Lecture Manga, BD et romans

Le dernier testament de Ben Zion Avrohom; Frey (Flammarion): all you need is love.
Pour un bouquin qui se veut contre les religions et les états, on se tape beaucoup de prêchi-prêcha.
Toutefois, il y a une chose qui ne peut pas être enlevé à l'auteur: il sait écrire, et de belle façon. Roman chorale qui donne la parole à ceux qui croisent le Messie, chacun a une voix bien distincte grâce à la syntaxe et aux champs lexicaux choisis. De plus, les personnages sont tous très différents: origine, histoire et mentalité. Leur rencontre avec Ben va tous les changer (sauf un) pour le meilleur et, dans ce cas précis, pour une certaine homogénéisation très molle et très mièvre sur la base du Pouvoir de l'Amour. Alors, pourquoi pas, c'est un beau message mais il aurait fallu le délivrer un peu plus subtilement, on est au niveau d'un Luc Besson là.
Enormément de redites aussi puisque Ben raconte basiquement la même chose à tous ceux qu'il rencontre et on est asséné de "la Religion et L'Etat empêchent les humains de vivre comme ils veulent" et "Seul l'amour compte" à tout bout de champ. Encore une fois, pourquoi pas mais il aurait fallu développer le sujet et non pas se contenter de répéter la même chose presqu'à l'identique. Prendre exemple sur Sade, je dirais.
Si ce n'était pour sa qualité d'écriture, un roman anecdotique.

Lovecraft Country de Matt Ruff: Assez déçu par ce roman. Tout ce qui touche au racisme dans les années 50 est maitrisé et terrifiant, mais dès que ça bascule dans le fantastique, ça devient plutôt ennuyeux et pas très original.

Une autobiographie transsexuelle (avec des vampires); Crowdagger (Dans Nos Histoires): ni punk, ni metal, à peine rock n'roll.
Avec les vampires, les garous et les sorcières, ce bouquin m'a fait penser au passage du Monde des Ténèbres aux Chroniques des Ténèbres. D'un JdR à l'univers très marqué gothic-punk, avec une vision personnelle, on est passé à un univers plus lisse, plus standard. On conserve les éléments visibles mais on en amoindri le propos. Si je le compare à ce JdR, c'est que ça ressemble beaucoup à une partie de JdR, avec 3 parties aux scénarios indépendants et ses personnages très caractérisés: la brute, la hackeuse, la magicienne...
Le roman se veut punk, veut exprimer une rage mais c'est plutôt raté. Encore une fois, ce n'est pas parce que vous éclatez des têtes, que vous tirez dans tous les sens et qu'il y a des Harley Davidson que c'est suffisant. Il faut avoir un sujet à traiter.
On pourrait penser que la transsexualité était ce sujet. Même pas. Il passe très rapidement au second plan à part pour montrer que les gens sont des cons. Enfin, lorsque je dis les gens. Les hommes. Exclusivement les hommes. Tous les antagonistes sont des hommes et tous les hommes sont les antagonistes dans ce roman.
Traitant à peine de son sujet et étant à peine drôle, l'autrice peine à tenir les promesses de son titre.

Le gratte-ciel, 102 étages de vie; Greve (Actes Sud - L'An 2): traduction ou réécriture ?
J'ai beaucoup de mal à croire qu'il y ait des "Michu", des "Meunier" ou qu'un personnage dise "ton mari français" dans une bédé allemande. Faut-il rappeler à l'éditeur qu'une raison de lire des œuvres étrangères est d'avoir une vision sur une société qui n'est pas totalement la nôtre ? S'il y a des références culturelles précises intraduisibles, c'est ce à quoi servent les notes.
Donc très compliqué de croire lire la BD originale mais plutôt une adaptation libre du matériau de base.
Sur le concept "un étage/un gag", il y a fatalement des ratés. Passons sur les dénonciations politiques (enfin l'unique ayant trait aux réfugiés) qui permettent de s'afficher rebelle à peu de frais pour se concentrer sur l'humour. Il est principalement acide et méchant donc lorsqu'il réussit son but, c'est très drôle. L'aigreur, la mesquinerie et le pathétique ne visent jamais une catégorie de la population mais bien des personnages, personnages très bien caractérisés par leurs paroles, leur attitudes et leurs vêtements. Sur les 102 étages, il n'y a aucune impression de redite.
S'il y a des histoires entrecroisées d'étage à étage, on est très loin d'une quelconque complexité narrative. Je ne sais pas comment a été construit la BD mais on dirait des strips quotidiens, que l'autrice était déjà bien contente de pouvoir en produire à ce rythme sans penser en plus à une vision plus générale. Et ça fonctionne, alors on ne va pas lui reprocher de ce petit manque d'ambition.

