Lecture Manga, BD et romans

Alamo 1 & 2 : autre diptyque de la collection 1800, celui-ci ne contient ni monstre, ni machine extravagante pour l'époque, ni magie, ... bref, de la vraie vie, me semble-t-il, même si j'ai cru à un moment donné que Dobbs allait intégrer un peu de surréalisme dans son récit. Mais rien de tout cela, en fait, Dobbs raconte une version romancée histoire de la bataille du fort Alamo, en tournant autour de Louis Rose, le "lâche" du fort, mais qu'il présente en fait comme l'instrument d'un complot, aux fins politiques (j'en dis pas plus, si ce n'est qu'il s'appuie sur les faits réels, enfin, tels qu'ils ont été rapportés).
Voilà une histoire comme j'aurais pu voir dans l'émission la Dernière Séance, ambiance western sans indien. L'ambiance est parfaitement retranscrite par Pezzi et Perovic (je ne sais pas quelles sont les pages de Pezzi qui officie que sur une partie du tome 1), avec des pages de scènes de guerre qui font bien ressortir la violence des combats, le côté implacables et ses conséquences aussi. Ce que je trouve intéressant de la part de Dobbs, c'est qu'il ne prend pas partie, les Mexicains étant aussi chevaleresques ou orduriers que les Texans. Le vrai salaud là-dedans est texan, d'ailleurs.
Le rythme est bien tenu, avec des alternances qui vont bien, de la part de la spécificité de la narration.

Bref, un doublé qui a sa propre identité au sein de la collection, et que j'ai pris plaisir à lire, que ce soit par sa narration ou ses dessins (d'ailleurs, j'avais oublié que Perovic m'avait fait une dédicace)

Allan Quatermain et les mines du roi Salomon 1 & 2 : autre diptyque de la collection 1800, celui-ci se met surtout en quête d’adapter le plus fidèlement possible le livre d'Haggard (si j'en crois la préface, parce que je n'ai pas lu le bouquin). Après, Dobbs n'a pas oublié également qu'il fait de la bande dessinée et donc, l'histoire se lit très, très bien, sans aucune impression d'avoir transféré un livre dans des dessins. L'adaptation concerne surtout la vision des perso qu'avait Haggard à cette époque (regard sur les femmes, les Africains, ...). Dobbs n'a pas édulcoré, semble-t-il (on le voit sur certains plans). Après, je n'ai pas vraiment été choqué par cette vision d'époque, je m'attendais quand même à pire (avoir lu le Tintin au Congo quand je savais à peine lire m'avait fait poser plus de question). En tout cas, c'est encore une belle réussite, avec du rythme, une narration qui alterne les récitatifs et les dialogues (de part le choix de départ de Dobbs), un vrai récit d'aventure, avec des moments pour l'ensemble des perso principaux, pas que pour Quatermain.
Et les pages de Dim D. sont magnifiques, dans la réalisation, les arrières-plans, les couleurs, ... un vrai plaisir pour les mirettes (d'autant plus quand le premier volume a une magnifique dédicace). Les couvertures sont également au diapason.
Chose étrange, le lettrage est plus gras sur le second tome. Mais en soit, rien de dérangeant.

Bien fait de le relire (j'avais complétement oublié que je l'avais lu)

Ce qui vient la nuit de Bétan, Rivero et Ascaride : Un court roman graphique de fantasy. Et ici, je parle bien d'un roman avec des dessins. Texte et dessins se répondent merveilleusement bien pour donner un conte de loup-garous magique et moderne. Une jolie surprise. https://monsieurg.net/ce-qui-vient-la-nuit-critique/

Ajin 12 & 13 : Ce manga continue de me régaler. C'est toujours aussi prenant et bien fait, et les dessins restent d'une précision impressionnante.

