Lecture Manga, BD et romans

Les filles de Salem :Salem est un petit village bigot. On y suit une jeune fille voir plutôt une enfant qui se voit contrainte dans les traditions et qui s'entiche d'un indien. Le village lui souffre de différentes avarie qui met le doute sur les villageois et le pasteur lui voit ses revenus diminuer car la population ne le paie plus. Il va créer une atmosphère de peur et tuer des centaines de femmes pour retrouver ses ouailles l'église et l'argent tout en cachant un gros secret.

Salem c'est l'histoire de ces jeunes femmes mortes lors d'une mauvaises années avec des intempéries trop fortes, des moissons trop légères, et une peur idiote qui rend les gens méchants préférant rejeter la faute sur le voisin plutôt que de réfléchir à la situation.
C'est l'histoire d'un pasteur qui à peur et qui va tout faire pour retrouver ses ouailles.
C'est l'histoire de femmes et d'enfants sacrifier pour rien parce que les gens sont cons.

C'est une histoire triste, dur, réel, mais diablement bien écrite et réalisée.

Bec-en-Fer : pas d'Armagnacs pour Bec-en-Fer : j'ai découvert cette série sur le (très) tard dans le journal régional et ça m'a paru assez rigolo avec pas mal de jeux de mot, et comme Pesch est quelqu'un de mon coin, j'ai fait dans le soutien régional (en plus, il a été à l'école avec un grand oncle).
Bref, c'est une meilleure surprise que je ne l'aurais cru. Tout d'abord, c’est vraiment rigolo. Ensuite, ça ne se lit pas vite et ce n’est pas un déplaisir. Je ne sais pas pourquoi, mais y a même pas besoin des grands récitatifs à la Blake et Mortimer pour ça ! Je pense que c'est dû au nombreux jeux de mots, calembours (et certains me font encore bien sourire quand j'y pense), clins d'oeil qui jonchent la BD. Et puis c’est instructif (enfin, pour moi) : Pesch s'appuie sur des faits historiques (et qu'il référence), utilise un vocabulaire assez sympa (et même avec une étymologie pour certains mots ou certaines expressions). Alors on pourrait dire qu'il y a du Iznogood et/ou de l'Astérix là-dedans, mais cette BD a une vraie identité je trouve. En plus, je trouve que c’est plutôt bien dessiné, et le côté animalier est bien fichu (on en oublie presque qu'is sont dessinés en volatiles !)

Ah, et pour l'anecdote, Pesch a fait le même chemin que ses personnages (du Maine à l'Armagnac), pour reproduire au mieux, je suppose ! Mais je trouve ça intéressant de le savoir !

A Silent Voice T.1 à 7 Magnifique histoire sur le harcèlement, la rédemption et le handicap. Le manga est quand même un médium idéal pour transmettre des émotions à fleur de peau.

Carnets noirs de Stephen King. Suite de Mr Mercedes et on retrouve les même défauts. Une intrigue pas spécialement originale et qui se déroule sans beaucoup de rythme ou de surprises. Mais ce malin de King laisser entrevoir un troisième tome complètement différent qui me donne quand même envie de m'y risquer.

Evasion - benjamin Whitmer (Gallmeister):
C'est compliqué de passer après Pierre Lemaitre quand il a tout dit à propos d'Evasion en quelques mots: «la quintessence du noir dans la plus magnifique tradition américaine».
Peu de suspense dans cette histoire d'évasion dont on sait dès les premières lignes qu'elle n'aboutira pas, l'essentiel n'est pas là d'ailleurs.
L'essentiel est dans la sublime écriture de Benjamin Whitmer pour capturer l'essence d'Old Lonesome ville pénitentiaire où de plusieurs manières tout le monde est prisonnier que l'on soit détenu,gardien ou habitant. Une sensation renforcée par le blizzard qui surgit au cours de cette échappée belle.
Du noir de chez noir, oppressant, désespéré mais un noir magnifique pour cette grande évasion littéraire !!!

