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| Lecture Manga, BD et romans | |
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+7keses kab psychocouac Gendar soyouz Céd Fab29 11 participants | |
Auteur | Message |
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soyouz Admin
Nombre de messages : 26435 Age : 115 Localisation : une piste de décollage Date d'inscription : 05/01/2006
| Sujet: Re: Lecture Manga, BD et romans Dim 1 Mar 2020 - 18:23 | |
| Fichtre! : recueil de dessins humoristiques d'Alberto Montt et c'est plutôt pas mal. Y a de tout : du politique, de l'écologique, du comportement contemporain, de la pop culture (notamment du super-héros, plutôt drôle), du religieux, de l'antique, ... bref, c'est assez varié, avec quelques persos qui reviennent de temps en temps, et l'humour a part moment, un mauvais esprit assez drôle et fin. ça mixe aussi les genres cités avant .. bref, j'ai trouvé ça très sympa, même s'il y a 4 ou 5 vignettes que je n'ai pas comprises sur la cent cinquantaine. J'aime bien le dessin, avec un style plutôt précis et pas réaliste. La couleur est également très précise. Je trouve que cela fait très propre, c'est agréable à regarder. J'ai un peu de mal à exprimer ce que je ressens à la vision du dessin et à caractériser son style. _________________ Soutiens #auteursencolère
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| | | Rawhide Kid
Nombre de messages : 3300 Localisation : Somewhere over the rainbow Date d'inscription : 04/06/2006
| Sujet: Re: Lecture Manga, BD et romans Dim 8 Mar 2020 - 22:36 | |
| Corps-à-corps (Metropol T1); Martin Holmén (10/18): Polar Noir suédois au début des années noires. Nous suivons un ancien boxeur devenu détective privé. Entre recherche de jeunes filles fraîchement venues à Stockholm devenues prostituées et de vélos volés, sa vie n'est pas reluisante. Mais tant qu'il trouve de quoi boire et de jeunes hommes à baiser dans les parcs, il ne se plaint pas. En vrai roman Noir, ce personnage en prendra plein la tronche en enquêtant sur un meurtre, mais comme on essaye de le lui mettre sur le dos, on ne va pas lui jeter la pierre. Le Stockholm des années 30 avec la joyeuse montée du nazisme en arrière plan donne une ambiance originale à ce polar assez classique dans son fond, qui n'hésite pas à donner dans la violence graphique. Le détective oscille entre la réelle pourriture (toutes les scènes de sexe se terminent dans la violence) et le mec qui en a bavé toute sa vie. L'écriture (enfin, la traduction au moins) est très correcte et à la première personne du singulier, genre oblige.
Sexe ! Le trouble du héros; Alexandre Mare (Hélios): semi-échec. Alors c'est peut-être parce qu'il a été l'un des premiers (?) il y a 10 ans, mais ça ne vole pas bien haut et n'offre pas beaucoup de surprises. Batman est gay, Wonder Woman est entourée de lesbiennes et Conan a peur de la castration. Les chapitres sont plus ou moins longs et donc contiennent plus ou moins d'extrapolations. Parce que c'est vraiment l'impression que j'ai eu: l'auteur extrapole sans réelle base. Le pire étant pour Superman, où pour appuyer son propos (que j'ai oublié), il s'attarde sur sa première apparition. Non, non, pas celle d'Action Comics #1. Celle bien avant où il était plus proche de Luthor que du réel personnage. Donc propos bien peu valide. Toutefois, j'ai bien aimé ses articles sur les Schtroumpfs avec ses villages purement homo, lesbiens ou hétéros, et Alerte à Malibu où l’étalement de chair est antinomique avec le puritanisme des personnages.
El vuelo de la serpiente (Trilogia del Zodiaco 2); Ricardo Alia (Embolsillo): j'avais médiocrement apprécié le premier volume, j'ai encore moins aimé la suite. L'attrait principal, pour moi, de cette trilogie c'est qu'elle se passe à San Sebastian où je vais au moins deux fois par an. J'y reconnais donc les endroits et ça me permet d'y être par procuration. Mais ce polar ésotérique n'est pas particulièrement bien écrit ni même particulièrement intéressant dans son fil rouge. J'aime bien qu'il s'appuie sur le mystère de la langue basque, cette espèce d'objet linguistique très mal identifié, mais on se perd très rapidement dans des considérations annexes. Les personnages récurrents sont plutôt sympas à retrouver. Rien de bien exceptionnel, on a l'impression d'être dans une série télé du genre Section de Recherche mais un peu de lecture pantoufle de temps à autre est bien sympathique. Sauf qu'ici, l'enquête principale se traîne et les histoires personnelles des héros sont banales.
Dernière édition par Rawhide Kid le Dim 8 Mar 2020 - 22:40, édité 1 fois | |
| | | soyouz Admin
Nombre de messages : 26435 Age : 115 Localisation : une piste de décollage Date d'inscription : 05/01/2006
| Sujet: Re: Lecture Manga, BD et romans Dim 8 Mar 2020 - 22:40 | |
| - Rawhide Kid a écrit:
Sexe ! Le trouble du héros; Alexandre Mare (Hélios): échec. Alors c'est peut-être parce qu'il a été l'un des premiers (?) il y a 10 ans, mais ça ne vole pas bien haut et n'offre pas beaucoup de surprises. Batman est gay, Wonder Woman est entourée de lesbiennes et Conan a peur de la castration. Les chapitres sont plus ou moins longs et donc contiennent plus ou moins d'extrapolations. Parce que c'est vraiment l'impression que j'ai eu: l'auteur extrapole sans réelle base. Le pire étant pour Superman, où pour appuyer son propos (que j'ai oublié), il s'attarde sur sa première apparition. Non, non, pas celle d'Action Comics #1. Celle bien avant où il était plus proche de Luthor que du réel personnage. Donc propos bien peu valide. Toutefois, j'ai bien aimé ses articles sur les Schtroumpfs avec ses villages purement homo, lesbiens ou hétéros, et Alerte à Malibu où l’étalement de chair est antinomique avec le puritanisme des personnages.
ça correspond bien à l'avis que j'avais lu. _________________ Soutiens #auteursencolère
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| | | Rawhide Kid
Nombre de messages : 3300 Localisation : Somewhere over the rainbow Date d'inscription : 04/06/2006
| Sujet: Re: Lecture Manga, BD et romans Dim 8 Mar 2020 - 22:51 | |
| - soyouz a écrit:
- Rawhide Kid a écrit:
Sexe ! Le trouble du héros; Alexandre Mare (Hélios): ça correspond bien à l'avis que j'avais lu. Comme quoi, il m'arrive d'être consensuel La maison des fragrances: 1. Le parfum du pouvoir; Eric Corbeyran/Piotr Kowalski (Robinson): Série de l'été de TF1 des années 90. Or donc, le chef de clan a une attaque cardiaque en fricotant et c'est la guerre de succession dans la famille. Si le jargon des parfumeurs vous fait des choses, déjà me parlez pas*, et vous prendrez peut-être du plaisir à lire une histoire déjà écrite un bon million de fois. Nyankees T.1; Atsushi Okada (Bamboo): Pas d'idées ? Fous des chats ! Alors, on a fait tout plein de mangas sur des guerres de gangs. Mais ça peut bien se vendre et c'est pas super compliqué à écrire. Mais comment faire passer ça pour nouveau, ou au moins un peu frais ? En utilisant des animaux ! Ouais, mais c'est pas très neuf non plus en fait. En utilisant des animaux mais en les dessinant en humains de temps à autre, de façon plus ou moins aléatoire ! Sans moi. Le joli Coco; Capucine/Boulet (Editions Lapin): 10€?!!!!! 10 balles pour ça ?!! 10 balles pour 4 pages d'une Note de Boulet ? Je ne dis pas que ce n'est pas amusant ou mal dessiné, dans son genre ça passe. Une fois. Ce n'est pas le genre de truc qu'on va relire. 10 balles pour une minute au plus de lecture, c'est cher payé. *c'est pour la blague hein, je n'insulte personne ! | |
| | | Gendar
Nombre de messages : 6949 Age : 43 Localisation : BelleGeek Date d'inscription : 20/04/2006
| Sujet: Re: Lecture Manga, BD et romans Lun 9 Mar 2020 - 13:04 | |
| Le Patient Plus convenu que Ces jours qui disparaissent, je suis ressorti un peu déçu de ma lecture. Les différents twists du scénario sont assez prévisibles, c'est dommage. Toutefois, j'ai, un nouvelle fois, lu tout ça d'une traite. Le Boucher, c'est géré sa narration pour maintenir son lecteur en haleine.