Rêves de Gloire - Roland C. Wagner (Folio SF): je savais déjà que j'avais des lacunes en histoire, merci bien !
Roman polyphonique qui en plus se balade dans le temps (1960-2011), autant dire qu'il faut être un brin concentré lors des 800 pages de lecture. On passe d'un personnage à un autre et d'une décennie à une autre sans que rien d'autre que le texte nous le signale. Et si on peut être un peu déconcerté lors des premières lignes, c'est excellemment écrit donc on retombe très vite dans les événements.
Et des événements, il y en a. Tout d'abord, c'est une uchronie sur l'indépendance de l'Algérie. Ici, il y a partition du pays et la région d'Alger reste sous contrôle français alors que le reste devient indépendant. Ensuite, c'est une exploration du mouvement "vautrien", une espèce de beatnik non-violente, à l'idéal communautaire et sous l'influence de la Gloire, drogue mystique. Enfin, et surtout, c'est un voyage dans le rock algérien où je serais bien en peine de dire si c'est réel ou inventé.
Tous ces événements se croisent ou s'unissent au gré des personnages, le collectionneur de disques étant le nexus du roman. A la recherche d'un disque d'une rareté exceptionnelle, il croisera la route de membres du gouvernement français, de l'histoire vautrienne ainsi qu'au danger lié au disque.
J'avoue avoir eu du mal au début. Pas tant par la multiplication des points de vues et les sauts temporels mais par la description par le menu du rock algérien. Causer musique, c'est très difficile et ne peut pas réellement pallier à une simple écoute. Donc, c'est très long par moment, surtout qu'on ne sait pas si c'est inventer ou non. Et lire une histoire du rock inventée alors qu'on ne connaît pas la réelle, c'est un peu vain.
Je peux dire la même chose de l'uchronie. Mes connaissances de cette période étant proche du néant, j'ai malheureusement peu goûté aux variations. Ça m'apprendra à être inculte.
Toutefois, le roman est toujours vraisemblable donc mon ignorance n'a pas été un frein à la lecture. A part deux ou trois personnages secondaires un peu trop utilitaires afin de faire avancer l'histoire, et les passages d'histoire musicale du début, j'ai toujours été intéressé par ce qui se passait grâce aux divers mystères du roman.

L'ours-lune 1 & 2 : autre diptyque de la collection 1800, par deux personnes que je ne connais pas du tout. Sébastien Viozat livre un récit assez classique pour qui lit un peu de comic book. L'histoire de soldats devenus fous à cause de l'esprit d'un dieu-animal indien, qui n’est pas sans rappeler ceux que l'on peut voir dans les récits de la Division Alpha, sauf qu'ici, ça se passe dans la Sierra Nevada, et en 1869. On y a donc des indiens, un Shaman, des tuniques bleues peu fiables, une légende, et un vilain. C'est un peu comme pour Alamo où les protagonistes (Tuniques et Indiens) sont finalement assez innocents par rapport aux évènements qui se déroulent. Ils les subissent.
ça se lit vachement bien, en fait, la pression monte petit à petit, l'auteur n'explique le pourquoi du comment que dans le deuxième épisode et j'avoue que je ne savais pas trop comment cela pouvait se finir, et je suis assez ravi de la dernière partie qui donne de belles pages. L'auteur n'abreuve pas du tout de dialogues, il n'y a pas de récitatif, donc ça se lit assez vite, mais ça permet aussi de se concentrer sur les images, sur l'ambiance, ça donne également une idée du silence qu'il doit y avoir dans cette région à cette époque de l'année (un peu comme dans 30 jours de nuit, sauf que là, il peut aussi faire jour).
Le dessin est assuré par Florent Bossard, et si j'ai été un peu surpris par le style au départ, que je trouvais un peu raide et peut être moins précis (ou d'une autre précision en fait) sur les visages, j'ai vraiment appris à l'apprécier et je trouve qu'il s'améliore et qu'il prend la mesure de l'histoire au fil des pages. Il y a des décors assez somptueux et je trouve que le deuxième album est très réussi, à l'image de sa couverture d'ailleurs.

Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, mais j'ai beaucoup aimé ce western mystique.

Halloween Blues t.1 à7une série d’enquêtes en one-Shot avec en fil rouge la résolution du meurtre de l’épouse du héros dont il a été accusé. Petite originalité, l’épouse en question est revenue sous forme de fantôme. Les enquêtes sont plutôt sympa à suivre, même si certaines sont un peu tirées par les cheveux. La déception tient plus au fil rouge qui n’est pas spécialement développé dans les tomes précédents le dernier et la résolution est un peu décevante.

ASH 1 & 2 : autre diptyque de la collection 1800, peut être celui qui, initialement, me parle le moins, de part son titre, ses couvertures, ses auteurs et son style graphique qui n'est pas dans mes préférences. En fait, c'est l'histoire de Faust qui est revisitée, avec une touche de steampunk, et le personnage d'ASH créé pour l'occasion, il me semble. Le premier tome de François Debois m'a bien emballé, pas mal de surprise, un rythme plutôt maîtrisé, et puis vraiment d'idée sur le devenir des personnages. Le second tome m'a moins plu, parce que j'ai eu un sentiment de manque de densité (notamment sur la fin), deux ou trois cases qui manquent de clarté à mon sens, et dont je ne vois pas encore l'intérêt, et un passé pour lequel je n'ai pas tout compris. Bref, c'est pas mal, mais je n'ai pas réussi à être emballé par la seconde partie.
Le dessin de Krystel n'est pas ma came, mais je dois dire que cela me parait maîtrisé pour qui aime. Influence manga dans le graphisme, des adultes qui ressemblent à des ados, une colo trop lisse (je ne sais pas comment dire) pour moi, mais pour autant, ça n'a pas été désagréable à lire. Après, je me suis avoir par quelques enchaînements de bulles, que j'ai lu dans le désordre.