Rendez-vous avec Rama de A.C Clarke: un mystérieux astéroide cylindrique arrive dans le système solaire. Un groupe est envoyé pour l'explorer. Un récit de SF bourré d'idées et de concepts pour donner corps à cet étrange Rama. Ca manque un peu de péripéties et de tension, mais on prend plaisir à déambuler à découvrir ce monde qui défie l'imagination.

Ayako Un petit bijou de Tezuka qui collectionne les trigger warnings : viol, inceste, violence aux femmes, séquestration,... Mais qui traite aussi en du Japon après-guerre, des luttes sociales et de la difficulté pour certaines familles de  trouver leur place dans ce nouveau monde. C'est sombre et violent. Tezuka a ce don pour t'agripper dès les premières pages et c'est avec beaucoup de difficulté (en partie aussi car le bazar fait plus de 700 pages) qu'on a du mal à lâcher la lecture en cours de route. Graphiquement, il tente également beaucoup de choses au niveau du découpage, du style, toujours aussi service du récit. Une oeuvre magistrale.


Deathco T.7 Bon là, c'est moins subtil. La série se termine comme elle a commencé dans la fureur et la violence. On aura pas de grandes explications métaphysiques ou sociales sur Deathko qui restera toujours un mystère. D'ailleurs l'auteur se fout ouvertement de ceux qui l'attendait dans l'avant dernier chapitre. Mais peu importe, ce fut une sacré série où Kaneko nous en a mis plein la vue graphiquement.

Moonglow - Michael Chabon (Robert Laffont):
Fresque familiale à la fois mi-fiction mi-travail de mémoire Moonglow narre l'histoire des grands-parents de Michael Chabon.
De l'opération Paperclip au programme spatial US en passant par les traumatismes de la déportation et le choc de l'accident de la navette Challenger Moonglow est une histoire de la mémoire,celle que l'on transmet.
Passant des années 2000 aux années 40 et inversement sans crier gare pour c'est un très beau roman à la fois triste et touchant, joyeux et plein d'humanité où les petites histoires rejoignent la grande Histoire.


L'arche - Boyd Morrison (Bragelonne):
techno-thriller à la sauce ésotérique plutôt efficace qui présente une théorie intéressante sur le mythe de l'Arche de Noé.
ça se lit vite,ça lit bien, c'est divertissant.

Moins d'un quart de seconde pour vivre - Lewis Trondheim & J.C. Menu (L'Association): acheté il y a des années mais jamais lu avant maintenant pour cause de non sexytude.
Et j'avais bien évidemment tort. Une des premières œuvres OuBaPienne par anticipation, basée sur des strips de 4 cases répétées (à 6 exceptions près qui s'autorisent une case finale différente) sur un corpus de 8 vignettes, elle va plus loin que son objectif de base.
Trondheim commence là où beaucoup auraient terminé, ce qui fait qu'on est toujours surpris par ce qu'il se passe et ce qui est dit. Il aurait pu se contenter de produire 100 strips décousus et ça aurait été déjà pas mal. Mais non, non seulement les strips peuvent se lire indépendamment (début, milieu et chute) mais ils forment en plus une histoire, avec progression de plusieurs intrigues et de personnages. Il attaque de suite par la métaphysique pour ensuite se questionner sur l'amour ou la mort. Et tout ça de façon humoristique sans nuire au fond. Au bout du 100ème strip, limite décidée par le scénariste, la fin reste ouverte démontrant qu'il est encore possible de produire de la bédé à partir de ces mêmes 8 vignettes.
Impressionnant.

Atom Agency : Atom Vercorian est un fils de flic arménien, mais ce dernier a plutôt dérivé pour devenir un privé. Avec Mimi sa secrétaire, ils vont tenter de résoudre l'affaire de la disparition des bijoux de Bégum qui leur permettra de lancer vraiment leur agence. Ils sont aidé par Jojo la toupie, ancien grand catcheur poids-lourd qui semble lié aux Bégum.
Une repompe de Gil Jourdan en moins bien, avec une très mauvaise maitrise de l'argot (à trop vouloir en mettre ca fonctionne plus).

