Lecture Manga, BD et romans

Dernier jour sur terre - David Vann (Gallmeister):un retour sans complaisance sur son enfance pour David Vann ajouté à une enquête sur le tueur de masse Steve Kazmierczak et sur la facilité à se procurer des armes aux USA.
très intéressant

Je reprends les lectures laissées en France.

L'imparfait du futur: première aventure de Jules sympathique. Je ne sais pas si la famille dysfonctionnelle parle aux enfants. Je trouve que cet album jeunesse est de qualité mais sans que j'y trouve quelque chose d'exceptionnel.

Adam Clarks: série classique de voleur tiraillé entre le FBI et le KGB. Le titre joue sur un mélange 50's / XXIème siècle et l'apparition de Rod Serling est sympathique. On pourrait penser que Lapone est inspiré par Cooke et son The New Frontier mais en réalité, le titre fait plutôt référence à un morceau de jazz. Là encore, bel objet, graphisme très attachant mais au final, rien de bien passionnant.

Le sens: que dire ? J'ai trouvé ça absolument excellent. "Le truc en plus", même si il est plus surprenant que provoquant une explosion de neurones, est très bien trouvé. Il n'y a que la chute que j'aurais aimé peut-être plus positive. Mais voilà une fois de plus, un album de Marc-Antoine Mathieu qui sort réellement du lot et qui reste toujours aussi ludique.

Joe Strummer a écrit:

Dernier jour sur terre - David Vann (Gallmeister):un retour sans complaisance sur son enfance pour David Vann ajouté à une enquête sur le tueur de masse Steve Kazmierczak et sur la facilité à se procurer des armes aux USA.
très intéressant

je l'ai trouvé intéressant parce que ça montre que rien n'est figé,que tout aurait pu basculé dans un sens ou l'autre et que pour les 2 ça n'a tenu rien.
par contre la seule chose qui est certaine et qui ne fait aucun doute c'est la possibilité de s'armer,lourdement et en grande quantité sans que la majorité des gens,y compris là où les tueurs de masse ont frappé,n'y trouve à redire. quand Vann rapporte qu'à un de ces endroits,après une des tueries, une législation a été voté pour limiter l'achat d'armes de poing à une par mois (on peut donc s'en procurer légalement 12 par an) c'est juste complétement aberrant et criminel

Parce que, ça y est Pépère, tu es en France ?

Ouaip !

Lu: Le Grand Méchant Renard.

Un goupil pas franchement doué pour attraper les poules de la ferme voisine se retrouve dans le rôle de "mère" pour trois poussins... et finit ainsi par se trouver.
Vous allez l'aimer, ce renard!
Plus on avance dans la BD, plus on s'attache à ce personnage, ce perdant magnifique.
L'album est très drôle et touchant.
Le co-réalisateur d'Ernest et Célestine (film d'animation césarisé) revient à la BD et nous offre cette histoire pleine de charme.
Cela doit bien fonctionner avec les enfants. Cela fonctionnera aussi avec vous, je vous le garantis.

C'est sorti chez qui ?

Delcourt :
http://www.editions-delcourt.fr/special/grandmechantrenard/turbomedia.php

(le turbomedia est excellent ! Va falloir que je montre ça à ma nièce !)

Merci

Beck T.1 à 34 Un shonen sur les mésaventures d'un groupe de rock. Un plaisir à suivre tout au long des 34 tomes et une retranscription des ambiances de concert saisissante. Seul regret, ne jamais pouvoir entendre les morceaux du groupe. Il y a un bien eu une adaptation anime, mais ça ne compte pas!

Ceux qui tombent - Michael Connelly (Calmann-Lévy):
je retrouve un Bosch d'un très bon niveau. les derniers étaient un ton au-dessous des titres avec son autre perso Mickey Haller.
les 2 enquêtes se suivent en parallèle et on ne tombe pas dans la facilité au moment de leurs résolutions.
c'est du classique pour Bosch mais c'est efficace. on se recentre sur les basiques (persos secondaires,musiques,crimes et politique) et à part à un court instant à la fin pas d'allusion à l'univers partagé que Connelly a mis en place petit à petit

Silver Spoon T. 1 à 4Après la lecture des 4 premiers tomes, je suis sous le charme de cette série au pitch improbable. Arakawa, l'auteure de Full Metal Alchemist prend son public à contre-pied en décidant de raconter le quotidien d'un lycée agricole japonais. Pas de combats, pas de scènes spectaculaires, juste du dur labeur et la réalité du monde paysan.

