Lecture Manga, BD et romans

Lu: Zaï zaï zaï zaï.

Attention: OGNI!
Œuvre graphique non identifiée...
Fabcaro, scénariste, dessinateur et... personnage (oui, oui, d'une certaine façon) de cette BD a ici créé un ouvrage très particulier.
Très particulier, mais surtout diablement réussi!
On se marre à la lecture!
C'est absurde, mais quand c'est aussi bien pensé, l'absurde prend du sens.
Un certain Fabrice a oublié sa carte de fidélité du magasin où il faisait ses courses.
Résultat: il est suspect! Que dis-je... Il est forcément coupable!
Un des vendeurs de ma librairie l'a comparé aux Monty Python.
Ce n'est pas tout à fait la même forme... mais c'est bien le même non-sens britannique.
Un non-sens qui critique, aussi.
Et alors là, tout y passe: la police, les médias, la réaction populaire, la société de consommation...
Même le monde de la BD et l'auteur en prennent pour leur matricule!
L'un des aspects qui rend cet album particulier et donc encore plus drôle, c'est la dichotomie entre le style graphique, assez figé et propre, et les dialogues.
Cela rend les scènes encore plus absurdes et plus marquantes.
Je vous conseille cette lecture.

j'ai adoré ses Carnets du Pérou

Last Man T.7 Début d'un nouveau cycle pour la série. Et c'est toujours aussi rythmé, surprenant et addictif. On arrive bien trop vite à la fin de ce volume et on en redemande. Le trio d'auteurs continue donc sur sa très bonne lancée et justifie amplement leur prix de meilleure série à Angoulême.

J'ai eu du mal avec le 6. J'ai feuilleté le 7 pour le moment.

kab a écrit:

J'ai eu du mal avec le 6. J'ai feuilleté le 7 pour le moment.

Qu'est-ce qui t'avait déplu?

Joe Strummer a écrit:

j'ai adoré ses Carnets du Pérou

Oui, j'en ai entendu un peu parler.
Il faudra que j'y jette un œil.

Gendar a écrit:

kab a écrit:

J'ai eu du mal avec le 6. J'ai feuilleté le 7 pour le moment.

Qu'est-ce qui t'avait déplu?

Sur le 6 je sais pas une certaines lassitude, j'ai trouvé que tout partait un peu trop en vrille. A vouloir en faire trop j'ai été perdu, le retour dans le monde du début m'a paumé, seul la fin m'a motivé pour lire le 7 que je prendrais cette semaine.

Papillon de nuit - R. J. Ellory (Sonatine +):
Papillon de nuit c'est l'histoire de Daniel Ford,condamné à mort,qui attend son exécution dans le couloir de la mort en 1982.
Papillon de nuit c'est tout un pan de l'histoire américaine depuis 1954 et le début de la dégringolade en Asie du Sud-Est,les luttes contre la ségrégation et pour les droits civiques des noirs jusqu'aux années 80 et l'élection de Reagan.
Papillon de nuit c'est l'histoire d'une génération sacrifiée parce que quelqu'un avait parié 1$ qu'il gagnerait la guerre au Vietnam.
Papillon de nuit c'est l'histoire des derniers jours de Daniel Ford.
Pour son 1er roman,seulement publié maintenant chez nous, frappait fort avec une histoire bouleversante,touchant et triste mais lumineuse.Une histoire d'amour et d'amitié.
L'écriture et les mots d'Ellory font merveille et m'ont littéralement embarqué une fois dans un sacré voyage.
du niveau de Seul le silence et Vendetta

Intégrale Jerry Spring T.1 Les 4 premiers albums de la série de Jijé sont ici compilés dans une très belle édition en noir et blanc avec une introduction plutôt intéressante. Au niveau des histoires, c'est du western classique mais au rythme trépidant. Spring est plus lisse qu'un Blueberry qui naîtra bien des années après, mais on ne s'ennuie pas une seconde. Mon seul reproche serait au niveau de la conclusion des intrigues qui m'a toujours semblé très précipité. En 2 pages, tout est bouclé. Dans le rédactionnel, il est expliqué que Jijé avait du mal à collaborer avec des scénaristes, c'est bien dommage.