La Croisade des innocents :La croisade des innocents raconte le voyage de centaines d'enfants qui suivent colas qui croient voir le Christ un soir d'hiver au fond ud lac, avec son ami Camille ils vont enjoliver les choses et s'enfuir de la brasserie avec d'autres enfants. Ils vont errer sur les routes afin d'aller délivrer Jesus de son tombeau dans la croisade des enfants au coeur pur.
Parfois léger, souvent sombre et très dur sur la fin, la croisade des innocents est une histoire interessante et bien faite, qui raconte une partie honteuse de l'histoire (même si ce n'est pas la vraie croisade des enfants), elle laisse la part belle à l'enfance, puis à l'adolescence et enfin, le monde des adultes refait surface avec horreur à la fin.

Edmond : adapté de la pièce à succès, Edmond raconte comment un poète raté écrit l'une des plus célèbre pièce de théâtre en un temps record, Cyrano de Bergerac. Le lecteur est plongé avec talent dans le quotidien d'Edmond, ses peurs, sa finesse pour la poésie, ses amis, sa correspondance avec une jeune femme pour aider son meilleur ami... Un album traité avec talent et bonne humeur. C'est très bien gros coup de coeur.

Fake News : Manu Larcenet nous reviens avec une album plein d'humour et très encré dans l'actualité.
Cependant amateur du trait de manu et de sa narration, ce n'est pas non plus un album de BD. Fake News est constitué d'une fausse nouvelle et d'un dessin illustrant cette fausse news.
Par contre Manu manie l'humour avec brio rendant ses fake news hilarante. Certaines pourraient être proche de la réalité d'autres sont les plus farfelues possible. Chaque dessin accompagnant la fake news est lui aussi sublime. Le manu n'ayant rien perdu de son style, il en exploite d'ailleurs plusieurs dans cet ouvrage.

Sixtine #1-2 : Oulah découvert par insistance d'un collègue, j'ai eu le coup de coeur pour cette série.
Cette enfant qui joue avec des fantômes de pirates qui vont la former et l’entraîner. Wahou.
L'idée est toute bête, mais fonctionne super bien. le dessin est agréable, c'est du feel good. Une belle découverte.
Le tome 2 se lance plus dans le fantastique, mais sans rien perdre de la fraicheur de la série ou de sa bonne humeur.

Spirou l'espoir malgré tout :Je suis super embêté avec Emile bravo. j'aime son style, j'aime le style d'histoire, pourtant il y a quelque chose qui ne fonctionne pas chez moi. Je ne saurais dire ce que c'est et ce nouveau Spirou ne fait pas exception.
On reprend notre histoire un an après le journal d'un ingénu. Le monde est en guerre, même si la Belgique est pour le moment épargné de par sa neutralité. Spirou est toujours employé à l’hôtel même si les clients se font rares. Encore une fois la guerre et le complot vont frapper à la porte du plus célèbre des groom.
C'est bien fait comme le précédent, je n'y trouve pas de défaut, (j'ai le même problème avec Brian K Vaughan), mais ce n'est pas pour moi visiblement car je m'ennuie, le bouquin me tombe des mains.

Renaissance #1 :Pas mal, ce premier tome de Renaissance, on y voit une terre ravagée par l'homme qui continue de se battre par cupidité et avidité. On découvre un monde similaire au notre, mais bien plus paisible et en harmonie qui va avec d'autres mondes se porter au secours de la Terre pour tenter d'enrayer son extinction. Bien évidemment, l'être humain se montrera dans toutes sa splendeur, en mentant, tuant et autres bassesses.
C'est bien, mais il manque un petit quelque chose, surement est-ce du au fait que ce soit une trilogie. Les auteurs prennent bien leur temps pour installer les deux mondes et montrent intelligemment les différences entre nos espèces, qui amènent à une première confrontation qui se retrouve forcément emprunte de violence. Mais je pense que les personnages vont beaucoup évoluer dans ce récit.
A suivre donc.

Lucifer Box T2: L'Ambre du diable:
Second volet des enquêtes et aventures de tous genres de Lucifer Box dandy libertin, peintre le jour et agent secret la nuit.

