Lecture Manga, BD et romans

Meurtres à Willow Pond - Ned Crabb (Gallmeister):
Un faux huis clos savoureux!
j'ai terminé ce "Meurtres à Willow Pond" complétement conquis par le charme suranné qui s'en dégage.
Malgré quelques éléments qui l'ancre dans le contemporain Nec Crabb fait dans le old school réjouissant.
Une ambiance similaire au Meurtre de l'Orient Express avec des persos que l'on présente d'emblée comme potentiellement tous coupables et où ils sont tous accrocs au sexe,à l'argent,à l'alcool, à la drogue voire aux 4 à la fois.
L'on fait fi des passages tirés par les cheveux ou de rebondissements abracadabrants tant l'humour, noir ou pas, et les dialogues font mouches.
C'est rocambolesque et So British à la sauce pécheur du Maine.
Je me suis régalé.

Warship Jolly Roger T.1 à 4En voyant la couverture du premier tome, je m'attendais à un truc un peu bas du front et finalement, l'hsistoire, si elle ne révolutionnera pas le genre s'avère efficace et plus consistante que prévu. Grâce à une bonne caractérisation des personnages et un univers plutôt bien construit. Et les dessins sont assez spectaculaires et très dynamiques. Une bonne surprise.

Protecto T.1 et 2 Une histoire avec un bon potentiel, mais qui révèle trop tardivement ses cartes et s'avère plutôt alambiquée. Je me demande si elle n'était pas prévu pour un format plus long au départ.

Beastars #3 :La série continue a explorer la vie de Legoshi, un nouveau meutre est commis, la réalité sur la nature de notre loup est mise en avant. C'est toujours aussi bon, vivement la suite.

Candy & Cigarettes : (Lu en SP, ca devrait pas tarder  sortir). Un policier à la retraite doit trouver des fonds pur un traitement expérimental pour sauver son petit fils. Il va trouver un boulot d'assistant tuer à gage. Il va être le partenaire de la très jeune Miharu, 11 ans. Ensemble ils travaillent pour une agence très secrète qui élimine les méchants.

Nouveau manga chez Casterman plutôt sympathique, ça se lit bien et vite, c'est du Leon en moins sérieux et plus sanglant. Les personnages sont bien travaillé notamment les états d'âme du vieux flic.

Panique Organique : Stiveune jeune adolescent engloutit un sous-marin avec ces céréales, Pistou et Chimou deux bactéries qui s'ennuient y voient l'occasion de partir à l'aventure.
Très drôle et bien fait, je suis pourtant resté sur ma faim. J'ai trouvé l'album un poil léger comparé au précédent, le trait un peu moins maîtrisé et la couleur plus lourde. Comme si l'album était sorti rapidement ou si elle avait eu une volonté de faire un album plus rapide que les autres. Dommage donc, mais ça reste tout de même de bonnes factures (édit, il s'agit de la ressortie d'un de ses premiers albums ceci expliquant cela).

Pars vite et reviens tard de Fred Vargas: Une nouvelle enquête d’Adamsberg qui vaut plus le coup pour sa galerie de personnages et le mystère autour de la peste que pour l’enquête et sa résolution.

Gipsy T.1 à 6 Première série de Marini où on voit son style s’affirmer au fil des tomes, même si j’aimais bien son style plus brute des débuts qui rappelle Otomo. Au niveau de l’histoire, l’aspect burné et un peu bas du front fait un peu daté. Mais on ne s’ennuie pas au fil des 6 tomes riches en rebondissements et en action.

La Mandragore 1 : titre de la collection 1800 de Soleil. Difficile de résumer le picth, mais dans un Londres de la fin du XIXème siècle, le lien avec les démons est régi par une société secrète (Les Fathers of Realms). Évidemment, cela crée des jalousies avec les autres sociétés secrètes. Et au milieu de cela, il y a Lynn Redstone qui est une sorte d'agent de terrain des Fathers, avec une super force et des sens aiguisés. Et évidemment, tous n'est pas aussi noir et blanc que ce qui semble être.
Y a juste ce qu'il faut comme magie là-dedans pour que cela donne l'impression que c'est presque réaliste. Il y a plusieurs intrigues qui sont lancées, mais elles donnent l'impression qu'elles vont toutes se recouper. C'est assez dynamique, les scènes s'enchaînent rapidement, il y a trois bonnes scènes de combat, dont la première qui m'a presque rappeler du comic book (avec du Venom ou de l'ultimate bouffon). Le dessin est très généreux, beaucoup de détails, même en arrière-plan, sans que cela fasse surchargée. Et un style graphique que j'aime beaucoup.
Vais enchaîner avec le second tome !

