Lecture Manga, BD et romans

La nef des fous T.1-7: après la sortie du tome 8 et le fait que la série aurait dû s'arrêter au 7, je me suis décidé à enfin tout lire, alors que j'avais dû m'arrêter au 4. Hé bien, la magie opère comme la première fois où j'ai ouvert le premier album et je me suis régalé. Y a plein d'idées saugrenues (qui ne sont parfois là que pour le gag), de personnages sympathiques et des planches qui sont souvent superbes (j'adore les passages dans les rêves des personnages).

Y a plus qu'à attaquer le deuxième cycle ...

La Nef des fous tome 8: on prend les mêmes et ... on ne recommence pas. La sauce et l'univers m'enchantent toujours autant, la voix des personnages est chouette et graphiquement, ça claque toujours autant. J'espère juste ne pas avoir à attendre 20 ans avant de lire la fin.

Nulle part sur la terre - Michael Farris Smith (Sonatine):
Grande histoire,grande écriture,grands personnages!!!
Dans cette Amérique des losers,de ceux qui n'ont pas grand-chose Russel et Maben, des abîmés de la vie, vont se croiser 2 fois. 2 fois qui laisseront des traces pour le pire et pour le meilleur.
L'écriture de Farris Smith touche au sublime et magnifie l'atmosphère très sombre du roman.Il faut ça pour passer au dessus de cette ambiance pesante de malchance permanente et de destin contrarié d'où la lumière peut surgir.
Un très beau roman,très touchant sur la rédemption,les secondes chances

Ces jours qui disparaissent: un joli récit de SF avec des personnages attachants, des séquences purement poétiques et une conclusion qui m'aura tout à fait satisfait. Apparemment, c'est un jeune auteur et du coup, un jeune auteur à suivre.

boudiou que je suis à la bourre

La Tétralogie des Origines T1,Le Château des Millions d'Années (Pocket):
Excellent 1er acte d'une tétralogie ambitieuse qui mêle à parts égales SF,roman historique et peut-être même uchronie (à vérifier dans la suite).
C'est un roman extrêmement foisonnant et assez exigeant de part sa construction avec beaucoup de chapitres faisant des allers-retours dans le temps et parfois pour seulement quelques jours. ça peut donner une impression de flou par moment. Mais une fois passé la partie 2 un éclairage est donné sur certaines ellipses et là le récit décolle véritablement.
Riche,passionnant,intrigant 1er tome plus que prometteur.

Morgane Mafia - Pascal Millet (Locus Solus):
Appropriation moderne du mythe Arthurien pour une relecture inattendue et située essentiellement dans les Côtes d'Armor.
Morgane Mafia c'est la rencontre de la légende Arthurienne avec Sons of Anarchy. La boucle peut sembler naturelle tant certains thèmes étaient présent dans la série et se sont aussi retrouvés avec son acteur principal dans la dernière adaptation ciné en date d'Arthur par Guy Ritchie.
Cette version de Pascal Millet est plutôt bien vue, on redécouvre avec curiosité des personnages connus, l'esprit est là et se marie bien avec l'ambiance Sex, drugs and rock'n'roll.
Une lecture agréable où seul l'emballage final m'a semblé un ton en dessous et surtout trop rapide par rapport tout ce qui était amené jusque là.

188 mètres sous Berlin - Magdalena Parys (Agullo):
Je suis circonspect face à ce roman de Magdalena Parys. Sur le fond aucun soucis c'est un pan très intéressant de l'histoire allemande. On suit sur 3 générations des Allemands et des Polonais pris dans la tourmente de la Guerre Froide. Le pan thriller politique,les témoignages sont vraiment réalistes,on s'y croirait. Je pense notamment aux passages Berlin-Est/Berlin-Ouest de Magda.
Sur la forme c'est une autre histoire. Plus qu'un roman choral c'est un roman puzzle. Et un puzzle très compliqué à faire. Les différentes voix ne sont ni clairement identifiées ni clairement situées dans le temps ce qui fait qu'il faut toujours un temps d'adaptation à chaque chapitre quand il ne faut pas revenir en arrière pour s'y retrouver. Rien d'insurmontable évidemment mais sur la durée on s'en lasse surtout qu'en plus il faut attendre un bonne centaine de pages pour réellement en arriver au cœur du récit décrit en 4ème de couv'.
Un exercice de style qui peut rebuter et c'est dommage parce qu'avec une construction plus linéaire ou chronologique on aurait pu avoir un résultat, certes moins original, classiquement plus fort.
Une petite déception.

