phénoménal en Kang le conquérant. Du coup, même si le tout reste tranquille, où l'on n'est pas plus avancé à la fin qu'au début, on reste devant un spectacle gentiment emballant, passif mais tout à fait correct et sympathique, pas mal fait. Bon, il faut quand même faire abstraction de ce M.O.D.O.K. de la grosse honte qui tâche, hein, non mais là par contre c'est pas possible ! Pour ce qui est des deux scènes post-générique, vous pouvez partir avant, vous ne râterez pas grand chose.

Je rejoins ton avis. Le film fait très bien le job. Il ne mérite pas toutes les critiques négatives qu'il reçoit. Il est beaucoup plus réussi que le dernier Thor, c'est sans doute le meilleur des 3 Ant-Man et un des derniers Marvel les plus divertissants.

Concernant MODOK, je m'attendais à pire. Le personnage est moche et ridicule dans les comics. Il reste moche et ridicule dans le film donc, de côté là, je comprends pas les critiques...

Cool, vous me redonnez un peu d'espoir sur le film.

de mon coté j'ai vu the Fabelmans : l'autobiopic de Spielberg qui ne se déclare pas en tant que tel. Bon ben c'est sympa, bien réalisé et on passe un bon moment mais ça ne mérite peut-être pas les critiques dithirambiques que le film reçoit.

John Wick : Chapitre 4 :

On prend la même formule et on recommence. Si vous n'avez pas aimé les précédents, passez votre chemin ; si oui, vous serez conquis. Il n'y a pas vraiment de scénario, du moins il ne développe guère la "mythologie". La musique est la même. Le rythme prend son temps, comme d'hab', mais la longue durée ce cet opus ne fait pas mal. Visuellement, Chad Stahelski reste sur ses acquis : l'image est très belle, avec de longs plans, aux couleurs saturées. Cet univers est de plus en plus irréaliste et fantaisiste comme jamais : personnages innombrables et increvables, lieux luxueux, tout le monde est un expert assassin et le petit peuple est aux abonnés absents. Mais au-delà de cette suspension d'incrédulité assez incroyable, on prend bien entendu plaisir dans ce que l'on est venu chercher : les scènes d'action sont dantesques, longues, parfaitement chorégraphiées, et regorgent de surprenants morceaux de bravoures. Il faut noter que tout le dernier acte se déroule à Paris. Le casting est des plus impressionnants, par leur choix et leur investissement, même s'ils ne sont pas reconnaissables au premier coup d'oeil, marqués soit par l'âge avançant soit par des looks inhabituels.

Shazam! 2 : La Rage des Dieux :

Le premier film avait été une bonne surprise : familial et tout public, gentillet et marrant, classique et pas prétentieux, il charmait par sa simplicité. Ce second opus, qui débarque sans tambour ni trompette et peine à attirer les foules, se révèle un encore meilleur cru. Plus de personages, plus de péripéties, plus de spectaculaire, mais tout en gardant un ton positif et malin. Tout ça a grandi mais garde son âme d'enfant. On est ainsi aussi emporté par le visuel impressionnant que par la légèreté ludique. Un travail de bon goût de la part de David F. Sandberg, à n'absolument pas bouder.

Duke_Oliver a écrit:

Shazam! 2 : La Rage des Dieux :

Un travail de bon goût de la part de David F. Sandberg, à n'absolument pas bouder.

Le film semble tellement boudé que c'est le premier avis que je lis sur un forum comics.

La bande annonce fait pas du tout envie, ça doit expliquer en partie pourquoi il fait un flop.