On pourrait penser que ça serait assez ennuyeux, mais non l'alchimie (:wink: :wink:) opère et on se retrouve à enchaîner les tomes alors que les enjeux n'ont rien de phénoménaux, on s'attache peu à peu aux personnages et on a simplement envie de tourner et tourner les pages pour voir ce qu'ils vont devenir eux et leurs enjeux terriblement humains.


American Gods de N. Gaiman : Neil Gaiman est un puits de connaissance et un homme imaginatif. Et American Gods est le reflet de ce constat. Son récit mêle astucieusement les légendes et mythes des quatre coins du globe avec l'univers qu'il a créé avec ses règles (parfois floues, il est vrai). Le seul point faible qui pourrait rebuter certains est le rythme assez lent de l'histoire. En effet, il ne se passe souvent pas grand chose de spectaculaire et l'intrigue principale met beaucoup de temps à révéler ces enjeux. Cela ne m'a pas gêné car j'ai pris réellement beaucoup de plaisir à découvrir toutes ces histoires et ses personnages mythologiques.

Une oeuvre dense, intelligente qui mérite sa réputation et le titre de chef d'oeuvre outrageusement affiché sur mon édition poche.

Gendar a écrit:

American Gods de N. Gaiman :

Une oeuvre dense, intelligente qui mérite sa réputation et le titre de chef d'oeuvre outrageusement affiché sur mon édition poche.

Et quand on pense que ce n'était que son deuxième. Depuis, il a réussi à faire aussi bien mais dans des genres différents. American Gods a ce côté épique et énorme qu'on associe souvent avec l'Amérique. Les autres seront plus drôles ou plus poétiques ...

Lu: Little Tulip

Adaptation en BD d'un roman de Jerome Charyn par le même Charyn et surtout François Boucq, voici une histoire à la fois violente, assez crue mais aussi pleine d'un certain charme.
C'est l'histoire de Paul/Pavel à deux endroits et deux époques très différentes.
L'auteur américain a certainement connu le New York violent des années 70. Il sait le dépeindre à merveille (et Boucq aussi).
Mais aussi violente qu'ait pu être cette ville, ce n'était rien face aux goulags de l'URSS.
Paul/Pavel se fera une place dans le goulag grâce à son grand talent pour le tatouage et l'illustration.
Ce talent lui servira aussi dans sa nouvelle vie en Amérique.
Nous découvrons donc la vie de cet homme, de l'enfant qu'il a été.
Je pense que le roman d'origine doit davantage appuyer sur l'aspect policier de l'histoire.
Qu'importe, tout est passionnant à lire.
Et Boucq est un grand artiste que je ne connais pas assez. J'ai envie de le comparer avec Jean Giraud.
L'album m'a donné envie de lire d'autres choses de lui.
Un bel album.

Tu peux te jeter sur ses Bouncer alors!

Et sur ses albums avec Jérôme Moucherot (de mémoire) qui étaient prépubliés dans Fluide Glacial. Du surréalisme humoristique.

SgtPépère a écrit:

Gendar a écrit:

American Gods de N. Gaiman :

Une oeuvre dense, intelligente qui mérite sa réputation et le titre de chef d'oeuvre outrageusement affiché sur mon édition poche.

Et quand on pense que ce n'était que son deuxième. Depuis, il a réussi à faire aussi bien mais dans des genres différents. American Gods a ce côté épique et énorme qu'on associe souvent avec l'Amérique. Les autres seront plus drôles ou plus poétiques ...

Je n'en garde pas un souvenir aussi positif. Je crois que j'avais trouvé ça bien mais pas énorme non plus.

Gendar a écrit:

Tu peux te jeter sur ses Bouncer alors!

Ouaip.
J'ai le premier tome, d'ailleurs.
Quelque part...

SgtPépère a écrit:

Et sur ses albums avec Jérôme Moucherot (de mémoire) qui étaient prépubliés dans Fluide Glacial. Du surréalisme humoristique.

Oui, ça aussi, ça me tente beaucoup.
J'étais intrigué à l'époque, sans jamais avoir osé franchir le pas.
Et, va savoir pourquoi, je croyais même pendant un temps que c'était de Moebius.
On a de ces idées, parfois...

Le grand méchant renard: emballez, c'est pesé. Du tout bon, très drôle, mignon.

Monstres: Gustavo Duarte réalise une fois de plus un récit sans paroles sublime et drôle. Jetez-vous dessus !