Le Sorceleur T.4 toujours content de retrouver les différents personnages et d'assister à leurs joutes verbales. Un peu plus d'action dans ce tome toutefois. Par contre, le fil rouge ne m'intéresse pas vraiment tant il est ténu. La grande histoire ne m'intéresse pas vraiment pour l'instant. | |
| | | SgtPépère
Nombre de messages : 11403 Age : 49 Date d'inscription : 05/01/2006
| Sujet: Re: Lecture Manga, BD et romans Lun 9 Mar 2020 - 19:52 | |
| - Gendar a écrit:
- Le Patient .... Le Boucher, c'est géré sa narration pour maintenir son lecteur en haleine.
Oui, il sait parfaitement le faire. Espérons que son 3ème opus soit meilleur (peut-être un peu moins rapproché dans le temps). | |
| | | Rawhide Kid
Nombre de messages : 3300 Localisation : Somewhere over the rainbow Date d'inscription : 04/06/2006
| Sujet: Re: Lecture Manga, BD et romans Lun 9 Mar 2020 - 20:10 | |
| Saint-Trop'; Jean-Marc Pontier/Christophe Girard (Les Enfants Rouges): ne va pas assez loin. Le pitch est imparable: une famille fait semblant de partir en vacances en restant dans leur cave lorsque deux ados entrent par effraction chez eux pour regarder la finale France-Croatie. Huis clos efficace, critique sociale sur la pression "partir en vacances" et autres sujets comme la "normalité", j'en suis ressorti un peu frustré. Tout comme Funny Games, je trouve que ça ne reste au final qu'en surface, que ça ne farfouille pas assez loin d'un long ongle sale et craquelé là où ça fait mal. Le tout est sauvé de l'anecdotique par les 3 pages finales. Réussis également les moment de délire collectif de la famille qui se voient réellement à Saint-Tropez, déambulant dans la ville ou la plage. Le dessin n'est pas exceptionnel avec le parti pris étrange de laisser les intrus en noir et blanc alors que tout le reste est en couleurs. Je n'en ai pas compris le sens.
The killer inside T.1; Shôta Itô (Ki-oon): basique. Le héros est un jeune étudiant pas gâté par la nature qui cherche à tirer son coup en compagnie de ses potes tout aussi doués pour la chose. Un jour, il se réveille aux côtés d'une superbe jeune fille. Sauf qu'il a oublié ce qu'il s'est passé la veille. Ses périodes d'amnésies vont se poursuivre et durer plus longtemps, et à chaque fois la violence semble faire partie de ces absences. Son passé compliqué va revenir à la surface lorsque des meurtres de femmes vont se multiplier, meurtres ressemblant à ceux d'il y a une vingtaine d'années. Ce premier tome est donc assez classique (côté dessin également) dans son déroulement mais le héros est attachant et on a envie de découvrir comment il va se tirer de tous les événements occasionnés par son autre.
Le Triskel volé; Prado (Casterman): superbes dessins pour une histoire trop classique. Si la couverture vous fait de l’œil, l'intérieur ne vous décevra pas. C'est au même niveau, c'est beau et dégage une atmosphère certaine et appropriée au récit. Sur une histoire de réveil d'êtres antédiluviens et d'un jeune chercheur projeté dans leur conflit, le scénario ne va malheureusement guère surprendre. Ni en bien mais ni en mal non plus, mais on recherche ce petit plus qui élèverait le propos. Ce n'est tout de même pas une superbe coquille vide, le scénario fait son taf mais on aurait aimé plus.
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| | | SgtPépère
Nombre de messages : 11403 Age : 49 Date d'inscription : 05/01/2006
| Sujet: Re: Lecture Manga, BD et romans Mer 11 Mar 2020 - 9:01 | |
| - Rawhide Kid a écrit:
Le Triskel volé; Prado (Casterman): ..., le scénario fait son taf mais on aurait aimé plus.
Comme souvent avec Prado ... J'ai acheté l'album mais je ne suis pas fichu de remettre la main dessus ... | |
| | | Gendar
Nombre de messages : 6949 Age : 43 Localisation : BelleGeek Date d'inscription : 20/04/2006
| Sujet: Re: Lecture Manga, BD et romans Mer 11 Mar 2020 - 10:28 | |
| - SgtPépère a écrit:
- Gendar a écrit:
- Le Patient .... Le Boucher, c'est géré sa narration pour maintenir son lecteur en haleine.
Oui, il sait parfaitement le faire. Espérons que son 3ème opus soit meilleur (peut-être un peu moins rapproché dans le temps). Je viens de réaliser comment j'ai écrit "savoir gérer". Merci Pépère de ne pas m'avoif affiché. | |
| | | Rawhide Kid
Nombre de messages : 3300 Localisation : Somewhere over the rainbow Date d'inscription : 04/06/2006
| Sujet: Re: Lecture Manga, BD et romans Mer 11 Mar 2020 - 16:35 | |
| - SgtPépère a écrit:
- Rawhide Kid a écrit:
Le Triskel volé; Prado (Casterman): ..., le scénario fait son taf mais on aurait aimé plus.
