Vous avez vu quoi au cinéma

Vie Sauvage :

Reconstitution de l'histoire vraie de la famille Fortin, où le père pendant une décennie a caché ses enfants avec lui pour une vie autonome dans la nature. Ce film de Cédric Kahn avec Matthieu Kassovitz ne prend pas partie. Même s'il manque des éléments, sa mise en scène naturaliste offre une bouffée d'émotions. La caméra est au plus près des personnages. Le jeu naturel, qui banni le texte théâtral pour une interprétation sans artifice, avec hésitations et bafouillages, est d'une remarquable spontanéité et vérité. Ce sont plus spécifiquement les deux enfants que l'on suit. Le film a été en partie tourné dans mon département.

Paradis Lost :

J'y suis allé pour Benicio del Toro en Pablo Escobar. Il est en effet magistral. Mais le film ne se concentre pas sur lui, il suit les mésaventures d'un jeune Canadien tombé amoureux de sa nièce. Il faut donc se farcir la tronche de cake de Josh Hutcherson. Heureusement de temps en temps on peut se rattraper avec la très belle Claudia Traisac. Le métrage saute d'un genre à l'autre avec habileté. Si le rythme est lent et qu'il offre peu de surprises en regard de la bande-annonce, il est grandement maîtrisé. Il s'agit de la première œuvre de l'acteur Andrea di Stefano. L'approche adoptée est remarquablement originale, mais laisse un peu sur sa faim.

'71 :

Belfast, 1971. Un jeune soldat britannique se retrouve seul et blessé en territoire hostile. L'illustration du début façon documentaire de la situation est très efficace. Elle fait ensuite rapidement place au vrai propos du film : il s'agit surtout d'un prétexte à un film de genre, où le protagoniste est traqué par plusieurs organismes clandestins qui veulent l'éliminer. Du coup, on perd en profondeur ce que l'on gagne en tension. Les comédiens et la mise en scène sonnent vrai, dommage que ça tremble sans cesse.

Je fais le mort:
François Damiens joue un acteur raté qui va devoir jouer la victime lors de la reconstitution d'un crime. Forcément, il est plus naïf et juste dans sa perception des événements que la juge chargée du dossier mais sa situation ne le rend pas crédible. Et forcément, il y a une petite histoire d'amour.

Il y a vraiment des moments spéciaux dans ce film qui joue pas mal de cartes. Sans être génial, il fait passer un moment agréable (et Batman est au moins cité deux fois).

Le Hobbit 3 Complètement loupé. Jackson en fait des tonnes, c'est brouillon, les enjeux sont mal gérés.

La French :

Film sur la French Connection à Marseille. Regardable, pas mauvais mais aurait pu raire mieux. La mise en scène est classique, il y a des clichés. La reconstitution de l'époque est bonne, le scénario propose beaucoup de choses ce qui fait que tout n'est pas traité avec le même intérêt, passé les deux têtes d'affiches le casting est assez colossal. Bref, ni bon ni mauvais et autant les deux à la fois, sympa sans être un cador : un film solide mais loin d'être aussi mémorable que ce qu'il aurait souhaité.

Le Hobbit 3 : La Bataille des Cinq Armées :

Je ne suis à la base pas un friand de ce genre au cinéma. J'ai moyennement apprécié la trilogie du Seigneur des Anneaux. Les batailles homériques étant espacées de plages de calmes soporifiques. J'ai trouvé ça en grande partie mortellement ennuyeux. Je ne me suis donc pas déplacé pour aller en reprendre une pinte avec la préquelle du Hobbit. J'ai fait l'exception pour cette dernière partie : à défaut de comprendre, j'espérais en prendre plein les mirettes niveau spectacle. Et heureusement, c'est ce que j'ai eu.

Ce chapitre final se résume donc en majorité par de l'action non-stop. Si Bilbon brille par son inaction du début à la fin, il laisse s'exprimer les autres nombreux personnages, protagonistes de cet univers foisonnant. S'il y a des dialogues ou scènes très clichées, elles n'arrivent pas à entamer le plaisir régressif de voir tout ce beau monde se mettre sur la gueule par centaines à grands coups de CGI. Les monstres font peur, les chorégraphies sont brutales - mais exempt de la moindre goutte de sang, produit tout public oblige -, ça ne s'arrête jamais et l'on s'amuse comme un gosse. Et cerise sur le gâteau, est régulièrement glissé un humour irrésistible.