La cible était française - Lee Child (Calmann Lévy):
Cela faisait un long moment que je n'avais pas lu de Jack Reacher et j'en étais resté à l'image déformée et inaboutie de la version ciné de Tom Cruise.
Autant dire que ces retrouvailles,sans être celles de l'année,sont d'un bon niveau.
Reacher se retrouve embarqué dans une course contre la montre pour empêcher un attentat ciblant les grands de ce monde.
Le récit est linéaire,clinique et froid à l'image de Reacher. La quantité d'action est mesurée.
Ce que j'aime c'est le côté "bavard" quasi obstionnel. Aussi bien dans les pensées analytiques du héros que dans les dialogues entre les persos. C'est sec,nerveux, ça fuse dans des réparties aussi précises et chirurgicales qu'un tir de sniper.
J'apprécie le regard que Reacher porte sur lui-même et ses "collègues". Peu importe le camp auquel ils appartiennent, ils sont des outils et il n'y a pas à avoir d'états d’âmes.
Mis à part le titre français, assez mauvais, c'est un bon Lee Child

Le Sympathisant – Viet Thanh Nguyen (Belfond):
Magistral!!
De la chute de Saïgon à son retour au "pays" l'histoire d'une taupe nord-vietnamienne chez ses frères du Sud en passant par le tournage du film non nommé Les Bérets verts. Un homme coupé en 2 comme son pays,fils illégitime d'un prêtre français , exilé chez l'allié américain vaincu. Un récit passionnant et rythmé qui défile comme les phrases du narrateur.
Beaucoup d'humour et de finesse d'analyse jusqu'à l'absolue horreur des agissement des 2 adversaires.Que l'on appelle ça technique d'interrogatoire ou camp de rééducation .
Au propre comme au figuré une formidable confession historique et politique.

Allez hop, une spéciale Lupano...

Lus:

L'homme qui n'aimait pas les armes à feu #4.

Dernier volume de la série?
Curieusement, si l'histoire prend effectivement fin avec cet album, j'ai un peu de peine à y croire.
Comme si Lupano se réservait le droit de revenir dessus avec certains personnages.
Et pas forcément le "héros" qui inspire le titre de la série, même s'il y aurait de quoi faire.
Je me demande si l'auteur n'est pas, lui aussi, tombé sous le charme de la vénéneuse Margot.
On verra bien...
Le rythme est toujours aussi endiablé.
Cette BD est un véritable chassé-croisé de personnages plus obstinés les uns que les autres.
A Byron, Margot et Hoggaard qui poursuivent chacun un but bien différent, il faut ajouter les protagonistes introduits dans le tome précédent et leur objectif propre.
Tant d'ambitions dans un même album, on pourrait penser que cela nuit à l'histoire, que certains se trouvent lésés.
Pas vraiment, au final.
Certes, j'ai trouvé que la place prise par les nouveaux venus était un peu trop prépondérante.
Mais cela se comprend.
Un petit régal que cette série si spéciale.
Elle aurait été écrite par un Américain, un film se préparerait déjà.

Traquemage #2.

Lupano poursuit ici son récit de rural fantasy assez déjanté.
Le héros qui se veut être le nouveau Traquemage va-t-il abandonner sa quête très personnelle d'éliminer les puissants mages de son monde?
Cèdera-t-il à l'appel du gain d'argent et de notoriété qui lui est soudainement proposé?
Même dans un récit de magie, de fées, de sirènes et autres dragons, Lupano ne peut s'empêcher d'y placer des messages liés à nos préoccupations très actuelles.
Petit paysan, dégâts écologiques, surpêche/surconsommation, etc.
Mais, surtout, un sacré délire.
Le pauvre Pistolin et sa fidèle cornebique, Myrtille, n'ont pas fini d'en voir des vertes et des pas mûres.
On retrouve la fée Pompette avec de nouvelles résolutions (qu'elle aura certainement bien du mal à respecter).
On y voit aussi un personnage dont j'imagine fort bien qu'il puisse être récurrent: Merdin l'Enchianteur (aucune faute de frappe) promet beaucoup.
Je ne suis pas toujours très fan du dessin de Relom. Mais il sait apporter la touche comique qu'il faut.
Pas la série la plus aboutie de Lupano. Mais on s'amuse bien.