Comme souvent avec Prado ... J'ai acheté l'album mais je ne suis pas fichu de remettre la main dessus ... C'est mon premier donc je ne saurais dire. Tout comme où diable tu as pu le ranger. Tu as demandé à ta fille ? La nuit est mon royaume; Claire Fauvel (Rue de Sèvres): toujours le coup de cœur du mois de Février à la Kabrairie ? C'est typiquement le genre de bédé qui n'est pas fait pour moi. Techniquement, il n'y a rien à reprocher: le dessin est bien fait et le scénarios est bien construit. Mais j'ai trouvé le tout bien trop banal. On a la fille d’immigrés qui essaye de se sortir du poids de la culture d'origine de ses parents et de sa banlieue (ici Créteil) et sa copine un peu plus chanceuse car blanche. Vous trouvez ça cliché et un peu objectivé ? Moi aussi. La description du milieu rock indépendant musical parisien puis provincial est un peu plus intéressante, même si là aussi il me semble que les clichés abondent. Les joies et peines de la création sont également bien rendues sans être vraiment original. La bonne idée est de suivre les personnages du Lycée à la vie adulte. L'évolution des personnages est ce qui fonctionne le mieux dans cette bédé qui n'est toutefois pas parvenue à me toucher. Fredric, William et l'Amazone; Jean-Marc Lainé/Thierry Olivier (Comix Buro): ou comment, même en voyant la couverture tous les jours, j'ai été incapable de savoir de quoi ça causait avant de lire. Je ne sais pas si c'est seulement dû à moi ou à la couverture mettant trop en avant Fredric, mais on y distingue tout de même le diadème et l'ombre de Wonder Woman période Pérez/Linda Carter... Ce sont des biographies croisées de Fredric Wertham et de William Moulton Marston, l'un plutôt prude et l'autre plutôt libéral côté mœurs. Si je ne dis pas de bêtises, ils ne se rencontreront jamais mais mettre leurs vies en parallèle est une idée de génie. Aimant les comics, on a un a priori très négatif sur Wertham puisque c'est lui qui a écrit Seduction of the Innocent, qui posa une chape de plomb sur le médium pendant des décennies. Jean-Marc Lainé, loin de tirer sur lui à boulets rouge, essaye de comprendre d'où il vient et ce qui a bien pu le pousser à penser que les comics étaient une menace pour les enfants. Et il réussit très bien à le faire. Le meilleur "méchant" n'est-il pas celui dont on comprends les actions ? Pour William Moulton Marston, étant déjà un peu plus renseigné sur lui, je n'ai pas appris plus de ce que j'en savais déjà. Mais la mise en scène, la façon dont il a de parler avec sa femme ou ses autres interlocuteurs, ont fait que c'était pratiquement une redécouverte de cet homme. Le dessin me fait penser à quelqu'un mais je n'arrive pas à mettre le nom dessus. C'est de l'excellent Noir&Blanc, expressif et détaillé. Le volume se termine par les notes et recherches de Lainé et c'est passionnant. C'est ce que j'ai lu de meilleur lors de mes deux semaines à la Kabrairie.* Les Spectaculaires dépassent les bornes: Une aventure des Spectaculaires Tome 4; Régis Hautière/Arnaud Poitevin (Rue de Sèvres): bédé jeunesse bien fun. Le président français voit son coffre-fort pillé. A l'intérieur résidaient des documents pouvant mettre en péril la France ! L'auteur de ce crime ignominieux n'est autre qu'Arsène Lapin qui, pour rendre les documents, exige que les Spectaculaires gagnent le rallye automobile Paris-Berlin. Ces derniers sont composés d'un inventeur un peu fou, d'un ex-monsieur muscles, d'un wanabe séducteur et d'un autre homme que je ne saurais réellement définir. A part peut-être l'inventeur, le QI global ne doit pas dépasser 42. Heureusement qu'ils sont menés par une jeune fille certes quelque peu intrépide qui leur permet d'améliorer cette petite déficience. Cette course automobile sera bien entendu semée d'embûches de toutes sortes et c'est exactement ce qu'on attend. Il y a des surprises, de bons gags et ce petit grain de folie que l'on retrouve chez Verne, Fantômas ou Leblanc. Le côté années folles fonctionne donc à fond, soutenu par un dessin impeccable et dynamique. Vraiment de la bonne bédé. *Jean-Marc Lainé est en dédicace le 14 Mars 2020 au Comptoir de la Bédé de Versailles. Allez-y. | |
| | | soyouz Admin
Nombre de messages : 26435 Age : 115 Localisation : une piste de décollage Date d'inscription : 05/01/2006
| Sujet: Re: Lecture Manga, BD et romans Mer 11 Mar 2020 - 21:24 | |
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| | | Rawhide Kid
Nombre de messages : 3300 Localisation : Somewhere over the rainbow Date d'inscription : 04/06/2006
| Sujet: Re: Lecture Manga, BD et romans Jeu 12 Mar 2020 - 19:57 | |
| Sengo T.1: Retrouvailles; Areyo Hoshikuzu (Casterman): pas particulièrement transporté. Après la défaite japonaise, deux soldats qui se sont connus au front se retrouvent par hasard dans un Tokyo détruit ainsi qu'occupé par l'armée américaine. Pour survivre, il ne leur reste que les combines plus ou moins louches, le marché noir et le proxénétisme. Leurs côtés loosers, petits, veules et profiteurs sont mis en avant, on n'est clairement pas du côté du Bien et de la Morale. Je suis plutôt friand de ce genre de récit mais ici, je suis resté quelque peu à la porte. Les deux personnages principaux ne sont ni charismatiques, ni sympathiques ce qui est en parfaite adéquation avec le propos mais je n'y ai pas trouvé à quoi me rattacher à eux et donc à l'histoire. Sur le même sujet du Japon après la défaite, le résumé fait au début du roman Sin Semillas m'avait tout de suite plongé dans l'Histoire. Ce manga n'y arrive pas, ou moins dans ce premier volume. Peut-être qu'il prend son ampleur par la suite. Le dessin est très correct sans exploit particulier.
OverKiller T.2: Over The Rainbow; Fred Mansour/Gaétan Georges/Rodolphe Bax (Uppercut Editions): 37ème degré ou pas ? Parce que si c'est le "ou pas", Kab a bien fait de le balancer aux retours. Mais mon côté naïf va décider que c'est de l'humour fait sans dénigrement. Il s'agit tout de même d'une mafia Black s'attaquant à une mafia Gay avec tous les stéréotypes que ça suppose des deux côtés. Les Blacks font du rap, les Gays de la danse mais les deux groupes s'accordent sur la violence. La bédé est violente sur le ton de la comédie, c'est outré et ça ne vole pas spécialement haut. La définition même de "plaisir coupable". On y suit une sorte de super espion hyper bien gaulé (déjà présent dans le T.1 que je n'ai pas lu mais ça ne m'a pas manqué pour la compréhension globale de l'intrigue) qui tombe au milieu de tout ça un peu par hasard. On lui retire le haut régulièrement, il est pris à partie par les deux camps ainsi que par sa Némésis, une femme très très rancunière. Il y a aussi des petits articles où on apprend qu'un Bear Rapist existe (de vrais ours, le dessin le montre en train de toucher un ours en peluche) ainsi que la jeune Iku*, jeune dresseuse de pedomon. Soit ça vous faire rire, soit pas.
SuperGroom T.1: Justicier malgré lui; Yoann/Fabien Vehlmann (Dupuis): deuxième Spirou que je lis. Je suis toujours content de lire une version super-héroïque d'un personnage. Je suis fan de Super Dingo et de sa cacahuète magique, donc j'imagine que mes demandes en cette matière ne sont pas spécialement élevées... Donc après quelques déboires, Spirou a décidé de remiser son costume de super-héros. Sauf qu'une pétition internet demande le retour du héros et qu'il fait son retour mais ce n'est pas Spirou derrière le masque ! Qui, pourquoi, comment sont les trois questions de cet album plaisant autant scénaristiquement que visuellement. De l'action, de l'humour et un peu de réflexion, on n'en demande pas vraiment plus pour ce genre d'album. Ça ne révolutionne rien et tout le métalangage du début me semble un peu perdu pour un album très clairement destiné à la jeunesse** mais c'est à conseiller pour sa cible principale.
*Iku veut dire "venir", je vous laisse faire votre association mentale tous seuls
**je l'ai lu car c'est les devoirs à la maison d'un libraire | |
| | | Rawhide Kid
Nombre de messages : 3300 Localisation : Somewhere over the rainbow Date d'inscription : 04/06/2006
| Sujet: Re: Lecture Manga, BD et romans Sam 14 Mar 2020 - 15:04 | |
| Les anges d'Auschwitz; Stephen Desberg/Emilio Der Zuiden (Paquet): sort du lot parmi la production effarante sur la seconde guerre mondiale. Une mère raconte à son fils que s'il prie assez fort, les anges seront toujours de son côté. Ce fils se retrouvera dans le camp de concentration d'Auschwitz et apportera avec lui les mots de sa mère. Mais les diffuser est insupportable au directeur de ce camp, convaincu de travailler pour le Bien de la nation. Ce combat de volontés forme le centre de cette excellente BD où il est montré que l'espoir est une arme puissante contre ses ennemis. Et c'est nettement mieux dit que ce que je viens de faire. Il y a les, excusez-moi pour ce qui pourrait passer pour un manque de compassion, "passages obligés" sur les camps. Ils sont indispensables pour dire la vérité, pour ne pas oublier et ils "fonctionnent". Le dessin sert le propos avec une certaine délicatesse avec un beau Noir&Blanc.
