Commentaire de français sur la bd

Une collègue de français a soumis ce sujet à une classe.

Citation :

La lecture des BD est tout à fait mauvaise pour la jeunesse.
Commentez cette opinion.

Elle cherche des arguments pour contredire cette phrase.

La BD est tout à fait bénéfique pour la jeunesse car elle leur permet d'apprendre en voyant l'utilisation de mots dans une mise en situation tout en ayant un aspect ludique.
Et la pédagogie ludique, c'est toujours une bonne chose.
Cela peut même leur donner l'envie de rechercher le sens de certains mots, en demandant ou en faisant eux-mêmes la recherche.

Céd a écrit:

La BD est tout à fait bénéfique pour la jeunesse car elle leur permet d'apprendre en voyant l'utilisation de mots dans une mise en situation tout en ayant un aspect ludique.
Et la pédagogie ludique, c'est toujours une bonne chose.
Cela peut même leur donner l'envie de rechercher le sens de certains mots, en demandant ou en faisant eux-mêmes la recherche.

Tout ça plus, l'envie de lire, car souvent, des bouquins, ça ne donne pas envie ! (enfin, c'est toujours l'excuse qu'on donne ! ). De plus, j'ai appris pleins de choses sur divers sujet. On peut critiquer Largo Winch, mais y a tout de même une part de vérité dans les histoires (tout le monde savait ce qu'était une OPA ?). Pareil avec IRS, ou alors sur les diverses mythologies. Et enfin, ne vaut-il pas mieux lire une BD que d'aller trainer dans la rue à faire des bétises ?!

Elle permet aussi de véhiculer des valeurs morales, ainsi dans le dernier titeuf, on y explique de manière pédagogique et ludique, les problèmes de pollution, de racisme. Et je pense justement que seule la BD peut toucher un enfant sur de tels problèmes, car des textes seront moins parlant que des images.

Une bonne Bd permet d'abordez plein de thèmes, j'ai appris plein de choses en lisant des bd : Mythologie, mot français, (anglais pour ceux qui lisent en VO). De plus elle peut permettre d'intéresser des enfants à la lecture (ils ne liront pas de livres mais des bd), voir des les amener veers des livres pour dépasser les limites de la BD. ca fait travailler l'imagination.

et puis si la Bd est mauvaise pour la jeunesse, les films aussi car une bd n'est qu'une succéssion d'image et une histoire qui est racontée, pareil pour un film sauf que les images sont de 24 par secondes.

kab a écrit:

j'ai appris plein de choses en lisant des bd : (...) mot français

Ce qui ne veut pas dire orthographe, précisons-le.
Et je tiens également à préciser que Kab lit des livres sans images, donc sa mauvaise orthographe et sa non-utilisation de la ponctuation ne sont en rien liées à la lecture de BD.

Plus sérieusement, la BD fait tout autant travailler/développer son imagination et son goût de la découverte qu'elle permet d'apprendre des choses.
Bien sûr, ce n'est pas spécifique à la bande-dessinée. Mais ce serait un tort d'exclure la BD des media ayant ces capacités de faire imaginer et de donner envie d'apprendre.


P.S. pour Soyouz: oui, je savais ce qu'était une OPA avant Largo Winch.

Stefff56 a écrit:

Une collègue de français a soumis ce sujet à une classe.

Citation :

La lecture des BD est tout à fait mauvaise pour la jeunesse.
Commentez cette opinion.

Elle cherche des arguments pour contredire cette phrase.

Moi, à ta place, je changerai de collègue...

Je ne me suis posé la question que relativement tard car, en Belgique, la bande dessinée sert de support éducatif dans les premières années d'apprentissage de la lecture (et même plus tard d'ailleurs, comme "appât" pour aborder différents thèmes un peu délicats). En règle générale, d'après ce que j'ai pu observer, elle est prise bien plus au sérieux chez nous qu'ailleurs.

Alors en vrac :

En 1er lieu c’est un art au même titre que la littérature, le cinéma, la musique…

Le type de narration dans une BD (pour moi l’équivalent de la mise en scène pour un film ou du style dans un roman, bien que ce dernier existe aussi dans la BD) permet aussi au gens de développer leurs qualités littéraires, de construction d’une idée et du développement d’un argument (bon pour moi c’est raté vu ce qui va suivre !)
Permet le développement de l’imaginaire (de part les thèmes abordés et les univers décrits mais aussi par la narration même d’une BD qui pousse le lecteur à imaginer ce qu’il y a entre les cases, Scott Mc Loud le dit 1000 fois mieux que moi),
Amène vers des thèmes pas évidents ou vers des choses qui à la base ne nous attirait pas, découvrir des univers nouveaux, véhiculé certaines valeurs ou messages (bon là c’est sur comme tout support il y a aussi le pire qui existe)
Permet aussi de s’enrichir en termes de vocabulaire et de nouveaux mots.
En tant que médium permet d’aborder tout les thèmes, donc après c’est une question de pertinence dans les choix. Je pense qu’au début il faut orienter le jeune lecteur puis ensuite le laisser seul se construire son univers de lecture qui l’amènera naturellement vers des thèmes qui ne l’aurait pas intéresser sur d’autres supports ou dans un autre contexte que celui du loisir

C’est une porte vers deux autres médiums/arts (la littérature et le cinéma) qui permet de découvrir de nouvelles choses.

Aspect éducatif et scientifique propre au dessin (apprendre à lire, technique du dessin, proportions, se repérer dans l’espace…bon c’est vrai que là c’est un peu capilotracté comme argument à part apprendre à lire)

Comme toute passion qui a une communauté d’amateur, je pense qu’elle permet de s’ouvrir plutôt qu’exclure (France Comics en est la preuve). Car tout amateur souhaite partager sa passion que ce soit avec d’autres amateurs ou avec des néophytes et la faire connaître au plus grand nombre pour qu’il y ai de plus en plus de monde qui lisent de la BD (combien d’entre nous refile leurs comics à des potes qui n’en lise pas à la base).

Tout ça permet de se construire une culture, de se construire tout court

Et puis avant tout ça sert à raconter de bonnes histoires avec de bons personnages à travers des sensations et des sentiments transmis par un visuel fort

Ah… par contre c’est clair que ça ne m’a pas aidé à faire moins de fautes d’orthographes (les romans non plus d’ailleurs)