Gendar a écrit:

Gipsy T.1 à 6 Première série de Marini où on voit son style s’affirmer au fil des tomes, même si j’aimais bien son style plus brute des débuts qui rappelle Otomo. Au niveau de l’histoire, l’aspect burné et un peu bas du front fait un peu daté. Mais on ne s’ennuie pas au fil des 6 tomes riches en rebondissements et en action.

Tu me donnes envie de les relire, ça fait un moment que j'ai pas lu cette série. J'avais détesté à l'époque le changement de style de Marini vers le 3 ou 4.

kab a écrit:

Gendar a écrit:

Gipsy T.1 à 6 Première série de Marini où on voit son style s’affirmer au fil des tomes, même si j’aimais bien son style plus brute des débuts qui rappelle Otomo. Au niveau de l’histoire, l’aspect burné et un peu bas du front fait un peu daté. Mais on ne s’ennuie pas au fil des 6 tomes riches en rebondissements et en action.

Tu me donnes envie de les relire, ça fait un moment que j'ai pas lu cette série. J'avais testé à l'époque le changement de style de Marini vers le 3 ou 4.

Je suppose que tu veux dire détesté. Et oui j'aurai tendance à être du même avis, ce qu'il a gagné en beauté, il l'a perdu en énergie. Et autant le côté léché se prête bie aux histoires de Rapaces ou Scorpion, autant poug Gipsy, je trouve que ça le desserre un peu.

Gendar a écrit:

Je suppose que tu veux dire détesté. Et oui j'aurai tendance à être du même avis, ce qu'il a gagné en beauté, il l'a perdu en énergie. Et autant le côté léché se prête bie aux histoires de Rapaces ou Scorpion, autant poug Gipsy, je trouve que ça le desserre un peu.

tout à fait.

Asgard T.1 et 2 Un diptyque qui mélange Moby Dick et folkore viking. Dorison livre une oeuvre un peu boiteuse dans sa première partie mais qui monte crescendo en intensité, abattant ses cartes en même temps que ses personnages. Et alors que je finissais le premier tome sur un "mouais", je finis l'ensemble sur une note nettement plus positive. Les dessins Meyer sont très beaux, tout particulièrement ses décors.

La Mandragore 2 : je suis un poil déçu. Déçu, parce qu'à peine surpris, et parce que je ne suis pas sûr d'avoir tout pigé. Pas surpris (même s'il y a quand même des idées intéressantes sur l'utilisation des persos, sur les pouvoirs présentés), parce que finalement, il se passe ce qui pouvait être attendu et que Marcellus fait trop imbattable/invincible, notamment par son attitude. Et finalement, je suis pas sûr d'avoir compris à quoi a servi le passage dans la Psyché.
Cela étant dit, cela reste quand même un diptyque sympa à lire, plein d'idées sympathiques qui agrémentent idéalement l'histoire (la conclusion est plutôt pas mal d'ailleurs), avec des perso très caractérisés et un dessin de Santucci magnifique, bourré de détails (la dernière page est magnifique) et une colo fort adaptée.

Sherlock Holmes et les vampires de Londres 1 : un des premiers album de la collection 1800 et ça sent, qu'à l'époque, Soleil voulait vraiment soigner cette collection car la couverture et les pages sont assez épaisses (plus que celles de la Mandragore par exemple, j'ai l'impression). Bon, sinon, j'ai beaucoup aimé le contenu. Un Sherlock qui cache le fait qu'il soit vivant juste après son combat final contre Moriarty, en logeant à Paris. Mais des Vampires Londoniens viennent l'empêcher de profiter de cette "retraite". J'ai beaucoup aimé ce premier tome, j'ai même failli enchaîner d'emblée avec le second. Un Sherlock comme je l'attendais, une narration bien différente de la Mandragore, mais qui est à mon avis une sorte de clin d'oeil au livre, une histoire bien moins simple/évidente que le résumé que j'en fais (et je me demande s'il n'y a pas une petite touche sociale, là-dedans), avec des petites touches qui agrémente le scénar', le tout paraissant très naturel, des dessins magnifiques de Laci (lui, il pourrait être très bon sur la Ligue de Gentlemen Extraordinaires) bien accordé avec une colo à l'avenant ... bref, j'avais acheté l'album à l'époque pour la couv' et le titre et je n'en suis pas déçu du tout !