On se retrouve 20 ans, dans les années 30, après Le Club Vésuvius aux USA pour une enquête au cœur des partis fascistes américains.
Comme dans dans le 1er opus le fantastique et l'horrifique viendront se mêler au complot politique.
Toujours autant d'humour, de rebondissements et de conquêtes pour Lucifer.
Pour autant ce n'est pas un simple copié-collé du précédent.
L'ambiance est plus crépusculaire,moins flamboyante et burlesque. La guerre 14-18 est passée par là et elle a laissé des traces dans les corps et dans les têtes y compris chez Box.
Et puis physiquement notre héros a pris 20 ans et ça se sent physiquement. Il est plus souvent mis en difficultés par ses adversaires.

J'attends la fin de la trilogie avec beaucoup d'intérêts pour voir où et quand nous amènera Mark Gatiss

Soleil Rouge - Matthew McBride (Gallmeister):

2nd roman de Matthew Bride Soleil Rouge laisse un peu sur sa faim.
Et pourtant ce Shériff fais-moi peur façon Délivrance avait de quoi séduire mais hormis un qui n'occupe pas assez de place aucun des persos n'est vraiment attachant, l'humour du roman précédent a disparu . On se retrouve avec un bled paumé où tout le monde, ou presque, est lié de près ou de loin au trafic de la méthamphétamine.
C'est sanglant, c'est sale,c'est désespérant, ça finit un peu WTF mais ça ne transcende pas le genre et après tant de pépites dans le genre, noir rural, cela donne même l'impression d'un essoufflement qu'heureusement il n'y a pas.
Reste que McBride est un bon conteur et ça,ce n'est pas rien.

Annihilation de Jeff Vandermeer: Un groupe de femmes sont envoyées pour explorer une zone où il se passe des trucs chelous. Un récit très étrange autant par sa narration que par l'univers qu'il décrit. C'est aride, mystérieux et lovecraftien sur les bords. Si comme moi, vous aimez vous attacher aux personnages, ici ce sera bien difficile car malgré une narration à la première personne, il est bien difficile de ressentir de l'empathie pour l'héroïne. Mais c'est loin d'être un défaut et contribue à cette étrange lecture qui n'a pas grand rapport avec l'adaptation ratée produite par Netflix.

Errances d'Emanon Je pensais que c'était un one-shot mais c'est en fait une suite aux Souvenirs d'Emanon. Mais ce n'est pas bien grave et n'a pas gêné ma lecture. Un manga de SF plein de silence et de moments contemplatifs sur une femme qui a vécu des milliards d'années. Une oeuvre assez forte qui a continué à me travailler bien après que j'en ai fini sa lecture. Maintenant, je n'ai qu'une hâte lire les Souvenirs et découvrir le troisième tome encore inédit en France.


l'Arabe du futur T.2 Humour grinçant, malaise et horreur. Ce deuxième tome est encore meilleur que le précédent. Ca m'a souvent fait penser à ce que peut faire Guy Delisle avec ses chroniques, mais ici avec la vision d'un enfant. Mais ce qui est encore plus fascinant que la découverte du Moyen-Orient des années 80, c'est les parent de Sattouf. Un père qui semble n'avoir rien pour lui et une mère passive dans le premier tome qui commence un peu à donner de la voix. Je suis curieux de voir comment tout ça va évoluer.

Gendar a écrit:

l'Arabe du futur T.2 Humour grinçant, malaise et horreur. Ce deuxième tome est encore meilleur que le précédent. Ca m'a souvent fait penser à ce que peut faire Guy Delisle avec ses chroniques, mais ici avec la vision d'un enfant. Mais ce qui est encore plus fascinant que la découverte du Moyen-Orient des années 80, c'est les parent de Sattouf. Un père qui semble n'avoir rien pour lui et une mère passive dans le premier tome qui commence un peu à donner de la voix. Je suis curieux de voir comment tout ça va évoluer.

Tu vas voir dans le 4.