United States of Japan; Tieryas (Angry Robot): Le Maître du Haut Château mais avec des Méchas.
Sur ces bien belles prémices, il était impossible pour moi de passer à côté de roman de SF puisque je suis très fan d'uchronies. Et de n'importe quoi.
J'ai lu il y a longtemps le roman de Philip K. Dick et je n'en ai pas un souvenir terrible. Vaguement ennuyeux. Donc n'ayant pas un attachement à cette histoire, j'ai pu lire ce roman-ci sans a priori.
Littérairement, c'est plutôt moyen. Pas de quoi en arrêter la lecture, c'est du tout venant plutôt banal. La construction de l'histoire est elle aussi assez standard, même si l'auteur essaye de le cacher avec des parties à des dizaines d'années d'écarts les unes des autres. Mais comme tout ne sert qu'un propos unique, on n'est jamais perdu ni spécialement surpris.
Restent les personnages qui, assez stéréotypés, portent ce roman. Ce ne sont pas des héros, ils servent un état totalitaire, et essayent de se sortir d'une histoire qui les dépasse. Ca fonctionne correctement et on suit leurs péripéties avec intérêt. L'auteur s'arrange pour les lier à des pans de son uchronie ce qui fait qu'elle se construit en même temps que l'intrigue, ce qui est une très bonne chose. Il y a par moment des passages explicatifs/historiques mais ils sont réduits à la plus stricte utilité, c'est l'histoire qui la fait principalement découvrir. J'ai bien apprécié ce qui remplace le livre du Maître du Haut Château mais ce n'est pas pleinement utilisé, dommage.
Côté Méchas, c'est un peu de la publicité mensongère. Il y en a mais ce n'est ni Gundam ni même Pacific Rim. Mais on a notre dose de scènes d'action sans donc on ne va pas trop se plaindre.

Madman Bovary; Claro (Babel): Fallait pas m'quitter, tu vois. Il est beau le résultat...
Hé bé, Claro a vraiment mal pris de s'être fait larguer par sa copine...
Pour essayer de s'en remettre, il décide de lire Madame Bovary et là commence la lecture la plus fiévreuse qu'il m'ait été donné de lire.
On pourrait penser qu'il part dans tous les sens et qu'il accumule des délires plus ou moins inspirés par le roman de Flaubert. L'écriture donne absolument cette impression, avec des numéros de chapitres qui s'agrègent ou qui vont à rebours, des chapitres averbaux d'une phrase ou encore des répétitions abusives. Mais naturellement, le travail d'écriture est réel et tout est construit pour créer cette ambiance.
On parle assez peu d'Emma au final, on se concentre plus sur Charles et Homais. Même Rodolphe et Léon sont absents. Je pensais "lire" le roman en compagnie de l'auteur mais ce n'est pas le cas. Il se sert du roman pour parler de son déchirement sentimental et il le fait dans l'excès. On peut dire que son projet est réussi.

En vie : je viens de le « lire ». Et je croyais (à tort et je ne sais pas pourquoi) que c’était un assemblage de pages sans forcément de lien, mais en fait, si, c’est bien une histoire qui se déroule. C’est vraiment bien fait, j’imagine bien montrer ça à ma fille qui ne sait pas lire et lui expliquer au fil des pages (elle risque sûrement de me poser des colles, cela dit).
Je trouve ça vraiment bien fait, et même pour les adultes, je pense que c’est bien. Très ludique, la codification des 5 perso est claire et très lisible. Très efficace dans la narration et dans le message à faire passer. ça touche au but. Beau travail de Joub et Nicoby.
(et puis j’aime bien les dessins)

Après, je ne sais pas si j’ai envie de lui parler de ça à l’instant T, mais je pense que le sujet viendra sans trop tarder. Et je serai peut être mieux armé pour l’appréhender.

Gagorak : Il est généreux cet album, il y a du temps de lecture.
Alors, je ne sais pas s’il faut connaître le Munaroverse pour piger quelques références (bon, sur la fin, y en a deux que je n’ai pas pigées, mais c’est sûrement de la pop culture), mais je crois qu’il faut connaître son humour pour ne pas être surpris par la tournure que prend cet album dès la 1ère page. En tout cas, l’album se suffit à lui seul. C’est généreux en gag de tout genre, c’est du potache de bon goût (oui, ça existe) et moi, ça me fait a minima sourire, voir bien rire (ma fille m’a vu et m’a demandé pourquoi … pas facile à expliquer).
J’ai un peu oublié mon petit Goldorak Illustré, mais en soit, c’est pas gênant du tout, l’histoire se suffit, les gags et jeux de mots autour de cet univers sont bien compréhensibles.

Graphiquement, c’est du Munaro comme on le connait, volontairement exagéré (et drôle) dans les expressions, de l’énergie et du mouvement. Rien à dire.

Après, si je comprends le format manga, c’est à quelques moments un tout petit peu trop petit. Mais c’est vraiment un petit bémol.

24h de la vie d'une femme (adaptation BD de Nicolas Otero) : Lu d’une traite hier soir. Je ne connaissais pas la nouvelle de Zweig (juste de nom), donc j’ai lu cet album totalement vierge concernant le sujet. Et donc j’ai bien aimé, j’ai trouvé ça bien rythmé, bien amené également. En regardant sur Wiki, j’ai pu voir qu’Otero avait retranscris la nouvelle aux XXIème siècle, mais j’ai l’impression que c’est le seul changement d’adaptation. Parce qu’on retrouve tout de la rapide description wikipédienne dans l’album. Donc la thématique et le sujet me semblent respectés.
Pour ce qui est des textes, là, je ne sais pas s’il y a des pans qui ont été récupérés de la nouvelle. Mais j’ai trouvé cela plutôt bien écrit, une alternance de dialogues et de récitatifs (passage obligé, vu la forme du récit).