Sherlock Holmes et les vampires de Londres 2 : alors, finalement, c'est moins social que je le pensais. Mais ça n'enlève pas le plaisir. Et là, même si je me doutais de l'issue poru Holmes, le chemin pris contenait quand même quelques surprises, et ce, jusqu'au bout et c'était fort sympathique. Une vraie enquête à la sherlock, où rien n'a été laissé au hasard et où on ne sort pas d'éléments d'un chapeau quelconque. Ouaip, un bon diptyque, et finement illustré !

Sherlock Holmes et le Necronomicon 1 & 2 : cette fois-ci, j'ai enchaîné les deux tomes. Le premier met en place les enjeux, les protagonistes, rebondit sur le précédent diptyque (notamment en apportant certaines précisions, mais pas que), il y a u peu de mouvement, mais tout ce fait avec un léger flegme britannique pas dérangeant du tout. Le second tome est haletant, il enchaîne les évènements avec des surprises, des références juste comme il faut (j'ai pas dû tout repérer, n'ayant pas une grande connaissance de l’œuvre de Lovecraft, mais le peu que je connais à raisonner dans ces albums), j'avoue que je ne savais pas vraiment comment cela allait se finir (sauf pour Sherlock). Et au milieu de tout ça, l'auteur prépare le dernier double-épisode, que je m'en vais savourer de ce pas.

Ah, et le dessinateur est le même que sur Les Vampires de Londres et c'est tout simplement un plaisir pour les mirettes, que ce soient pour la multiplication des plans (le Jésus du dessin), les mises en scènes, la sensation d'accélération / d'énergie / de mouvement dans les scènes de combat, ... bref, du tout bon !

Sherlock Holmes et Les voyageurs du temps 1 & 2 : j'ai tellement lu goulument ces deux tomes que j'en ai presque honte. Le premier tome est addictif, et le second est étourdissant, tant tout se recoupe, avec un gros risque de paradoxe temporel. C'est complétement fou. Un grand plan assez épatant, surtout quand on sait que le premier diptyque était conçu comme s'il ne devait y avoir de suite. J'ai eu à mal de chien à devoir lâcher ma lecture en cours de route pour de raison complètement domestiques (je vous jure, les enfants)
J'ai beaucoup aimé cette trilogie (et son hs qu'est la Mandragore), avec une préférence pour le premier et le troisième opus, sûrement parce que les vampires et la machine à voyager dans le temps, ce sont des concepts que je connais depuis tout petit, contrairement aux Lovecrafteries, pour lesquelles j'ai une expérience assez récente. Mais ce sont vraiment que des préférences inutiles, puisque j'ai vraiment adoré l'ensemble. Avec un dessin de haute volée de bout en bout, bourré détails, des mises en scène bien rendues, des cases très réfléchies, du dynamisme ... y a rien à jeter !

Reste que je n'ai pas bien déterminé ce qu'était le High Lord et la Mandragore, alors que le récit donne l'impression que cela est évident et important. Pas bien grave, c'est juste que ça m'agace quand je ne comprends pas.

Sharko de F. Thilliez : un bon petit polar bien sordide avec un double jeu du chat et de la souris qui lui donne une petite originalité. J'ai assez vite vu venir le plan machiavélique du méchant, mais c'est peut-être car je connaissais le sujet. Apparemment, c'est le dernier roman en date ayant pour héros Sharko, je me laisserai peut-être tenté à lire ce qui a précédé. En tout cas, je relierai du Thilliez. C'est pas d'un style fou, mais c'est efficace.

soyouz a écrit:

Sherlock Holmes et ...