Les 5 Terres T1 et 2; Lewelyn/Jérôme Lereculey (Delcourt): un bon décalque du Trône de Fer avec des animaux. Ça manque un peu d'action, on est dans les intrigues de cours pour la succession d'un vieux monarque malade. Tout le monde complote contre tout le monde, des alliances se forment, des amours aussi. Donc ça cause pas mal dans de très beau décors et on a le portrait de différentes ambitions dont l'auteur tente de nous faire comprendre les points de vues. Les fins de tome sont d'excellents cliffhangers, tout comme dans la série télé, qui donnent envie de revenir. Les retournements de situations ne sont pas légion ce qui fait qu'on suit facilement l'histoire avec ses multiples personnages. Pour l'instant, il n'y a pas de côté magique (enfin, ce sont quand même des animaux qui se déplacent sur deux pattes et qui causent) à part cette histoire de démon à apaiser par le sang des grandes familles des 5 Terres. Une surprise pour le tome suivant ?
La véritable histoire vraie T.7: Staline; Bernard Swysen/Ptiluc (Dupuis): faire rire avec un meurtrier. Biographie animalière de Staline, on rigole pas mal tout au long de la bédé. On rigole d'actions ignobles sans que ce soit réellement grinçant. Le fait d'avoir choisi de raconter cette histoire avec des animaux amoindrit les événements* mais la façon de les raconter aussi. Bien ? Mal ? En tout cas, c'est une bonne lecture qui, même en passant un peu trop rapidement sur certains points très sombres (ce n'est pas moi qui le dit mais l'historienne s'occupant de la préface !), donne une idée plutôt juste du personnage historique.
*oui, je connais Maus | |
| | | soyouz Admin
Nombre de messages : 26435 Age : 115 Localisation : une piste de décollage Date d'inscription : 05/01/2006
| Sujet: Re: Lecture Manga, BD et romans Sam 14 Mar 2020 - 16:26 | |
| Diosamante 2 : c'est nul. Jodo livre un truc torché sur le bout d'une table, la narration est lourde et chiante, les péripéties de Diosamante sont absurdes ... heureusement qu'il y a le dessin de Kordey qui livre des doubles-pages lagnifiques. _________________ Soutiens #auteursencolère
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| | | soyouz Admin
Nombre de messages : 26435 Age : 115 Localisation : une piste de décollage Date d'inscription : 05/01/2006
| Sujet: Re: Lecture Manga, BD et romans Lun 16 Mar 2020 - 1:43 | |
| Mathaï-Dor : la capture du feu : deuxième album paru en France de la série espagnole, et même si on sent que c'est une suite, pas besoin d'en savoir tellement plus que ce qui est raconté pour arriver à suivre à comprendre que le perso principal est à la recherche du feu. Disons que c'est un prétexte pour le voir passer de Charybde en Scylla, les péripéties s'enchaînant les unes après les autres. Ce qui fait que c'est assez facile à lire, très rapide également (20 à 30 minutes à peu près), mais Victor de la Fuente, c'est très beau et extrêmement précis. Beaucoup de détails sans que cela alourdisse les cases et les pages. C'est presque naturaliste dans la précision (mouvement des corps, les décors naturels, etc ...). La trad a quelques ratés par moment, je pense, parce qu'il y a des mots qui me semblent mal choisis. _________________ Soutiens #auteursencolère
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| | | kab Admin
Nombre de messages : 15686 Age : 44 Localisation : entre l'espace et la terre Date d'inscription : 05/01/2006
| Sujet: Re: Lecture Manga, BD et romans Lun 16 Mar 2020 - 13:21 | |
| - Rawhide Kid a écrit:
La nuit est mon royaume; Claire Fauvel (Rue de Sèvres): toujours le coup de cœur du mois de Février à la Kabrairie ? Oui oui. _________________ Dieu est amour et Jesus change le beurre en vaseline. Dieu est in. Parole de Thieffain repris par Benabar Merci JS.
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| | | Rawhide Kid
Nombre de messages : 3300 Localisation : Somewhere over the rainbow Date d'inscription : 04/06/2006
| Sujet: Re: Lecture Manga, BD et romans Lun 16 Mar 2020 - 16:34 | |
| Shi, T.4: Victoria; Zidrou/José Homs (Dargaud): au kilomètre. Histoire qu'on a déjà lue une multitude fois sur du dessin pas si mal mais pas de quoi s'extasier non plus. Il y a des onis géants liés à des tatouages qui font le services minimum niveau kaijus mais comme ce n'est pas le centre de l'histoire... Il y a un militaire naval très méchant qui en veut à des femmes et qui construit un super-bateau pour la reine Victoria, pour reconquérir les colonies du nouveau monde. Comme le très méchant s'attaque aux héroïnes avec leurs tatouages magiques, vous connaissez déjà la fin.
Les Indes Fourbes; Alain Ayroles/Juanjo Guardino (Dargaud): par les auteurs de De cape et de crocs et Blacksad, surprise, c'est très bon. Ecrire une suite à Quevedo, ça montre déjà l'ambition de l'oeuvre. Mais Ayroles est l'auteur qu'il fallait vu son travail sur sa série la plus connue. Le picaresque, l'aventure, la drôlerie, la satire et la verve, ça le connaît donc il était destiné à écrire cette "suite". Guardino, même si je le préfère sur Blacksad, ne rate aucune planche, donne à voir partout et souligne comme il se doit le scénario qu'il illustre. Une réussite sur tous les points avec une illusion d'aisance qui laisse pantois.
Ils ont tué Leo Franck; Xavier Betaucourt/Olivier Perret (Steinkis BD): 1913, un meurtre, deux suspects: un Noir pauvre et un Juif riche. On suit le lynchage puis l'enquête puis le jugement. Le dessin monochrome est basique pour ce genre d'ouvrage "documentaire romancé historique". Il ne gêne ni n'élève un scénario écrit plutôt platement. Les ambitions y sont mais la réalisation pêche. Oui, ce qu'il se passe "n'est pas juste" mais c'est tellement terne qu'on fini par s'y désintéresser. Je ne connaissait pas cette histoire mais je ne peux pas non plus dire que j'ai appris quelque chose de fondamentalement nouveau.
L'oeil du STO; Julien Frey/Nadar (Futuropolis): publicité mensongère ! Le STO n'occupe qu'un quart de la BD, tout le reste suit la vie du protagoniste et de son amour pour celle qui deviendra sa femme. Ah, et sa honte de vieil homme pour être parti au STO. Mais c'est tellement superficiel (alors que ça aurait été super intéressant à creuser) que ça ne compte presque pas. Pour ce qui est du STO en lui-même, c'est plutôt intéressant. Entre les demandes, les vexations par les gardiens du camp et la propagande diffusée en France, le gouffre est bien là et aurait dû être plus au cœur du scénario. On ne peut pas dire que c'est une mauvaise BD, même avec son dessin "documentaire romancé historique" de base, juste qu'elle passe malheureusement à côté de son sujet, sujet très peu traité qui plus est.
Asadora! T.1; Naoki Urasawa (Big Kana): tellement triste ! Oui, je suis tellement triste d'être aussi hermétique à Naoki Urasawa. J'adore son dessin mais ce qu'il écrit me passe à des années lumières au dessus. Donc on commence par ce qu'il semble être du bon gros kaiju dans le "présent" pour quelques pages en couleur, puis on passe au passé et à Asadora. Adorable petite fille espiègle aux yeux qui pétillent de malice*, elle fait des trucs et des machins car sa famille nombreuse a une certaine tendance à l'oublier. Puis arrive un cataclysme où elle va tout mettre en oeuvre pour aider les survivants, en faisant ressortir le meilleur de chaque personnage qu'elle croisera. J'ai eu l'impression de lire du mauvais Ghibli en nettement nettement nettement plus mièvre. Et ce n'est pas l'image de fin attendue qui me donnera envie de lire la suite.