La septième arme : ouch, le coup de canon dans mon petit cerveau. Difficile à expliquer, mais en fait, cela parle de la guerre révolutionnaire*, celle qui a été "inventé" par les Français après deuxième Guerre Mondiale. Un reportage hyper référencé sur différentes guerres depuis 1945 -Indochine, Algérie, Rwanda, ... - et ce qu'on y découvre, quand on n'est pas trop au parfum, n'est pas joli joli. Y a pas de quoi être fier de son pays après ça, et les donneurs de leçon devraient un peu balayer devant leur porte. Bref, c'est très intéressant, c'est percutant sans artifice (l'équivalent du "pince sans rire" sérieux), la mise en page et le dessin sont assez judicieux, parce que ça fait l'effet d'un reportage, avec des interviews et des mises en scènes pour insister. Même si l'auteur sait où il veut aller, j'ai l'impression qu'il ne fait que reprendre des infos sans prendre parti (mais bon, on sait de quel côté il se place). Les 100 premières pages sont vraiment détonantes, je les ai lues d'une traite (c'est assez facile tout de même, le commentaire est explicite). Pour la dernière partie, sur les 4 dernières années sur les attentats, j'ai eu plus de mal, parce que j'arrive plus difficilement à faire le lien avec les pages précédentes (je pense avoir compris la bulle "effet boomerang", mais j'en suis pas sûr), et sûrement parce que je n'ai pas le recul, c'est encore trop frais pour moi. Mais bon, si c'est bien ce que j'ai compris, je trouve en effet que c’est une vraie conclusion, ouverte ...

Le sous-titre est "une autre histoire de la République". En fait, cette BD, c'est une des histoires de la République (à présenter à l'école ? En tout cas, ej suis bien content de l'avoir dans ma bibliothèque).


* je réécrirai la définition si cela en intéresse quelques-uns

Bugaled Breizh - 37 secondes : je dis souvent pour déconner à la famille, des amis, des collègues, des clients, ... que quand je ne comprends pas, faut me faire un dessin (évidemment, ça fait marrer ceux qui me connaissent). Ici, cette histoire qui mélange fiction (le vieux journaliste bourru est inventé pour l'histoire) et réalité, retrace bien le parcours judiciaire de l'affaire jusqu'en 2016 et met en avant les différents éléments et rebondissements de l'affaire. C'est assez bien documenté, sans être pour autant trop lourd d'informations et compliqué à suivre. Parce que Pascal Bresson est un auteur de BD et qu'il n'oublie pas qu'il a un équilibre à avoir dans la narration et qu'il y a des Homes à faire interagir. Il n'en fait pas trop dans le pathos avec les familles et amis des victimes (néanmoins, il ne les cache pas pour autant) ou avec son personnage principal qui est un peu plus complexe qu'on pourrait le penser. Il est évident aussi qu'il a choisit son camp, mais c'est tellement étayé par des faits objectifs (et venant de tierces parties) qu'on peut aller que dans son sens (et puis bon, ce ne serait pas la première fois que l'armée tairait un incident).
Donc, ici, on a un assez bon résumé de l'affaire, vraiment bien raconté, et très agréable à l’œil en plus. J'ai lu ailleurs qu'Erwan Le Saëc avait dessiné ce livre en 5 mois, et quand on le regarde, on se dit que le gars est sacrément efficace. Les persos ont expressifs, bien différenciés (alors, JC, j'ai eu du mal à le reconnaître, mais je me demande si ce n'est pas une volonté des auteurs), y a un bon rythme (alors que ce n'est pas une enquête à l'américaine), on ne s'ennuie pas (j'ai lu le bouquin d'une traite). Le choix du noir en blanc est une bonne idée (même si je me doute que les délais et le coût de production sont aussi des facteurs importants dans ce choix), et renforce encore plus la couleur de la couverture (très efficace, elle aussi).

Bref, une bonne BD, liée malheureusement à une tragédie. Cela dit, en parler, c'est aussi rendre hommage aux victimes et leurs familles.

A noter que mon édition est la quatrième. C'est que ça se vend bien quand même.

soyouz a écrit:

A noter que mon édition est la quatrième. C'est que ça se vend bien quand même.

oui c'est un gros succès pour Pascal (et son Simone Veil marche bien aussi)

soyouz a écrit:

La septième arme :
(…)
cela parle de la guerre révolutionnaire*

* je réécrirai la définition si cela en intéresse quelques-uns

D'accord!

Evidemment, je ne suis plus chez moi. En attendant, un petit wiki : https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_r%C3%A9volutionnaire

Hmm…
Je crois que je veux bien la définition que te donne la BD tout de même.