Tu donnes envie d'y jeter un coup d'œil, en tout cas.
Rascal!

GANGS OF L.A. - Joe Ide (Denoël):
Un bon 1er tome d'une série qui s'annonce prometteuse.
Isaiah Quintabe alias IQ est resté marqué par la perte de son frère à l'adolescence. Après une période où il se cherche, il décide de réparer ses bêtises et de devenir une sorte de détective privé au service des nécessiteux et des laissés pour compte pour des quartiers pauvres de LA.
Affublé d'un acolyte dont il cherche la présence autant qu'il veut s'en débarrasser il se retrouve chargé d'enquêter dans le milieu du Gangsta Rap de la West Coast.
L'enquête en elle-même n'a rien d'extraordinaire mais ce 1er vaut surtout pour la mise en place du IQverse avec des allers-retours présent/passé qui donne toutes les clés pour cerner nos compères .
On a donc un bon buddy Movies version roman dans lequel ce Sherlock Holmes (Conan Doyle étant une référence pour Joe Ide) du ghetto excelle.
Un 1er opus bien sympa, qui donne souvent le sourire et dont j'attends la suite


DERNIERS METRES JUSQU’AU CIMETIERE - Antti Tuomainen (Fleuve Noir):
Jaakko spécialiste finlandais de la cueillette et l'exportation de mutsake, un champignon dont raffole les Japonais, apprend après une simple visite médicale qu'il est un mort en sursis, quelqu'un l'empoissonne lentement depuis un moment et les dégâts pour son organisme sont irréversibles, et en rentrant chez lui que sa femme le trompe avec un de ses employé.
Déterminé à ne pas partir sans avoir fait la lumière sur toute l'histoire il décide d'enquêter sur son propre assassin.

Un roman qui sort des sentiers battus, bourré d'humour et dont le personnage principal, extrêmement sympathique, est l'atout n°1.
Ses pensées et réflexions, ses mésaventures décrochent beaucoup de sourires et contre-balancent son funeste destin

TOUT AUTRE NOM - Craig Johnson (Gallmeister):
Peut-être pas le plus consistant des Craig Johnson mais qu'importe. Cela reste un bon cru et on a toujours autant de plaisir à retrouver Walt et tous ses acolytes.
Cady, la fille de Walt, est sur le point d'accoucher à Philadelphie et son père se retrouve loin de son territoire habituel et ne peut se résoudre à ne pas aller au bout de son enquête malgré l’imminence de devenir grand-père.
S'ensuit les habituels ingrédients qui font le succès de la série: humour,action,dynamique de groupe, mauvais coups, blessures,neige, séjours à l'hosto et "évasion" pour le quitter. Mais là aussi qu'importe c'est ce que l'on veut et c'est pour ça qu'on y replonge.

SUR UN MAUVAIS ADIEU - Michael Connelly (Calmann-Levy) :
Pas le meilleur des Connelly, loin de là, mais dans la fourchette des bons opus.
Bosch a quitté le LAPD pour rejoindre en tant que réserviste le département de police de San Fernando ce qui lui permet d'opérer en tant qu'enquêteur privé sur son temps libre et comme ici d'en mener 2 de front.
Connelly évite l'écueil habituel de ce genre d'idée et bien lui en a pris.
C'est assez rythmé grâce aux 2 histoires et comme Bosch on passe de l'une à l'autre avec pour l'une d'elle le recours à Mickey Haller.
Dommage cependant que pour ce fil narratif nous n'ayons pas son prolongement au tribunal

Opération Tonnerre - Ian Fleming (Bouquins): traduction de 1986 mais qui paraît 30 ans plus vieille.
Le style et le lexique utilisés datent ce bouquin comme jamais (mention spéciale pour l'argot "jeune" d'un chauffeur de taxi). C'est très étrange à lire car je ne pense pas qu'un auteur français ait jamais écrit de la sorte. C'est suranné et semble toujours artificiel.
Ce qui n'aide pas non plus, c'est le peu de péripéties de l'histoire. On a le droit à de longs chapitres de "voici notre plan" où les personnages parlent du-dit plan puis on a les chapitres qui les décrivent, et il y a très peu de différences entre les deux.
Le début du roman est le plus réussi avec M qui envoie Bond en cure, et le passage "Mon spectre contre le mien" lors de la partie de cartes contre Largo me fera toujours autant rire tellement elle est subtile*.
Il est toujours amusant de constater que Bond n'est pas le super-héros présenté par les films et, si son sex-appeal reste presque magique, il tombe vraiment sous le charme des femmes et ne semblent pas aussi remplaçables.