Les enfants de la résistance T.6: Désobéir; Dugommier/Benoît Ers (Le Lombard): sympatoche pour la jeunesse. Bon, il faut avaler que 3 gamins forment une cellule de la Résistance et qu'absolument personne ne s'en doute mais ça fait partie de la suspension d'incrédulité qu'il faut pour lire cette série. Alors que les Nazis ont du mal sur le front Russe, la mise en place du STO affecte le village des héros. Ils n'ont pas l'âge de partir mais ils vont tout faire pour aider ce qui le doivent à ne pas le faire et à les forcer à désobéir. Rien de bien particulièrement rédhibitoire: un bon dessin sur un bon scénario. Une BD qui remplit sa mission d'enseigner tout en divertissant, avec de l'aventure, de l'amour et du suspens.
*ça va, il y a suffisamment de clichés ? | |
| | | Rawhide Kid
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| Sujet: Re: Lecture Manga, BD et romans Mer 18 Mar 2020 - 23:23 | |
| Dépôt de bilan de compétences; David Snug (Editions Nada): contre le travail. Sous cette petite couverture couleur craft se tient un véritable pamphlet. Sur des prémices fantastiques, l'auteur d'une quarantaine d'année se retrouve en présence de son lui de 16 ans, il déroule et met en perspective sa carrière dans le salariat. Chaque page est un gag mais le tout forme, ne serait-ce par son côté chronologique et des gags récurrents, une histoire avec un début, un milieu et une morale. On ne peut pas dire que les différentes expériences professionnelles de David Snug l'aient fait aimer le travail salarial. Entre les demandes absurdes et l'étroitesse d'esprit de ses divers supérieurs et ses visites au Pôle Emploi, le "vieux" David donne une vision cauchemardesque du futur à son jeune lui-même. Et c'est toujours très drôle. Et comme on n'explique pas pourquoi c'est drôle, je vous invite à vous procurer la BD. Le dessin assez "simpliste" est en parfait accord avec l'apologie du moindre effort soutenue par Snug. Une post-face d'un sociologue et une bibliographie conséquente viennent compléter et invitent à creuser la réflexion de l'auteur.
Les oiseaux lumineux; Andrei Puica (Aventuriers de l’Étrange): attention, jouissance visuelle. Lorsque la BD est sortie du carton, sa magnifique couverture onirique tracée au cordeau l'a faite immédiatement sortir du lot des autres nouveautés. On est entre l'enluminure et les vitraux, le dessin est plein et semble fourmiller de détails alors qu'il n'y a que le strict nécessaire. On n'est pas là pour en mettre plein la vue pour en mettre plein la vue, absolument tout est réfléchi, ce qui me paraît être une bonne chose car je n'image pas le temps mis pour dessiner une page. Car oui, l'intérieur est aussi soigné que la couverture et c'est un plaisir à chaque page. Donc, on est d'accord c'est beau. Mais est-ce une belle coquille vide ? On est dans le conte onirique pour adulte où la société à disparu au profit de personnes à la tête encagée. S'ils refusent, il sont jeté dans l'Abîme pour servir de carburant à ce qui reste du monde: une ville flottante. Comme dans tout conte, un grain de sable va surgir et remettre tout en cause pour celui qui semble être le chef des encagés. La narration est celle d'un conte avec un narrateur extérieur mais quelques dialogues viennent rompre ce qui aurait pu devenir rapidement monotone. Cette BD réussit ce qu'elle entreprend et on ne peut que la lire d'une seule traite tant on est plongé dans cet univers sublime et lorsqu'on la referme, on n'a qu'une seule envie: la ré-ouvrir.
Adam Quichotte: Les spaghettis de papy Pierre; Steven Dhondt/Laurent Bayer (Jungle!): périple sans paroles. BD muette, on suit les aventures imaginaire d'un petit garçon à la recherche des ingrédients pour le repas du soir. Donc tout passe par le dessin* qui est plutôt plaisant à regarder. Après, le scénario est relativement basique dans le genre, avec l'échelle pour aller jusqu'à la Lune que l'on gratte en guise de fromage. Ça finira relativement dans le gore pour la sauce tomate, essentiellement à cause de tout ce rouge qui se déverse sur les planches. C'est sympathique mais ne va pas chercher très loin.
Elle ne rentre pas, celle de mon mari T.1; Yukiko Goto (Le Lézard Noir): elle ne pense au lubrifiant qu'à la fin de ce volume ?!! Tiré d'un roman d'une auteure japonaise, la mangaka prend quelques libertés avec le matériau d'origine si on n'en croit les deux mignonnes lettres en fin d'ouvrage qu'elles se sont envoyées. Or donc, le titre dit explicitement ce qu'il se passe: le sexe du mari de la femme est trop gros pour qu'il puisse la pénétrer vaginalement. Je suis absolument à l'aise de le dire aussi crûment car c'est de cette manière dont la mangaka s'exprime. Le scénario présente donc la rencontre de Sachiko, toute fraîche de sa campagne, venue à la Grand Ville pour étudier et de Shin, le trop bien membré. Ils partagent une même résidence où Shin s'invite sans gêne dans la vie de Sachiko. Mais on est au Japon et le développement de leur histoire d'amour est complètement à la ramasse. Il est évident qu'ils s'apprécient mais ils ne savent pas vraiment quoi faire. Entre "c'est comme ça qu'on doit faire" et "on doit faire quoi à ce stade ?", ils parviennent tout de même à vivre une histoire d'amour qui les conduira jusqu'à vivre ensemble. Le problème de vaginisme est à la fois central et périphérique, et c'est une plongée dans les hontes sexuelles japonaises à laquelle l'auteure nous invite. Le dessin sert l'histoire comme il faut et le tout va nettement plus loin que le titre quelque peu racoleur mais honnête.
Samuraï comeback T.1; Tsuru Moriyama (Akata): des samouraïs se retrouvent dans le présent. Et c'est à peu près tout ce qu'on a dans ce premier Tome. Ce sont des samouraïs plutôt violents, à la fois juges et bourreaux et les membres volent dans tous les sens. On reste en surface mais on a les personnages posés ainsi que la situation. Avec aussi peu d'information sur la teneur de la suite, avec une écriture pas mauvaise et un dessin correct quoique qu'un peu exagéré par moment, soit on lui donne sa chance, soit on abandonne de suite. Je serais plutôt de la première catégorie.
Le Mur T.1: Homo Homini Lupus; Antoine Charreyron/Mario Alberti: 20 ans avant de pouvoir le sortir, ça devrait quand même interpeller l'auteur. Tout comme sa citation latine, ce premier tome est un condensé de clichés post-apocalyptiques. On a les deux enfants qui essayent de s'en sortir, un besoin de médicaments, des adultes pas gentils, des voleurs, des voitures à la Mad Max et tout ce qui va --mal-- avec. Je n'ai rien lu là-dedans qui soit un tant soit peu original. Pour être tout à fait honnête, je ne me souviens plus du dessin. Ça tirait plutôt vers le jaune, y'avait beaucoup de traits mais à part ça...
*ceci était une porte ouverte, désolé pour le courant d'air | |
| | | Rawhide Kid
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| Sujet: Re: Lecture Manga, BD et romans Jeu 19 Mar 2020 - 18:33 | |
| Pour en terminer avec les BD lues à/grâce à/pour la Kabrairie.