Au niveau des dessins, cela reste dans la même veine que Confession d’un enragé ou du Roman de Boddah, plutôt solide et assuré je trouve, moins nerveux peut être (mais ça va avec le récit) avec ces alternances de mises en page qu’on le retrouve aussi dans les deux albums. La couleur, toujours réalisée par sa femme, montre aussi qu’elle est adaptée en fonction du récit (j’ai pas les deux autres albums devant moi, mais c’est l’impression que ça donne).

Et après...; Musso (Pocket): à la hauteur de sa réputation.
Il paraîtrait que l'on n'a pas le droit de critiquer un auteur que l'on n'a pas lu, que c'est pas bien. Pourtant, avant de lire en entier* ce premier roman, je savais déjà que c'était mauvais stylistiquement et narrativement. Ma lecture n'a fait que le confirmer.
Le principal défaut: ce n'est pas écrit. On a une suite de mots qui forme une suite de phrases qui forme une suite de paragraphes qui forme une suite de chapitres. Tout est d'une extrême platitude même lorsqu'il se risque à se la jouer poète.
Musso a le super-pouvoir d'écrire les actions et les pensées les moins pertinentes, à chaque fois je me demandais pourquoi il s'attardait sur telle ou telle chose tant il échouait à m'intriguer un tant soit peu.
La cohérence interne n'est pas non plus son problème. On a affaire à un couple divorcé mais il s'acharne à utiliser "sa femme". Ca pourrait être compréhensible lorsqu'on est du point de vue du protagoniste qui refuse d'accepter cette réalité** mais ça l'est nettement moins lorsqu'il s'agit d'autres personnages. Il n'y a qu'à la fin, lorsque le couple se remet ensemble, qu'un personnage parle d'ex-femme.
L'utilisation de termes étrangers pour se la jouer est pathétique. Lors du choix du prénom pour la gamine, le père veut un truc comme Bonita parce qu'il veut un truc qui sonne comme "bonheur". Pas de bol, en italien ça veut dire "jolie". Mais comme Bonnie sonne mieux pour bonheur en français, on s'en fout !
Je sais que c'est périphérique à ce niveau mais c'est la première fois que je vois un auteur expliquer ses références. Un chien s'appelle Cujo. Soit vous savez d'où le nom vient, soit non. Que vous ne le sachiez pas ne nuit pas à l'intrigue. Mais Musso se fend d'une note de bas de page*** pour préciser d'où ce nom provient et pourquoi il l'utilise.
La réelle prouesse vient de l'éditeur. En lisant un manuscrit qui devait être encore pire que le produit final, il a su y déceler le potentiel commercial. J'avoue que j'en ai été incapable, me demandant sans cesse à qui pouvait s'adresser cette histoire, qui ça pouvait bien intéresser. Plus de 2 millions de personnes quand même, ce qui montre à quel point l'édition est un métier, une industrie.

Résine; Ane Riel (Seuil Carré Noir): histoire sale.
Il m'a fallu 4 lectures pour la première moitié du roman et une seule pour la seconde. La raison ? On a enfin un regard extérieur à cette famille matricide et on s'extirpe du narrateur non fiable qu'est la gamine. Qui "cause comme une gamine". Moi qui pensais être très sévère vis-à-vis des enfants, l'auteure ne semblent pas leur accorder plus de 25 de QI. C'est pénible à lire, surtout lorsqu'on évite consciencieusement de se farcir ce genre de monologue dans la vie réelle. Donc cette première partie qui met en place très lentement les événements n'est pas vraiment intéressante à lire.
La seconde partie met en mouvement la mise en place et on découvre enfin l'étendue de ce qui nous a été caché de manière trop facile avant. On ressent enfin autre chose qu'un vague dégoût pour les personnages et l'exploration de la maison est excellement écrite. En ce qui concerne le final, il fonctionne correctement, il n'a rien d'inédit.
L'auteure sait charger la mule lorsqu'il s'agit de faire dans le sordide. Saleté et morbidité s'attaquent à tous, des enfants aux vieux. Cet acharnement n'a pas fonctionné sur moi, je suis resté au niveau de l'inintérêt poli. Choquer pour choquer n'est plus vraiment effectif de nos jours, manque le fond.
Pourquoi a-t-elle écrit cette histoire ? Qu'a-t-elle voulu raconter ? A mon avis, rien et elle ne possède pas encore suffisamment d'art pour que ça passe.

*oui, je précise car ça a été une épreuve

**mais qui le fait passer pour un connard égocentrique fini alors que Musso essaye de nous faire avoir de l'empathie pour lui

***parce que ça doit faire classe, j'imagine

Dororo T.1 : Très bonne histoire de Tezuka, une de plus, qui rappelle beaucoup le plus récent Beserk. Un récit sombre et violent mais non dénué d'humour et toujours aussi prenant.