*je pensais que c'était uniquement dans le film, mais non, ce dialogue surréaliste est repris du bouquin !

Sherlock Holmes - Crime Alleys 1 & 2 : retour en arrière, avec la première (en fait, c'est la 1ère bis) enquête de Sherlock, dans une version que je connaissais bien moins (la jeunesse adulte de ce perso m'est inconnue), avec déjà qui vous savez dans les parages (enfin, un peu plus que dans les parages). Ce qui est épatant, c’est que tout ça rentre dans le grand plan de l'auteur, sans que ce soit nécessaire d'avoir lu la suite (enfin, les albums précédents qui se situe dans le futur de ce jeune Sherlock ... vous avez suivi ?), mais par contre, c'est particulièrement jouissif quand tu vois comment tout s'articule, surtout dans le deuxième tome.
Le rythme et la densité n'est pas la même que dans les voyageurs du temps, par exemple, mais c'est assez logique, puisqu'on se concentre ici surtout sur Sherlock (pour des raisons que je ne dévoilerai pas ici) et un perso presque secondaire (dans le second tome). En tout cas, c'est une vision différente du perso, ce qui me parait logique qu'il s'est à peine construit.
Il y a toujours également (et logiquement) cette sorte de science avancée (de la SF retro-futuriste ? je ne sais pas comment on appelle ça), moins présente, mais utile pour l'histoire. Et c'est pour ça que je trouve ce diptyque intéressant dans le sens où c’est encore autre chose qui est ici proposé par l'auteur.
Ah, et on sent un certain style dans la construction de certaines pages, surtout en fin d'histoire.

Le dessin assuré par Nespolino est très sympa. En fait, j'étais tellement imprégné par le style de Laci, qu'au départ, ça m'a fait un peu bizarre, au point que j'ai trouvé le deuxième bien meilleur que le premier, alors qu'en le refeuilletant, ce n'est pas du tout le cas, puisque les deux sont très bien. Belle expressivité des perso, pas mal de détails également, du rythme quand c'est nécessaire. Bref, encore du bon !

Sherlock Holmes Society 1 : je continue mon cycle Sherlock par Cordurié avec la suite de la trilogie précédente. Sherlock est retourné à Baker Street avec Watson et son frangin vient le happer pour une excursion secrète en Irlande du Nord. Alors, même si l'album est plus gras que d'habitude (plus de 50 pages), l'auteur ne perd pas de temps pour rentrer dans le vif du sujet, donc je ne vais pas dévoiler grand chose si je parle d'un Sherlock Dead ... C'est plutôt bien fichu, y a un côté Sherlock originel + Sherlock de la série télé, très intrigant de bout en bout, et dans un rythme assez différent de ce que j'ai pu lire jusqu'à présent depuis 15 jours. La narration est très linéaire, et vu le scénario, ça paraissait difficile de faire autrement. Passé la moitié du truc, je n'ai pas réussi à lâcher le bouquin (alors que la tondeuse n'attendait que moi), il y a une petite tension qui ressort du truc. Les personnages sont très bien caractérisés, même ceux qu'on connait bien, parce que l'auteur appuie bien sur ce qu'ils ont récemment vécu.
Bref, je vais enchaîné avec la suite.

(ah, et le dessinateur, Stéphane Bervas, que je en connaissais pas, est très bon. Là aussi, c'est bourrés de détails, avec un splash page magnifique ! Le trait me parait plus nerveux que ses prédécesseurs, mais c'est très bon aussi.)

SikesUn récit de chasse à l’homme classique et efficace qui contient son lot de belles scènes. Il faut dire que le dessinateur Armand livre une très belle prestation que ce soit au niveau des personnages que des décors qui donnent envie d’aller se perdre là-bas. On pourra lui reprocher une fin un peu facile et précipitée. Mais les bonnes histoires de western sont suffisamment rares pour ne pas faire la fine bouche.