Ok, je te la donnerai. Mais je me souviens qu'il a fallu que je lise le bouquin pour bien comprendre.

Bon, alors après la définition donnée, je te demanderai peut-être un résumé détaillé de la BD.

Les vieux fourneaux #5 : Bon pour l'asile : Il était attendu comme le loup blanc et plus que certains titre classique. Le nouveau Vieux fourneaux vient de sortir. Alors bonne blague, on va se fendre la poire comme d'hab, ça va être drôle de voir trois vieux faire chier le monde.

Eh bien non. Un bon gros non.

Nos trois amis sont séparé, chacun ayant une obligation ou des envies.
Pierrot va voir un bout de son passé qui va s'avérer devenir honteux pour lui, Mimille va voir ses souvenirs être sali de la pire sorte et va devoir réagir, quand à Antoine il va devoir renoué avec son passé de gré ou de force. Enfin Sophie tire les ficelles pour reconstituer une famille pour sa fille.

Un album doux amère, on est très loin de l'humour grinçant qui a fait mouche. Lupano à décidé d'emmener ses personnages sur des pentes plus tristes et parfois savonneuses. Le pathos est utilisé avec parcimonie, même si parfois c'est un poil trop. Une nouvelle direction pour un album très bon, avec un semblant de recette similaire, et pourtant totalement différend.

Excellent nouvelle! Je préfère un changement de tonalité que d'avoir toujours la même recette qui, même si elle est excellente, pourrait  finir par lasser.

1974 - Arnaud Codeville: via Prime Reading d'Amazon, une formule d'emprunt.
Lauréat de la Plume d'Or francophone 2016*, il commence comme de la Japan Horror pour continuer et se terminer bien banalement, à l'occidentale.
Mais bon, même au commencement, l'écriture n'est vraiment pas fameuse, ni dans le style ni dans la narration. C'est écrit platement la plupart du temps pour toucher au mal écrit par moment. Les emprunts à Lovecraft ne viennent pas non plus sauver une intrigue d'une très grande banalité. Une histoire de jumelles séparées à la naissance, c'est beau comme une télénovela des années 80.
Vu le catalogue de ce Prime Reading constitué à 90% d'auto-édition**, ce service Amazon me fait penser à leur Prime Music rachitique et à leur Prime Vidéo pas très fourni qui se permet de ne vous proposer que de la VF sur certains films.

*inconnu au bataillon, mais ça doit être un manque de culture de ma part
**à part les Potter et un autre truc en VF, en VO on a 10 comics...

Le complot de Bec-en-fer : considéré comme le tome 1 de la série, il y a déjà là, tous les ingrédients que j'ai pu voir dans "Pas d'Armagnacs ...". Le scénar' est assez touffu, quoique classique (mais Pesch s'en sort bien pour régler tout ça sans sang, et avoir suffisamment de retournement de situation), mais surtout, j'adore les calembours, les clins d'oeil que les moins de 30 ans risquent de ne pas connaître (Léon Zorrange ) ou que les non-locaux a minima averti ne risquent pas de repérer (et encore, j'ai bien conscience de ne pas avoir tout repérer), les jeux de mots, les trucs vrais qu'on apprend ... bref, une série comique qui me fait bien sourire et qui est vraiment très sympa à lire.

Les treizes marches de Kazuaki Takano : un condamné à mort qui, suite à une amnésie partielle, ne se rappelle pas avoir commis le crime qui l'a condamné. Alors que la mémoire semble lui revenir, il reste 13 étapes administratives à remplir avant de lui passer la corde au cou. Un gardien de prison et un ancien taulard vont mener l'enquête sur ce meurtre vieux de 10 ans. Takano offre un récit qui alterne thriller, description froide et clinique du système carcéral et des exécutions au Japon mais aussi des réflexions sur l'utilité de la prison et de la peine capitale. En évitant tout manichéisme, il permet au lecteur de se faire son opinion et de trembler d'effroi quand il détaille méthodiquement l'exécution d'un prisonnier et les options offertes en cas de couac. Une oeuvre passionnante et forte.