Les Ogres-Dieux T.4 Très belle conclusion à cette magnifique saga qui aura tout du long offert une superbe histoire avec de somptueuses illustrations. Une nouvelle raison de regretter la trop précoce disparition d'Hubert.

Comics Novel : La bête était gentiment stockée ailleurs depuis plusieurs mois, récupérée aujourd’hui et lue tranquillement cet après-midi.
J’ai bien aimé l’ambiance et l’univers de l’enquête créés par Phil Cordier. Beaucoup. J’ai pas retrouvé/reconnu toutes les références , mais ça, c’est pas grave, c’est juste pour moi (celle de Janson, heureusement qu’il y avait de forts indices). Je pense que la volonté n’était pas d’en faire le polar de l’année (sinon, c’est peut être raté de ce côté-là ), mais j’ai lu ça sans déplaisir, avec facilité. Donc, pour moi, l’objectif est atteint.
Et les suppléments de Thierry Martin apporte un bon cachet supplémentaire. Je suis plutôt content de l’objet et de ma lecture.

Le dossier Arkham : eh eh eh, c’est génial (certes, le mot est peut être un peu fort). Mais bon, j’ai bien rigolé, et pourtant, je suis intimement sûr d’avoir repéré que la moitié des références, qui sont de tout bord, de toute génération (peut être pas de la dernière) et multi et polyculturelles.
C’est presque un livre objet, je ne sais pas si Niko aurait pu faire ça dans une maison d’édition plus importante. j’aime beaucoup le concept, qui peut paraître un peu fourre-tout quand on ne fait que le feuilleté, mais qui est d’une construction très habile et fortement étudiée, afin de s’inscrire dans un récit linéaire, qui tourne tout autour du monde et ne se veut pas répétitif dans la forme. Pari réussi à mon sens.
Le fond rappelle un peu le travail de Patrick Marcel sur les Nombreuses vies de Cthulhu de Patrick Marcel, parce qu’évidemment, le dossier Arkham fait référence à de nombreux bouquins de Lovecraft. Mais c’est encore bien différent du bouquin des Moutons Électriques et sincèrement, les deux sont vraiment suffisamment différents pour ne pas se répéter.

Bref, j’ai adoré, je me suis bien amusé, j’ai vraiment pas tout repéré (j’ai des doutes sur certaines références, parce que je n’ai pas repéré le jeu de mot, tout en étant quasiment sûr de la référence. Et y a des trucs, je suis sûr qu’il y a quelque chose, mais je n’ai pas trouvé), mais ça, c’est vraiment pas grave (et je ne me suis vraiment pas pris la tête avec), tant le bouquin est original dans sa forme physique, mais aussi d’écriture finalement, parce que ça va de pair.

Coq Man et Poussin 1 : Je n’avais pas relu le tome 1 depuis sa toute première sortie chez superpouvoir.com en 2006.
Et punaise, 15 ans plus tard, c’est toujours aussi drôle, dynamique et sans ride. J’ai lu ça tranquillou ce matin, y a pas de chichi, pas de sérieux, de l’amusement et c’est génial. Le fond comme la forme fourmillent d’idées (« à la con » par moment, mais c’est ça qu’est drôle). C’est peut être potache, mais jamais vulgaire ou grossier, le ton est juste, je trouve.
Le dessin est toujours aussi dynamique.

Coq Man et Poussin 2 : C'est vraiment la régalade ! Et c'est vrai que le coup des scènes coupées, c'est excellent.
Je pense que Cyrille a dû (ou doit) bosser dans un resto, c'est pas possible, tant c'est précis, à tout un tas de niveaux (les relations humaines incluses) !
Sinon, les oeufs de mots, les oeufsnomatopés, sont toujours aussi excellents. C'est bien barrés, comme il faut (y a juste que j'ai compris la blague/référence du sens interdit en début d'album). Les références à Nikolavitch sont bien drôles, aussi.

En tout cas, faire référence à ça dans un bouquin, fallait le faire :

Mon tome 1 fait partie des victimes de mon incident des eaux ... :'(

Arf ...

Coq-Man et Poussin 3 : Je me suis régalé encore une fois avec ce troisième tome. Alors, j’ai pas tout repéré (la blague sur la rue par laquelle Coq-Man ne veut pas passer, j’ai pas compris. Et pourtant, j’ai essayé. Je suis sûr que quand vous allez me le dire, je vais trouver ça évident, mais bon …), mais j’ai trouvé ça très drôle. Encore pas mal de références, mais aussi certaines sur sa vie (y a un hommage émouvant dans cet album, plutôt bien amené). l’histoire boucle certaines choses. Le bémol est qu’on a l’impression que c’est bien le dernier album. mais y a plein d’idées, il a vraiment gratter le concept comme il faut.

Les bonus sont excellents. Celui qui est en dessin réaliste est une tuerie. Vraiment, je ne regrette pas d’avoir compléter tout le retard que j’avais pris sur ses ouvrages.