Donjons & Dragons : l'honneur des voleurs :

Je ne connaissais que seulement de nom. Je ne suis pas un rôliste et n'ai jamais vu ni la série animée ni les premiers films de piètre réputation. Pour dire, j'était très circonspect à l'annonce de ce projet. Mais les bandes-annonces, extraits et premières critiques plus qu'enthousiasmantes m'ont décidé à franchir le pas. Et en effet, le produit final se révèle être plus que recommandable ! Le duo de réalisateurs (également co-scénaristes et producteurs exécutifs), qui vient de la comédie, a fait un travail exemplaire. Le scénario est d'une incroyable richesse et générosité, brassant dans une dynamique imparable plein d'éléments : fantasy spectaculaire, pluralité des lieux et personnages, pouvoirs magiques, horreur, combats chorégraphiés, effets spéciaux pratiques ou numériques, humour second degré ou méta, etc... Cela se traduit par un rythme sans aucun temps mort, nous balançant de décors splendides en imageries somptueuses, tout ça dans une ambiance aussi respectueuse que fun. La mise en scène colle à cette énergie inépuisable faisant montre d'une accumulation ininterrompue de ruptures de tons aussi ludiques que jubilatoires. Et nous gratifie régulièrement de morceaux de bravoure sacréments remarquables et mémorables. Bref, voilà mine de rien un blockbuster au départ des plus risqués qui se trouve in fine être une proposition extrêmement accrocheuse. On s'attache à toutes ces caractéristiques, qui ont l'inelligence de jouer avec tous les clichés du genre tout en leur accordant un intense amour. On passe ainsi un merveilleux moment durant les 2h15 de métrage. Un spectacle total qui est un plaisir à renouveler.

Les gardiens de la galaxie vol.3 : C'était top ! Je l'ai déjà dit ici mais je suis bon client / bon public avec le MCU, pas au point d'aimer Thor, Love & Thunder mais je pense regarder les films avec un regard moins critique que d'autres. Cela dit, là je pense que le film est vraiment bon. Il y a de l'action, de l'émotion et de l'humour et le tout bien fait et en harmonie. J'ai beaucoup ri, j'ai presque pleuré (c'est déjà beaucoup) et j'étais emporté quand il le fallait.
Le traitement de certains personnages derangera peut-être quelques lecteurs de comics mais c'est aussi le propre d'une adaptation. Les personnages sont d'ailleurs l'une des richesses du film. S'ils ne sont pas tous aussi bien traités, on s'est attaché à la plupart d'entre eux et on adore voir évoluer notre famille recomposée d'inadaptés.
Enfin bref, le défaut principal du film c'est justement que cela sera le dernier avec cette équipe et à moins d'un miracle (ou d'une catastrophe chez DC), le dernier de James Gunn. Heureusement, il conclut sa trilogie d'une très belle manière.

Les Gardiens de la Galaxie volume 3 :

J'ai un peu tardé à cause de mon emploi du temps, mais ça y est, c'est fait, j'ai pu aller le voir. Il y avait du monde à la séance. Le premier opus de James Gunn était une pépite d'une immense valeur, au ton singulier et personnel, dans des décors et des effets impressionnants, et des protagonistes colorés. Du pain béni que cette générosité légèrement bis de tous les instants, mêlant spectacle d'envergure, émotion et surtout humour. Sa suite était tout aussi bonne, quoiqu'un peu plus lente. On s'est attaché à ces personnages, à cet univers. Les retrouver dans ce 3ème et dernier volume est donc un plaisir à ne pas bouder, ça fait du bien incontestablement. Visuellement c'est toujours un feu d'artifice, et même encore plus, puisqu'à chaque film James Gunn gagne en expérience et assurance côté réalisation, avec toujours cette générosité impressionnante. Le scénario reste savoureux, même si la structure est très (trop) classique, proposant certes des péripéties palpitantes, n'offrant que peu de surprises, et gâchant ses nouveaux personnages (entre un Warlock apathique qui ne sert pas à grand chose et un Maître de l'Évolution grandiloquent dont on se fout un peu). L'émotion attendue prend le pas sur l'humour, mais ça continue à fonctionner. Les quelques scènes post-génériques son inutiles. Mon avis peut sembler un peu dur, mais même s'il y a des éléments qui pèchent un peu, il n'en demeure pas moins bien sûr que le film malgré sa longueur se suit bien et soit de grande qualité.

Les Gardiens de la Galaxie Vol.3: un autre grand oui pour moi. James Gunn est à l'image de ses origines, généreux effectivement mais pas toujours du meilleur goût (origine Troma oblige et Lloyd Kaufman a droit une fois de plus à son cameo). Comme le maître de l'évolution joué avec peu de finesse en quelque somme.