Faraway Paladin T.1; Kanata Yanagino/Mutsumi Okubashi (Komikku Editions): du classique très classique. Un jeune homme est élevé par un squelette, une momie et un fantôme. Il sent qu'il a eu une vie avant mais ses mentors ne veulent pas lui en parler. Ils l'entraînent à divers arts (magie, combat...), ils sont sévères et justes mais on ne saisit pas trop pourquoi le jeune homme doit suivre ces entraînements. Ce premier tome ce concentre sur la vie de cette drôle de famille et énormément de questions sont laissées en suspens comme le pourquoi du comment, où on est et vers où on va. Pour un "Faraway", on reste enfermé dans la maison et on ne découvre absolument rien de l'univers du manga. Le dessin est caractéristique d'un shonen classique: ni pire ni meilleur qu'un autre. Il n'y a pas assez de matériel dans ce volume pour réellement susciter un réel intérêt pour la suite des événements. Les personnages sont sympas mais aussi très classiques, donc un gros point d'interrogation pour cette série.
Meurtre à la compta; James/David de Thuin (Pataquès): qu'il est difficile de faire rire. Le comptable d'une société est découvert mort à son poste de travail. Un couple de policier mène l'enquête entre les différents collègues du mort. Principe "une page/un gag mais qui forme une histoire complète au final", ce n'est pas franchement réussi. Déjà, ce n'est pas drôle à chaque page. Si ce n'est pas trop grave pour une ou deux pages, c'est un peu plus embêtant pour l'humour de répétition. Si c'est pas drôle la première fois, ça ne l'est pas toujours pas au bout de la cinquième. Ensuite, la trame principale est vite éventée et on attend qu'elle se termine rapidement histoire de pousser plus loin le concept. Mais non, on aura pas cette chance. Enfin, le dessin est typique de ce genre de production: très caricatural et assez plat. Cependant, je ne peux nier que j'ai parfois ri, surtout avec l'histoire d'amour impossible entre deux personnes de services différents. Un mélodrame prenant le chemin de l'exagération épique en restant dans sa médiocrité, un très bon équilibre a été trouvé là.
Hey June; Evemarie/Fabcaro (Pataquès): merci de laisser les Beatles tranquilles. Donc l'autrice nous raconte sa vie sur le mode "une page/un gag/un à-peu-près sur un titre des Beatles" et c'est sans grand intérêt. Alors c'est plutôt dur de dire que la vie d'une personne n'est pas intéressante et on voudrait être plus dans la bienveillance. Mais quand c'est raté, c'est raté. Histoires basiques sur un dessin des plus oubliable.
Blue au pays des songes, T.1; Davide Tosello (Vents d'Ouest): que c'est beau ! Le dessin tout rond aux couleurs chatoyantes fonctionne à plein pour ce genre de conte. Car il sait subitement devenir sombre et effrayant au simple détour d'une case. C'est principalement le dessin qui fait la force et l'intérêt de cette BD jeunesse tout à fait lisible par des adultes. Pour le scénario, on est dans du Alice au pays des merveilles et du Magicien d'Oz. Ce n'est certes pas ce qu'il y a de plus original dans le genre mais ici les péripéties et les personnages rencontrés maintiennent l'intérêt tout au long de l'histoire. J'ai hâte de lire la suite. Enfin, de regarder la suite.
Ninn T.4: La Cathédrâle de Fer; Jean-Michel Darlot/Johan Pilet (Kennes): de la bonne BD jeunesse. N'ayant pas lu les épisodes précédents, je ne peux pas parler de la progression narrative de la série. Ce que je peux dire, c'est que j'ai tout compris même si c'est l'épisode conclusif d'un premier cycle, ce qui est, oui, une qualité d'écriture. Après, cette aventure aquatique dans les couloirs du métro parisien ne m'a pas plus transporté que ça. Le dessin est plus que correct, le scénario aussi mais il me manquait ce petit point d'ancrage qui fait la différence lors de l'immersion dans un univers. Mais c'est objectivement très bien fait, c'est déjà énorme.
Le Château des Animaux T.1: Miss Bengladore; Xavier Dorison/Félix Delep (Casterman): Orwell Remix. Les auteurs ne peuvent pas le cacher, et ne le font pas, on est dans la revisite de La ferme des animaux de Orwell. Pas mal comme ambition. Surtout lorsqu'on est à la hauteur. La couverture ultra sombre de la BD ne fait pas honneur au dessin ni aux couleurs intérieures, ce qui est un cas plutôt rare. Car oui, c'est très joli visuellement. Les animaux sont mignons, pathétiques et/ou effrayants, c'est selon et les décors sont fouillés. On n'est pas dans le royaume de la case vide. La majeure partie du scénario montre l'injustice qui règne dans ce Château où la loi du plus fort est toujours la meilleure. Les velléités de résistance sont stoppées dans le sang et tous vivent dans la crainte du Taureau président. Mais une fois que les graines de la révolte sont plantées, difficile de toutes les trouver et de ne pas en laisser germer quelques unes. Et c'est dans les personnages d'une chatte mère célibataire, Miss Bengladore, d'un lapin gigolo et d'un rat nomade qu'elles vont pousser le plus fort. Excellent premier tome qui réserve des surprises (dont une que je n'ai absolument pas vue venir du tout) et qui, tout comme Orwell, cause plus de notre monde actuel qu'autre chose.
Le bruit des gens; Nikesco (Editions Lapin): des ronflements, principalement. Allez-y ! Allez ! Allez critiquer négativement le compte-rendu en BD de la vie réelle d'un gay sourd. Essayez de ne pas passer pour un sinistre c*****d après ça ! Ok, je me lance. Déjà, c'est moche. Très. Un dessin tout anguleux, tout plat, sans profondeur. Le truc qui crie* que c'est de "l'indépendant, tu vwaaas". Ensuite, et j'en suis vraiment désolé, mais sa vie n'est pas intéressante. Sur aucun point. Ni sur sa vie de gay ni sur sa vie de sourd ni sur sa vie de sourd-gay. On a donc une suite d'anecdotes sans saveur qui n'arrache jamais le moindre sourire. Ah bah oui, ça se veut drôle. Enfin, quoi dire de plus ? Exact, ma vie n'est guère plus intéressante mais je ne tue pas d'arbres pour autant.
*il est sourd, pas muet | |
| | | SgtPépère
Nombre de messages : 11403 Age : 49 Date d'inscription : 05/01/2006
| Sujet: Re: Lecture Manga, BD et romans Ven 20 Mar 2020 - 8:48 | |
| Un petit mot pour dire que je confirme bel et bien que j'aime lire les avis du Kid. | |
| | | Rawhide Kid
Nombre de messages : 3300 Localisation : Somewhere over the rainbow Date d'inscription : 04/06/2006
| | | | soyouz Admin
Nombre de messages : 26435 Age : 115 Localisation : une piste de décollage Date d'inscription : 05/01/2006
| Sujet: Re: Lecture Manga, BD et romans Sam 21 Mar 2020 - 12:26 | |
| L'état morbide 1-3 : drôle de trilogie quand même, signée Hulet. Bon, j'avais fini la lire le dimanche matin avant que soit lancé le confinement et que je rentre en gestion de crise, mais cela dit, l'ambiance de la BD est assez particulier et un brin tendu quand même pour que je le ressente encore en regardant les couvertures, même si par le biais de deux ou trois perso, l'auteur laisse passer un peu de légèreté (mais assez peu). En fait, pendant deux tomes, il joue avec le lecteur en alternant explication rationnelle et irrationnelle, puis dans le troisième, il vire au fantastique; mais ... mis en abyme finale (voire une double) assez particulière qui fait que je reste à me demander si j'ai bien tout suivi (mais je pense que j'ai dû comprendre). En tout cas, j'ai été bien pris par l'histoire. J'ai trouvé le dessin vraiment très agréable, assez précis (les décors de Bruxelles, j'adore. Waterloo, c'est excellent. Surtout que ça a un petit peu changé là-bas, depuis), avec une mise en page assez particulière qui nécessite un tout petit temps d'adaptation pour comprendre l'enchaînement de lecture des bulles. Le coup de crayon n'est pas raide, les visages sont expressifs. Il est très réaliste mais tout en restant du dessin, sans que ça fasse photoréaliste. Il y a aussi un soin apporté à la couleur, qui sort quand même des productions franco-belges classiques. ça participe fortement à l'ambiance. _________________ Soutiens #auteursencolère
"Les avions, ils décollent ... comme les gommettes !"