Les Contes du Givre - Ode Materia : Bon … quand est-ce qu’on a le troisième ?
parce que j’ai pas avalé ça d’une traite, j’ai fais en sorte d’en garder pour le lendemain, mais j’ai adoré.
Pourtant, le risque était que je ne sois pas surpris, étant prévenu. Tu parles Charles, le changement de style graphique a chaque conte continue de me plaire et cette fois-ci, je trouve qu’il n’a cherché à mettre en avant certaines de ses affluences … ou c’est aussi parce que je ne les ai pas devinées, mais ça, c’est pas grave. Parce que j’ai trouvé que les styles graphiques collaient bien, soit avec la forme du récit, soit avec l’ambiance (ou avec les deux).

J’aurais du mal à citer un conte que je préfère plus qu’un autre, parce qu’ici, on découvre au travers des différents contes un certain nombre des déités de cet univers (une sorte de mélange entre le nordique et le grecque, mais avec également ses propres spécificités, évidemment), alors que le premier tome parlait des différents peuples qui habitent ce monde. Cela dit, ce tome 2 éclaircit l’organisation de ce monde et parle indirectement au tome 1, et inversement, sans qu’il y ait des histoires liées, comme d’habitude, pour le moment (à voir si on se retrouve dans un genre mélange d’histoires comme dans Sin City). Mais cette fois-ci, on a bien l’impression qu’il y a des cliffhangers …

Graphiquement, encore différents styles, encore différents du tome 1, et je trouve qu’il n’y a toujours de pas fausse note. C’est assez bluffant, même pour des styles qui ne sont pas forcément naturellement de mon goût, et ça passe très bien. Déjà, parce que ça ne dure pas tout l’album, mais surtout, comme je le dis plu haut, cil y a u cohérence entre le style du dessin et l’histoire/narration. Et les couleurs, sont également au diapason.

A noter que le papier est mat (je crois que c’est comme ça qu’on dit). Et j’aime bien, je ne m’en étais même pas rendu compte, si je n’avais été remettre le nez dans le tome 1.

Vivement le tome 3.

Parias : En voilà un joli livre, plutôt bien fini, avec un papier non glacé (j’ai oublié le nom technique) qui s’accorde bien au style du récit, ainsi qu’à la colo, qui est finalement beaucoup moins pétante que ce q’on pouvait voir dans les extraits, une sorte de trichromie, auquel s’ajoute des trames qui rappelle aussi l’encrage/colo à l’ancienne.
Bon, moi, je suis très fan. Du steampunk avec des ingrédients qui rappellent pas mal de choses, mais qui n’empêche pas la BD d’avoir sa propre identité. Déjà, parce que les auteurs ont retravaillé l’histoire (quel drôle d’écho, d’ailleurs, entre les Gilets Jaunes et la Covid. C’est assez hallucinant, presque prémonitoire), ensuite, même si les perso empruntent à des archétypes connus, que l’équipe à un équilibre classique, les perso ont de suite des caractéristiques intéressantes vues dans le « postambule » très alléchant et qui ne divulgache pas du tout l’intrigue en cours, elle aussi plutôt bien mise en place, avec des indications sur les persos qui arrivent au fil de l’eau, sans que cela soit forcé (bon, y a quand même un truc de temporalité que je n’ai pas compris sur cette attaque dans un vignoble bordelais…)
Le dessin de Boris Beuzelin est très agréable à lire, complètement dans le ton de la BD, avec suffisamment de précisions, de l’expressivité, du mouvement.
Lionel Marty s’invite dans le « postambule », dans un style différent, moins de détails dans les arrière-plans, mais vu le contexte, ce n’est pas surprenant, et puis la part belle est donné à l’action pour ces quelques pages.
Le bémol, c’est que c’est trop court, malgré les ajouts intermédiaires, on reste vraiment sur notre faim, parce qu’on est happé par ce récit. J’en aurais bien pris une grosse lampée supplémentaire, même avec le « postambule », même avec les ajouts très intéressants sur la création des planches (et les choix de mise en page) et malgré la petite galerie d’illustrations faites par des invités.

Bon, bah les gars, attaquez de suite le tome 2 (sur 4), j’ai déjà hâte !
(et les dédicaces sont sympa, et en plus, j’ai eu un chat !)

Satory Bar : Donc, en fait, c’est Satori Bar et autres histoires courtes, sans lien entre eux. Mais ça, c’est anecdotique, parce que tous ces récits sont très variés. De la SF, de « l’horreur » marin, du fantastique, du mystique, du fantôme, un peu de poésie, … c’est vraiment très varié, avec toujours de l’efficacité, nécessaire forcément, dans ces histoires courtes. La fin de l’album, avec ces deux histoires plus métaphoriques/poétiques m’ont demandé un peu plus d’attention (mais ça, c’est moi), mais pour le reste, j’ai vraiment beaucoup aimé. Avec en plus, un peu de variété dans l’encrage des dessins (ou dans l’utilisation des ombres, peut être), mais ça, c’était même pas nécessaire avec ce sacré coup de crayon et ce détail de Perović. J’aime vraiment beaucoup son dessin.
Et les ajouts de fin d’album expliquant le contexte de création des histoires sont vraiment bienvenus.