J'avais trouvé que la meilleure scène du 2e opus, c'était le générique d'ouverture. Au moins, avec celui-ci, je n'ai pas eu cet effet-là. Et j'ai beaucoup aimé.

Fast X :

A.k.a. Fast & Furious 10. Quoi, Duke, mais pourquoi tu t'infliges encore ce gros blockbuster décérébré et nanardesque ? La réponse, mes amis, se trouve un peu dans la question ! Après un 9ème épisode plutôt honteux, on entre dans la dernière ligne droite, le final étant prévu dans le prochain. Toujours initié par Justin Lin, c'est finalement le Français Louis Leterrier qui prend la relève. Et je dois avouer que je l'aime bien, Loulou. Bon alors on retrouve encore les mêmes ingrédients, avec du bon et du mauvais. L'histoire à la bonne idée d'être menée pied au plancher, en suivant plusieurs groupes de personnages séparés. Une dynamique qui est en même temps freinée par ce va-et-vient, chaque intrigue parallèle ne se valant pas. On est surtout très impressionné par le premier tiers, entre la redite du final marquant du 5 et tout le long passage à Rome avec une course-poursuite folle face à une énorme bombe sphérique qui pète tout sur son passage. Le reste va d'empoignades joliment chorégraphiées mais inutiles à une course-poursuite finale qui frappe par son irréalisme extrême et ses SFX à foison, sentant le ridicule connu de cette franchise interminable. Un ridicule que l'on retrouve aussi bien entendu dans la majorité des dialogues, quand quelques autres brillent par une auto-dérision bienvenue. Le casting est mastoc, ce qui fait que certains n'ont que peu de temps d'apparaître, entre scènes où ils sont constipés et scènes où il s'amusent. Le méchant extravagant campé par Jason Momoa, face à un Vin Diesel coincé, est jubilatoire. Donc du bon et du mauvais, comme attendu, entre vrai spectacle généreux et facilités honteuses, amusement conscient et beauferie ridicule. Un divertissement over-the-top en dent de scie mais pas trop déplaisant, affaire à suivre...

Spider-Man : Accross the Spider-verse :

Le premier film d'animation avait été une véritable claque cinématographique ! Into the Spider-verse (a.k.a. New Generation en VF, hum...) teasait de folie avec ses bandes-annonces, et le résultat était au final un festival de générosité scénaristique et visuelle, marquant à jamais notre esprit et nos rétines par une émotion infinie et une pluralité des traitements graphiques découlant de prises de risques payantes. Cette suite attendue est servie par les mêmes producteurs et scénaristes, avec un trio de réalisateurs renouvelé. Plus faible ? Que nenni ! Si sa durée est bien plus longue et que l'on pouvait craindre un récit plus linéaire, en fait on continue de retrouver toutes les innombrables qualités du premier opus dans cette séquelle. Et ce dès les premières images. Rythme trépidant boosté par des ruptures de tons constantes et une musique entraînante, scènes d'action percutantes où il ne faut pas cligner des yeux pour tout capter et scènes intimistes plus pausées, animation virevoltante et approches graphiques plurielles ainsi que dans un même plan... Tout cela sent encore une fois l'inventivité de chaque instant, la générosité absolue, l'amour inconsidéré du médium. Donc un nouveau ride de montagnes russes extrêmement enthousiasmant, aussi attachant qu'exceptionnel, un miracle qui touche la perfection. Ce qu'il se fait de mieux à tous les niveaux : voilà ce qui arrive quand on choisit les bonnes personnes et qu'on leur donne les moyens de s'exprimer. Un cadeau inestimable, où l'on passe par toutes les émotions, où notre oeil et notre cerveau prennent un shoot d'adrénaline d'une intensité et d'une beauté artistique dingue. Les idées fusent, les images sont aussi colorées que renversantes. Et l'on devrait retrouver toutes ces bonnes choses dans Beyond the Spider-verse.