VIVE LA MAYENNE LIBRE !!!!
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| | | soyouz Admin
Nombre de messages : 26435 Age : 115 Localisation : une piste de décollage Date d'inscription : 05/01/2006
| Sujet: Re: Lecture Manga, BD et romans Dim 22 Mar 2020 - 18:10 | |
| Petit d'homme 1-3 : reprise du Livre de la Jungle en mode post-apo. Le premier tome reprend l'histoire que l'on connait bien via le film de Disney, la suite, j'en sais rien, puisque je n'ai pas lu les livres. Cela dit, visiblement, ça a l'air quand même de piocher dedans. J'ai trouvé le 1er tome très malin dans sa réalisation et la caractérisation des persos. C'est plutôt sympa à lire, à repérer les allusions et le dessin de N'Gessan est plutôt pas mal, assez agréable à regarder. Sa Bagheera est très racée, les bouilles des perso sont expressives, les décors sont bien présents, la colo est bien équilibrée. Le deuxième tome emmène Mowgli dans la ville, et on en apprend beaucoup plus sur le passé des persos et un peu sur ce qui a amené la Terre à ce résultat (mais sans trop de détails, mais à la rigueur, on s'en fiche un peu), ça apporte pas mal d'épaisseurs aux "vieux" persos, surtout que Baloo passe en second plan, je trouve, dans ce tome. Donc si le 1er tome n'est pas forcément drôle, le second est dur. Question dessin, c'est bizarre, j'ai cru voir une légère différence en début de ce tome par rapport au tome 1, différence qui s'estompe à un moment donné. Bref, toujours aussi agréable à lire. Le troisième tome fini l'histoire ... bon, Mowgli n'a pas vraiment grandi, mais il a très rapidement évolué pour devenir et s’imposer chef de meute. La fin est assez classique, moraliste, même s'il reste quelques péripéties, mais j'ai trouvé ke scénario de Crisse moins bon quand même que pour les autres tomes ... mais bon, le pire reste surtout le changement de dessinateur/lettreur/coloriste. Je ne préfère pas faire de liste, ce serait gênant et surtout très méchant (et je ne connais pas les conditions dans lesquelles il a dû faire la BD) envers le remplaçant de N'Guessan, occupé sûrement par sa série solo Aberzen. ça m'a complètement sorti de la BD, j'ai eu envie de l'achever rapidement. Vraiment dommage. _________________ Soutiens #auteursencolère
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| | | Rawhide Kid
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| Sujet: Re: Lecture Manga, BD et romans Dim 22 Mar 2020 - 20:29 | |
| The Gentleman's Guide to Vice and Virtue; Mackenzi Lee (Katherine Tegen Books): de jaquette et d'épée. Oui, j'ai (presque) honte de mon titre car le bouquin est plutôt pas mal. Fin du XVIIIe en Angleterre, expulsé d'Eton pour avoir fricoté avec un autre étudiant et héritier mal aimé par son père, Lord Henry Montague va faire son Grand Tour* (une balade d'un an en Europe) avec son meilleur ami/ami d'enfance. Il devra malheureusement se coltiner sa petite sœur cynique et liseuse de romans d'amour jusqu'à Marseille et un chaperon, dernière surprise de son père. Naturellement, les beaux plans culturels de ce Tour vont s'effondrer assez rapidement après un vol commis par Henry et c'est à une course-poursuite à travers l'Europe que l'on va assister dans ce roman. Je ne sais pas si c'est parce que ça se déroule au XVIIIe siècle, mais il y a un vent d'aventure certain accentué par l'écriture. Sans écrire comme à l'époque, quelques tournures de phrases, les dialogues ainsi que les décors font ressortir ce côté. Un enchantement du réel qu'on a un peu de mal à retrouver dans des aventures plus contemporaines. Le roman tient autant par ses péripéties que par ses personnages** et, le narrateur, Henry Montague en est un à la fois très agaçant mais aussi très attachant. Ses côtés soiffard, joueur et queutard*** font résolument partie de lui mais sont contrebalancés par d'autres plus tendres. Comme on est constamment dans sa tête, on est "avec" lui et il est difficile de ne pas le comprendre. Son ami et sa sœur sont aussi développés comme il faut et ne font pas tapisserie. De l'aventure, de l'humour et de l'amour un peu niais, c'est ce que je cherchais avec ce livre et c'est ce que j'ai eu en bien écrit et sans (trop) les clichés inhérents aux histoires gays écrites par des femmes. Yarichin Bitch Club T.1; Tanaka Ogeretsu (Taifu): "Dans un mois, c'est gang-bang !" Yaoi aux prémices complètement absurdes. Donc on suit l'histoire d'un garçon qui rentre en seconde dans un lycée non-mixte de campagne. Il ne connaît personne et on lui intime l'ordre d'entrer dans un club. N'étant pas particulièrement sportif, il se décide par dépit pour le club de photographie. A peine ouvre-t-il la porte qu'il tombe sur l'un des membres en plein essai de sextoy avec les autres l'encourageant. Sur le point de se sauver, il en est empêché par un autre appliquant de seconde qui lui aussi pensait que c'était un club de photographie. Mais moins farouche que notre héro, il ne voit pas d'inconvénient à s'y joindre (enfin si, un: pas question de se faire prendre) ce qui fait que par la seule force de la pression sociale, l'autre entre dans le club aussi. On a la présentation des 5 membres déjà présents, tous avec une particularité dans le domaine sexuel. Ils sont plus ou moins loufoques, le plus atteint parlant un langage qui lui est spécifique. Ce sont avec eux que vont se dérouler les passages sexuels du manga et c'est plutôt explicite. Le club servant aux désirs des autres élèves, les combinaisons sont multiples. En ce qui concerne le héro, ce sera plutôt une espèce de triangle amoureux qui l'occupera entre le beau gosse du lycée et l'autre nouveau membre du club. Les deux étant cousins par la même occasion et intéressés par le héro, mais d'une façon plus chaste. C'est classique tout en étant suffisamment rigolo. Rigolo parce que c'est une comédie et rigolo pour sa dichotomie entre cette comédie et le côté hardcore des scènes de sexe, langage inclus. Quasiment comme si on lisait deux œuvres différentes. Les papillons géomètres; Christine Luce (Les Moutons Electriques): pourquoi ce titre ? J'avoue ne m'être pas posé la question avant d'écrire ceci. C'est que ça ne doit pas être très important ! Ecrit à travers plusieurs yeux et/ou par un narrateur omniscient, il manque peut-être une petite trentaine de page pour poser l'univers. D'habitude, lorsqu'il s'agit d'un bouquin avec un monde mystique, on nous présente les règles de ce dernier lors d'une première affaire puis le roman ne commence réellement que lors d'une deuxième où soit l'auteur développe ces règles, soit les dynamite. Ici, il n'y a qu'une affaire et il est donc difficile de comprendre exactement qu'elles sont les règles de l'univers que l'on lit. Il y a bien une après-vie, des personnages dans cette après-vie, ils y font des choses, il y a comme un semblant de hiérarchie mais on ne saura jamais vraiment comment le tout fonctionne. J'imagine que c'est une décision de l'auteure, le mystère d'après la mort devant en garder. L'affaire suivie est plutôt simple: Londres, époque victorienne, la femme morte d'un homme ne vient pas lors d'une séance de spiritisme et ce dernier disparaît. Pourquoi, comment ? Deux enquêteurs: la spirite et un fantôme qui répond au nom "d'Enquêteur", au moins c'est pratique. Le roman repose principalement sur son ambiance. De la brume, l'entre-deux mondes, les mystères de l'après-vie... Sauf que ça va un tout petit peu trop vite et qu'il n'y a pas assez de pages. Jamais on n'aura une idée claire de ce que savent ou pas les gens "normaux" sur le monde spirituel, l'étendue de l'uchronie s'il y en a même une. L'histoire n'est pas spécialement originale mais est suffisamment bien racontée pour ne pas lâcher le livre en cours de lecture. La Fraternité; Takis Würger (10/18): 100 pages pour rien sur 263. 