Hunger Games 3Le dernier tome est pour moi un joli raté, donc je n'attendais pas grand chose de cette moitié de film. Je pensais même sérieusement m'ennuyer tant le personnage de Katniss était passif et pleurnichard dans le roman. Et puis avec cette manie de faire 2 films pour le prix de 2, je m'attendais à avoir de belles longueurs pour délayer la sauce. Mais les scénaristes ont plutôt bien adapté le bouzin et je ne me suis pas ennuyé. Je leur pardonnerai donc les incohérences, répliques balourdes et autres joyeusetés propres aux blockbusters.

Pas si pire donc.

Exodus: Gods and Kings :

Le dernier blockbuster épique signé Ridley Scott (qui d'ailleurs le dédie à son frère Tony). Et on peut dire qu'il ne fait pas les choses à moitié. La reconstitution est aux petits oignons. Costumes, décors, effets spéciaux, figurants, interprétation... c'est grandiose à tous les niveaux, avec un souci du détail visuel sidérant. La mise en scène ample apporte de superbes images, et ce à tous les plans. Bon, vu l'histoire illustrée, le discours et le récit ont automatiquement leurs moments de faiblesse. L'intérêt est variable, on s'ennuie un peu il faut l'avouer durant les 2h30 que dure le film. Mais qu'est-ce que c'est beau du cinéma comme celui-là !

Duke_Oliver a écrit:

La reconstitution est aux petits oignons. Costumes, décors, effets spéciaux, figurants, interprétation...

Marrant que tu dises ça en sachant qu'un Moïse blanc et tout ces grands acteurs blanc ça sonne un peu faux dans la reconstitution historique.

Si à l'époque de Charlton c'était plus compliqué, aujourd'hui à l'ère de la mondialisation, c'est tout de même un peu balo. Enfin bon je dis ça je dis rien

Par reconstitution, je voulais parler de tout ce qui est matériel. Si ce n'est l'époque, c'est quand même une fresque biblique : il n'y a rien de réaliste là-dedans. Et d'ailleurs le discours religieux est lourdaud. Mais surprise, on trouve ici et là du second degré.

Les Pingouins de Madagascar :

Spin-off de la trilogie de films d'animation Madagascar, que je n'ai pas vus. Si la trame d'intrigue radicalement simpliste et enfantine ne vole vraiment pas haut, il est indéniable que le métrage véhicule un dynamisme de tous les instants. La belle animation illustre un scénario mené à un rythme ultra rapide, où les innombrables et irrésistibles petits gags fusent sans temps mort. C'est énergique, enlevé, ça se joue drôlement des clichés. Surtout dans sa première moitié, après hélas l'originalité s'efface et l'ennui s'installe.

kab a écrit:

Marrant que tu dises ça en sachant qu'un Moïse blanc et tout ces grands acteurs blanc ça sonne un peu faux dans la reconstitution historique.
Si à l'époque de Charlton c'était plus compliqué, aujourd'hui à l'ère de la mondialisation, c'est tout de même un peu balo. Enfin bon je dis ça je dis rien

Bah...
ça sonne moins faux qu'un Heimdall noir, tout de même.

Vus:

Astérix: Le Domaine des Dieux.

Dans l'ensemble, une réussite avec le mariage heureux de l'humour de Goscinny et de celui d'Astier.
Comme mes camarades, je suis heureux de retrouver la voix de Carel pour Astérix.
Bon, maintenant, je regrette un peu l'absence de vilain réellement important.
L'architecte me semblait avoir plus de rôle dans la BD que dans le film animé.
Peut-être un mauvais souvenir de ma part; ou bien il a été nécessaire de sacrifier du temps avec ce personnage au profit d'autres (comme la famille de Romains, notamment le garçon).
Qu'importe: dans l'ensemble, c'est une réussite.

Le Hobbit #3: la Bataille des Cinq Armées.

Même défauts et qualités que les précédents volets.
J'aime bien le fait que Jackson ne se contente pas de reprendre Le Hobbit mais utilise aussi d'autres récits de Tolkien pour faire un lien avec Le Seigneur des anneaux.
Cela forme un tout à peu près cohérent.
Bon, après, on a vraiment l'impression de retrouver les mêmes éléments que dans la trilogie des anneaux de manière trop prononcée et donc assez artificielle.
Les ajouts ne sont pas tous heureux (ou malheureux).
L'avantage du roman de Tolkien, c'est qu'il ne décrit pas la bataille. Le réalisateur peut donc faire ce qu'il veut et il ne s'en prive pas, ce qui est parfois too much.
Avec un ami, on s'est dit qu'un jour on se ferait les versions longues de tout ça... Mais pas tout de suite.