Japantown - Barry Lancet (Bragelonne):
1er volume des aventures de Jim Brodie personnage très charismatique. Antiquaire,spécialiste des arts et la culture japonaise et détective privé.
Partagé entre les USA et le Japon il va se trouver mêlé à une enquête portant sur le meurtre d'une famille japonaise dans le quartier de Japantown à San Francisco et qui semble trouver de sombres échos dans son passé.
une galerie de personnages très fournie,de la grande aventure,des chapitres assez courts pour un rythme soutenu et énergique.

ce 1er tome est une grande réussite.
la suite,toujours chez Bragelonne,dès le mois d'avril

Belém - Edyr Augusto (Asphalte):
Belém et sa jet-set,Belém et ses excès,Belém et ses vices,Belém et ses morts,en l’occurrence celle de Johnny coiffeur à la mode et très demandé. Et au milieu Gilberto Castro,flic efficace dans ses enquêtes qu'il peut l'être quand il dégoupille face à la boisson.
C'est sombre,c'est violent,c'est abrupte,c'est cruel et le tout est superbement mise en scène par un Edyr Augusto qui nous offre toute une série de portraits,toute une galerie de personnage qui apportent tous quelque chose à l'histoire.

Goodbye Billy - Laurent Whale (Critic):
Un très bon thriller historique.Pas ou peu de temps mort,on se retrouve entrainé dès les 1ères pages dans le sillage de Dick Benton et son équipe. des rebondissements,de l'action,de la grande aventure avec une excellente partie western consacrée à Billy The Kid (ça m'a donné envie de revoir Pat Garrett et Billy le Kid et Young Guns).le seul bémol serait dans un subplot qui tombe à plat (à moins que c'était volontaire pour entrainer le lecteur sur une fausse piste dans cette chasse au trésor ou qu'il servira plus tard dans le développement du perso concerné). Après Point Zéro,et en attendant Mausolée, on a là un beau doublé pour les éditions Critic. J'ai attendu avec beaucoup d'impatience de retrouver la Hard Rescue d'Antoine Tracqui,cela en sera de même pour les aventures des Rats de Bibliothèques de Laurent Whale.

Moscow -Edyr Augusto (Asphalte):
un récit court mais terriblement dense et violent. Edyr Augusto s'éloigne de l'enquête classique pour suivre à la manière d'un Larry Clarke au ciné une jeunesse,dorée ou non, de Mosqueiro aka Moscow près de Belém. une jeunesse qui ne se refuse rien,qui prend tout ce qu'elle veut comme elle veut quand elle veut sans même penser une seule seconde aux conséquences de ses actes.

Delta Charlie Delta - Laurent Guillaume (Denoël):
avec Laurent Guillaume,que ce soit dans son écriture ou dans ses histoire, on est toujours sur le fil du rasoir.
ce Delta Charlie Delta n'échappe pas à la règle. c'est direct,ça ne s'embarrasse pas de fioriture,c'est aiguisé comme une lame,c'est dur et un peu désabusé.
mais pour une fois,sans présager de l'avenir et sans rien dévoiler je l'espère, il y a de la lumière et de l'optimisme qui apparait dans cette noirceur.
ça pourrait être un passage de témoins et une belle sortie

Pike - Benjamin Whitmer (Gallmeister):
une merveille de roman noir qui vaut beaucoup plus par la qualité de plume de Benjamin Whitmer,ses personnages,son ambiance que pour son intrigue elle-même.
Les protagonistes de l'histoire sont des abîmés de la vie et des écorchés vifs,quasiment au propre comme au figuré.Dans une ambiance crépusculaire à couper au couteau Whitmer dresse dès le début des années 80 le portrait d'une autre Amérique,celle des laissés pour compte,celle qui vit hors et à l'écart des institutions,celle qui ne se reconnait déjà plus dans l’État Fédéral.
Les chapitres sont courts,la narration est rapide et l'écriture est sèche,abrupte et nerveuse.Comme les directs et crochets de Rory elle touche la cible à chaque fois.
j'en sors K-O pour le compte

La fille du Hanh Hoa - Thomas Bronnec (Rivages Noir):
La fille du Hanh Hoa de Thomas Bronnec c'est des cicatrices qui ne se refermeront jamais et des vérités qui surgissent du passé.
La fille du Hanh Hoa c'est jusqu'où est-on prêt à aller pour les empêcher d'éclater.
sans jugement,sans accabler un camp plus que l'autre et avec une belle plume Thomas Bronnec revient sur les traumatismes de cette guerre et le retour au Vietnam des anciens GI.
le sujet politique et historique est parfaitement maitrisé par l'auteur. c'est très riche de détails et de personnages,il faut un petit moment pour avoir une totale vue d'ensemble, et l'immersion totale.