La tristesse du samouraï - Victor Del Arbol (Actes Sud):
Mise à part,peut être,la fin qui est un petit peu longue à se décanter alors que toutes les pièces du puzzle sont identifiées il n'y a rien à jeter dans la Tristesse du Samouraï.C'est un roman dense,complet,riche et qui fait la part belle autant  au genre historique qu'au roman noir.
Meurtres,manipulations,haine,secrets et mensonges nous font voyager de l'immédiat après-guerre en Espagne  à 40 ans plus tard avec les conséquences de celle-ci sur 3 familles.
c'était mon 1er Victor Del Arbol (et il me disait à Étonnants Voyageurs que ça n'en serait que meilleur) et ça ne sera pas le dernier.
cela m'a donné également l'envie d’approfondir certains aspects de l'histoire et notamment la Division Azul sur le Front Russe à travers les romans d'Ignacio del Valle

Joe Strummer a écrit:

La tristesse du samouraï - Victor Del Arbol (Actes Sud):
(...)
Meurtres,manipulations,haine,secrets et mensonges nous font voyager de Cela fait le lien entre l'immédiat après-guerre en Espagne  à 40 ans plus tard avec les conséquences de celle-ci sur 3 familles.

Il doit manquer une partie, je n'ai pas bien compris ici.

non c'est un bout en trop,j'ai mal effacé quand j'ai repris ma phrase
merci Ced

Là, oui, je comprends bien mieux.

oui c'est mieux

Les Initiés - Thomas Bronnec (Gallimard Série Noire):
thriller politico-financier,Les Initiés nous plongent dans les arcanes de Bercy et dissèquent les mécanismes et les passerelles entre monde politique et financier.
il y a clairement plus branchant comme contexte et pourtant c'est passionnant dès le départ.La machine à broyer de l'humain ne dévie pas de sa trajectoire et l'aveuglement  idéologique n'est certainement pas là où le clame un des personnages clés du roman.
Thomas Bronnec mêle avec habileté le fond (une histoire de suicides et la crise bancaire) et la forme (des chapitres plutôt courts qui aèrent toutes les infos que l'on emmagasine) pour signer un bon roman très instructif et lucide sur la situation (ce qui n'empêche pas d'être convaincu que les choses peuvent changer et que d'autres voies sont possibles)

Lu: Stern #1.

Une BD Dargaud avec un croque-mort du western, vous allez penser au très récent Undertaker.
La coïncidence est forte... mais la ressemblance s'arrête là.
Les deux BD ont beau avoir des héros avec la même profession et être publiées chez le même éditeur, elles n'ont pas grand-chose à voir.
L'éditeur se sent obligé d'expliquer, d'ailleurs, pourquoi avoir lancé dans un laps de temps aussi proche deux westerns avec des fossoyeurs.
C'est simple: il ne pouvait pas passer à côté des deux projets qu'on lui proposait tant la qualité était au rendez-vous.
Il a eu raison.
Si Undertaker fait beaucoup penser à Blueberry, il n'en va pas de même pour Stern.
Le héros n'est pas un as de la gâchette. Ou, du moins, il ne semble pas l'être.
Il n'a rien d'un cowboy non plus.
C'est une sorte de grand corbeau avec des bottes et sans couvre-chef.
Même comme fossoyeur, il ne semble pas particulièrement doué.
Son cimetière semble assez mal foutu.
Mais il cache des choses, c'est certain.
Et il est loin d'être bête.
Il a de la culture. Il est en quête de culture, même.
Il est surtout très observateur et un analyste assez fin.
Il semble détaché du monde et de ses congénères humains... mais il aime découvrir la vérité.
Aussi, lorsqu'il doit gérer une mort suspecte, il se lance dans une enquête qui touchera à son mystérieux passé.
Si l'action et les échanges de coups (de poings ou de feu) sont largement au menu d'Undertaker, les dialogues et l'ambiance sont ce qui prime davantage dans Stern.
Soyons francs: on devine très vite qui est coupable et même la raison.
Ce n'est pas non plus l'enquête de l'année.
Mais c'est bien mené et les personnages sont bien en place.
Je ne serais donc pas contre une suite à cette série du Midwest américain.

et Julien Maffre c'est bien joli à regarder

Joe Strummer a écrit:

et Julien Maffre c'est bien joli à regarder

Il sait caractériser les personnages (et c'est bien pour les scènes de dialogues), donner une ambiance (on n'est pas dans l'ouest américain, là)... et accélérer les choses au bon moment.
La scène d'action finale arrive presque comme un OVNI.