La mort vivante : J’ai récupéré hier l’album (en version couleur, je précise pour les esthètes) et comme je devais attendre dans la foulée, je l’ai commencé puis fini la nuit dernière.
Je ne connais pas le livre de Wul, donc je n’ai pas forcément ressenti de décompression, comme j'ai pu lire ailleurs. Disons, que j’ai vu un développement petit à petit de l’histoire (passé et présent), avec du détail quand même, avec subitement une accélération dans le dernier tiers (mais sacrée accélération), et là, peut être que ça a été un brin trop vite. Je ne sais pas quel niveau de détails donne le livre, mais j’en aurais bien aimé un peu sur « cette mort vivante » justement (même si j’ai mes idées pseudo-scientifiques sur la question). Disons que cette accélération donne presque l’effet d’avoir lu un récit court, finalement, avec ce final qui n’est pas fini (à l’instar des récits courts d’anticipation comme chez EC, 2000AD ou autres).
Donc, au-delà de la décompression, c’est plutôt l’équilibre du rythme qui m’a surpris (par forcément en mal cela dit).
Mais j’ai bien aimé cette histoire, à la fois Frankesteinienne, mais qui parlent aussi sur les errements de l’Homme face à la nature ou l’univers (c’est un thème récurrent chez Wul ?).

Comme dit partout, le dessin est magnifique, même avec la couleur. Y a un côté Schuiten je trouve dans le style graphique. C’est bardé de détails en tout cas. Du gros niveau, que je refeuilletais encore ce matin.

Faudrait vraiment que Varanda se trouve un scénariste digne de ce nom capable de faire un one-shot de qualité.

La dernière interview de Jack Kirby par Gary Groth : j’en ressors avec une drôle d’impression. Déjà, j’ai trouvé ça super intéressant. Toute l’histoire de la vie de Kirby d’avant la Guerre, d’avant Marvel/Atlas, c’est super intéressant. Ensuite, je prends bien toute la mesure de l’interview. Il a 71 ans, il n’a pas la précision des événements (et ça, c’est normal, même pour les choses qui se sont passées 20 ans plus tôt, il y a des pertes de précisions, … alors 40 ans avant !!!). Mais surtout, c’est son arrogance (peut être maladroite) qui m’a surpris (et pas que vis-à-vis de Lee). Et si je reste persuadé que sans l’apport de Kirby, les comic books n’auraient jamais été pareils, j’ai quand même du mal à croire que Stan Lee soit le plus grand imposteur du XXème siècle comme le montre les Kirby (même si déjà, la Méthode Marvel, c’est une forme d’aveu … mais là, ça va encore plus loin, bien plus loin). C’est pas que je ne veux pas le croire, c’est que les faisceaux d’informations seraient quand même plus concordants à ce sujet, même si l’époque n’était pas la même (d’ailleurs, c’est intéressant de lire Kirby avec cet angle, un homme d’une autre génération … c’est un poil plus vieux que mes grands-parents. Quand on y repense, il a connu la prohibition. C’est intéressant de le lire dans une biographie, mais quand c’est l’intéressé qui en parle, ça a une autre portée). Et puis il y a des choses à l’intérieur même de l’interview qui ne concordent pas. Bref, j’ai bien conscience de tout ça, l’apport de Jean Depelley dans ce bouquin n’est pas qu’une bonne idée, elle est nécessaire (et j’ai l’impression qu’il ne corrige pas tout, car c’est bien deux mois après le débarquement qu’il arrive en France, Jack Kirby ?), mais ça m’a quand même un peu dérangé (même si je comprends l’amertume des Kirby et j’ai bien compris les grandes limites du système de création des comic books).

En tout cas, c’est très, très intéressant, comme document d’archive.

(dispo gratos ici : https://www.planetebd.com/interview/jack-kirby/923.html )

Deadwood Dick T.2 Changement complet d'équipe créative mais sans baisse de qualité. Un récit sombre et violent avec des illustrations en N&B vraiment fortes. On perd le côté propre et précis du premier tome pour un dessin plus viscéral et nerveux. Au niveau de l'histoire, c'est une grosse tuerie qui pourra rappeler du Tarantino en mieux. Les dialogues font mouches.

Billy Summers; Stephen King: et une histoire pour aller avec ?
Le point fort de ce roman sont ses personnages. Encore une fois avec King, on est en totale empathie avec eux car on sait d'où ils viennent et leurs décisions sont vraisemblables dans ce qu'on sait d'eux.
Le point faible de ce roman est son histoire. Elle est assez clichée et certains événements sont invraisemblables, là uniquement pour faire avancer la faible intrigue.
On y retrouve quelques thèmes chers à l'auteur et on a donc des échos plus ou moins détournés

Spoiler:

Je me saurais très facilement passé des références au Covid-19, d'autant plus que ça n'a aucun rapport avec l'histoire, puisqu'elle se passe avant. Je ne sais pas pourquoi mais King décrit un environnement et conclu par un "ils ne se doutaient pas que dans 6 mois un virus allait le rendre désert". Déjà, une fois aurait été de trop mais il le répète à d'autres moments sans que cela soit lié à l'intrigue.
Toutefois, et c'est à noter tant c'est devenu un cliché de dire qu'il ne sait pas terminer ses histoires, celle-ci a une très jolie fin, en totale adéquation avec les thèmes du récit et les personnages.
Si vous vous attendez à un roman plein de suspens, vous allez être déçus même si certains chapitres ne se laisseront pas lire à moitié. Si vous aimez les romans qui se concentrent sur les relations entre les personnages, vous y trouverez peut-être votre compte.