Les Vieux Fourneaux #4.

Le charme opère toujours aussi bien!
Mystères, réparties, personnages hauts en couleurs sont toujours de mise.
On rigole. Mais pas que.
Les messages de l'auteur sont ici plus évidents encore que dans les autres séries, puisque ancrés dans notre monde.
Les petits vieux et la belle Sophie sont un peu plus spectateurs, même si...
Ce tome 4 est centré sur l'histoire de Sophie, sur son passé. C'est sans doute pour cela qu'elle est moins active.
ça et une certaine rencontre.
J'ignore les projets de Lupano avec cette série, mais il peut continuer encore un moment, je suis preneur!

Céd a écrit:

Les Vieux Fourneaux #4.

Le charme opère toujours aussi bien!
Mystères, réparties, personnages hauts en couleurs sont toujours de mise.
On rigole. Mais pas que.
Les messages de l'auteur sont ici plus évidents encore que dans les autres séries, puisque ancrés dans notre monde.
Les petits vieux et la belle Sophie sont un peu plus spectateurs, même si...
Ce tome 4 est centré sur l'histoire de Sophie, sur son passé. C'est sans doute pour cela qu'elle est moins active.
ça et une certaine rencontre.
J'ignore les projets de Lupano avec cette série, mais il peut continuer encore un moment, je suis preneur!

tout pareil.

Lus:

- A la demande générale de Gendar: Shi #2.

Comme Gendar, le dessin du tome 1 m'avait grandement séduit; le scénario, lui, lançait tout juste l'intrigue.
Mais le potentiel était bien là.
Introduction des personnages faite, on pouvait se dire que le tome 2 allait entrer dans le vif du sujet.
C'est le cas... mais...
Nous retrouvons donc nos héroïnes, chacune dans sa nouvelle condition peu enviable.
L'Angleterre victorienne en prend vraiment pour son grade, reine comprise, d'ailleurs.
A mi-parcours de l'album, après de nombreuses sous-intrigues plus ou moins développées (y compris dans notre présent, rappelons-le), les choses évoluent très vite pour les protagonistes principales.
C'est violent, mais elles ne sont pas d'un tempérament passif et elles ont du répondant.
Là où cela m'a un peu perdu, c'est lorsqu'un nouveau personnage arrive dans la balance et soit un peu l'élément déclencheur du passage au surnaturel.
Je n'ai rien contre un certain mélange des genres, mais après le premier tome et la première moitié (en gros) de ce tome 2, je ne voyais aucun indice dans cette direction.
Si bien que j'avais un peu l'impression que cela arrivait trop tard pour être bien introduit.
Toutefois, il faut reconnaître que le passage principal où ce surnaturel intervient de manière grandiose est assez réussi.
On a envie de voir Homs (le dessinateur) nous offrir d'autres scènes dans ce registre!
La conclusion de deuxième tome se déroule, comme pour le premier, dans notre présent.
Mais l'effet voulu - surprendre le lecteur avec un rebondissement - n'a pas pris du tout sur moi, tant cela me paraissait évident dès le début.
La partie surnaturelle et l'intrigue liée à la reine et au complot des vieux m'intéressent davantage.

Premier cycle en quatre tomes, nous dit-on en quatrième de couverture...
Oui, il faudra bien ça pour lancer réellement toute la machine.

A la demande générale de personne, mais je m'en moque et j'en parle quand même, quelques autres lectures de franco-belge:

Achille Talon est proche du peuple.