Barracuda T.1 à 6 Une histoire de pirates sans bateau et sans chasse au trésor. C'est violent, rythmé et pas très fin. Beaucoup aimé cette BD de Duaux et Jérémy. Pour un avis plus détaillé: https://monsieurg.net/barracuda-bd-critique-pirate/

Deux frères à Hollywood - la formidable histoire de Walt et Roy Disney : BD très sympa à lire. J'ai beaucoup aimé, parce que j'ai appris un tas de trucs sur les coulisses de ces deux hommes (en même temps, je ne savais pas grand chose, et y a des choses assez croustillantes, et qui écorne forcément l'image de Walt, mais cela dit, avec le recul que j'ai aujourd'hui, y a des choses qui ne m'étonnent pas. C'était l'époque). Je trouve que Nikolavitch a bien équilibré le contenu de sa BD, avec un juste petit retour en arrière sur la jeunesse des deux hommes, qui est vachement bien amené, au bon moment je trouve.
ça se lit très facilement, très agréablement (et la scène finale, eh eh eh, tout en paradoxe)
J'aime beaucoup aussi le choix du style graphique de Félix Ruiz, très cartoony, ce qui a dû rendre aussi cette lecture agréable. Alors peut être que ça atténue pour le ressenti du lecteur certains moments plus gênants, cela dit, le ressenti des perso est bien retranscris.

Ah, et j'ai trouvé l'objet assez beau eu fait, quand je l'ai pris en main. Le dos rond est une bonne idée, ça adoucit l'ouvrage, je trouve. C'est rigolo que mettre cette BD à côté du Lovrecraft, beaucoup plus austère (à juste titre), parce qu'on a vraiment visuellement deux produits bien distincts, en phase avec les vies qu'ils racontent.

Les Dames du Lac et les Brumes d’Avalon de Marion Zimmer Bradley. Une relecture du cycle arthurien vu par le point de vue des femmes. Une approche originale qui donne beaucoup d’intérêt à cette lecture. Grosse charge sur la religion chrétienne qui n’est pas pour me déplaire. Pour un avis plus détaillé: https://monsieurg.net/les-brumes-davalon-critique/

Hum ... ça m'intéresse, ce bouquin, d'un coup !

No War #1 : cadeau de père pour mon anniv', qui arrive toujours à trouver des trucs que je n’achèterai pas de prime abord, chez mon dealer préféré (qui semble bien me connaître, le bougre). Anthony Pastor ne perd pas son temps dans cette intrigue mi-policière, mi-politique, sous fond de légende locale teintée de fantastique, dans une île-nation imaginaire. Il y a un côté indien/scandinave/inuit dans la mythologie de ce peuple (pour le peu que j'en connais) qui titille fortement la curiosité. C'est bigrement efficace (parce que les persos sont rapidement caractérisé et au fil de l'eau aussi), il se passe un tas de choses dans ces 100 pages, avec beaucoup de perso (c’est peut être la seule difficulté que j'ai ressenti, mais qui s'est estompé sur la toute façon, à force de les voir), tout ce petit monde se croise de manière presque naturelle. On s'imprègne totalement à cet univers tant il ressemble à beaucoup que l'on connait et tant la problématique exposé ici me parle. Alors, il y a peut être un peu de stéréotype sur certains perso, mais il arrive quand même à l'adoucir avec l'aide d'autre perso, justement. Donc, j'attends de voir si c’est manichéen, mais cela dit, je ne peux qu'être en phase avec le propos que je crois comprendre ici.
On se croirait presque dans une série scandinave d'Arte, mais avec la vue des paysages en moins, et surtout un gros rythme en plus.

Je ne me suis même pas préoccupé du graphisme, tant j'ai été happé par l'histoire. Là aussi, c'est nerveux et efficace, grosse maîtrise de la narration, les perso sont facilement identifiables et il y a de bonnes idées dans le choix de la colo (une sorte de bi/trichromie évolutive/adaptée, je ne sais pas comment le dire autrement).

Bref, jettez-y un œil, c'est pas mal du tout. Vais pas attendre un an pour la suite.

Im : The Great Priest Imhotep T.1 et 2 Le shonen avait reçu un prix à la Japan Expo donc je me suis dit que j'allais tenté. Pas tellement convaincu pour l'instant. C'est plutôt joli mais ça enfile les clichés du genre consciencieusement mais n'apporte pas le petit brin d'originalité qui peut faire la différence. La série se finissant en 11 tomes, je suis pas un peu hésitant sur continuer ou arrêter dès à présent.