Later; Stephen King: il en a traité dans La Tour Sombre ?
Je n'ai jamais pu lire le Magnus Opus de King tant ça m'a tombé des mains plusieurs fois mais puisque ce court roman est nettement lié à un autre, je me demande si King l'a intégré à son Univers.
Le défaut principal de ce roman très correct est sa brièveté. On n'a pas réellement le temps de connaître les personnages comme King sait pourtant si bien le faire. On a l'essentiel et c'est suffisant pour la compréhension mais on n'a pas ce supplément typiquement kingien avec ses détours et escapades narratives. Par exemple, j'aurais adoré un approfondissement sur la relation mère/fils "contre le monde" que peut ressentir un fils unique élevé seulement par sa mère.
King reconnaît lui même dans le texte que son argument de départ

Spoiler:

n'est plus original mais il arrive à s'écarter suffisamment du modèle pour ne pas être un plagiat éhonté.
Un roman mineur de l'auteur mais vu son niveau, une bonne lecture.

Le Roi Jéhan; Marine et Bénédicte Des Mazery (Editions Lapin): bêta.
Je suis fan du principe du calque rouge qui cache/révèle du texte et des images pour obtenir une autre histoire. Mais que ces histoires sont niaises ! La plupart du temps, lorsqu'il y a une double lecture, la seconde est pour le moins nettement plus licencieuse mais ici, à part le fait que tout le monde soit nu, on reste dans le récit moralisateur. Pourquoi cela ? Parce que les personnages n'existent pas. Ils n'ont aucune consistance, aucune vie, ils n'existent que pour soutenir le propos.
Les autrices nous font donc la leçon sur le pouvoir et sur le masculin. Pour un récit sur les mêmes thèmes qui ne prend pas ses lecteurs pour des gens à éduquer, il vaut mieux lire Peau d'Homme. En plus, le dessin y est plus joli.
Les références à l'actualité vont rapidement devenir désuètes même si amusantes sur le moment.
Une déception aussi car le double-récit ne joue pas sur lui-même, il n'y a pas de côté méta-textuel venant élever le gimmick.

Fox-Boy 2 : Alors, alors … Je ne sais pas quoi dire, sinon que je suis admiratif de la métamorphose qu’a connu ce tome. D’une origin story plutôt classique dans sa forme, on est passé à un truc d’une richesse pour la série … juste hallucinant. En fait, soit Laurent Lefeuvre a été bridé par tout un tas de choses lors de la création du premier volume chez Delcourt, soit il a pris le temps de mûrir tout cela, soit l’opportunité de revoir l’ordre des choses lui a fait mettre des choses en perspective et l’a en quelque sorte forcé à booster ce tome. Soit c’est tout ça en même temps.

Ce n’est vraiment plus le même album. Et ce n’est pas que les pages ajoutées. Ce n’est pas vraiment l’ajout d’un chapitre. C’est toute la refonte d’un album (au point même qu’il a déplacé des scènes sans qu’on s’en rende compte) qui a gagné en richesse sur pas mal de choses :
- des personnages périphériques qui gagnent en profondeur grâce à la révision de quelques scènes (mais c’est juste dingue ce que ça apporte, quand on compare avec les scènes sous leur forme originelle) et qui prennent d’un coup une importance dont on ne peut qu’avoir hâte de voir ce que ça va donner. Même ceux qui étaient déjà importants. On sent qu’il prépare déjà le terrain pour un tas de choses qui vont sûrement avoir des répercussions sur plusieurs albums suivants … mais c’est juste un sentiment. Rien ne filtre.
- l’ajout de nouveaux concepts au sein même de la série. L’album gagne vraiment en densité sur cet aspect et n’est vraiment plus linéaire.
- une narration complètement originale pour raconter les origines (eh eh eh) de son perso. Je n’ai pas souvenir d’avoir déjà vu ça comme ça, et le titre de « nuit trafiquée » en devient presque méta ! Et il y a une sorte de philosophie ou morale qui sort de cet album, beaucoup plus forte que dans sa version originelle (voir même totalement différente)
- le lien plus prégnant dans toute la saga qui commence à se dessiner dans ses trois albums (parce que je la sens bien la liaison, pour le troisième. Déjà qu’il était originellement touffu, je me régale d’avance de ce que ça va donner avec les pages supplémentaires, si elles finissent par s’intégrer comme ici, au cœur du récit)
- le dessin. On en avait parlé, comme lui, j’étais un peu déçu par la qualité graphique de la fin du tome 1 de Delcourt (si ce n’est la scène de la toute dernière page, que je trouve peut être plus belle que sa revisite dans la manière de faire ressortir les sentiments … peut être mon petit bémol de « goût et de couleur »). Il en a profité pour revoir tout ça, et ce nouvel album y a vraiment gagné. Mais pas que. j’ai adoré le style un peu moebiusien (je me trompe peut être, mai ça m’y a fait penser) des pages supplémentaires du début. Je ne mets pas le doigt sur une influence, mais les pages intermédiaires, avec cette colo spécifiques sont magnifiques. De même que les pages de la scène revisitée autour de l’étrange machine du labo … y a une forme d’encrage et/ou de colo que j’adore, avec une atmosphère particulière. Il y a ici certaines de mes pages préférées. Et étrangement, lors de ma première lecture, je ne voyais pas Dotki physiquement sous ce format là. Je ne sais pas trop quoi en penser, si je préfère ou pas (et en fait, ça m’importe peu). Disons qu’il en devient presque plus mystérieux, et peut être plus puissant.
- la taille du bouquin. Y a pas tant que ça de plus (quoique si on ramène en %, ça peut être bien représentatif quand même), mais ça fait tellement mieux ressortir les planches. ça donne l’impression de gagner en respiration et en recul.