Duke_Oliver a écrit:

Spider-Man : Accross the Spider-verse :

Le premier film d'animation avait été une véritable claque cinématographique ! Into the Spider-verse (a.k.a. New Generation en VF, hum...) teasait de folie avec ses bandes-annonces, et le résultat était au final un festival de générosité scénaristique et visuelle, marquant à jamais notre esprit et nos rétines par une émotion infinie et une pluralité des traitements graphiques découlant de prises de risques payantes. Cette suite attendue est servie par les mêmes producteurs et scénaristes, avec un trio de réalisateurs renouvelé. Plus faible ? Que nenni ! Si sa durée est bien plus longue et que l'on pouvait craindre un récit plus linéaire, en fait on continue de retrouver toutes les innombrables qualités du premier opus dans cette séquelle. Et ce dès les premières images. Rythme trépidant boosté par des ruptures de tons constantes et une musique entraînante, scènes d'action percutantes où il ne faut pas cligner des yeux pour tout capter et scènes intimistes plus pausées, animation virevoltante et approches graphiques plurielles ainsi que dans un même plan... Tout cela sent encore une fois l'inventivité de chaque instant, la générosité absolue, l'amour inconsidéré du médium. Donc un nouveau ride de montagnes russes extrêmement enthousiasmant, aussi attachant qu'exceptionnel, un miracle qui touche la perfection. Ce qu'il se fait de mieux à tous les niveaux : voilà ce qui arrive quand on choisit les bonnes personnes et qu'on leur donne les moyens de s'exprimer. Un cadeau inestimable, où l'on passe par toutes les émotions, où notre oeil et notre cerveau prennent un shoot d'adrénaline d'une intensité et d'une beauté artistique dingue. Les idées fusent, les images sont aussi colorées que renversantes. Et l'on devrait retrouver toutes ces bonnes choses dans Beyond the Spider-verse.

Pas encore vu mais mon fils en est ressorti un peu déçu alors qu'il avait beaucoup aimé le premier. Il va falloir que je fasse mon avis.

The Flash :

On l'a attendu longtemps... Après le good buzz d'avant sortie, et le bad buzz d'après sortie, que ressort-il vraiment de ce projet maudit ?
En bref, je dirais que malgré ses nombreux défauts, sa générosité fait que le bon l'emporte. Encore un énième film de super-héros déroulant le multivers, comme on l'a vu à d'autres occasions récemment. Redondant ? Non car le parti pris est beaucoup plus fun que ce qu'en a fait le MCU. Le réalisateur Andy Muschietti 'qui jusque-là était plutôt habitué au genre horreur) y va à fond dans le divertissement. Cela passe par plein d'éléments, que cela soit un filmage particulier très large et dynamique, une avancée constante dans les rebondissements, ou un humour omniprésent qui prend une place importante. En en prenant plein les yeux, on rigole aussi beaucoup donc. Cela peut dérouter, mais finalement on s'y fait et on apprécie. Côté spectacle, c'est bourré comme pas possible d'effets spéciaux numériques, et c'est là où le bas peut blesser : la qualité laisse majoritairement à désirer, ils ne semblent pas complètement finis. Pour un blockbuster ça fait mal, mais au-delà de ça, si on fait abstraction de cette relative laideur qui manquait de peu pour être corrigée, on est aussi en droit d'apprécier le métrage malgré ce problème. C'est qu'il est toujours en mouvement, généreux comme jamais dans ses madeleines geeks et méta, rendant l'ensemble plaisant et jouissif. Tout cela ancré dans un récit plus gros gâteau crémeux pour boulimique que film réellement indispensable. Mais comme dit au début, malgré ses défauts, malgré ses SFX foireux, le ton jovial et sa générosité extrême peuvent tout à fait réussir à emporter l'adhésion du spectateur que nous sommes. Gare à l'overdose de notre drogue, mais quand on aime, on goûte...

Un avis a fini de me décider à propos de Flash: le film ne serait globalement fait que de références nostalgiques et ne raconterait finalement rien. Alors je comprends que la base du truc c'est Flashpoint mais est-ce qu'il y a réellement de l'intérêt à suivre le truc ?