De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic (Albin Michel):

26 avril 1986: date funeste à Tchernobyl.Les événements occultent un double meurtre et l'irradiation de la zone entraine sa fermeture.

Pour autant la région est devenue le centre d'un nouveau "tourisme" et 33 ans après un nouveau meurtre a lieu. Un corps mutilé est découvert à Pripiat. Un corps dont l'identité ramène à la nuit de la catastrophe.
Pour faire la lumière sur toute l'histoire une double enquête avec aux manettes Melnyk le milicien ukrainien d'un côté et Rybalko le flic moscovite borderline. Leurs chemins vont se croiser....

Un thriller redoutable qui propose une immersion assez incroyable dans cette double page d'histoire récente (Tchernobyl et la crise russo-ukrainienne). Ambiance pesante, environnement totalement hors du commun, écriture fluide et incisive.
La réussite est totale.
La claque de ces six premiers mois

L'étoile du nord - D.B. John (Equinoxe):
Roman d'espionnage solide et richement documenté qui vaut surtout pour ses chapitres en Corée du Nord que pour ses chapitres américains.
Les premiers saisissant immédiatement notre curiosité et permettent de "combler" quelques lacunes, notamment sur la mort de Kim Jong-il.
La quête d'une sœur pour retrouver sa jumelle à travers les programmes étatiques d'enlèvements d'enfants pour du conditionnement à grande échelle.
C'est simple dans son intrigue mais c'est prenant pour cette plongée en Corée du Nord.

Deux frères à Hollywood Comme Soyouz, j'ai beaucoup aimé cette biographie. Nikolavitch dresse un portrait équilibré de Walt Disney avec quelques anecdotres croustillantes. J'ai trouvé les dessins de Ruiz plutôt bons même si parfois un peu figés. Pour un avis plus détaillé: https://monsieurg.net/deux-freres-a-hollywood-critique/

Les adieux de Brodie - Gordon Ferris (Seuil):
Une petite déception.
Si on a toujours autant de plaisir à retrouver Douglas Brodie et tous ceux qui l'entourent, l'intrigue n'est pas à la hauteur de ce dernier chapitre censé,pour le moment, conclure ce "quatuor de Glasgow".
Cela fonctionne au début mais rapidement tout devient un peu laborieux et difficilement crédible. Heureusement l'attachement que l'on peut avoir pour les personnages compense en grande partie.
Néanmoins c'est dommage, brodie aurait mérité une sortie du même standing que les 3 premiers titres de la série.

L'île au ciel noir - Lara Dearman (La bête noire):
Un peu lent à se mettre en route, comme si les protagonistes prenaient le temps de récupérer de leur aventure précédente, mais après les éléments s'enchainent.
L'isolement des îles et leurs huis-clos naturel à ciel ouvert permettent une atmosphère prenante et pesante.
L'intrigue est plutôt bien menée, et surtout elle referme dès le 2ème opus un fil narratif dont on aurait pu craindre que Lara Dearman aurait fait le choix de le faire trainer.
Et ça, pour la suite, c'est plutôt une bonne chose.
Après Guernesey, embarquez-vous pour l'ïle de Sercq et l'îlot de Brecqhou pour faire toute la lumière sur 2 meurtres qui viennent perturber l'existence d'une population atypique
Une bonne lecture estivale

Comme une odeur de diable : adaptation de 5 nouvelles de Claude Seignolle par Laurent Lefeuvre. Ces histoires s'appuie sur le folklore français, avec une tendance horrifique-fantastique. Évidemment, comme souvent la réalité n'est jamais trop loin et l'horreur devient alors très humaine. Il y a de la variété aussi dans les 5 histoires, pas l'impression de relire des choses similaires.
Je ne suis pas sûr que Lefeuvre ait retranscrit l'intégralité de chaque texte, parce que je trouve que l'équilibre entre le le dessin et le texte, ainsi que la narration est plutôt bien fait.
Tout est en noir et blanc du plus bel effet, avec quelques légères variations de style pour certains récits. On reconnait des cadrages, angles de vue ou des mises en pages caractéristiques de Lefeuvre. Il y a également des clins d'oeil sympathique, juste ce qu'il faut (limite, j'ai cherché pour voir s'il n'y en avait pas d'autres ... que j'ai sûrement ratés).
Bref, une lecture très agréable, récréative presque, pour qui aime ce genre.
Le bémol viendrait de l'édition, qui amène une page blanche supplémentaire ... petite boulette étrange, mais qui ne gâche pas non cette jolie BD.