Troisième tome des impétueuses tribulations d'Achille Talon par Fabcaro et Serge Carrère, reprise des aventures du héros disert (bien avant Deadpool et dans un autre registre) de Greg.
Il n'est pas évident de reprendre un personnage aussi caractéristique, aussi marqué par son auteur, tout en le modernisant.
J'avais quelques doutes à l'issue du tome 1.
Est-ce moi qui m'y suis fait ou bien les auteurs ont-ils évolué et amélioré leur approche du héros?
Je ne saurais le dire.
Mais j'ai beaucoup aimé.
Achille Talon se trouve maintenant bien ancré dans notre présent, tout en conservant son charme propre et désuet.
Le voir confronté à certains éléments bien modernes est souvent assez jubilatoire.
Fabcaro, sans plagier Greg, réussit à faire parler Talon comme le ferait, sans doute, un Greg d'aujourd'hui.
C'est du bon!
Ce qui serait intéressant, maintenant, c'est que l'auteur écrive une histoire longue du héros, comme il en avait dans certains albums.
Ce sont mes préférés parmi les tomes que je possède (je n'ai pas encore tout, honte à moi).
Mais là, c'est d'une tout autre envergure.
Et quand je lis les autres travaux de Fabcaro et ses angoisses propres, je me dis que ce n'est pas pour aujourd'hui.

Astérix et la Transitalique.

Là aussi, troisième tome par une équipe autre que les auteurs d'origine.
Et là aussi, je trouve que les nouveaux auteurs (Ferri et Conrad) s'approprient de mieux en mieux les personnages.
Ce n'est pas renversant, mais j'ai passé un vrai bon moment de lecture.
La reprise se fait bien et je trouve plaisant que les héros survivent à leurs créateurs et poursuivent leur route avec des auteurs qui ne déméritent pas.

Les folles aventures de Spirou.

Là, pour le coup, cela fait un moment que les héros sont passés dans de nombreuses mains.
Le grand manitou des aventures du plus célèbre des grooms, de son ami journaliste/éditeur/inventeur et de leur fameux écureuil de compagnie, c'est Fabien Vehlmann.
Je ne suis pas toujours convaincu par ce qu'il écrit.
Mais il a des idées... et je trouve qu'il va en s'améliorant.
Ici, il ne s'agit pas d'une grande aventure des héros, mais de plusieurs issues du magazine.
Là, il s'en donne à cœur joie.
Son comparse, Yoann, aussi.
C'est du tout bon!
Plein de petites histoires aussi différentes les unes des autres.
Du voyage dans le temps, une guerre des magazines pas encore achevée pour tout le monde (étonnant de voir le Journal de Tintin aussi ouvertement évoquée), un monde parallèle (oui, oui), des dingues s'invitant à une fête costumée...
Y compris, oui, du super-héros! Les deux dernières histoires sont autant d'hommages/allusions à nos chers héros des comics et ça fait bien plaisir à lire.
D'ailleurs, les clins d'œil sont nombreux dans toutes ces historiettes.
Un petit plaisir, à chaque fois, pour le lecteur.
Bref, j'ai particulièrement apprécié ce hors-série.
Du tout bon, je vous dis!

Ter #2.

Là, pour le coup, il ne s'agit pas d'une reprise de héros, d'une franchise... ni d'une BD humoristique.
Dans le tome 1, un homme mystérieux et amnésique sort de ce qui ressemble à une tombe pour se retrouver dans un monde assez proche d'un mélange entre Moyen-Âge et Renaissance.
Vite accepté par la communauté de la basse-cité, car pacifique, agréable, beau gosse et surtout "magicien" (capable de faire fonctionner des appareils d'un glorieux passé mystérieux), il attire l'attention des collèges religieux de la haute-cité.
S'ensuit une quête, à la fois de soi, le héros cherchant à se souvenir de qui il est, et de vérité sur ce monde.
La révélation finale avait de quoi allécher.
Surtout, elle me confortait dans l'impression que j'avais au fur et à mesure de ma lecture: on aurait dit un peu du Jodorowsky avec des graphismes inspirés de certains Moebius.
Oui, rien que ça.
Le tome 2 se lance dans une direction complètement différente, dévoilant complètement (ou presque?) la réalité sur ce qu'est exactement Ter.
On change radicalement de registre et on plonge pleinement dans la science-fiction.
De quoi me conforter dans l'impression de lire une histoire qui n'aurait pas dénoté avec certains récits de Métal Hurlant.

Suite et fin au prochain tome. On verra si les auteurs auront réussi un sans faute.