The Flash :

Le film est globalement divertissant avec plein de scènes d'action généreuses. Le problème, c'est qu'avec 7 ans de retard, tous les éléments qui auraient pu être originaux au cinéma à l'époque ont, depuis, tous été fait avant :

- le multivers (traité déjà plusieurs fois dans le MCU)
- les caméos qui en résultent
- les SFX pour "ressusciter" ou "rajeunir" des acteurs qui, en plus, sont ratés (on sent qu'ils sont un peu bâclés pour enfin sortir le film à temps)
- et, le point le plus important à mes yeux, l'intrigue autour de la mère de Barry Allen qui est beaucoup moins réussie et beaucoup moins émouvante que dans la série TV (alors, certes, sur ce point, le doublage VF n'aide pas).

Enfin, la révélation finale se devine dès le début du film.

Reste un film qui se regarde plutôt quand même avec plaisir même si on sent qu'il y a un gros besoin de renouvellement pour sortir des sentiers battus des films de super-héros qui semblent toujours suivre la même recette.

Au final, à part pour donner une vague explication aux néophytes du changement d'univers dans les prochains films, le film n'a pas autant d'importance qu'on pourrait le croire dans le DCgloubiboulghaVERSE qui a vraiment pâti de l'ingérence des studios depuis le film Justice League.

Sinon, j'ai l'impression que James Gunn a mis son grain de sel sur certains gags en dessous de la ceinture dans le film.

Indiana Jones 5 et le Cadran de l'Éternité :

Puisqu'il faut bien se résoudre à lui donner une dernière aventure, la voilà. Les producteurs restent les mêmes, le casting est chouette, et c'est réalisé par le doué James Mangold. Les ingrédients que l'on aime dans cette licence se retrouvent bel et lien ici. De quoi nous réjouir, d'autant plus que c'est mené à un rythme entraînant, non sans humour bien sûr, non sans spectaculaire non plus, avec des courses-poursuites ludiques. Réjouissant, donc : la barque est bien menée, tranquillement mais sûrement, avec des passages obligés qui font toujours mouche, ainsi que des surprises. Si de nombreuses scènes ont visiblement été tournées dans le confort d'un studio, cela n'arrive pas à effacer totalement le charme. La très longue scène flashback introductive est bluffante en diable. Et le grand final est une idée particulièrement casse-gueule, qui peut rappeler par son parti pris jusqu'au-boutiste quelque part la tant décriée résolution de l'épisode 4, mais qui de mon point de vue arrive à passer quand même. À vous de voir, vous forger un avis.

Spider-Man : Accross the Spider-verse : Je m'attendais à être un peu déçu par ce spiderman chapitre 2 mais il n'en a rien été. Il y a peut-être bien quelques passages un peu longs, voire superflus mais dans l'ensemble c'était vraiment très sympas. On sent que les auteurs se sont fait plaisir avec le multivers, que ce soit au niveau du visuel ou même des caméos amusants qu'ils ont pu insérer de cette manière. Pour le reste, si le concept de l'intrigue principale est un peu bancal à mon sens (tout ce délire des évènements canevas), j'ai quand même passé un très bon moment et je ne bouderai pas mon plaisir.
Vivement la suite !

Mission : Impossible 7 - Dead Reckoning - partie 1 :

La plus qu'énorme campagne promotionnelle justifie-t-elle cette énième séquelle de blockbuster estival ? Oui et non. Le film ne commence par du mieux possible, entre scènes lambda qui font dans la facilité et montage hasardeux, n'arrivant pas à créer de quelconques tensions et implications. Si la musique est entraînante, le filmage est sur des rails calibrés. Il faudra s'y faire. Heureusement, par la suite, le métrage sait offrir son lot de scènes marquantes et palpitantes, entre tension palpable fort efficace et du plus bel effet, et longues scènes spectaculaires. Un peu forcées, certes. Et ce n'est pas la cascade dont il a été fait un matraquage publicitaire, qui finalement ne compte qu'une poignée de plans, qui ressort le plus. Si le scénario tire en longueur, le charisme des jolis interprètes fait passer le temps. Si ce n'est pas le meilleur de la saga, on arrive quand même à passer un bon moment.