Sherlock Holmes Society 2 & 3 : malgré l'avertissement de son frangin, Sherlock continue d'enquêter sur les évènements qui se sont passés dans le 1er tome en Irlande du Nord. Et donc, le deuxième opus permet de faire la rencontre avec une autre étrange figure londonienne bien connue (et vachement bien travaillé, plus ambigu, pas manichéen). Et cela amène une autre dynamique au récit, et s'inscrit dans la même logique sherlockienne que celle de la fin du 2ème tome des Vampires de Londres. En tout cas, ça apporte une certaine forme d'humour qui n'était pas forcément la marque de fabrique jusqu'ici de la collection (pour tout un tas de raisons légitimes : les enquêtes, les évènements tragiques, Sherlock lui-même, ...). Même Sherlock s'y met avec un savoureux "moi, personnellement, je".
Le récit alterne bien les moments calmes (ou d'enquête dirons-nous) et les scènes d'action. Ce qui est rigolo, c'est que rien n'est laissé au hasard, même la scène d'introduction du premier tome.
Le principe de cette série étant que chaque tome est réalisé par un dessinateur différent (mais visuellement, on n'en souffre pas, ce n'est pas du tout dérangeant, il n'y a pas de sentiment de manque d'uniformité), cette fois-ci, c'est Eduard Torrents, et c'est plutôt pas mal également. Très dynamique.

Le troisième opus sort l'artillerie lourde, le véritable vilain se présente enfin, et la scène finale (amenée de manière à faire monter crescendo une tension) ne peut que donner envie d'aller de suite voir le quatrième (bon, il était quand même tard hier soir quand j'ai fini et c'était sans compter le changement d'heure).
J'ai trouvé qu'il y avait moins de scènes d'action, mais là aussi, le scénario s'y prête plutôt bien, puisque Sherlock avance plusieurs pions dans son enquête, sans avoir en plus les mains libres. Mais à la rigueur, ça permet d'avoir un Sherlock introspectif, qui se pose des questions notamment sur lui-même. Différentes facettes du perso sont vraiment explorées.
On retrouve ici Nespolino, visible précédemment dans Crime Alleys, et c'est toujours aussi sympa, aussi précis et détaillé. Très belles couleurs de Gonzalbo en plus (d'ailleurs, je trouve que le ton est plus varié dans ces deux tomes que dans le premier)

Sherlock Holmes Society 4 : fin d'arc en forme de non-stop jusqu'à la conclusion. Finies les explications, place à l'action et à la résolution du problème. C'est donc très dynamique, l'auteur nous réserve même quelques surprises avec Holmes. Après, contrairement au 1er tome, je n'ai pas ressenti de défaitisme au fil des pages, on sentait qu'il y avait toujours une solution, que cela allait forcément se résoudre. peut être aussi parce que je n'ai pas vu de perso secondaire mourir, donc il y avait un petit sentiment d'invincibilité (ce qui était pourtant loin d'être le cas). Après, ça ne m'a pas dérangé, comme dans un Bruce Willis, j'ai pris plaisir à lire un Sherlock en totale maîtrise (même quand ...), dans l'action, avec Hyde en mode presque automatique (et donc avec quelques répliques cinglantes), tout ce petit monde mettant une bonne fessée aux vilains.
Au dessin, Ronan Toulhoat a un style très dynamique, bien plus nerveux que ses précédents camarades. là, pour le coup, il y a une réelle différence de style avec tous les Sherlock que j'ai pu lire dans cette collection. Mais pour le coup, c'est vraiment pas dérangeant, Londres est devenu plus crade et ça se ressent dans son trait. il y a une vraie sensation de vitesse, notamment via des traits comme on peut voir beaucoup dans les comics ou dans les mangas.

Bon, j'en finis avec ce que j'ai à la maison du cycle Cordurié ... vais m'attaquer au bon Docteur maintenant !

Golden dogs t.1 à 4 Rien à sauver que ce soit le scénario mal écrit et pas très palpitant ou le dessin pas très beau et avec une colorisation numérique qui accuse son âge.