Bec-en-Fer chez les Flamands : tout part d'un comte qui veut vendre de la picole bien de chez lui aux Flamands qui semblent grandement intéressés par ce breuvage. Pas l'intrigue la plus savoureuse, mais pas dénuée de bons calembours (et pour certains jeux de mots, il a fallu que je me concentre, et je suis sûr d'en avoir loupés ... je me demandais si on n'était pas la dernière génération à pouvoir comprendre cette BD), de clins d'oeil contemporains à la création de la BD, de vrais clin d'oeil historique, et toujours l'impression de voyager un peu. Cette fois-ci, j'ai lu l'album d'une traite avec toujours autant de plaisir et des moments de rigolades.

Sinon, j'ai cette fois-ci une édition récente, et on ne peut pas dire que les couleurs (surtout le jaune) aient supporté la repro ... dommage.

Rat et les animaux moches Des animaux rejetés par les autres car moches se réunissent et se soutiennent. Une très jolie BD pour enfants. Elle est drôle et mignonne. avec des dessins de toute beauté. Dommage que la morale soit un peu douteuse. https://monsieurg.net/rat-et-les-animaux-moches-critique/

Batman & the Justice League, vol. 3: L'histoire va dans tous les sens et le dessin est bordélique.
Il faut vraiment être motivé pour suivre cette série.
Le cliffhanger du volume précédent est résolu en trente secondes à base du pouvoir de l'amour puis c'est reparti pour de la baston avec des serpents lumineux géants. Puis une fois cette menace évitée, on a le droit au retour de Riu et de sa maman qui sont liés par leur famille aux Ley Lines, point central de l'histoire.
Et là on a le droit au cliché ultime des mangas: le dépassement de soi et le sacrifice au service du Bien Commun. Et c'est écrit de la façon la plus bêtasse possible. On a le droit à une pluie de pétales de sakura pour enfoncer le clou.
Green Lantern fait son apparition et il affronte NegaFlash. Je me demande bien qui va surgir dans le volume 4. Mais serais-je au rendez-vous ? Il y a très peu de chance...

Rawhide Kid a écrit:

Batman & the Justice League, vol. 3:
(…)

C'est… un manga?!

Céd a écrit:

Rawhide Kid a écrit:

Batman & the Justice League, vol. 3:
(…)

C'est… un manga?!

Oui, avec supervision de DC Comics. Ce qui explique le costume New52 de Superman.

Petit rattrapage pour vous d'une partie de mes lectures depuis avril.

Vijaya – Une petite fille dans l’Himalaya :ne petite fille dont la maison brûle et les parents sont assassiné est sauvé par un homme qui renonce à son immortalité pour elle. Il va l'emmener dans un royaume féérique, qui cependant perd du terrain face à la malignité de l'homme. A travers son éducation on découvre un univers qui vit en harmonie, mais menacé. La petite fille saura t'elle sauvé son nouveau pays de la folie humaine ?
Jolie fable écologique qui oscille entre le livre jeunesse et le livre adulte.

Le passager :Joseph et Henry sont sur un bateau (aucun ne tombe à l'eau). Puis vivent sur une ile. Plus tard, on retrouve Henry seul à la dérive. Il est retrouvé par des gardes côtes. Il retrouve enfin la civilisation et semble bien décidé à en gouter tous les plaisirs dans une ivresse de vivre débordante et surtout contagieuse.
J'ai beaucoup aimer jusqu'au 3/4 fin. Cette espèce d'envie de vivre, de bruler la chandelle par les deux bouts est vraiment bien représenté. Mais l'explication du pourquoi est au final assez bof. L'introduction d'un élément fantastique n'est à mon avis pas nécéssaire et casse l'album.
Dommage car pour un premier album, j'ai trouvé ça agréable est très joli.

Slots (oui un comics) : Stanley Dance a été le roi de Las Vegas, il a mener sa vie à sa façon, ses promesses ne valent rien, pourtant il va se décider à en garder une et aider une vieille amie. Son retour à Las Vegas va lui ramener en plein visage son passé, son fils qu'il a abandonné, son meilleur amie devenue son pire ennemie, les embrouilles diverses et variées.
Une BD de mafieux type Ocean Eleven du pauvre (du très pauvre). J'aime beaucoup Dan Panosian que je trouve très bon au dessin. avec cet album il se lance dans le scénario et il aurait mieux fait de le laisser à quelqu'un d'autre. C'est trop verbeux et pas dans le bon sens du terme, il ne se passe pas grand chose et les foiraden du personnages font qu'il change de plan toutes les 5 minutes. A croire que Panosian avait une idée et c'est rendu compte au tiers de son bouquin qu'il l'avait raconté et qu'il allait devoir meublé pour finir.
Une BD ou j'ai lutté pour aller à la fin, tant c'était ennuyeux.