Oppenheimer :

Le dernier Christopher Nolan, tout dédié à la vie du papa de la bombe atomique, un métrage qui affiche une durée record de 3 heures, et qui se trouve être l'un des plus beaux cartons de cet été. Et en effet, l'expérience cinématographique se pose là. Aidé par une narration qui foisonne d'informations - même si on ne les capte pas toutes -, un montage malin, ainsi qu'une musique assourdissante et omniprésente qui participe à l'impact du film, comme à son habitude. Les personnages et données sont innombrables : on ne comprend pas clairement la totalité, mais cela ne fait pas baisser la qualité indéniable de la proposition, de même que les faux raccords. Les thèmes explorés sont on ne peut plus humains, il y a beaucoup de choses. S'il n'y a en soi pas d'action, le rythme n'en demeure pas moins sans cesse entraînant : c'est captivant et on ne s'ennuie jamais. Cette nouvelle oeuvre intellectuelle et sensorielle de Nolan réunit de plus un casting impressionnant, des leçons de maestria des interprètes principaux jusqu'aux plus second rôles. Encore un coup de maître, donc, même quand le sujet ne paraît pas être des plus attirants au premier abord. Bravo monsieur Nolan pour ce travail d'orfèvre.

Equalizer 3 :

Comme les précédents, on prend les mêmes et on recommence, dans ce divertissement d'action au rythme tranquille. Dérivé de la série télé, c'est ici le charismatique Denzel Washington qui mène la danse, mené par le prolifique mais solide réalisateur Antoine Fuqua et le scénariste Richard Wenck. Les scènes d'action ne sont pas nombreuses mais la violence gore est bel et bien là. Le lieu où ça se déroule, une commune à flan de falaise italienne, donne toute la saveur au film : c'est magnifique. Le scénario brasse des clichés, mais le fait avec panache. La mise en scène est bien construite,, en plus de nous offrir de très belles images. Bref, comme je le disais, c'est comme les précédents : c'est certes un simple divertissement, mais c'est fait avec suffisamment d'attention et de métier pour passer une bon moment.

Dogman :

Has been accro au pouvoir, Luc Besson ne craint ni la honte ni le ridicule. Frappé de toutes part par quelques langues qui se délient et des poursuites judiciaires graves, le gars ne lâche pas l'affaire et nous pond ce nouveau film. Un pitch et une bande-annonce intrigants soulèvent un certain intérêt. Au final, tout y était déjà dedans. Son scénario a beau être bien structuré et ses scènes pas mauvaises, il n'en reste pas moins qu'il n'y a aucune surprise, que tout cela se révèle bien lambda, et que ça va fouiner dans tous les rateliers. L'attention est donc fluctuante, même s'il n'en ressort rien de fondamentalement mauvais. Il faut quand même se farder quelques monologues d'une belle stupidité, et faire preuve d'une forte suspension d'incrédulité concernant certains aspects. Intention louable mais maladroite donc. A côté de ça, il faut avouer qu'au niveau de la mise-en-scène, c'est toujours la grande classe. Du beau boulot, où chaque plan est bien cadré, où la photo est très jolie. Bref, si le fond n'est qu'un simple gloubi-boulga hasardeux aussi bizarre qu'il se donne des airs auteurisants dans son principe qui reste B, la forme est vraiment maîtrisée de bout-en-bout.

Expendables 4 :  

On n'a rien demandé, ils l'ont fait quand même. Hélas pour eux, le filon s'avère mauvais, puisqu'ils se tirent une balle dans le pied avec critiques négatives et faible fréquentation. Qu'en est-il réellement face au résultat final ? Tout est fait au rabais. À commencer par le budget, malgré la présence d'innombrables producteurs au générique. Le scénario ne vole pas haut, entre facilités de flemmard et lieux limités (une intro prometteuse mais trop précipitée en Lybie, une joyeuse scène de bar, puis la majorité, répétitive et presqu'ennuyeuse, se passe sur un bâteau). La mise en scène n'est pas mauvaise en soi ni exceptionnelle, ça fait le job sans guère de personnalité. Les effets spéciaux sont majoritairement bâclés, ça fait peur. Le casting de trognes connues de l'action fait toujours plaisir à voir, même si leur rôle est limité. Les jeunes nouvelles recrues sont par contre une très mauvaise idée, entre des plus que seconds rôles inexploités, et l'utilisation des never been sans charisme aucun et qui ne savent pas jouer 50 Cent et surtout la honte Megan Fox qui cache sa dépendance à la chirurgie esthétique derrière des couches de maquillage et d'accoutrements supposément sexy. Bref, c'est bête mais c'est du plaisir coupable, mais c'est faignant et moche, mais ça se laisse mater du coin de l'oeil. Pas bon ça c'est sûr, un gâchis évident, mais pas l'énorme bouzasse tant redoutée.