Là pour le coup et à la demande personnelle de moi-même, je te remercie pour ces avis.

Merci Céd. Je pense que je vais faire l'impasse sur la suite.

Mör - Johana Gustawsson (Milady):
Avec Mör Johana Gustawsson s'attaque au difficile écueil du second roman après le succès du 1er. Et on ne peut pas nier que le défi est relevé.
Le suspens tient plutôt bien la route jusqu'au bout. Le casting de personnage revient et continue à prendre de l'épaisseur avec la jolie trouvaille Alienor. Attention néanmoins que l'utilisation de certains, y compris Alexis, ne fassent pas trop forcé ou passage obligé à l'avenir.
Hormis ça et le possible danger de répétition dans l'articulation de l'histoire autour de deux fils narratifs à la chronologie distincte pas de fausse note.C'est rythmé,c'est musclé et ça donnera quelques idées de recettes
Une belle confirmation

Les vieux fourneaux T.4 Toujours ce mélange parfait. C'est drôle et mordant. J'étais un peu déçu par le final car je pensais que c'était le dernier tome, mais il y aura un 5ème tome en 2018.

Hunter x Hunter T.34 Togashi nous livre un combat attendu depuis de nombreuses années et pour une fois il ne bâcle pas son dessin. Combat stratégique, intense et violent. Le Battle Royal débute dans la dernière partie du bouquin et l'attente jusqu'au tome 35 risque d'être longue.

My Hero Academia T.11 Comme le titre du tome l'annonce, c'est une fin et un début. Les tomes se suivent et la série reste toujours de très bonnes factures. Elle ne gagnera pas le prix de l'originalité, mais c'est efficace en diable.

Gendar a écrit:

Les vieux fourneaux T.4 Toujours ce mélange parfait. C'est drôle et mordant. J'étais un peu déçu par le final car je pensais que c'était le dernier tome, mais il y aura un 5ème tome en 2018.

Oui alors au départ c'est un one shot, qui s'est transformé en trilogie, et maintenant le succès continuant (le plus gros succès pour une nouvelle série depuis pas loin de 10 ans) les éditeurs ne sont pas prêt d'arrêter. Donc là Lupano il a placé des pions pour plusieurs numéros.

Au service surnaturel de sa majesté - Daniel O’Malley (Pocket):
Sorte de réponse British à la trilogie des Brillants de Markus Sakey , bien que Daniel O'Malley soit australien, The Rook est un savant mélange de Ckeckmate (un comics DC) et de Torchwood (un spin off du Doctor Who).
O'Malley a une idée habile pour immerger ses lecteurs dans son univers: faire réveiller son perso principal amnésique et lui faire trouver des lettres qu'elle s'est laissée à elle-même car elle avait connaissance de ce qu'il allait lui arriver. S'ensuit de nombreuses péripéties au sein de cette institution historique et secrète de la Couronne Britannique contre le surnaturel.
C'est frais,c'est brillant,bourré d'humour et de clins d’œil à la culture populaire. Un vrai grand plaisir de lecture qui donne envie en permanence de tourner la page suivante pour savoir ce qu'il va se passer

Merci Fab pour l'info !

Je me suis inscrit pour voter pour le prix de la BD des médiathèques de la métropole rennaise (y a dix BD dans la liste). Donc, j'ai commencé par Mort aux vaches, un polar qui se situe aux milieu des années 90, juste avant la crise de la vache folle (je le précise, car ça participe à la seconde partie de l'intrigue). On est ic typiquement dans le style des films policiers/polar (avec de la comédie) français des années 70/80 (voir un peu 60, je maîtrise pas trop, là). Y a un peu de Lautner et d'Audiard (pas aussi bon, mais ça fait mouche par moment) là-dedans, avec un huis-clos partiel entre des gens qui ne connaissent pas vraiment et des familles qui se retrouvent 15 ans plus tard (et quelques rancunes par-dessus tout ça). Y a de la mitraille, du terroir (et quelques clichés ?) et de l'humour là-dedans. C'est distrayant, ça se lit très bien, les perso sont bien en avant et avec efficacité, si bien qu'on arrive rapidement au bout avec une petite déception de "c'est tout".