Je ne sais pas si j’ai tout dit (ouais, parce que je n’ai pas parlé des pages bonus … j’adore ça d’avoir toutes les couv’ à la fin) et de plus, correctement. A l’origine, quand j’ai ouvert le bouquin, je me disais que j’allais tranquillement me relire une histoire agrandie qui aurait subi un lifting … c’est une toute autre expérience. Heureusement qu’il était tard quand je l’ai fini cette semaine, sinon, j’étais parti pour remettre le nez dans le tome 1 de KI et dans le tome 1 de Delcourt. C’est ce que j’ai fait ce soir une fois les filles couchées. Et en ayant dit tout ça, on peut aussi ajouter que le personnage de Fox-Boy est resté tel qu’il était à sa création. Et je pense que c’est vraiment important que le lifting ne l’ait pas concerné.

PS : entre ces deux versions, je connais maintenant beaucoup mieux Rennes. Et y a des reproductions de quartiers qui sont vraiment là. ça me fait penser au New York dans les séries de Spidey ou DD, où on pouvait clairement sentir la ville.

Terminé The Promised Neverland ou cette histoire de camps d'enfants élevés et nourris pour être de la bouffe à démons. La série a eu un très bon écho chez les lecteurs de manga et je peux comprendre pourquoi. Ceci dit entre un syndrome Death Note (je n'ai jamais été sensible au quadruple-guessing), des scènes beaucoup trop répétitives et des planches dont les traits ont malheureusement la même valeur sur un format si petit (je pense qu'on doit clairement y gagner sur un taille de magazine manga, je n'ai pas trouvé ça si bon que ça. Honnête, joli mais pas reversant.

Whisky : Il est pas mal, ce petit tour du monde en 80 bouteilles (un peu moins quand même, mais ça picole).
Je pense qu’il faut être un peu amateur de whisky, parce que même si les curieux trouveront intéressantes toutes ces anecdotes sur l’histoire et les différents procédés de fabrication de ce breuvage, il y a pas mal d’info sur la dégustation (cela dit, ça pourrait rendre les curieux encore plus curieux … avec modération, bien sûr).
Le récit est sympa, même s’il est bourré de clichés, mais je pense que c’est volontaire et assumé, c’est a partie humoristique de l’histoire. Parce que même si ça démarre mal pour le perso principal, c’est quand même assez rigolo.
En tout cas, il y a eu de vraies et importantes recherches sur le whisky, whiskey et bourbon.

Pas déçu de mon achat de Noël pour mon père.

L'histoire des 3 Adolf T.1 et 2Magnifique histoire de Tezuka qui s'intéresse à la vie de deux enfants Allemands vivant au Japon, l'un Juif, l'autre embrigadé dans les jeunesses Hitlérienne qui partagent un grand secret sur les origines de Hitler. Loin d'être manichéenne, l'histoire montre les horreurs de la guerre, de l'holocauste et de la haine. C'est un récit dur, dense mais qui grâce à la narration incomparable de Tezuka se dévore.

Cult of the Spider Queen (An Arkham Horror Novel); S.A. Sidor: s'y passe moins de choses que dans les jeux.
Roman faisant partie de la licence Arkham Horror de chez Fantasy Flight Games, on y retrouve des personnages iconiques des jeux de la gamme et l'univers de l'éditeur, même si 100% inspiré de HP Lovecraft en plus Indiana Jones.
Sauf que ce roman ne tient pas ses promesses et il n'y passe très peu de péripéties, ou alors un peu trop pas assez développées. On a plus l'impression de vivre l'univers à travers un jeu comme Eldritch Horror, de découvrir des pans du mythe que dans ce roman.
C'est le minimum syndical à tous les niveaux: personnages unidimensionnels mais agréables, une intrigue pas folichonne mais racontée efficacement et des moments d'horreur classiques mais qui fonctionnent.
Ceci-dit on peut facilement s'en passer.