The Creator :  

Après la série B de chez B, place au cinéma, le vrai, le grand. Le nouveau bébé original de l'Anglais Gareth Edwards, à qui l'on doit Monsters, Godzilla et Rogue One, est une épique création de science-fiction. L'univers imaginé est bien entendu inspiré de certaines sources, mais le foisonnement d'idées, phénoménal et réflechies, donne le vertige. D'autant que tout cela est intégré au centre d'un monde que l'on découvre, au cœur d'une intrigue sans réel temps mort. Inventions technologiques, action prenante, réflexions, robots plus humains que les humains, machines gigantesques, guerre, explosions, intimisme à fleur de peau... Il y a de tout, dans un tout cohérent, donnant ainsi à voir un spectacle total, qui fait appel à tous les sens. Une S.-F. très poussée, complètement fondue dans une réalité tangible, aux images sidérantes de beauté, mélant paysages magnifiques captées à l'aube et effets spéciaux parfaitement incorporés. Beaucoup de choses à se mettre sous la dent, une générosité que l'on voit rarement, par un artiste virtuose qui donne tout dans ce cadeau miraculeux. Si l'on peut peut-être reprocher des facilités dans le déroulement de l'intrigue, et notamment le final, ces quelques scories ne parviennent pas à entacher le formidable travail accompli, servi à nos yeux ébahis. Du très bon à ne pas rater.

Killers of the Flower Moon :

Le nouveau film événement du cinéaste vétéran Martin Scorsese, dont on parle tant. Le sujet est on ne peut plus intéressant. Et rare, bien qu'important, ce qui rend cette proposition alléchante. Les personnages sont loin d'être reluisants ou innocents. DiCaprio et DeNiro surtout, dans des rôles qui sont loin de les mettre à leur avantage. Même s'ils grimacent un peu trop, même si l'on trouve toujours des faux raccords, même si le métrage dure près de trois heures et demi, même si tout l'acte final pert tout souffle et intérêt car redondant, il n'empêche que c'est franchement un bon film. Reconstitution solide, thèmes pertinents, narration prenante. C'est indéniablement bien fait, du bon cinéma, même si pas tout à fait un chef-d'oeuvre.

The Marvels :

Autant j'ai franchement bien aimé le premier film Captain Marvel, autant celui-ci ne m'attirait guère. Sans réel enjeu, le pitch c'est juste réunir les personnages tenantes du titre. Je comptais boycotter, mais finalement j'ai changé d'avis. Alors, au final ? Bah c'est comme attendu un produit mineur. La fatigue de l'accumulation des films du genre est là. Ce que ça raconte, ça ne le raconte pas très bien (ça part dans tous les sens mais on s'en fout, et on s'ennuie presque). La mise en scène va de plans lambda (cosplays à pein passables et faux raccords à foison) à de dynamiques chorégraphies. Les effets spéciaux sont réussis dans l'ensemble, il n'y a rien à redire, et tous les plans dans l'espace sont superbes. Le casting est majoritairement au rabais. Un film pour un film, qui n'a pas grand chose à proposer, souvent de facture audiovisuelle. Ce n'est pas une purge en soi, mais on a été habitué à, et on est en droit d'en attendre, mieux. Toujours la même soupe tout public ? Oui, carrément. N'y a-t-il rien pour secouer légèrement le cocotier ? Eh bien si... mais c'est du nimport' nawak râté : entre une (trop longue) scène de comédie musicale incongrue, une (tout aussi longue) scène de comique de répétition over-the-top, et une scène post-générique aussi surprenante qu'interrogative ! Sauf si vous y êtes obligés, vous pouvez faire l'impasse.