Céd a écrit:

Lu: Stern #1.

Une BD Dargaud avec un croque-mort du western, vous allez penser au très récent Undertaker.
La coïncidence est forte... mais la ressemblance s'arrête là.
Les deux BD ont beau avoir des héros avec la même profession et être publiées chez le même éditeur, elles n'ont pas grand-chose à voir.
L'éditeur se sent obligé d'expliquer, d'ailleurs, pourquoi avoir lancé dans un laps de temps aussi proche deux westerns avec des fossoyeurs.
C'est simple: il ne pouvait pas passer à côté des deux projets qu'on lui proposait tant la qualité était au rendez-vous.
Il a eu raison.
Si Undertaker fait beaucoup penser à Blueberry, il n'en va pas de même pour Stern.
Le héros n'est pas un as de la gâchette. Ou, du moins, il ne semble pas l'être.
Il n'a rien d'un cowboy non plus.
C'est une sorte de grand corbeau avec des bottes et sans couvre-chef.
Même comme fossoyeur, il ne semble pas particulièrement doué.
Son cimetière semble assez mal foutu.
Mais il cache des choses, c'est certain.
Et il est loin d'être bête.
Il a de la culture. Il est en quête de culture, même.
Il est surtout très observateur et un analyste assez fin.
Il semble détaché du monde et de ses congénères humains... mais il aime découvrir la vérité.
Aussi, lorsqu'il doit gérer une mort suspecte, il se lance dans une enquête qui touchera à son mystérieux passé.
Si l'action et les échanges de coups (de poings ou de feu) sont largement au menu d'Undertaker, les dialogues et l'ambiance sont ce qui prime davantage dans Stern.
Soyons francs: on devine très vite qui est coupable et même la raison.
Ce n'est pas non plus l'enquête de l'année.
Mais c'est bien mené et les personnages sont bien en place.
Je ne serais donc pas contre une suite à cette série du Midwest américain.

ah moi j'ai trouvé ça très quelquonque. Pour ma part je ne prendrais pas la suite. Sans compter que j'ai eu du mal sur certains visages, notamment celui du croque-mort.

J'ai lu les premières pages dans un magazine gratuit chez mon libraire, ça m'avait bien tenté. Et si je me rappelle bien, Stern sera une série de one-shots.

La quête de Wynne - Aaron Gwyn (Gallmeister):
prenez L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux,Du sang et des larmes,De l'or pour les braves et un peu d'Apocalypse Now,mélangez le tout et ça vous donnera une idée de ce qui vous attend avec La quête de Wynne.
Après avoir sauvé un cheval sous les balles et sous les yeux d'une caméra, Russel est envoyé au fin fond de l'Afghanistan dans une unité spéciale,commandé par un capitaine spécial,pour une mission spéciale pour laquelle Russel aura une grande importance: dresser des chevaux et apprendre à cette unité à les monter.
Splendide roman de guerre où l'action et les rebondissements alternent avec de superbes passages plus intimes dans lesquels Russel évoque son grand-père,sa relation avec les chevaux. un gros coup de cœur de cette rentrée

kab a écrit:

ah moi j'ai trouvé ça très quelquonque. Pour ma part je ne prendrais pas la suite. Sans compter que j'ai eu du mal sur certains visages, notamment celui du croque-mort.

Il a un physique atypique, c'est certain.
Cela participe, selon moi, à l'intérêt de la BD.
L'enquête en elle-même, elle est assez facile à résoudre.

Tu vois pour moi ça se veut même ambiance qu'Undertaker, mais un peu différend et l'intrigue est juste bof. Du coup vraiment un truc moyen.

Sur l'intrigue, je veux bien.
Mais alors "ça se veut même ambiance qu'Undertaker", non, pas du tout.
ça n'a rien à voir.
Le seul point commun, c'est que cela concerne un croque-mort du Far West.
Et encore: Stern est dans le Midwest.
Mais sinon, l'ambiance n'est pas du tout la même.

oui c'est pas du tout le même créneau d'ambiance