Céd a écrit:

kab a écrit:

Marrant que tu dises ça en sachant qu'un Moïse blanc et tout ces grands acteurs blanc ça sonne un peu faux dans la reconstitution historique.
Si à l'époque de Charlton c'était plus compliqué, aujourd'hui à l'ère de la mondialisation, c'est tout de même un peu balo. Enfin bon je dis ça je dis rien

Bah...
ça sonne moins faux qu'un Heimdall noir, tout de même.

Pas vraiment vu que les Asgardiens sont des aliens métamorphe le problème est un peu moins important qu'un juif qui est né et à vécu en égypte toute sa vie.

La famille Bélier :

Plutôt pas mal cette gentille comédie française. C'est un peu niais mais ça se tient. Si la partie qui suit la jeune héroïne, entre soubresauts sentimentaux et nombreuses répétitions des deux ou trois mêmes chansons, ennuie, c'est tout le contraire avec l'autre versant du film, à savoir la chronique tragi-comique de cette famille de sourds/muets. L'humour prend bien. Les comédiens ont un rythme naturel qui fait mouche.

oui c'est gentillet mais plaisant (la scène de l'audition fait son effet quand même). Elmosnino m'a bien fait marrer dans son rôle de prof,il a de bonnes répliques

kab a écrit:

Pas vraiment vu que les Asgardiens sont des aliens métamorphe.

Tiens, tu te souviens où Est-ce que c'est précisé dans le film ? Je ne l'ai pas revu et j'ai du mal à me souvenir où c'est évoqué exactement !

C'est vaguement dit dans le 1er si ma mémoire est bonne ou dans le 2, faut dire qu'hormis Loki c'est assez mauvais même si le second est meilleur. Mais bon dans les comics c'est comme ça depuis un moment hors ça reste ma référence.

Les pingouins de Madagascar : agréablement surpris. J'y allais pour faire plaisir à ma nièce et finalement j'ai passé un bon moment. Pas mal de vannes qui m'ont bien fait marré. Là où le film pêche, c'est dans ses nombreuses scènes d'action ennuyeuses et inutiles.

kab a écrit:

C'est vaguement dit dans le 1er si ma mémoire est bonne ou dans le 2, faut dire qu'hormis Loki c'est assez mauvais même si le second est meilleur. Mais bon dans les comics c'est comme ça depuis un moment hors ça reste ma référence.

C'est comme ça (dans les comics) dans le run d'Ellis.
Je ne sais pas si c'est toujours d'actualité (on peut le penser).

Asterix, le domaine des dieux: vraiment très très bon, une adaptation fidèle à la BD, l'humour de Kaamelott inclus avec des voix que l'on reconnaît. Conquis. Agathe s'est un peu ennuyée ceci étant.

SgtPépère a écrit:

Asterix, le domaine des dieux: vraiment très très bon, une adaptation fidèle à la BD, l'humour de Kaamelott inclus avec des voix que l'on reconnaît. Conquis. Agathe s'est un peu ennuyée ceci étant.

ça manque d'un peu de folie accessible pour les plus jeunes, je pense.

Oui, mais il y a quand même un bon lot de scènes ou de gags où elle a accroché.

Céd a écrit:

C'est comme ça (dans les comics) dans le run d'Ellis.
Je ne sais pas si c'est toujours d'actualité (on peut le penser).

C'était le cas avant le run d'Ellis. Dès Kirby déjà si ma mémoire est bonne.

SgtPépère a écrit:

Oui, mais il y a quand même un bon lot de scènes ou de gags où elle a accroché.

Heureusement!

kab a écrit:

Céd a écrit:

C'est comme ça (dans les comics) dans le run d'Ellis.
Je ne sais pas si c'est toujours d'actualité (on peut le penser).

C'était le cas avant le run d'Ellis. Dès Kirby déjà si ma mémoire est bonne.

Ah c'est possible, oui.
J'avoue ne pas encore avoir lu les intégrales des premiers Thor.
Mais ça collerait assez avec la vision très SF/"théorie des anciens astronautes" de Kirby, c'est vrai.

Le Chant de la Mer Film d'animation européen plein de poésie et de douceur. Une oeuvre pleine d'originalité et vraiment très belle qui s'inspire du folklore nordique. Ca change de ce que l'on a l'habitude de voir.