Dessin en noir et blanc de François Ravard, plutôt solide et très sympa, rond et réaliste !

Je ne serais pas surpris que ce soit récupéré un jour pour le cinéma, ça !

Que la bête s'échappe - Jonathan et Jesse Kellerman (points):
Le duo Kellerman père et fils continue sa revisite du mythe du Golem de Prague et son créateur le Maharal. Ils le font avec réussite mêlant plutôt habilement les éléments fantastiques et le côté thriller du récit. Et ça permet, pour moi en tout cas, d'en apprendre plus sur la mythologie hébraïque.
Le ton est plus sombre, l'humour désabusé du 1er tome a laissé sa place à une certaine désespérance du personnage principal.
Le point négatif me concernant c'est qu'il m'a fallu quelques dizaines de pages pour me remettre dans le bain avec notamment la méchante impression d'avoir raté quelque chose à l'issue du tome précédent.

Derrière les portes - B.A. Paris (Hugo Thriller):
Autant sur le fond, vu l'actualité des derniers temps je dis oui à ce Derrière les portes. Autant sur la forme c'est clairement non. ça chasse sur les terres des Apparences de Gillian Flynn mais on en est à des kilomètres.
J'ai eu l'impression de lire un épisode de telenovela sur lequel on aurait saupoudré avec beaucoup de retenue une pincée de thriller.
C'est terriblement superficiel et bourré de clichés. Le pervers narcissique sociopathe ne fait peur à personne (et surtout pas au lecteur) et l'héroïne est d'une nunucherie confondante (comme la plupart des persos de l'histoire, à part peut-être Millie).
Un beau ratage

Pukhtu secundo - DOA (Gallimard série noire):
Ce Secundo conclut majestueusement à la fois le diptyque Pukhtu et le cycle clandestin entamé avec les Citoyens du même nom.
C'est une histoire du monde. Celle que l'on approche pas de trop près, pour ne pas savoir, pour ne pas reconnaitre que ce monde n'est pas juste blanc ou noir.
C'est dosé et mené de main de maitre par un DOA qui aura jeté un regard cru et horriblement réaliste sur les liens entre services secrets et de renseignement,pouvoirs politiques et pouvoirs financiers.
Magistral et monumental

La garçonne et l'assassin - Fabrice Virgili; Danièle Voldman (Petite Biblio Payot Histoire)
Recherche historique sur les vies de Paul Grappe et de son épouse Louise Landy, le premier ayant déserté lors de 1914-1918 en se cachant sous une identité féminine, la seconde l'ayant soutenu puis tué.
Le bouquin est sérieusement fait, si on exclut quelques libertés au style indirect libre. Le fait divers est toujours mis en relation avec le contexte historique, tout est mis en perspective pour que l'on comprenne l'extraordinaire de la situation mais également ses côtés plus banals.
Si au début l'histoire fait sourire (un homme déjouant la guerre en changeant de genre), elle fait rapidement place à une tragédie conjugale plus banale mais non moins intéressante.
Un bon livre d'Histoire qui part de l'anecdote pour un propos plus général.

Gendar a écrit:

Hunter x Hunter T.34 Togashi nous livre un combat attendu depuis de nombreuses années et pour une fois il ne bâcle pas son dessin. Combat stratégique, intense et violent. Le Battle Royal débute dans la dernière partie du bouquin et l'attente jusqu'au tome 35 risque d'être longue.

My Hero Academia T.11 Comme le titre du tome l'annonce, c'est une fin et un début. Les tomes se suivent et la série reste toujours de très bonnes factures. Elle ne gagnera pas le prix de l'originalité, mais c'est efficace en diable.

Loin d'être aussi enthousiaste sur le combat de HxH 34. J'ai trouvé ça horriblement confus. J'aime bien les règles et pouvoirs farfelus que nous sort l'auteur mais là c'était trop.
D'accord sur My Hero Academia par contre. Pas original, mais ça se lit très bien.
Dans le même esprit, j'ai lu Black Clover qui reprend sans ciller tous les clichés du shonen avec juste quelques menus changement ça et là, mais il le fait très bien et la série se lit sans déplaisir.

J'entends beaucoup de bien sur Black Clover. J'y jetterai peut-être un coup d'oeil un jour.