Zaroff :Quelques mois après avoir été laissé pour mort et laissé une proie s'échapper, le terrible comte Zaroff est lui même victime d'une chasse à l'homme. La fille d'une de ses victimes, à la tête d'un gang de maffieux américain, veux prendre le chasseur à son propre jeux.
Voilà un livre qui ne s’embarrasse pas d'originalité: le chasseur devenu chassé redevenant chasseur... Mais c'est bien mené et bien dessiné.

Ariston Hotel :La vie dans un hôtel tenu par une femme en Italie aux bords de la mer, durant les vacances d'été, pendant près de 30 ans. A partir des années 50 jusqu'aux années 80.
Le pitch est intéressant surtout pour voir l'évolution de la société, de la place des femmes, les habitués qui viennent jeunes puis amènent leurs enfants et vieillissent amenant ensuite les autres etc etc.
Au final, la réalisation n'est pas là c'est difficilement compréhensible, j'ai été plusieurs fois perdu ne sachant pas qui est qui, les instants de vie sont trop courts pour que l'on puisse réellement s'attacher aux personnages, c'est bien dommage car graphiquement c'est plutôt joli, mais la narration ne suit pas.

Le travail m'a tué :La vie d'un jeune immigré qui va rentrer dans la boite de ses rêves. 30 ans plus tard, la boite de ses rêves l'a compressé, user jusqu'à ce qu'il soit poussé à bout et ses suicide.

Un récit glaçant qui nous plonge dans le milieu de la grande entreprise (Renault pour ne pas la citer), et de ses changements au cours des 30 dernières années, comment, elle est devenue une entité sans âme, et sans considération pour ceux qui la fait vivre, ses hommes et ses femmes qu'elle prend et recrache sans se soucier des conséquences.

C'est un récit fascinant bien que très dur, dans lequel beaucoup de quarantenaire pourront se retrouver.

Bootblack 1/2 :L'histoire d'un trio d'orphelin ou presque, des gamins qui grandissent dans les rues de New-York pendant la grande dépression, la guerre n'est pas loin, et ce trio de garnements va commencé à s'élever de sa condition de cireur de chaussure, en passant des messages pour la pègre. Le tout sur fond d'histoire d'amour.
Un très beau récit, dans un New-York sombre, on retrouve la force de ce qui avait fait de Giant un succès, mais j'ai trouvé que ça survolait un peu trop sur ce premier tome là ou la série précédente rentrait plus dans le vif de la vie des personnages, ici a part savoir qu'ils vivent dans la rue et cire les chaussure c'est tout, ça fait du coup un peu léger et c'est dommage. Graphiquement c'est toujours aussi excellent.

Conan le cimmérien #06 : Conan libère une jeune femme d'un roi qui venait de détruire l'armée dont il faisait partie. Ensemble ils s'aventurent sur une île ou se trouve un temple remplis de corps étranges, des gorilles mangeurs d'homme et des pirates.
Assez inégaux dans la série, celui-ci est très bon à mon sens, on y retrouve tout ce qui fait le succès de Conan, et les dessins de Virginie sont à la hauteur. Au vu de ses autres projets on aurait pu avoir peur, mais il n'en est rien, un très bon album, même s'il y a un goût de trop peu.

Dans la tête de Sherlock Holmes (album du mois de mai) : Excellente BD qui montre comment Sherlock Holmes gère les indices. Les recoins de son cerveau bien rangés, autant une enquête pour nous en voyant les différends indice clé qu'une découverte sur les méandres du cerveau du plus célèbre détective. En plus c'est vachement beau.

La fille de l'exposition universelle #02 : Si le premier m'avait été agréable j'ai du décrocher de celui-là au bout de 2 pages, finis l'enquête avec une jeune tsigane voyante et débrouillarde, place à la gaudriole de bas étages, à des amourettes de passages avec chaque homme qu'elle peut rencontrer, et un semblant d'enquêtes. Horrible, j'ai pas pu aller au bout.

Le jardin d'alice, après l'enfer #01/2 : La jeune Dorothy quitte le domaine familiale dans le sud après la guerre de sécession et la victoire du nord, en se baladant elle va rencontrer Alice qui à vécu les mêmes traumatisme qu'elle, mais étant plus jeune elle se réfugie dans un monde imaginaire. 3 soldats du sud rejoignent les 2 femmes et vont chercher ensemble le trésor des méchants du nord mené par la Reine et son Chapelier. Moui, mais non. Montré les salauds du nord et les gentils du sud change un peu le côté traditionnel de ce genre d'histoire, mais incorporé le Magicien d'Oz et Alice au pays des merveilles ne fonctionne pas, ça se lit rapidement, malgré une certaine lourdeur sur l'ensemble de l'album.