100 pages pour arriver au twist qu'on a deviné 50 pages avant. En plus écrites platement. A la manière d'un George RR Martin mais en nettement plus bref, chaque chapitre est écrit selon le point de vue d'un personnage. Sauf qu'ils parlent tous pareil. C'est bien monotone comme il faut. Là encore, il faudra attendre un bon nombre de pages pour avoir deux personnages qui sortent un peu du lot, dont l'un complètement inutile à l'intrigue. On commence donc avec Hans, le personnage principal, qui perd ses parents avec une rapidité confondante. Il est mis dans un pensionnat mais non, ce n'est pas là que l'histoire commence. Du tout. Elle ne commencera que des années plus tard lorsque sa tante l'obligera à aller à Cambridge (elle y est professeure) pour entrer puis enquêter sur le club de boxe (parce qu'il a fait de la boxe au pensionnat) sans lui dire sur quoi. Elle lui adjoindra l'aide de Charlotte (dont le père a fait partie du club), étudiante en dernière année, qui elle aussi sait sur quoi il doit enquêter mais ne le lui dit pas. Logiquement, rien qu'avec ça, vous savez de quoi ça cause. Et bien, l'auteur met 100 pages pour y arriver. Les 150 restantes, là où il se passe enfin quelque chose, sont déjà plus intéressantes. Il y a des combats de boxe, un personnage gay qui ne parle pas comme les autres donc est moins pénible à lire et l'enquête en elle-même. Pour cette dernière, ça ne dépasse pas - Spoiler:
un épisode de Law&Order SVU
non plus. Toutefois, le plus gros problème vient de l'écriture: plate et morne. *en français dans le texte **comme dans toute bonne oeuvre, j'imagine ***pas de description pornographique pour autant | |
| | | Rawhide Kid
Nombre de messages : 3300 Localisation : Somewhere over the rainbow Date d'inscription : 04/06/2006
| Sujet: Re: Lecture Manga, BD et romans Mer 25 Mar 2020 - 17:37 | |
| Le Temps fut; Ian McDonald (Le Bélial): histoire d'amour à travers la guerre, et plus. On commence l'histoire pas un vendeur de livres rares, Emmett, qui tombe sur une lettre d'amour oubliée dans un livre inconnu. La particularité de la missive, c'est qu'elle concerne deux hommes lors de la seconde guerre mondiale. Il va donc creuser cette histoire particulière et découvrir les vies de ces hommes. Difficile d'en dire plus car c'est une grosse nouvelle plus qu'un roman. L'histoire est bien menée et intéressante: on a la vie d'Emmett et celles des épistoliers, et il se passe deux ou trois trucs pour le moins inattendus. L'écriture est assez particulière: deux narrateurs, deux "je" à travers le temps. Stylistiquement, il n'y a pas une différence flagrante entre les deux, peut-être une plus grande poésie chez le militaire. Le livre a une qualité littéraire indéniable. Donc oui, c'est plutôt bon et recommandable.
Yarichin Bitch Club T.2; Tanaka Ogeretsu (Taïfu): chaque chapitre a pour dessin un des membres du club avec un gode. Ce volume emmène les personnages dans une escapade forestière où les sentiments vont exploser pour certains personnages. Parce que si, oui, il y a toujours des scènes de sexe, c'est le côté sentimental qui prend le dessus avec ce volume. Bon, ça reste assez n'importe quoi mais c'est divertissant. On a donc le développement d'une relation pour le moins toxique, le développement plus sentimental d'un des membres du club qui paraissait immunisé à ce genre de plaisanteries et un twist final pour bien terminer une lecture amusante. C'est très léger, ça ne se prend pas au sérieux et ça le fait plutôt bien.
Yarichin Bitch Club T.3; Tanaka Ogeretsu (Taïfu): bis repetita. On reprend donc après la révélation du tome précédent et la fin de la parenthèse en forêt. Les cœurs sont mis a nus autant que les personnages dans ce tome et on se concentre particulièrement sur le triangle mis en place dans le premier tome. C'est toujours un peu la même chose mais avec des scènes de sexe moins fréquentes mais peut-être un peu plus longues. L'intérêt vient principalement des histoires sentimentales qui ne se concrétisent pas vraiment, le tout tenu par un humour un peu débile mais qui fonctionne pour le genre. En tout cas, sur moi ça le fait.
Void; Ranmaru Zariya (Taïfu): le côté obscur et un peu creux du yaoi. Bienvenus dans un yaoi torturé(TM), avec abus sexuels et sentimentaux tout bien comme il faut ! Sexuellement, il y en a très régulièrement et très explicitement. Et très "c'est presque du viol mais pas vraiment", cliché du genre. On est dans une sorte de SF où on peut cloner les êtres humains mais en leur privant de leur passé. D'où le Void du titre. On offre un de ces clones à un riche jeune homme qui a eu le cœur brisé par un autre, qui lui avait préféré son frère. Naturellement ce clone est celui du briseur de cœur. Et le petit plus: le clone s'attache de façon déraisonnable à le première personne qu'il voit en ouvrant les yeux (oui, comme un philtre d'amour). Au début, le riche jeune homme ne veut pas de ce truc mais finira par accepter le "cadeau". Et ses ressentiments pourront donc s'exprimer à fond sur un être qui ne vit que par lui et pour lui. D'où les abus dont je parlais plus haut. Le dessin est très appliqué sur les corps et vu le temps qu'ils passent sans vêtement, c'est plutôt une bonne chose. Les ajouts d'ombres soulignent les formes ainsi que la psychologie de l'ensemble. Scénario assez basique pour le genre, le dessin est ce qu'il y a de plus intéressant ici.
El Gran Libro de SuperLopez; Antoni Guiral (Bruguera): pas de remarque sur Carasucia ? Parce que le premier Noir de la série qui s'appelle "Visage sale", ça n'en méritait pas une petite ? On est donc plus dans la panégyrique de cette série de BD espagnole et de son auteur, Jan, que dans une réflexion de l'oeuvre. On suit l'histoire éditoriale, c'est intéressant. On suit l'évolution du personnage, c'est intéressant. On suit la vie de l'auteur, c'est intéressant. On a des articles sur les personnages principaux, c'est trop succinct. On a ce qui tourne autour du personnage, c'est bien bref. Livre fait pour les fans, il ne déçoit pas dans ce qu'il se propose de faire. Il déçoit dans ce qu'il ne veut pas faire. Mais si on adhère au parti pris, c'est du bon boulot avec quelques raretés qui s'étaient perdues dans les multiples publications. | |
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