Pour l'amour de dieu, marie : Marie est née dans une famille très catholique, mais est une femme libre qui fait ce que bon lui semble. On la suit de l'enfance à l'âge adulte. Et quand elle aime son prochain, elle l'aime vraiment... ce qui lui vaut d'être renvoyée plusieurs fois de son école catholique, pour avoir été surprise dans des positions "pas très catholiques" avec ses camarades de classe (filles ou garçons), et d'être rejetée par sa propre famille. Mais Marie s'en moque, elle vit sa vie, avec ses amours, son meilleur ami transsexuel, sa fille née hors mariage...
Le sujet est intéressant et ça en aborde plein : rapport entre religion et sexualité, féminisme, homosexualité... Bref l'amour sous toutes ses formes, sexuel, filiale... C'est très joliment dessiné en plus.

Nevada #01 : Les années 20. Lorsque Hollywood veut retrouver sa starlette ou son acteur fétiche qui est parti faire n'importe quoi, il fait appel à Nevada. Un homme aux multiples talents qui vit à cheval sur les cendres du far-west et de ce nouveau monde clinquant. Sa proie du jour, la star des westerns qui s'est encanailler du côté du Mexique, alors que son tournage doit bientôt commencer.

Un western moderne, dont les codes sont bien présents, mais détournés pour mieux le combiner avec l'apparition d'Hollywood. Ça sent encore bon les plaines étendues et arides, les conflits latents avec les Mexicains de l'autre côté du Rio Grande, mais cette époque pour certains bénis retombent et ça se sent. J'ai bien aimé, même si le texte bien présent est écrit trop petit pour faire genre, il y en a peu. Wilson (connu pour son sleeper point blank avec Brub et surtout la jeunesse de Blueberry) est très bon même si je trouve que certaines planches sont un peu plus bâclées. Par contre les arrières plans sont vraiment magnifiques et donnent vraiment l'ambiance western.


Wendy Project : Wendy a un accident de voiture avec ces deux frères. L'un d'eux (Michael) disparaît dans le lac. Pour Wendy son frère est toujours en vie, il a été emmené quelque part, par quelqu'un. Son deuil ne se fait pas, elle et son autre frère refuse de croire au décès de Michael, qui semble parti au pays imaginaire.
Histoire sur le deuil en pleine adolescence, les différentes étapes le tout à travers le prisme de Peter Pan.
Pas mal du tout, c'est très joli graphiquement avec un beau travail sur la partie imaginaire se mélangeant avec le réel. Le scénario est un peu dur dans ce qu'il fait ressentir, mais très vrai. Un très joli livre.

Femmes Sauvages : Dans un futur trop proche et bien réel, notre civilisation finit de s'écrouler. Une jeune fille fuit ce monde à l'agonie et tente de trouver des rebelles vivant au Canada. Une longue route l'attend, semée de rednecks à la gâchette facile et de drones de multimilliardaire surveillant le monde, mais aussi de problèmes plus naturels, comme la chasse, la vie en pleine nature...
Un récit poignant sur une jeune femme tentant de survivre à notre propre déchéance en partant se retrouver dans la nature. Elle va y faire un deuil, faire une rencontre... Un vrai beau récit en noir et blanc et superbement dessiner par Tom Tirabosco.

Torpedo 1972 : Torpedo n'est plus le jeune et vaillant gangster qu'il était, par contre il est toujours l'un des pires. Bien qu'atteint de Parkinson, il ne faut pas essayer de l'arnaquer. et quand un journaliste et sa petite amie photographe l'approche, ils ne savent pas dans quoi ils s'embarquent.

Polar très très noir, Torpedo c'est l'ancêtre de Tyler Cross, qui revient dans une nouvelle série ou le personnage à maintenant pas loin de 70 ans. C'est très sombre, le héros est une vraie ordure, mais ça fonctionne très bien (bien que la lecture soit un peu rapide). Un thriller sombre dessiner par Edouardo Risso qui excelle dans le genre et qui est le vrai atout du bouquin.

Crusaders #01 : Les hommes ont colonisé différents monde dont Titan. Un message arrive et les titanes décident d'envoyer des hommes/femme vérifié.
Je ne connais pas Bec, je n'en ai jamais lu. Je connais ses séries de nom. Une chose est sur, je lirais pas celle-là. J'ai pas pu aller au bout, j'ai rien compris (je suis même pas sur de faire un bon résumé). Il m'a fallut la moitié du bouquin (et feuilleté la suite) pour comprendre qu'il y avait des flashbacks, que rien n'indiquent textuellement ou visuellement. Il y a des éléments de langages volontairement pseudo scientifique pour faire une série de SF intelligente, mais on en est loin.
Je n'ai pas du tout aimé.

Crypto Monnaie : Josh Jardens est conseiller financier dans une banque. Le fait de devoir vendre des produits plutôt que de conseiller ne lui plaît pas. En rechignant à faire des ventes préférant aider ses clients et finit viré. NekoCoin, une crypto-monnaie qui se veut une version alternative de Bitcoin le séduit par ses promesses et par la directrice Kristina Orsova. Josh se lance à fond dans l'aventure sans vraiment savoir ou il met les pieds.

Tristan Roulot qui avait déjà fait le bon Hedge Fund, revient dans un nouveau thriller financier ou cette fois-ci on parle de monnaie 2.0. J'ai bien aimé. C'est un one-shot efficace ou l'auteur essaie de faire comprendre ce qu'est le Bitcoins et les arnaques possibles. Très sympa malgré un dessin figé. Si vous êtes la recherche d'un successeur ou d'une alternative à Hedge Fund, HSE, ce petit polar est dans la mouvence.

Un fulchibar de salopard : Une jeune garçon cherche son père dans un coin paumé du Brésil. Il fait la rencontre des deux femmes qui vont devenir les médecin locales pour 3 mois. Rien ne va bien se passer et la situation dégénère très vite entre méchants qui veulent des distractions féminines qui vont mal tourner et notre jeune héros qui va tomber amoureux.

Un tome d'introduction pour une nouvelle saga de Loisel. Un tome un peu pauvre, ça va vite, il se passe plein de choses, mais il manque un truc. J'ai trouvé ça léger pour un premier tome. J'attends tout de même la suite avec impatience.


le chant du monde (a paraitre): Un jeune couple est pourchassé et doit se séparer pour tenter d'aller vivre ailleurs. Plus au nord, le père du jeune homme s'in quiète de son absence et demande de l'aide. Un homme va l'aider. Ensemble le vieux et le jeune vont tenter de retrouver le fils dans un pays ou tout appartient à un homme.
Jacques Fernandez adapte l'oeuvre de Jean Giono. En gros c'est un western dans l'intrigue mais qui serait raconter de manière plus ancienne. L'adaptation du texte de Giono, m'a gêné, j'ai trouvé le tout peu adapté et difficilement lisible en terme de texte, et l'ensemble assez lourd et pataud.

In waves : Un roman graphique qui va sortir à la rentrée. Un jeune homme raconte comment le surf lui sert à exorciser la mort de sa petite amie d’un cancer généralisé. Alternant les séquences de sa vie avec l’histoire du surf, c’est un récit hyper touchant, au graphisme simple et beau.

Waldo: le chanteur Waldo Maelfait, célèbre pour sa chanson "les côtelettes de l'aube" est sauvagement assassiné. L'annonce de sa mort devient un sujet de discussion dans tous les foyers. Dans toute cette histoire, nous ne verrons jamais les protagonistes, seulement des façades de maison qui semblent nous conter l'histoire. Cela accentue le coté absurde des dialogues souvent truculents.
J'ai adoré les premières pages, mais l'auteur à du mal à tenir le tempo et le soufflé retombe un peu. Cela reste quand même un bon coup de cœur pour les fans de Fabcaro.

GrassKings T03 : Suite et fin du triptyque sur le royaume, une communauté indépendante vivant comme bon lui semble et interdite au reste du monde. Dans ce dernier volume, la tension est à son comble. Le royaume est menacé, les langues se délient enfin...
La fin d'un triptyque mener demain de maître par Matt Kindt, un super polar redneck qui sera jusqu'au boutiste.

Visa transit #1 (a paraitre): Eté 86, Nicolas de Crecy et son cousin retape la Citroen Visa de leur tante et l'emmène pour son dernier périple à travers l'Europe jusqu'en Turquie pas loin de chypre.
Je vais pas me faire des amis sur ce coup là, mais je n'ai pas aimé du tout. Je ne suis pas arrivé au bout du livre. J'ai trouvé que les pérégrinations n'avait pas d'importance (même si elles en ont pour De Crecy, ce que je comprend, mais en tant que lecteur bof). La narration d'un De Crecy d'aujourd'hui avec sa nostalgie, du bon vieux temps ou tout était mieux avant est à mon avis erroné par ses souvenirs de jeunesse qu'il veut replacer dans un cadre idyllique alors qu'en fait c'était pas forcément mieux avant. En terme de dessin j'ai beaucoup aimé la palette de couleur et certains paysages, mais pour le reste je suis resté de marbre voir même dubitatif.
Bref j'ai pas aimé.